1941, la guerre vient de se terminer en Espagne, les franquistes sont au pouvoir, Isabel Mola, femme d’un phalangiste, homme proche du pouvoir s’apprête à quitter l’Espagne pour le Portugal avec son jeune fils Andres, âgé de dix ans. Mérida sur le quai de la guerre, alors que le train est proche du départ, l’homme de main de l’époux les interpelle. Isabel ne prendra jamais ce train…
Un excellent polar que j’ai dévoré. L’histoire se passe en mai 1981 du côté de Barcelone, quelques mois après le coup d’État avorté du 23 février 1981 où un groupe de gardes civils nostalgiques du franquisme tentèrent de prendre d’assaut le Congrès des députés. Victor del Arbol nous conte une affaire de meurtre, celui d’une bourgeoise mère de deux enfants et mariée à un homme avide de pouvoir, prêt à sacrifier les siens pour gravir les marches du pouvoir. Trois familles, deux femmes, trois générations, tous liés les uns aux autres que l’on suit sur quarante ans.
Intéressant de voir l’ambiance de l’après guerre, où les vainqueurs règnent en maîtres et la répression qui continue. L’épisode de la « Division Azul » (la Division Bleue), de la même couleur que la chemise des phalangistes, une armée de soldats volontaires envoyés sur le front russe, porter main forte et lutter contre le Bolchévisme, là en l’occurrence, deux jeunes hommes sont envoyés de force au casse pipe, le but étant qu’ils ne reviennent jamais. Et puis l’Espagne des années 80, décennie du changement, l’époque de la transition démocratique, et les vieux démons qui tentent encore de prendre le pouvoir. Et puis le petit Andrès qui ne jure que par les samouraïs.
Un polar noir où l’honneur, la violence, la famille, la vengeance, la loyauté au régime, le courage et le sacrifice sont de mise. Beaucoup de mélancolie aussi. Je conseille!
Lien :
https://chroniquesaigues.com..