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3.21/5 (sur 177 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Hohenwald, Tennessee , le 27/10/1941
Mort(e) à : Hohenwald, Tennessee , le 23/02/2012
Biographie :

William Gay a combattu au Vietnam avec les Marines, puis vécu à New York et à Chicago.

Revenu s’établir « au pays » en 1978, il a gagné sa vie comme couvreur, charpentier et peintre en bâtiment.

S’il n’a cessé d’écrire depuis l’âge de 15 ans, inspiré par la lecture de Thomas Wolfe, c’est seulement en 1998 que ses nouvelles ont été publiées dans des revues littéraires.

C'est avec son 3e roman, Twilight, publié en 2006 par MacAdam/Cage (en français, La Mort au crépuscule, éditions du Masque, 2010), qu'il perce dans le genre du gothique sudiste. Grand prix de littérature policière 2010 et prix Mystère de la Critique 2011.

Source : www.lemasque.com
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Trois romans comme autant de variations sur les codes du polar. Ancien officier du renseignement israélien, Dov Alfon joue, avec un humour ravageur, des grammaires de l'espionnage et du thriller, entre Paris, Tel Aviv, Jérusalem et Macao. L'Américain William Gay, figure majeure de la littérature du Sud, interprète à sa manière les standards du hard boiled et de la country, sur les traces de Ross McDonald. Quant au Français Olivier Norek, il revisite pied au plancher l'enquête à l'ancienne, dans un village de l'Aveyron, façon Agatha Christie sous amphets. "Unité 8200" de Dov Alfon (Liana Lévi) "Stoneburner" de William Gay (Gallimard) "Surface" de Olivier Norek (Michel Lafon)

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Citations et extraits (49) Voir plus Ajouter une citation
À travers le toit métallique du pick-up, Thibodeaux subissait le marteau-pilon du soleil d'août, qu'il voyait miroiter, aveuglant et irréel, sur la route saupoudrée de poussière. Il observait, devant lui, la danse de ses spectres éphémères et narquois, étranges émanations de la Falcon bleu pastel qu'il suivait.
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Elle ralluma la radio, balayant les fréquences pour trouver une station diffusant de la musique country.
Thibodeaux roula un moment en silence, la route poursuivant son ascension d'une série de sommets bleutés et déchiquetés, dont les dents de scie se détachaient sur un fond de ciel de plus en plus obscur, des lumières de source inconnue surgissant çà et là, aussi imprévisibles que des lucioles. Il pensait aux deux fardeaux dont il était chargé, la mallette pleine de billets et la fille assise à côté de lui : des poids morts qu'il s'était donné beaucoup de mal à soulever, mais dont il découvrait, à présent qu'il les transportait, que s'en débarrasser serait infiniment plus difficile.
Une chanson leur parlait d'amour comme d'un poison. Thibodeaux éteignit brusquement la radio.
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Je viens de comprendre ce que tu es. Tu es amorale, déclara-t-il.
Je suis quoi ? Amorale ? Tu te balades avec une mallette remplie de billets de banque volés, et tu me juges immorale ?
Amorale.
Qu'est-ce que ça veut dire ?
Ça veut dire que les gens écrivent ton nom sur les murs des toilettes publiques. J'ai vu le tien dans celles du tribunal, à Ackerman's Field. Quelqu'un avait marqué : CATHY MEECHAM A UNE CHATTE SUCCULENTE.
Tu mens comme tu respires.
Non, c'est vrai. Si on repasse par là, je te montrerai.
Si c'est marqué sur un mur, c'est toi qui l'a écrit.
Non, ce n'est pas moi. A ce moment-là, je ne savais pas si elle était succulente ou pas.
C'est toi qui a inventé tout ça.
Elle réfléchit quelques instants, puis elle sembla se détendre de nouveau, et Thibodeaux en conclut qu'elle avait décidé de prendre ça comme un compliment.
Ma foi, c'est peut-être vrai, dit-elle.
C'est bien ce que je pense aussi, fit Thibodeaux. Ça aurait pu être pire. Imagine qu’on ait marqué : Cathy Meecham a une chatte sans intérêt.
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Cathy disait souvent : Tous les gens veulent s'approprier une partie de vous. Quand on travaille aux Légendes, par exemple, tous les gens qui vous offrent une bière s'imaginent que vous leur devez quelque chose : un bout de conversation, un sourire, un peu de votre temps. C'est la dernière fois que j'accepte un emploi dans lequel ma vie ne vaut pas plus que le prix d'une bière.
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En rentrant du Vietnam, il avait fini par devenir la proie d’une brève obsession nourrie par la colère. Bien qu’ayant passé deux ans dans la jungle, il n’en avait rapporté qu’une médaille qu’il n’avait pas demandée, dans un écrin minable imitation velours, et une plaque de tissu cicatriciel en haut de la cuisse droite, qu’il n’avait pas demandée non plus : la vie l’avait semé en cours de route.
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Comment faites-vous pour être bronzée de la tête aux pieds ?
Il y a un promontoire derrière la maison de Cap, avec une petite cachette au milieu des cèdres. Elle est en plein soleil et elle surplombe le fleuve. C'est un endroit vraiment ravissant. Quand je m'y rends, j'emporte une couverture et je m'étends, dévêtue, au soleil.
Pour je ne sais quelle raison, j'ai été frappé par le fait qu'elle ait dit dévêtue plutôt que nue. Ce mot semblait avoir une connotation totalement différente.
C'est réellement un endroit privé. Personne ne vient jamais m'importuner, sauf un type dans son avion de tourisme qui me survole de temps en temps. Vous pourriez y venir avec moi, bien que vous n'en ayez pas besoin, vous êtes aussi brun qu'un Mexicain. Vous êtes métis ? A moitié indien, quelque chose de ce genre ?
Je ne suis qu'un plouc ordinaire.
Vous pourriez me passer de l'huile solaire sur les jambes. Même un plouc ordinaire pourrait le faire.
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Elle est comment, cette fille pour qui vous avez fait le voyage depuis Memphis ? Elle est jolie ?
Aussi belle qu'une rivière de whiskey dans le rêve d'un poivrot.
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La façade du bâtiment était en crépi blanc. CHEZ WILD BILL, annonçait l'enseigne au néon, sous laquelle clignotait une seconde enseigne plus petite annonçant : BIÈRE, BIÈRE, BIÈRE. Sur la vitre de la devanture, on avait peint un homme jovial portant une chemise rouge vif - Wild Bill en personne, probablement. Le personnage semblait sauter en l'air en claquant les talons, brandissant une queue de billard dans une main et une bouteille de bière dans l'autre. En entrant, j'ai capté dans la salle sombre et fraîche un mélange de relents de bière, de fumée de cigarette, de transpiration, et une atmosphère presque indéfinissable de violences anciennes. Quelque part dans un recoin sombre des lumières clignotaient, un flipper crépitait. Une queue de billard a frappé une boule qui a roulé en silence avant de s'engouffrer dans une poche avec un bruit sec. Le juke-box radotait des histoires de rêves inassouvis, des promesses non tenues, de lits désertés.
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Il repartit au volant de son véhicule, les billets soigneusement pliés dans sa poche de devant de son jean. En traversant la ville, il décida d'entrer dans un bar pour boire une bière. Accoudé au comptoir, il tendit l'oreille, intrigué par les voix du juke-box : la rhétorique incendiaire de Barry McGuire annonçant la fin du monde pour demain, puis la voix nonchalante et dédaigneuse de Dylan en personne, qui vous demandait comment vous viviez le fait de vous retrouvez tout seul, comme un parfait inconnu.
Et dans ce bar, on voyait ça et là un type aux cheveux si longs qu'ils lui couvraient les fesses, mais aussi un vrai contingent d'habitués au regard vitreux et aux sourires trahissant la consommation de substances illégales. On sentait chez eux les manies cachottières des initiés. Le monde change, mais ils ne vous diront pas ce qu'il va devenir, parce qu'il est fermé à double tour, et que vous ne saurez pas sous quel paillasson la clé est cachée.
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Cette route, dit Holder, c'est Hale Road. C'était Hale Road, plutôt, il y a longtemps. Et puis son nom a changé, bien avant que je sois nommé shérif pour la première fois, quand tout le monde s'est mis à l'appeler Hell Road, la Route de l'Enfer. C'était un alignement de débits de boissons aux tarifs prohibitifs, de lupanars, de comptoirs où des bootleggers vendaient du whisky frelaté plus apte à vous envoyer à la morgue qu'à vous rendre ivre. A propos de l'enfer, s'il existe, c'est là que se trouvent à présent la plupart des tenanciers de ces buvettes? Et s'il n'existe pas, je pense qu'ils ont dû en bricoler un en vitesse quand tous ces salopards ont commencé à se pointer sans prévenir.
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