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Citations de William Makepeace Thackeray (333)


(...) your vices are your children. Ambition is your eldest child, Cruelty is your second child, Luxury is your third child ; and you have nourished them from your youth up.
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Voici le snob anglais Raff, qui fréquente les estaminets et les cabarets, qu'on entend hurler : "Nous ne rentrerons pas avant demain matin !" et qui fait retentir, à minuit, les échos des paisibles villes du continent de ses vociférations en argot anglais. On peut voir ce triste poivrot mal rasé rôder autour des quais, à l'heure où arrivent les paquebots, et siroter sa petite goutte dans les bars des hôtels où on lui fait crédit. Il parle français avec une argotique familiarité; lui et ses pareils peuplent littéralement les prisons du continent. Il joue la poule au billard et on peut le voir, dès le matin, occupé aux cartes ou aux dominos. On retrouve sa signature sur d'innombrables lettres de change; elle a appartenu jadis, sans aucun doute, à une famille honorable, car il est fort probable que cet Anglais de Raff a commencé par être un homme convenable, et qu'il y a, de l'autre côté de l'eau, un père qui a honte quand il entend prononcer son nom. Il a escroqué, à maintes reprises, l'auteur de ses jours, en des temps meilleurs, frustré ses sœurs de leur dû et voler ses frères cadets. Il vit, à présent, du douaire de sa femme : celle-ci se cache dans quelque sinistre galetas, où elle ravaude les restes élimés de sa splendeur et retape, comme elle le peut, de vieilles nippes pour ses enfants - elle est devenue la plus malheureuses des souillons de la terre.
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In that long absence of ten years, the most selfish will think about home and early ties. Distance sanctifies both. Long brooding over those lost pleasures exaggerates their charm and sweetness.
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Les personnes qui ont fréquenté les colonies britanniques à l'étranger savent que nous transportons en effet avec nous notre orgueil comme nos pilules, nos préjugés aussi bien que nos sauces et nos épices et autres dieux lares, créant une petite Angleterre partout où nous nous installons.
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...depuis lors, il avait toujours suffi d'une crise ministerielle pour lui faire changer d'opinion. N'étant pas riche, Lord Crabs se voyait forcé de voter tantôt blanc, tantôt noir, afin de pouvoir soutenir la dignité de son rang et obtenir des places lucratives pour messieurs ses fils.
- Il n'est pas facile, remarquait plaisamment cet aimable vieillard, d'être bon pair, lorsqu'on a beaucoup d'enfants et beaucoup de dettes.
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"C'est un sot que celui qui a dit que les belles paroles ne sauraient remplacer le beurre dans les épinards. La moitié du temps, les épinards de la société ne seraient pas mangeables si on ne les accommodait avec cette sauce oratoire." (chapitre 19)
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Lorsqu’il avait quatre ans, je me querellai avec la bonne anglaise qui l’avait élevé, et dont ma femme avait été si jalouse, et je lui donnai une gouvernante française qui avait vécu à Paris dans des familles de la première qualité, et qui, comme de raison, inspira aussi de la jalousie à milady Lyndon. Entre les mains de cette jeune femme, mon petit drôle apprit à babiller le français à ravir. Cela vous aurait réjoui le cœur d’entendre le petit garnement jurer : « Mort de ma vie ! » et de le voir frapper de son petit pied et envoyer ces manants et cette canaille de domestiques aux trente mille diables. Il était précoce en tout ; dès l’âge le plus tendre, il contrefaisait tout le monde ; à cinq ans, il tablait et buvait son verre de vin de Champagne avec le meilleur d’entre nous ; et sa bonne lui apprenait de petits airs français et les dernières chansons de Vadé et de Collard, et c’étaient, ma foi, de bien jolies chansons ; et cela faisait éclater de rire ceux de ses auditeurs qui comprenaient le français, et scandalisait, je vous en réponds, quelques-unes des oreilles des vieilles douairières qui étaient admises dans la société de ma femme : ce n’est pas qu’il y en eût beaucoup, car je n’encourageais pas les visites de ce que vous appelez les personnes respectables chez lady Lyndon.
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N’y a-t-il pas dans la vie de chacun de nous de petits chapitres qui semblent n’être rien en eux-mêmes, mais qui étendent cependant leur influence sur tout le reste de l’histoire ?
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L’hôtelier racontait depuis que c’était plaisir de voir avec quelle satisfaction M Sedley huma sa première pinte de bière, comme doit faire tout bon Anglais qui, après une longue absence, remet le pied sur le sol britannique.
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Tout avait mal tourné pour le pauvre vieillard; ses opérations avaient échoué ; ses banquiers avaient fait faillite. Les fonds avaient monté quant il pensait les voir baisser. Si le succès est rare et vient lentement, tout le monde sait que les désastres sont rapides et toujours menaçants.

Chapitre XVIII - Qui joua sur le piano acheté par le capitaine Dobbin
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Il y a quelques années, alors que je me trouvais à Constantinople (pour une mission bien délicate - les Russes, entre nous, jouaient double jeu, et il était devenu nécessaire pour nous d'employer an extra negotiator), Leckerbiss Pacha de Roumelie, alors premier Galiondji de la Porte, offrit un banquet diplomatique....l'agent russe Diddloff est un dandy que feraient mourir les effluves trop parfumés d'une rose ; il avait essayé, par trois fois, de me faire assassiner pendant la durée des négociations. Mais, comme de juste, nous étions bons amis en public et ne manquions pas de nous saluer de la manière la plus charmante et la plus cordiale.
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Qui aurait supposé que sept semaines auparavant j'étais un simple... bah! J'ai honte d'y penser! Un des plus agréables moments de ma vie fut à un grand gala au palais électoral, où j'eus l'honneur de valser une polonaise avec la margrave de Bayreuth en personne, la propre sœur du vieux Fritz; du vieux Fritz dont j'avais porté la livrée de gros drap bleu, dont j'avais blanchi les ceinturons, et dont j'avais avalé pendant cinq années les abominables rations de petite bière et de choucroute.
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Perhaps it was the happiest time of both their lives, indeed, if they did but know it - and who does? Which of us can point out and say that was the culmination - that was the summit of human joy?
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Some cynical Frenchman has said that there are two parties to a love-transaction : the one who loves and the other who condescents to be so treated.
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Pour se justifier, nous l'avons dit, la colère et la haine doivent croire aux mensonges qu'elles répandent contre l'objet détesté.
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Dites-moi, cher lecteur, quel sort trouvez-vous préférable ici-bas, ou de mourir au sein de la prospérité et de la gloire, ou de succomber dans la pauvreté et l’humiliation ? d’être riche et de subir la loi commune, ou de quitter la vie après avoir perdu la partie ? Quel singulier sentiment doit alors éprouver celui qui arrive à ce jour de la vie où il n’a plus qu’à se dire : Demain, succès ou défaite peu importe ! demain le soleil se lèvera comme à l’ordinaire et des milliers de mortels se rendront ou à leurs plaisirs ou à leurs travaux accoutumés, sans s’apercevoir seulement que je suis sorti de la mêlée.
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"La chance voulut, continua t-il, que Miss Brough se trouvât au salon en train d'écorcher une guitare en chantant atrocement faux ...elle ne fit toutefois semblant de rien et termina sa chanson sur une roulade traditionnelle".
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Le récit détaillé d'une histoire d'amour est ennuyeux pour tous ceux qu'elle ne concerne point, et je laisse un pareil thème aux fades romanciers, et aux pensionnaires pour lesquelles ils les écrivent.
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Les mémoires sont à la mode. Pourquoi donc n'écrirais-je pas les miens ? Je possède toutes les qualités requises pour réussir dans ce genre de littérature : une haute opinion de mon propre mérite et une bonne envie de médire du prochain.
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Mistress Rebecca Crawley habitait le même hôtel que ces dames, et,
jusqu'à cette époque, elles s'étaient efforcées de part et d'autre
à se prouver, dans leurs moindres rapports, combien elles se
détestaient. Si, par hasard, milady Bareacres rencontrait mistress
Crawley dans l'escalier, aussitôt elle détournait la tête avec
affectation. Toutes les fois qu'on prononçait devant elle le nom de sa
voisine, elle avait mille petites infamies à raconter sur sa conduite.
La comtesse ne pouvait digérer les familiarités du général Tufto avec
la femme de l'aide de camp, et lady Blanche la fuyait comme si c'eût
été la peste ou la vermine. Le comte seul échangeait volontiers
quelques paroles avec elle toutes les fois qu'il pouvait échapper à la
surveillance de ces dames.

Rebecca allait pouvoir enfin se venger de tant d'outrages. Tout
l'hôtel savait que les chevaux du capitaine Crawley étaient restés à
l'écurie. Et, dès le commencement de l'alerte, lady Bareacres avait
daigné envoyer à Rebecca sa femme de chambre pour lui présenter ses
compliments et lui demander le prix qu'elle voulait de ses chevaux.

Mistress Crawley lui retourna ses compliments dans un billet où elle
lui faisait savoir qu'il n'était pas dans ses habitudes de traiter
avec des femmes de chambre.

À la suite de cette brève réponse, le comte en personne fut dépêché
auprès de Becky, mais son ambassade n'obtint pas plus de succès que la
précédente.

«M'envoyer une femme de chambre, à moi! s'écriait mistress Crawley
simulant la fureur. Pourquoi lady Bareacres ne m'a-t-elle pas fait
dire tout de suite de mettre les chevaux à sa voiture? Est-ce milady
ou sa femme de chambre qui veut prendre la fuite?»

Telles furent les seules paroles que le comte put arracher à mistress
Crawley, et qu'il alla reporter à la comtesse.

Mais à quoi la nécessité ne peut-elle nous réduire? Après ce second
échec, la comtesse alla trouver elle-même mistress Crawley; elle la
supplia de lui céder ses chevaux, lui promit de les payer ce qu'elle
voudrait, s'engageant même à recevoir Becky à l'hôtel Bareacres si
celle-ci consentait à lui procurer tel moyens d'y rentrer.

Mistress Crawley partit d'un éclat de rire.

«Je me soucie peu de connaître la couleur de votre livrée, lui
dit-elle d'un ton moqueur; quant à vous, ma belle dame, vous ferez
bien de faire votre deuil de l'Angleterre, ou pour le moins de vos
diamants. Soyez tranquille, les Français s'en accommoderont. D'ici à
deux heures, vous les verrez à Bruxelles; pour moi, je serai déjà
à moitié chemin sur la route de Gand. Vous m'offririez, pour mes
chevaux, les deux gros diamants que Votre Seigneurie portait au bal,
que je n'en voudrais pas, entendez-vous, ma très-noble lady.»

Lady Bareacres frémissait de rage et d'effroi; elle avait cousu une
partie de ses diamants dans la doublure de sa robe, et caché le reste
dans les habits et les bottes de milord.

«Madame, reprenait-elle, mes diamants sont chez le banquier, et
j'entends avoir vos chevaux à l'instant.»

Rebecca se mettait à rire de plus belle.

La comtesse redescendit, toute bouleversée par la fureur, et elle
rentra dans sa voiture. La femme de chambre, le valet de pied et le
mari furent expédiés dans des directions opposées, pour tâcher de se
procurer une rosse quelconque. Malheur à qui manquerait à l'appel!
Milady était décidée à partir impitoyablement dès qu'elle aurait des
chevaux: tant pis pour son mari s'il ne se trouvait pas là.

Rebecca, de sa fenêtre, eut la satisfaction de voir milady assise dans
sa voiture toute prête à partir, sauf les chevaux, et de lui adresser
de railleuses condoléances, tandis que la comtesse s'emportait contre
les lenteurs de ses maladroits émissaires.

--Ne point trouver de chevaux! disait mistress Crawley, il y a de quoi
se désoler, lorsqu'on a tant de diamants cousus dans les coussins de
sa voiture! Les Français auront à se réjouir d'une si belle prise! je
ne parle que des diamants, bien entendu.

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