Le tome 2 s'ouvre sur une surprise, on apprend la vérité sur ce meurtre et Cass va très longuement détailler à Peter comment il a rencontré Mason suite à un accident dans lequel il a renversé un scooter et où, ultérieurement, Mason va se méprendre sur l'identité de Cass qu'il va confondre avec un célèbre artiste.
C'est à une véritable introspection sur Peter dans le tome 1 et Cass dans le tome 2 vont se livrer. Analyses passionnantes des ressorts qui unissent Peter et Mason dès l'enfance, Mason riche enfant gâté qui entretient une relation trouble avec sa mère alcoolique, Wendy, que Justin son mari ne peut plus supporter. Quant à Cass, toujours ivre à l'époque de Sambuco et sa femme Poppy, on découvrira le rôle que Mason leur faisait tenir.
Un livre brillant, un des moins connus de Styron dans lequel sa façon de décortiquer les liens entre les personnages est impressionnante de lucidité.
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Je crois que la véritable justice doit se trouver toujours en quelque sorte au fond du cœur, à l’abri de la politique, des gouvernements, et même de la loi.
Ce dont je souffrais réellement, c’était du désespoir, de l’horreur de moi-même, c’était de convoitise, d’égoïsme et de dégoût. Je souffrais d’apathie, d’une paralysie de l’âme et de mon moi. Je souffrais de la maladie dont souffrent les êtres qui moisissent en prison ou sur des îles désertes, ou dans n’importe quel endroit où les jours s’écoulent gris, sans soleil, jusque dans l’os, sans que personne ne vienne jamais avec la clé ou la réponse. J’étais presque malade à en mourir et je crois que ma maladie, si vous voulez vraiment le savoir, était la maladie de la dépossession car bien que je ne l’ai pas su à cette époque, je m’étais dépossédé de cette croyance en la bonté que je pouvais avoir en moi. La bonté qui est toute proche de Dieu.
.../...avait-il oublié le fait qu’en réalité Dieu n’était pas chrétien, un chrétien doux et bienveillant qui, comme dirait poppy, vous tient quitte moyennant une contrition sincère, mais un vieux juif méchant, à la barbe crasseuse, aux yeux fulgurants, aux narines crachant la fumée et les flammes de l’enfer et qui avait gravé la Loi sur le cerveau de Cass..
Seul le silence de RJ Ellory - Bande-annonce
Joseph a douze ans lorsquil découvre dans son village de Géorgie le corps dune fillette assassinée. Une des premières victimes dune longue série de crimes. Des années plus tard, alors que laffaire semble enfin élucidée, Joseph sinstalle à New York. Mais, de nouveau, les meurtres denfants se multiplient Pour exorciser ses démons, Joseph part à la recherche de ce tueur qui le hante. Avec ce récit crépusculaire à la noirceur absolue, RJ Ellory évoque autant William Styron que Truman Capote, par la puissance de son écriture et la complexité des émotions quil met en jeu.
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