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Critiques de Xavier Deutsch (96)
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Victoria Bauer !

Et dire que plusieurs personnes – de sexe masculin, je précise - , m’avaient parlé de ce roman, des étoiles dans les yeux. « Ah, Victoria Bauer ! »



Euh...je ne comprends vraiment pas l’engouement provoqué par cette histoire de jeune homme dont la photo est la passion, amoureux d’une star du journal télévisé et voulant à tout prix la rencontrer pour la photographier. Celle-ci lui donne quelques épreuves à accomplir, quelques photos de femmes à faire et il aura donc sa récompense. Mais au bout du compte, une surprise l’attendra.



A première vue, cela ne me déplait pas, j’ai l’impression de me retrouver devant la carte du Tendre.

La poésie est là, elle affleure à chaque phrase :

« Victoria lève les yeux sur Lionel, le regard lumineux gris, alors les rivières dans Lionel se redressent et viennent jusqu’aux yeux. Coule un contingent de lumière, la marée monte et six larmes sur le visage de Lionel définissent la ligne du piège pour les étincelles ».



Bon. Le problème, c’est que ces phrases sont presque toutes essentiellement poétiques et cela m’ennuie. Trop de poésie, trop de fantaisie. Et pourtant, j’aime la poésie. Mais quand elle rend l’histoire confuse alors qu’il s’agit d’un roman, je cale, je bute, je renâcle.

Voici un autre extrait, mais celui-là est l’exemple type qui m’exaspère :

« Les baleines plongent sous l’Arctique pour, des Aléoutiennes, rejoindre l’Atlantique au plus court. Elles chantent Mozambique ! Arizona !

Toutes les rivières cicatrisent la Terre, elles roulent dans le rideau, avec ses rivières, les tigres, l’Argentine et l’Oural, et le Zambèze qui trébuche. Retire-toi. Voici l’équipe nationale du Brésil.

Les femmes, vêtues de manteaux russes, disent que Judas fut jaune ».



Trop d’idolâtrie de la Femme, aussi. Et pourtant, je suis une femme. Oui, Xavier Deutsch parle des femmes comme des êtres à respecter, il faut leur dire qu’elles sont belles, mais sans arrière-pensée, juste pour leur procurer un instant d’éclat dans leur journée. Oui, les femmes sont au plus près des choses vraies, à tel point que les hommes en ont été jaloux dès la nuit des temps. Oui, oui, oui.

Mais, comment dire...Je le savais déjà, ça ! J’ai l’impression que les hommes qui ont lu « Victoria Bauer ! » ont découvert le Graal. Peut-être ce livre est-il destiné aux hommes ? Ou aux femmes qui ne savent pas encore ce qu’elles sont vraiment ?



Bref, « Victoria Bauer ! » ne m’a pas convaincue. Et pourtant, son auteur est belge, et les quelques romans que j’ai lus de lui m’ont plu (« Onze », « Tombé du camion », « Les garçons »).

Alors je laisse ce roman à ceux qui ignorent encore ce qu’est la Femme ou aux éternels romantiques.

Existent-ils encore ?

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Onze !

Je déteste écouter un journaliste sportif commenter un match en cours. Et pourtant j’ai adoré lire la description de tout un match.

Je n’ai pas de considération particulière pour les joueurs de foot. Et pourtant je m’y suis vivement intéressée.

Je n’aime pas le football. Et pourtant j’ai adoré ce roman.



Comment une chose pareille est-elle possible ? Une seule réponse : grâce à la plume magique de Xavier Deutsch.

Oui ! Je dis bien « magique », ou envoûtante, si vous préférez. Car convaincre quelqu’un qui se moque totalement du foot et de son univers à lire une histoire de foot jusqu’au bout, cela tient du miracle.



En fait, l’auteur ne s’est pas préoccupé seulement du match en demi-finale que doivent jouer les hommes d’un petit club de Flandre contre le grand AC Milan, il s’est immiscé aussi dans les familles, dans les gestes et les non-dits, dans le cœur des parents. Il a pénétré dans la conscience de l’entraîneur et ses souvenirs. Il a révélé le moi intime de quelques joueurs. Et tout cela très simplement, sans bla-bla, sans forfanterie. Tout simplement, oui, d’une écriture qui va droit au but, sans fioriture, mais parsemée d’images éclatantes, justes, vraies. Et ce petit « drame », au sens premier du terme, est replacé dans son contexte, une ville flamande proche d’Anvers, dans une plaine où soufflent les vents.



C’est frais, c’est profond, cela va droit au cœur, que l’on aime le foot ou non.

Prodigieux.

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Les foulards bleus

Bien plus que la lettre de Bénédicte à son papa, la 'petite' de la patrouille des Mustangs racontant son premier camps guide, j'ai adoré comme elle relate ses impressions de ciel, de ruisseaux, avec des mots inattendus de guerre, de métal, de couleurs, de lumière, des mots primaires mais tellement beaux!



'Hier le ciel s'était couché avec des crampes d'estomac mais quand on a quitté Aublain ce matin c'était mieux, c'était bleu, il y avait de l'air et même le soleil avait l'air de respirer.'
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Hope

Recherche de l'âme soeur au sein de l'Amérique étriquée de l'après guerre.



Joseph, un jeune garçon sérieux et respecté, vit dans le Wyoming. Un jour, il est captivé par l'image d'une pin-up de calendrier qu'il décide de nommer Hope.



Qui est-elle ? Pourquoi ressent-il un appel irrépressible ?



Contre toute attente, les adultes approuvent et soutiennent sa quête. Et le voilà avec un billet de train pour Milwaukee... et d'un ticket pour ramener Hope !



Mais un monde très différent l'attend dans cette grande ville. Comment la retrouver ? Acceptera-t-elle de le suivre ?



Un très beau roman qui évoque le récit d'une rencontre magique qui va nécessiter plus d'un ange gardien ! L'histoire racontée à hauteur des yeux d'enfant captive et le milieu américain, anticommuniste et puritain est particulièrement bien rendu.



L'équilibre entre action et merveilleux garde au récit une dimension réaliste qui n'exclut pas, à la manière du rêve américain, tous les possibles ! A lire !


Lien : http://cdilumiere.over-blog...
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La nuit dans les yeux

Souffrance que cette lecture.



Première histoire, autobiographie d'un ado nombriliste et bavard, la deuxième, décousue, ridiculement creuse et incohérente, bourrée de diversions et remplissages, ce Breton partant à la recherche d'un trésor.
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La boite en fer blanc

J'ai éprouvé peu d'empathie pour ce couple éméché qui, un soir, écrivent chacun trois fantasmes qui seront tirés au sort chaque mois mais la lecture de ce conte érotique belge reste agréable.

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Homme noir sur fond blanc

Il faut avoir le cœur bien accroché pour cette histoire.

J'avais besoin d'avoir le moral pour progresser dans ma lecture. Quand ce n'était pas la grande forme, suivre l'histoire de Brahim était au dessus de mes forces. Cela me donnait si peu foi en la nature humaine... J'avais froid avec lui, j'avais le cœur au bord des lèvres devant la brutalité, le manque d'espoir et de perspective me minait.

Alors il y a de petites étincelles. C'est rassurant, mais si peu finalement. J'ai trouvé cela bien sombre, bien écrit, avec une empathie particulièrement réussie. Alors un roman ado, oui, mais un ado capable d'encaisser quand même
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Le tilleul de Stalingrad

Le Tilleul de Stalingrad de Xavier Deutsch est un recueil de nouvelles, sans véritable fil conducteur, composé de différents textes parus dans « La Libre Belgique » ou dans divers ouvrages col­lectifs. L’idée a l’avantage de faire découvrir un auteur sous de multiples facettes mais l’inconvénient de parfois perdre le lecteur devant tant de disparités.



De cet ouvrage, j’ai surtout retenu les deux premières nouvelles, d’un niveau supérieur aux autres à mon goût et ayant pour point commun la thématique des arbres. Dans la première, qui donne d’ailleurs son nom à l’ouvrage, il s’agit d’un texte très émouvant racontant l’histoire d’un soldat luxembourgeois enrôlé de force dans l’armée allemande et se retrouvant participer à la bataille de Stalingrad. Survivant miraculeusement à un des derniers assauts, il se saisira d’une poignée de terre russe pour se rappeler l'endroit où il a failli mourir. À son retour en ses terres d’origine, de cette poignée naîtra un tilleul auquel il restera lié jusqu’à ses derniers jours.

La seconde nouvelle conte également l’histoire d’un homme et d’un arbre, mais en Afrique cette fois. Un arbre au pied duquel l’homme conte ses déboires et ceux de son peuple, notamment une sécheresse terrible et néfaste. L’homme adresse ses vœux au noble végétal et offre d’étranges tractations contre quelques gouttes de pluie. L’arbre magique exaucera-t-il ses prières ?



Pour la suite, j’ai aimé le récit sur cet homme qui finit par s’intéresser à un match de foot alors que rien ne l’y incline au départ dans Tadjikistan-Myanmar : 1-0. Après l’émotion ou la poésie, il s’agissait là d’un texte jouant sur l’humour, tout comme celui nommé Bonjour ! Monde cruel.

Pour le reste, j’avoue être restée sur ma faim, notamment sur les textes absurdes ou fantastiques… Mais cela est logique pour ce type de recueil, tout ne peut pas plaire…

Cela reste cependant une découverte plaisante et je l'avoue : les auteurs belges restent ma faiblesse :)



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Les garçons

Les garçons est un roman singulier dans lequel Xavier Deutsch aborde, vous l’aurez compris, les thèmes vastes et abstraits que sont l’adolescence, la littérature, la vie et la mort, la liberté… C’est un texte très allégorique, parfois alambiqué, mais poétique. Son écriture nous fait naviguer à la frontière entre le réel et l’imaginaire pour nous emmener vers d’autres horizons… A lire pour les lecteurs qui aiment la jeunesse et la poésie.

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Une belle histoire d'amour qui finit bien

La première fois que j’ai vu ce livre, c’est surtout la magnifique image sur le bandeau qui a accroché mon regard, bien plus que le titre, un tantinet trop mièvre et annonciateur à première vue selon moi. Traditionnellement, est ensuite venu le tour de la quatrième de couverture. Comme certains le savent déjà, je suis une passionnée du 18e siècle littéraire, et tout particulièrement de la littérature libertine. Cet extrait et ce résumé suspensif ne pouvaient donc que susciter mon intérêt : un « esprit 18e siècle », des jeux libertins, sensualité et élégance… Bref, tous les éléments susceptibles de me plaire étaient réunis, mais c’est justement là que se situait le problème : en prenant le risque de lire ce roman, je savais jouer à pile ou face, à coup de cœur ou de gueule. Et en effet, il n’y a pas eu de demi-mesures : j’ai adoré ce roman !



Je me souviens avoir été assez déroutée, à la première lecture, par le début du livre : le narrateur, plutôt pantouflard et enclin aux digressions (mode de narration que j’ai en horreur la plupart du temps), ne correspondait pas du tout à ce que semblait annoncer la quatrième de couverture. Heureusement, un retour dans le passé, autrement plus sulfureux, des trois amis intervient rapidement et se met en place une intrigue absolument passionnante. De jeu en jeu, je me suis laissé entraîner dans ces aventures et surprendre par les retournements de situation. La fin, comme l’annonce le titre, se termine bien et m’a semblé fort belle, absolument pas mièvre comme je le craignais, ou en tout cas très bien amenée.



Tel est le très bon souvenir que j’avais gardé de cet ouvrage de Xavier Deutsch. Me rappelant plutôt bien l’histoire et son déroulement général, j’ai été davantage attentive à l’écriture, à la construction du roman et aux petits détails lors de cette relecture. C’est ainsi que j’ai été encore une fois surprise – et des plus agréablement ! – par ce roman : l’esprit du 18e siècle libertin imprègne véritablement celui-ci, dans ses moindres détails. Tout d’abord, le caractère aristocratique du libertinage est respecté : ces jeux ne sont exercés par les premiers venus, mais par de riches nobles ou rentiers oisifs. On pourrait penser que Zoé, par son extraction modeste, contredit cet élitisme, mais, telle une courtisane, elle a su entrer dans ce milieu fermé et en assimiler les codes, par l’intermédiaire des artistes et des photographes qu’elle a fréquentés. Quant au narrateur, bien qu’il fasse partie de cette bande d’amis et partage leur passion du 18e siècle, il semble en retrait de ces jeux sensuels et leur en préférer d’autres, plus érudits et intellectuels, tel un philosophe des Lumières. Ensuite, la ligne de conduite de ces trois libertins contemporains est, selon moi, assez fidèle à l’esprit de l’époque : « Nous explorions des possibilités nouvelles en gardant pour ligne les caractères de la volupté, de la délicatesse, de la lenteur et du secret. » [p. 35] Enfin, les manigances des différents personnages, plus ou moins cruelles pour les non-initiés, correspondent tout à fait à celles décrites dans les romans libertins : la Marquise de Merteuil et le vicomte de Valmont, pour ne citer qu’eux, auraient très bien pu avoir une idée semblable à celle des amis de Sigrid, un jour d’ennui. Xavier Deutsch a donc réussi haut la main le pari – qui n’était clairement pas gagné d’avance, puisque je suis en général assez hostile à ce genre d’adaptation – d’appliquer l’esprit du 18e siècle à notre époque contemporaine, de manière subtile et magistrale, et de me convaincre !



Que ceux qui connaissent moins cette période et/ou ne se passionnent pas pour ces analyses littéraires se rassurent néanmoins, ce roman ne nécessite pas une grande érudition pour être lu et apprécié. Comme je l’ai dit ci-dessus, de digression en digression, les jeux s’enchaînent, ainsi que les retournements de situation, et l’on arrive (trop) rapidement à la fin qui, tout comme le narrateur, m’a fait « rire de bon cœur comme si j’avais huit ans. » [p. 173]



En conclusion, un roman absolument passionnant que je conseille à tous !
Lien : http://minoualu.blogspot.com..
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La déclaration du juste

Salut les Babelionautes

La déclaration du juste de Xavier Deutsch est un curieux roman d'Anticipation, l'Humanité a survécu mais est revenus a une espèce de Moyennage tout en conservant quelques traces de son passé.

Nous allons suivre un vieil homme née en 2011 le jour de l'attentat terroriste du World Trade Center.

Il a pour mission de guider un enfant un peu particulier vers un monastère situé dans les Asturies, il m'a fallu chercher sur Google Maps pour me rappeler ou cela se situe.

Tout au long de leur périple il va raconter comment l'Humanité en est venu à la situation présente.

Et Xavier Deutsch, avec sa plume toutes en délicatesse, brosse un tableau qui n'est pas loin de la réalité actuelle.

Il y a très peu d'action, la Terre est redevenue ce qu'elle n'aurait jamais dû cesser d'être, plus d'industrie polluantes, les Hommes sont retournés a la terre pour la cultivé tout en la respectant, plus d'énergie fossile donc plus d'Avion, ni voiture.

J'avais deviné la fin, mais la révélation ne se fera que dans les dernières pages.

Merci aux Editions du Sablon et à Babelio pour cette Masse Critique qui m'a fait découvrir un nouvel Auteur.
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Onze !

J'ai eu un gros problème avec ce livre, qu'il a bien fallu que je surmonte : je ne connais rien au football. J'ai même envie d'ajouter, en mode stroumpf grognon : "moi, je n'aime pas le football". Mais j'ai bien aimé ce livre qui, heureusement, ne parle pas que de football. L'équipe du Eendracht Winterveld n'est pas une équipe professionnelle, ce qui signifie que chaque joueur a un travail et ne peut se consacrer toute la journée au sport. Chacun a une famille, des soucis (la femme de l'un des joueurs est hospitalisé), voir de gros empêchements (l'un des joueurs a une permission d'entraînement pendant son séjour en prison).

Onze parle d'un temps où le football était encore un sport, et non une affaire d'argent et de marketing et où l'équipe prime sur l'individuel. Monsieur Rouillon, l'entraîneur flamand, a la chance d'avoir une équipe et s'il ne ménage pas les susceptibilités de ses joueurs, c'est tout simplement parce que ses joueurs ne sont pas susceptibles et savent que ses décisions sont mûries et justifiées.

Onze est l'histoire d'une ville qui, au cours d'un match, apporte tout son soutien à ses joueurs, que ce soit sur le stade ou derrière son écran de télévision : les spectateurs sont presque aussi concentrés que les joueurs, à plus forte raison s'ils ont un fils, un frère, un amoureux ou un mari sur le terrain. Onze est l'histoire d'une journée extraodrinaire, mise en valeur par la sobriété de la narration et l'économie d'effets.
Lien : http://le.blog.de.sharon.ove..
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La dernière du paquet

Soyons clair, je m'attendais à un désastre de platitude, de mièvrerie, entre autre parce qu'apparemment ce livre est une émanation du magazine Gaël.

Clairement, toujours, on est jamais loin de franchir cette ligne, mais la poésie, une légèreté agréable dans l'écriture de Deutsch par moment, maintient ce livre et son histoire, relativement banale (bien que pas complètement) sur le bon fil.

Bref, j'ai lu bien pire, c'est comme une dragée pour un baptême en fait : ça peut vite être trop, c'est un peu ridicule, l'emballage, etc, mais c'est agréable, au final.
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Perles d'accueil : Témoignages d'une initiati..

C'est marrant, je ne pensais pas chercher autant l'inspiration pour rédiger cette critique.

Comment dire ?

C'est un chef-d'oeuvre ? oui, à bien des égards.

Les contributeurs ont certes, pour la plupart, la plume facile et le style agréable

mais, soyons de bon compte, c'est pas Victor Hugo

Mais au-delà du chef d'oeuvre de littérature, c'est simplement l'humanité qui se dégage de ces histoires simples de rencontres.

Au-delà de la peur (réciproque), au-delà des préjugés (qui ne le sont pas moins), des liens parfois très forts se tissent entre des gens qui n'étaient pas destinés à se croiser.

Depuis deux hivers, et un peu moins d'étés, des dizaines d'habitants de Belgique hébergent toutes les nuits - qui dans un grand lit, qui sur un canapé lit, voire un tapis de sol, dans sa grande maison désertée par les enfants devenus grands, dans son mini appart ou dans sa coloc - des enfants, des femmes, des hommes, qui sont à la recherche d'une vie meilleure, d'une vie tout court parfois, et que la politique européenne déshumanise.

Ce sont ces tranches de rencontres, éphémères ou au long cours, anecdotes amusantes ou tragédies, racontées par ces hébergeurs, qui pour la plupart ont plongé dans l'aventure avec un petit stress mais une envie irrépressible de participer à cette formidable aventure humaine.





ah oui, .... ce n'est pas DU TOUT parce que ce livre contient deux passages de mon humble plume que je le considère comme un chef-d'oeuvre .... quoi que ...
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Hope

Dans l'Amérique des années cinquante, Joseph, un jeune adolescent tombe amoureux de la Pin-up du calendrier du mois de septembre. Quels que soient les obstacles il faudra qu'il la retrouve, même s'il doit traverser tous les États-Unis...



J'ai particulièrement aimé le ton de ce livre. C'est un livre pour ado mais qui est écrit comme un livre adulte. Souvent les livres jeunesse sont écrits par des adultes qui se mettent dans la peau d'un ado, en simplifiant leur écriture et en imaginant ce que les ados voudraient bien qu'on leur raconte. Pas de ça ici. L'auteur pose beaucoup de questions et n'apporte pas de réponses. A chacun de se faire une idée. Il mise sur l'intelligence du lecteur et il lui fait confiance. Que ce soit sur le racisme, le machisme, les rapport hommes-femmes, la politique, l'auteur met ses personnages en situation et ne porte pas de jugements sur leur comportement.



Et en plus c'est un beau roman d'amour. Que demander de plus ?



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Une belle histoire d'amour qui finit bien

«Une belle histoire d’amour qui finit bien» de Xavier Deutsch aux éditions Robert Laffont, le roman en question :

Pourquoi avoir choisi de lire ce livre ?

Pour commencer, je dirais que le passeport d’un ouvrage réside en son titre. Ici, le lieu de résidence étant une histoire d’amour, forcément ça intrigue !

Donc, tiens « une belle histoire d’amour qui finit bien »… Étrange, pour moi si ça finit, c’est mal ou alors c’est que ça n’aurait jamais dû arriver ou encore que ça avait mal commencé ! Bref, un titre intéressant comme il se doit pour un bon ouvrage !

Faisant fi des a priori, j'ai découvert des les premières pages que non, l'histoire ne commence pas mal. Elle ne commence même pas mal du tout !

Introduite par la description tendre d’une vie de couple harmonieuse, de deux êtres complices, aimants, respectueux… Ou la, la, la, ça existe ça ? J'arrête immédiatement les lecteurs allergiques aux histoires à l'eau de rose : il ne s'agit pas du tout de ça, rassurez-vous !

Le récit se corse très vite, s’embrouille, dirais-je même, avec l’arrivée du mail d’un ami…

Tiens une histoire à trois ?

Oui, une histoire de trois amis ! Juste ça au départ. Hum, je vois, on sait comment ça commence ces histoires d’amitié là. Et bien non justement, si vous n’avez pas encore lu le roman de Xavier Deutsch vous ne savez pas comment ça commence ni comment ça se termine ces histoires-là !

Bien, on aura compris, une histoire d’amour originale, même si ça n’est pas original d’écrire sur l’amour, mais est-ce bien écrit ?

J’attendais cette question ! LA question ! Oui, c’est extrêmement bien écrit, plein d’humour, de DELICATESSE, pas à la manière du roman de David Foenkinos dont je vous ai déjà parlé de manière élogieuse, mais une délicatesse qui peut être crue sans se vautrer dans le vulgaire. Rare ! De la classe, de l’élégance ! Un vocabulaire riche, pompeusement drôle à l’occasion, sans tomber dans le caricatural, juste un flirt avec certains clichés sur les « riches-coincés-pervers » qui sert parfaitement bien le récit, donc...

Une histoire qui finit bien ?

Oui. Non, elle se finit ! Voilà, en fait, le souci de ce roman : il se finit ! Il suffit de le relire me direz-vous ! Je l’ai fait. Rare ! J’ai tout autant apprécié. Non, il n’y avait plus la magie du suspens, évidemment, je connaissais la fin, mais en fait, la fin, tout le monde la connaît, dès le début ! C’est le déroulement, lent, précis, bien amené de cette « belle histoire d’amour qui finit bien » qui en fait tout le charme !

Une phrase qui vous aura particulièrement séduite dans ce roman plein de "charme" ?

Une, en effet, parmi tant d’autres, la voici :

« Tous trois, bien qu’à des titres divers et selon des modalités très variables, nous aimions provoquer ce qu’Achille nommait des étincelles, Zoé des papillons, et que pour ma part je me contentais de savourer sans y appliquer aucune appellation. »

Un roman à savourer à des titres divers, et selon des modalités très variables, mais qui devrait provoquer quelques jolies étincelles de bonheur en le lisant !

Un coup de cœur pour cette « belle histoire d’amour qui finit bien »
Lien : http://culturetribu.blogspot..
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Homme noir sur fond blanc

Beaucoup de noirceur et quelques filets de lumière, voilà le récit de Brahim, jeune homme parti du Soudan pour rejoindre l'Angleterre.



Expériences d'exil, infâmes souvent, quelques fois clémentes.



Telle est l'histoire d'un homme noir sur fond blanc que raconte Xavier Deutsch dans un style presque naïf qui m'a d'abord désarçonnée. L'écriture est simple, les phrases souvent courtes pour aborder un sujet grave.



J'ai peu à peu interprété ce choix d'écriture comme une double tentative, celle d'aller à l'essentiel et de parler la langue de l'humanité, comme une intention habile de toucher le cœur de lecteurs adolescents et rendre hommage aux personnes qui œuvrent à rendre une part de la dignité qu'on a soustraite à ces réfugiés contraints de fuir leur pays.



Un plaidoyer pour que la route de l'exil devienne un chemin de solidarités.
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Victoria Bauer !

C'est un roman paru en 1996, je me souviens l'avoir lu à l'époque. Il avait reçu un prix de lecteurs sur la RTBF, l'ancêtre du Prix Première. Je l'ai relu en préparant un café littéraire mettant Xavier Deutsch à l'honneur.



Sur fond de guerre en Italie, on y rencontre deux personnages : Victoria Bauer - présentatrice vedette du journal télévisé - et Lionel de l'Oural, un jeune photographe amateur de 19 ans.



Lionel est fasciné par Victoria, il aimerait la photographier. Il va en parler à son amie Laura; comment attirer l'attention de la célèbre Victoria?



Il va finalement entreprendre de lui écrire, essayer de l'intriguer. Il lui parlera de son petit foulard jaune, d'un tableau de Vermeer et signera de manière intriguante par Gregory Peck.



Son petit stratagème va réussir, une rencontre où Victoria exigera de lui de faire 7 photos de plus en plus sensuelles avant d'avoir le droit ultime de la photographier.



Un challenge que Lionel acceptera. Le récit devient épistolaire, il s'agit en réalité d'un roman initiatique abordant la sensualité et la féminité. Un parcours en 7 photos qui fera prendre conscience à Lionel la différence entre la femme idéalisée dans ses rêves et le véritable amour.





Ma note : 8/10
Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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La belle étoile

Ce livre c'est une espèce de melting pot ramassé. Il y a des formules poétiques, des accrochages (anti-)racistes, du vocabulaire marin, une fuite, du mystère, de la légende, tout ça dans ce seul bateau. Métaphorique d'une planète en danger ou en colère qui se venge sur ses animaux les plus abîmants ? Je n'ai sans doute rien compris.



Parfois j'ai pensé à Conrad (je ne suis pas le seul apparemment). Parfois, j'ai pensé à ce Rivage des Syrtes de Gracq parce que cet incompréhensible est brossé avec grand talent ou bien c'est du génie teinté dans la masse, c'est à définir.

En tout cas, Xavier Deutsch a un potentiel, qui je trouve est seulement ébauché dans ce court texte.
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La déclaration du juste

Aux Éditions du Sablon nouvellement créées, paraît « La déclaration du juste » de Xavier Deutsch. Un récit surprenant, au ton merveilleusement sobre, visionnaire et profondément optimiste. Peut-être même, par les temps qui courent, un livre nécessaire. L’un de ceux qui nous évitent de vaciller et nous confortent dans l’espoir.



Poil est un vieillard, bien loin déjà sur le chemin de sa vie. Pourtant, malgré son âge, il accepte la mission qui lui est confiée : conduire Anton, un tout jeune garçon, à un village appelé La Cedebal. C’est là qu’un certain Cisco le demande avec instance, tant il espère que les dispositions surnaturelles de l’enfant pourront lui apporter, avant qu’il ne quitte cette vie, les réponses aux questions qui le taraudent.



Au rythme des pas du vieillard et de l’enfant, au gré de leurs rencontres, dans l’épaisseur de leurs impressions et de leurs réflexions, de leurs silences aussi, Xavier Deutsch tisse une fable visionnaire et lumineuse. Et où se mêlent réalisme magique, fantastique et optimisme. Une plume sobre et sublime qui évoque par moments les univers géniaux de Gabriel Garcia Márquez, Conrad Detrez, voire même de Jean Ray. À cette différence qu’ici, il n’est question que de bienveillance. Nul mauvais ne hante le récit. Seules les références au passé illustrent combien le monde a changé et jouit désormais d’une rédemption acquise, certes, au prix d’une guerre.



Nous voici en 2087. Dans le monde « d’après ». Celui où l’électricité est produite par le mouvement des arbres… Un monde apaisé et sans bruit où les êtres, les éléments, les parfums et les sons ont retrouvé une densité et une place intenses, simples et belles. Un monde où chaque détail prend une dimension étincelante, importante et poétique. Le monde du réel, enfin restitué.



Mais ce monde, après quoi vient-il ? Il est né d’une guerre conduite pour mettre fin au monde malmené, maltraité et abruti par le bruit et la surexploitation acharnée ; le monde de l’inutile, intoxiqué de virtuel et de ce qui n’existe pas. Un monde dont le non-sens a conduit à une désastreuse impasse.



Le thème de l’itinérance et son corollaire d’intériorité n’ont pas ici vocation initiatique. L’enfant est prétexte à une lente maïeutique, un accouchement de l’esprit. De la part de Poil d’abord dont le regard critique, sévère mais juste qu’il porte sur le passé -notre temps- nous permet de nous projeter dans l’avenir, nous laissant entrevoir la possibilité, bien réelle, d’accoucher à notre tour d’un monde meilleur. Mais l’aboutissement de cette pérégrination, c’est aussi la permission faite à Poil par l’enfant de se révéler, sans jugement en contrepartie. Car Poil a lui aussi son histoire...

Optimisme et bienveillance donc, jusqu’au point final.



Avec ce récit que l’on déguste avec ravissement, les Éditions du Sablon ne pouvaient trouver plus belle manière de voir le jour !





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