AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Xiaolong Qiu (468)


- Anguille et riz sauvage croustillant, crevettes d'eau douce vivantes à l'eau salée, tofu maison aux oignons verts et huile de sésame,dates farcies au riz gluant, émincé de porc xiao et tendons de bœuf épicés. Des recettes traditionnelles de Shaoxing.
Commenter  J’apprécie          00
Eh bien, je suis comme l'aveugle du proverbe " qui conduit un cheval borgne au bord d'un lac impénétrable dans la nuit ténébreuse", répondit Chen, évasif.
Commenter  J’apprécie          00
Il aurait bien aimé ressembler à autre chose qu'à un flic.
Commenter  J’apprécie          10
En effet, l’inspecteur principal Chen voulais éviter les discussions téléphoniques au bureau, où des personnes comme le secrétaire du Parti Li entraient sans frapper -en voilà un qui n'avait pas encore inclus le mot privacy dans son vocabulaire.
Commenter  J’apprécie          00
Chen commanda une portion de bouchées au porc haché, des beignets de crevettes à carapace transparente, des bâtonnets de tofu fermenté, de la bouillie de riz avec un œuf dit "de mille ans", du tofu frais saupoudré de ciboule. Le tout servi en petits plats individuels.
Commenter  J’apprécie          00
J’ai suggéré à je ne sais combien de clients une spécialité de la maison, la cervelle de singe vivant, par exemple, mais aucun ne l’a commandée.
Je ne leur en veux pas. C’est trop cruel, avec le chef qui scie le crâne rasé du singe et en sort des louches de cervelle devant les convives pendant que le singe se débat en hurlant de douleur…
Commenter  J’apprécie          10
Chen aperçut au coin d'un rue transversale ombragée un vendeur de tofu puant penché au dessus d'un wok sur un réchaud portable. La brise lui était parvenue chargée de l'odeur forte. Un casse-croute typique de Shanghai avec un goût aigre particulier que Chen aimait beaucoup.
Commenter  J’apprécie          20
"Et vous ne savez pas non plus si le bureau existera encore quand vous reviendrez... Si vous revenez....
- Le bureau a été créé il y a un mois seulement, quand j'ai été démis de mes fonctions dans la police.

Dis-toi bien/Que l'histoire a maints passages subtils, maints corridors/ Et issues dérobés.. Désolé, je cite toujours Eliot. (poème Gerontion, de T.S. Eliot)

-- Une des choses que j'ai retenues de mes cours à la fac, c'est que l'histoire est toujours l'histoire d'aujourd'hui. Les gens ne cessent de l'interpréter et de la réinterpréter selon le point de vue du moment. Il ne faut donc pas prêter trop d'attention à ce que les autres ont dit avant nous.
- Et au moment où nous parlons, le présent est déjà en train de devenir le passé.
- Il ne nous reste donc que le moment présent, fugace et fragile. Qu'arrivera-t-il demain ? Personne ne le sait".
Commenter  J’apprécie          120
Un claquement furieux les sépara dans un sursaut. Chen leva la tête et crut distinguer une forme noire qui volait près de la vitre. Sans doute un oiseau que la lumière avait attiré et qui se débattait pour retrouver son chemin. Il ouvrit en grand la fenêtre.
Sidéré il se retrouva face à un drone de la taille d'un gros corbeau. En tant qu'ancien policier, il avait du mal à croire que cet objet se soit trouvé là par hasard.
"On vous suit jusqu'ici ? observa Jin, en remettant sa main dans la sienne.
- Ne vous inquiétez pas. Les gens riches ont tous des drones. Ils les font voler comme des cerfs-volants.
- Même dans les montagnes ?"
Il ne dit rien. Elle connaissait déjà la réponse.
Chen sentait la colère monter en lui. Même dans les montagnes, il n'était jamais tranquille...
Et pour une fois, il n'était pas seul...
Dehors, les montagnes se perdaient dans l'obscurité.
Commenter  J’apprécie          30
Chen tourna les yeux vers les montagnes aux sommets découpés contre le ciel assombri. Il crut entendre le murmure d'une cascade et le frissonnement des pins au fond de la vallée. Il aperçut au loin une faible lumière. D'où pouvait-elle venir ? La lueur brilla encore une seconde avant de disparaître.
Des milliers d'années plus tôt, un autre homme - le juge Ti peut-être - s'était tenu là, comme lui, face aux montagnes enveloppées de nuit, sous le scintillement des étoiles.
Les mêmes montagnes, la même lune, le même vent. La même question, peut-être. Mais laquelle ?
Chen prit une profonde inspiration et tenta de disperser la brume qui planait sur son esprit. Il n'était pas un fonctionnaire de haut rang comme le juge Ti qui avait su tirer son épingle du jeu dans la sphère politique impitoyable et complexe de la dynastie Tang.
Commenter  J’apprécie          40
- Vous lisez quoi ?
- Une enquête du juge Ti. Un roman très intéressant. C'était un juge incorruptible de la Chine ancienne, l'antithèse des juges Jiao de notre société actuelle."
Il prit le livre et le lui tendit.
"Ah oui, j'ai lu plusieurs romans de lui, annonça-t-elle. Dans des traductions chinoises, bien sûr.
- Ah bon ? Et qu'en avez-vous pensé ?
- Du juge Ti ? C'était un mélange entre un maire, un magistrat et un Premier Ministre. Rien à voir avec ce qu'on entend par le terme aujourd'hui.
- Vous êtes très cultivée.
- Non, pas vraiment. J'ai fait des études d'histoire, c'est tout."
Commenter  J’apprécie          40
Le ciel était clair, sans le moindre nuage, mais après tout, il n'était pas si étonnant qu'un vieil homme en habits neufs ait décidé par précaution d'emporter de quoi se protéger de l'orage.
"Vous comprendrez bientôt pourquoi j'ai pris ce parapluie de couleur vive", expliqua Vieux Chasseur avec un sourire énigmatique digne d'un acteur sur le point de révéler un secret incroyable qui fera basculer l'intrigue.
En entrant dans le parc, ils tournèrent à droite et s'engagèrent sur un sentier arboré jalonné de bancs peint en vert. Le jardin avait rétréci au fil du temps, grignoté par les gratte-ciel et les stations de métro, mais il ravivait toujours en Chen des souvenirs et des émotions ambigus.
Vieux Chasseur pointa du doigt une foule assez dense au sortir d'un virage. La plupart des gens étaient âgés, les cheveux gris ou blancs. Assis sur des tabourets ou accroupis, ils criaient comme devant les étals d'un marché.
Chen remarqua alors qu'ils avaient tous des parapluies ouverts devant eux sur le sol. On aurait dit une poussée surréaliste de champignons colorés après une pluie printanière.
_"Vous voyez, expliqua Vieux Chasseur en s'approchant d'un des parapluies. Ils font office de stands. Des descriptions et des photos de célibataires sont scotchées dessus. Les parents s'efforcent d'attirer l'attention et de fournir un maximum de détails pour trouver des maris et des femmes à leurs enfants.
- Et ils peuvent aussi servir en cas de pluie. Je vois. C'est très malin. Cette pratique n'est pas sans rappeler la tradition des mariages arrangés dans la Chine ancienne, n'est-ce pas ?
- Si vous voulez en savoir plus sur les coutumes de la Chine ancienne, vous devriez écouter les opéras de Suzhou. On y parle en détail des rites de mariage, du rôle des entremetteuses, de la divination, de l'horoscope chinois et de l'importance des dates de naissance des futurs mariés dans le choix de la date propice à l'union..." Vieux Chasseur s'emballait. "De nos jours, les mariages arrangés par les parents ne reposent que sur des critères financiers. Que voulez-vous, c'est tout ce qui compte maintenant. "
Commenter  J’apprécie          30
L’impératrice voyait en Ti un homme honnête, droit et digne de confiance, mais elle avait été vexée par ses arguments pointilleux basés sur des principes confucéens poussiéreux.
Commenter  J’apprécie          10
Comme le président Mao l’a dit récemment, c’est une invention bien connue de conspirer contre le Parti avec des romans.
Commenter  J’apprécie          130
Tous deux entraînèrent le camarade Jun dans un petit restaurant de boulettes de la rue de Zhejiang. Là, après un bol de soupe aux boulettes de crevettes émincées, un plat de tranches d’oreille de porc et deux bouteilles de vin de riz gluant agréablement tiédi, le camarade Jun révéla que les ennuis de monsieur Ma étaient dus à un livre : un roman en langue étrangère à propos d’un docteur du nom de Zhi Vag – un nom pas très chinois, mais, après tout, ces intellectuels inventaient parfois des noms bizarres.
Commenter  J’apprécie          60
Les policiers étaient en droit d’arrêter quelqu’un sans donner d’explication ni montrer de mandat. C’était cela, la dictature du prolétariat. Les autorités du Parti décidaient de tout, de toutes les affaires. Pas d’avocat, pas de jury, et pas de tribunal.
Commenter  J’apprécie          40
Après avoir quitté Vieux Chasseur devant la maison de thé, Chen marcha dans la rue de Nankin Ouest au milieu d'une forêt grise et oppressante de gratre-ciels bétonnés. Il discerna soudain le piaillement d'un moineau solitaire, un son minuscule de plus en plus rare dans la mégalopole tonitruante.
La ville s'éveillait, engourdie, dans les relents de bière d'un bar fétide dont un ouvrier astiquait les fenêtres. Comme chaque jour, elle se parait de neuf et d'ancien. Un vieil ivrogne traînait dans la rue, frappant sa poitrine décharnée, pareille à une vieille planche à laver, en braillant : "La Révolution culturelle est de retour!"
Commenter  J’apprécie          20
La Villa Moller faisait partie des hôtels prestigieux de Shanghai et avait été minutieusement préservée à cause de son histoire.
Moller, un homme d’affaires juif qui avait fait fortune à Shanghai dans les courses de chevaux et de chiens, avait lancé dans les années trente la construction d’un château féerique pour satisfaire le rêve de sa fille. D’inspiration européenne, la villa avait subi l’influence du long séjour oriental de son propriétaire, comme en témoignaient les dalles cirées, les briques de couleur, et même la fenêtre du grenier en forme de tigre assis typique de certaines maisons shikumen de Shanghai. Un délire architectural.
Commenter  J’apprécie          20
Apparemment, l’affaire était politique. Un membre du gouvernement pris dans un scandale public trouvait la mort au beau milieu de sa détention. Tout cela ouvrait la porte à un vaste horizon de spéculations.
Commenter  J’apprécie          20
– Mais je ne sais rien d’autre sur l’affaire.
– Eh bien, vous venez de nous montrer que vous en savez assez sur les circonstances. C’est important, très important.
Mais Chen ne possédait aucune information, il n’avait fait qu’entrevoir un gros titre dans un journal local. Ce n’était que par curiosité naturelle qu’il avait retenu l’expression « chasse à l’homme ». Une histoire de traque sur Internet, c’était tout ce qu’il savait. Un nombre incalculable de termes empruntés au réseau avaient surgi dans le langage courant et leur sens restait souvent à peine intelligible pour des non-initiés comme lui.
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Xiaolong Qiu Voir plus

Quiz Voir plus

Tom Sawyer

Qui est l'auteur du livre ?

Robert Louis Stevenson
Enid Blyton
Edith Nesbit
Mark Twain

12 questions
465 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature américaine , littérature , américainCréer un quiz sur cet auteur

{* *}