Yasmine Djebel

Rescapée de la guerre des Astres, Sirem vit avec son sauveur et mentor Ziri et l’aide à entretenir sa bibliothèque. Quand celui-ci est arrêté par les Veilleurs, elle n’a d’autre choix que de fuir. A qui peut-elle se fier ? Qui est Tanit, cette femme transformée en faucon par un sortilège qui lui propose un dangereux marché ? Sirem entame alors une quête qui la conduira jusqu’aux confins du pays guidée par une prophétie énigmatique et des compagnons de route étonnants.



Dans un monde de fantasy hyper construit qui se dévoile peu à peu, ce récit initiatique flirte avec le conte avec une forte inspiration orientale. La magie est omniprésente et les péripéties s’enchainent avec pour points forts des personnages hauts en couleur fouillés et complexes. Il se questionnent et se remettent en question face à un monde qui les rejettent.



L’écriture de Yasmine Djebel est fluide et très agréable et son histoire est riche autant dans son contexte politique que dans les intentions souvent cachées des protagonistes qui occasionnent de très nombreux rebondissements.



Ce roman a gagné le concours imaginaire organisé par la maison d’édition Rageot et Babelio en 2021. C’est largement mérité et que dire de cette sublime couverture…

Le décompte des jours restants pour lire mon super cadeau des Éditions Rageot en avant-première ne cesse de diminuer.. Méchant Covid dans le nez, j'ai la pression et je veux terminer avant qu'il ne me "reste que 0 jours" pour publier mon avis. Évidemment, fallait que je sois la première à donner la critique de cette épreuve non corrigée, je m'y attelle et je remercie Babelio et Rageot de m'en donner l'occasion.



Le résumé à la sélection de la masse critique m'avait donné tellement envie de lire ce roman one-shot, premier roman d'une jeune auteure. J'ai foncé dans son univers oriental et je suis tombée en vol. En effet, avant d'atteindre les 4 étoiles de mon avis, j'ai reposé mon livre. Les premières pages m'ont semblé brouillon, comme si tout m'était déjà acquis en terme d'historique, de politique et de géographie. Je rencontrai le trop-plein d'imagination de Yasmine Djebel et je n'étais pas prête à comprendre les peuples du Soleil et de la Lune, leurs traditions, superstitions et leurs extinctions. Ca m'a perturbée puis le brouillard s'est levé. L'action a été plus forte que ma perdition temporaire.



Sirem, impulsive, têtue et passionnée, m'a tendu la main pour son épopée orientale avec son faucon farouche et inébranlable Tanit. Entourée d'autres personnages haut en couleurs, elle n'a pour seul indice qu'une énigme-prophétie étrange... Et là, je vous assure que c'était parti, le roman fut décortiqué et avalé. Action, aventure, magie, émotions, ce premier roman est une belle découverte complète dont j'ai hâte de découvrir le travail éditorial de l'ouvrage pour sa sortie. Épreuve non corrigée, j'ai la version sans atour, je me demande bien comment sera ce roman sur les étals !



Continuez à écrire sur le rebord de votre bureau et entre 2 patients, Yasmine Djebel ! :)

J'écris ces quelques lignes directement après ma lecture. Le coeur gorgé d'émotions. Triste d'avoir terminé ce roman. Mais tellement heureuse de l'avoir lu. Sans aucun doute l'une de mes meilleures lectures de 2023.



• Le royaume de la Constellation est dirigé d'une main de fer par la régente, qui ne porte pas en son cœur les descendants de la cité de Qamar, brûlée et détruite dix ans plus tôt, lors d'une guerre. Sirem est une Déconstellée, car celle-ci a fui la cité de Qamar et a donc survécu à ce massacre. Mais pas sa famille. Elle s'est retrouvée seule, même les réfugiés de son peuple lui ont tourné le dos, je vous laisse découvrir pourquoi... Mais elle a été recueillie par un vieil homme plutôt influent du royaume, Ziri. Un jour, un jeune garçon essaie de mettre le feu à son nouveau foyer, blessant par la même occasion le vieil homme. C'est de ce jour que beaucoup de choses découleront... Jusqu'à l'aube d'une nouvelle aventure, d'une quête que Sirem n'est pas prête d'oublier.



• J'ai eue le plaisir de rencontrer l'autrice Yasmine Djebel par deux fois ces dernières semaines. Une personne absolument adorable dont, je peux le dire maintenant, j'ai adoré son premier roman one-shot. Un récit imaginaire inspiré des légendes d'Algérie et d'ailleurs, particulièrement donc de l'Afrique du Nord. Très certainement une première - en maison d'édition - avec une autrice française, pour un roman jeunesse/ado fantasy. Et quel roman. J'ai tout de suite été embarquée, grâce à la plume agréable et fluide de Yasmine Djebel, dans cet univers imaginaire et ce récit qui nous fait voyager. Une aventure qui nous réserve des surprises, merveilleuses et dangereuses, certaines se devinent plus ou moins facilement certes, mais nous sommes totalement immergés, enveloppés, par cette quête, tel un récit initiatique mais pas que. Ce roman m'a fait également l'effet d'un conte oriental, c'est rafraîchissant, presque envoûtant.



Pour résumer ce que j'ai aimé, sans spoiler :

- La façon dont le bouquin est coupé en parties.

- Les personnages qui sont attachants, j'aurais presque eue envie de voyager avec eux (je dis "presque" car certaines choses je n'aurais pas aimé les vivre, haha).

- Au risque de me répéter, la fluidité de la plume et l'addictivité de l'histoire qui nous permettent une lecture facile, chaleureuse et réconfortante.

- La réalité du voyage où les protagonistes ont besoin de se reposer et se laver!!! Cela peut paraître anodin mais pour moi cela a apporté un vrai plus.

- Par le biais de l'imaginaire, la dénonciation de certaines injustices et discriminations faites à des personnes en raison de leur origine, entre autres.

- La carte au début du livre grand format qui est simple à comprendre et à suivre au gré de leur aventure.



Et maintenant, les moins? Et bien... J'en aurais voulu plus, je ne voulais pas que ça s'arrête ! C'est plutôt bon signe, non? Peut-être aurais-je apprécié que la fin et l'épilogue soient davantage fourni, mais cela prouve simplement mon intérêt pour cette histoire.



• Pour conclure brièvement... Mon avis est sans aucun doute confus mais il m'est impossible de rendre justice à cette lecture que je ne peux que recommander. C'est surtout que je ne souhaite en dire trop, mieux vaut découvrir le récit au fur et à mesure, à mon sens. C'est donc pour moi un petit coup de coeur - aussi bien pour le roman que pour l'autrice Yasmine Djebel. Une réussite pour un premier roman sous fond de magie, de croyances, qui m'a émue particulièrement à la fin. Une jolie lecture dépaysante accessible dès 12 ans (d'après la maison d'édition). Et la couverture n'est-elle pas magnifiquement sublime?

Hey les amis ! Je voulais partager avec vous mon avis sur cette lecture incroyable faite récemment. J'ai eu la chance de rencontrer l'auteure avant de plonger dans son livre. Cette rencontre m'a donné envie de découvrir son univers. Il est captivant et sa plume est envoûtante. On s'est croisées à la librairie "Un livre une tasse de thé" alors qu'elle discutait avec un ami, et j'ai été intriguée.

En discutant, nous avons découvert que nous travaillions tous les deux dans le domaine médical. Elle est kinésithérapeute dans un centre pour enfants handicapés, et moi, je suis pharmacienne. Sa bienveillance et sa sensibilité envers ses petits patients m'ont touchée, et cela transparaît dans son livre. C'est génial de voir l'inclusion du handicap dans la littérature jeunesse ! Ce roman n'a peut-être pas été un coup de cœur absolu, mais ce fut une lecture excellente. Je l'ai dévorée. L'univers m'a rappelé les contes des mille et une nuits. J'ai adoré Sirem. Elle est plutôt timide mais généreuse. L'histoire tourne autour d'elle et de Ziri. Celui-ci est menacé par le régime en place. Sirem est obligée de sortir de ses livres pour lui venir en aide. Cette quête est un véritable voyage initiatique. Elle évolue et grandit. Elle gagne en confiance et surmonte ses angoisses. La magie est originale et surprenante. L'ambiance du livre est envoûtante. Les personnages sont tous attachants à leur manière, mais j'ai un petit faible pour Nadjim, le mécano courageux et plein d'optimisme malgré son handicap. En résumé, cette lecture était tout simplement incroyable. La plume de l'auteure est addictive, le monde qu'elle a créé est à la fois merveilleux et dur, et l'histoire est pleine d'aventures et de surprises. Est-ce que Sirem réussira à accomplir son incroyable mission et à sauver une vie ? Il faudra le découvrir en lisant ce roman captivant !

Mon avis détaillé


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Quand je vois toutes les chroniques unanimement dithyrambiques sur ce roman, je me dis… que j’ai sûrement manqué quelque chose 🤡

J’ai vraiment eu du mal à m’attacher aux personnages, qui manquent de relief à mon goût, et qui sont soit fades soit clichés. L’histoire ne m’a pas plus emballée que ça, avec cette prophétie (oh, encore une 🙄) et ce voyage qui au final ressemble beaucoup à une errance sans but, avec une succession de petites péripéties pas très folichonnes, qui semblent arriver un peu au hasard et qui au final, mises les unes à la suite des autres, mènent tranquillement au dénouement. Enfin j’ai vraiment eu du mal à m’accrocher, certains passages m’ont semblé très décousus et pas trop maîtrisés, et ça donne un ensemble que j’ai trouvé assez décevant.

Heureusement, l’atmosphère et le décor relèvent vraiment le niveau ; cette ambiance vraiment immersive est ce qui m’a permis d’arriver au bout de ce roman… en luttant un peu !

Bref, l’alchimie ne s’est pas faite entre Sirem et moi, et pourtant je partais vraiment confiante. 😔

Quand son père adoptif est arrêté par le pouvoir totalitaire en place, Sirem n’a d’autre choix que de fuir. Son chemin croise celui d’un faucon doté de pouvoirs. Leurs destins semblent liés par une mystérieuse prophétie…



En compagnie de son héroïne Sirem, l'auteure nous entraîne dans un univers oriental aussi dépaysant que palpitant. L'intrigue flirte avec la fantasy, la dystopie mais aussi avec le conte, ce que j'ai trouvé vraiment original et rafraîchissant. Un peu longue à démarrer, l'intrigue ponctuée d'énigmes et d'épreuves finit par captiver. Une jolie découverte qui renouvelle le genre avec beaucoup d'inventivité ! À découvrir dès 12 ans.

Sirem et l’oiseau maudit est un roman qui m’a tout d’abord dérouté, parce qu’il faut parvenir à accepter les codes de la société dans laquelle nous sommes plongés. La guerre des Astres est terminée, et j’ai vraiment eu l’impression que les vainqueurs faisaient peser avec force leurs interdits sur les vaincus – interdits que j’ai trouvés abusifs. Aussi, ne faut-il pas s’étonner que la révolte gronde face à cette coercition, rares sont ceux qui osent s’opposer aux Veilleurs, parce que les conséquences en sont toujours dramatiques.

Sirem, l’héroïne qui donne son nom à ce roman, va pourtant devoir agir, avec Tanit, cette femme qui a été transformée en oiseau par une malédiction. L’on pourrait penser que nous passons alors d’un univers romanesque au monde du conte. C’est oublier que les contes, les vrais, pas les versions aseptisées que l’on voit parfois, montrent des univers cruels, des épreuves dangereuses, des punitions douloureuses, durables, et des conséquences tragiques, comme Sirem et ses compagnons pourront le découvrir au cours de leur périple.



Ce roman évoque aussi le problème de la transmission : je pense notamment à la culture à laquelle les vaincues n’ont plus accès et que certains, comme Ziri, celui qui a sauvé Sirem enfant quand personne ne voulait s’occuper d’elle, tentent de préserver. Mais la transmission peut devenir aussi contrainte, pesanteur, quand les parents souhaitent que leur enfant soit comme eux le souhaitent, non comme leur enfant est réellement. Certains y parviennent, comme Kamil, l’assistant de la magicienne Mayssa, parce qu’ils ont eu la force de prendre leur destin en main. J’ajoute que Kamil est un de mes personnages préférés. Magicien, oui, mais aussi créatif : il prend soin des autres, de tous les autres, et n’oublie jamais son ânesse. En revanche, d’autres vont très loin pour plaire à leurs parents – et là aussi, les conséquences sont dramatiques.

Sirem et l’oiseau maudit est un roman à l’univers riche et cohérent.
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“Sirem et l’oiseau maudit” nous plonge dans les contes et légendes d’Algérie et d’ailleurs. Issu du concours d’écriture des éditions Rageot première édition, ce roman nous entraîne dans une quête initiatique aux conséquences incertaines. Malédiction, pouvoir des astres, Régence tyrannique, magie, Djinns, fantômes…



“Sirem et l’oiseau maudit” nous propose un univers de fantasy chargé de légendes et de magie, un dépaysement agréable et une originalité rafraichissante. J’ai beaucoup aimé suivre leur quête initiatique à travers ce royaume et ses légendes. Les personnages évoluent, apprennent les uns les autres, et nous offrent une super histoire.



De superbes personnages

Premier gros point fort de ce roman : les personnages. Sirem est une héroïne que j’ai pris beaucoup de plaisir à suivre. Elle n’est l’élue de rien (même s’il y a une prophétie), elle manque de courage et préfère fuir ou se cacher, n’a pas de pouvoirs etc. Elle n’est pas exceptionnelle et c’est ce qui fait tout son charme. Elle affronte les dangers avec ruse et apprend tout au long du roman auprès des autres.

Tanit, le faucon argenté et femme maudite, vous dévoilera sa personnalité. Beaucoup la déteste (elle n’a pas été maudite pour rien, je n’en dis pas plus.) Elle est le courage parfois aveugle qui manque un peu à Sirem. Leur duo fonctionne à merveille.

Les autres personnages (secondaires) sont tout aussi bien travaillé. Vous adorerez Nora la tante adoptive de Sirem, Kamil le magicien qu’elles vont croiser (j’ai adoré ce personnage !), Nedjim le jeune mécaniste très touchant… bref un groupe se forme autour de cette aventure où chaque personnage apporte quelque chose à l’histoire et au groupe.



Légendes et mythes

Second gros point fort de ce roman : la mythologie de cet univers. Deux religions : ceux qui vénèrent le soleil et ceux qui vénèrent la lune. Une guerre les a opposés et depuis que le roi a mystérieusement disparu, les perdants de ce conflit (les déconstellés : ceux qui vénéraient la lune), sont sévèrement réprimés. Sirem, en tant que déconstellée, en paie le prix même si sa place près de Ziri lui confère des droits que les autres n’ont pas.

A côté de ce monde riche nous découvrons plusieurs légendes inspirées de légendes réelles. Sirem, Tanit et les autres, sont sur les routes pour rendre sa forme originel au faucon. Pour ça, ils doivent affronter des épreuves et des créatures mystiques. Je ne rentre pas dans les détails mais j’ai adoré les propositions.

Le tout forme une quête initiatique où chacun va évoluer. Ils ne passent pas ces aventures pour passer des aventures… mais je vous laisserai le découvrir. Un one-shot complet et complexe qui nous plonge dans une aventure captivante du début à la fin.



Le conseil de la bibliothécaire : “Sirem et l’oiseau maudit” est un roman pour tous qui peut être lu à partir de 13 ans (environ.) Il pourrait même plaire à ceux qui ne sont pas vraiment attirés par la fantasy mais par la mythologie ou les légendes.
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Excellente découverte que ce one-shot de fantasy, qui mêle récit initiatique et ambiance merveilleuse du conte.

Le début du récit nous plonge dans un univers assez dense : le régime est de toute évidence totalitaire, mais il faut aussi composer avec les différents peuples et castes en présence. Passée cette introduction un peu dense, on plonge dans un récit initiatique aux allures assez classiques, mais très prenant.

Sirem se retrouve confrontée à une série d'épreuves qui vont, d'une part, lui faire visiter le pays (et donc approfondir pour le lecteur la découverte de l'univers) et, d'autre part, puiser dans le merveilleux des contes d'Orient. On oscille donc entre deux ambiances, celle du conte et celle du récit de fantasy initiatique, et c'est très agréable.

D'autant que la plume de l'autrice, très fluide, fait qu'il est difficile de s'arrêter en fin de chapitre.

Je suivrai avec attention ses prochaines parutions, tant ce premier roman m'a plu !
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J’ai tout d’abord été conquise par cette magnifique couverture ! Les couleurs et le visage de Sirem font rêver et nous emmène directement ailleurs. Et dès les premières pages, cela se confirme, on est emporter vers un pays qui fait penser au monde arabe empli de légendes et de contes tels que les djinns.



On est très vite toucher par Sirem et tout ce qu’elle a déjà pu vivre dans sa vie. Une vie emplie par la mort et la tragédie malgré tout, elle survit, peut-on dire qu’elle vit ? C’est ce que nous apprendra le livre. Son chemin pour aider l’oiseau maudit sera ponctué de mythes et de légendes qui feront la part belle aux rêves et à la magie. Malgré tout, son chemin sera semé d’embûches mais elle pourra compter sur l’aide d’alliés assez étrange et pas toujours prêts à donner à autrui mais le destin est un bien curieux personnage ici.



Grâce à ce petit groupe, on voyage à travers un univers mystérieux et qui dresse un beau panels de villes, villages et d’autres paysages. On en découvre pas mal mais j’aurai bien voulu en découvrir plus tellement cela nous fait voyager.



Une très belle histoire qui change des histoires de quête que l’on peut lire d’habitude. Je ne regrette pas du tout de m’être laissée tentée.

Merci à NetGalley et les éditions Rageot pour cette lecture que j'attendais avec impatience, suite aux communications promotionnelles autour de l'autrice, Yasmine Djebel, lauréate du concours de l'éditeur en 2022.



Ce prix est amplement mérité.



Sirem est un personnage qui peut paraître simple de prime abord, et sa quête également. Celle d'une jeune fille en marge de la société, qui cherche de l'aide pour sauver l'homme qui l'a recueillie enfant, et qu'elle a mise en danger.



Mais très rapidement, le sous-texte affleure : l'oppression et la menace permanente qui pèsent sur un peuple vaincu et occupé, l'accès interdit au savoir et à l'apprentissage de la lecture, le peu d'estime que se porte l'héroïne (magnifiquement symbolisée par son vêtement, marqueur de sa proximité avec la mort) car elle a intériorisé son identité de paria...

Bien d'autres thématiques sociales et humanistes parsèment ce texte sans jamais l'alourdir, et les références à des cultures encore trop rarement évoquées en fantasy (ici l'inspiration amazigh) composent un worldbuilding solide.



La quête de Sirem, à l'image du voyage d'Ulysse, est une série de rencontres et d'épreuves dans laquelle elle éprouve son intelligence, sa résistance, sa confiance en ses compagnons. de cités en cités, guidée par une lampe magique, accompagnée par un sorcier chatoyant, un enfant mécaniste, un oiseau maudit, Sirem résout les énigmes, affronte sorcières, djinns et marid, désespérée et vaillante à la fois.



Et comme pour l'histoire et les personnages, l'écriture simple et belle, emplie d'images qui renouvellent nos imaginaires, nous emporte dans l'aventure au côtés de cette héroïne en quête d'elle-même, qui hésite entre la lutte pour la vie et l'attrait de la mort.



Un vrai plaisir de lecture et un texte qui tranche, par la justesse de son personnage principal, par la diversité des personnages secondaires, par l'efficacité de l'intrigue (entre conte et quête), par les thématiques abordées, et par l'univers proposé.



Une vraie respiration aussi, dans le foisonnement des productions traduites, actuellement disponibles en jeunesse et young adult, parfois problématiques, parfois simples clones de succès éditoriaux. Je remercie les éditions Rageot pour cette proposition éditoriale de qualité.



Sirem et l'oiseau maudit est une réussite, et Yasmine Djebel une nouvelle autrice talentueuse à qui je souhaite longue route et succès.

Décembre est le mois parfait pour lire ou relire des contes et légendes. Et si Sirem et l’oiseau maudit est le premier roman de Yasmine Djebel, il a tout ce qu’il faut pour en faire un grand récit mythique à raconter ou se raconter le soir à la veillée. Avec un petit plus, puisqu’il puise son inspiration dans des mythes, contes et légendes assez peu retranscrits de ce côté de la Méditerranée : ceux du Maghreb.

Tout commence à Afra, une ville marchande du bord de mer, où l’orpheline exilée Sirem coule des jours tranquilles dans le Jardin de son protecteur, Ziri. Mais un incendie, l’arrivée d’un faucon ensorcelé et une arrestation injuste vont la jeter hors de sa vie et sur les routes de la Constellation, l’ensemble des villes sous le contrôle de la régente, dix ans après la guerre des Astres. Entre magie oubliée, prophétie cryptique à souhait et confiance à accorder à de nouvelles venues ou à retrouver, la jeune femme va dénouer peu à peu les fils qui l’empoisonnent et emprisonnent son pays pour enfin prendre en main son destin. Le tout avec son lot de rencontre (avec notamment un petit mécaniste craquant à souhait, de dangers (attentions aux reflets) et de créatures magiques et de monstres. Mais également d’énigmes à résoudre et de pièges à éviter.

En effet, si Sirem va étape par étape s’entourer de compagnons dans sa quête, ceux-ci, hormis par moment le faucon, ne pourront pas compter sur leur force brute et leurs talents guerriers pour progresser. Elle-même se tirera des pires situations par ses mots, et par les liens qu’elle saura tisser ou défaire grâce à eux. Par les accords qu’ils lui permettront de passer et les promesses qu’ils arracheront pour elle.

Accessible dès le collège (je dirais à peu près la 4e), Sirem et l’oiseau maudit est un récit de fantasy très classique dans sa forme –, une prophétie, une quête, une famille reconstituée – mais avec un fond à la fois original et contemporain. Original, car les péripéties et les créatures rencontrées ne sont pas si fréquentes en fantasy récente, du moins sous cette forme. Et contemporain, car sous ses dehors de conte, il parle de déracinement, d’exil, de guerre et de racisme. Le tout étant un vrai régal qui se lâche difficilement une fois entamé. Attention, ce roman donne aussi très souvent faim. Soyez prévenues !
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Orpheline depuis la guerre des Astres, Sirem a été recueillie par Ziri et travaille aujourd’hui avec lui, à la bibliothèque d’Afra. Mais lorsqu’il est arrêté par sa faute et jeté en prison, elle se retrouve obligée de pactiser avec une mystèrieuse femme transformée en faucon. Une prophétie va alors rapidement entraîner les deux dans une quête périlleuse et, surtout, pleine de magie…



On suit donc Sirem au cours d’un récit fantastique, accompagnée de Tanit, l’oiseau maudit, puis d'autres personnages qui se greffent ou qu’elles croisent sur leur route. La prophétie de la voyante est leur fil rouge, elle façonne la quête et leur traversée du continent. D’inspiration nord-africaine, et plus particulièrement amazigh (berbère), l’univers est l’un des gros points forts de ce roman. Il est immersif, très cohérent et toute l'atmosphère de l’histoire a des airs de contes mystérieux, imprégnés de vieilles légendes. J’ai adoré m’y plonger !

L’autre point fort, c’est sans aucun doute les personnages. Sirem est très touchante, on sent qu’elle a un passé difficile qui la suit à la trace, et on ne peut qu’admirer sa ténacité. Pour Tanit, je suis encore mitigée, mais c’est un personnage intéressant et complexe. Par contre, énorme coup de foudre pour Nedjim et Kamil (lui vraiment c'est une grosse mention spéciale : je lui donne tout mon cœur). J’ai beaucoup apprécié le petit trope found-family qui se glisse au fil du voyage, c’est un peu ma faiblesse donc ça a fonctionné à 100% !



C’est donc un premier roman très bien écrit. La plume est super jolie, le rythme est agréable. La fin et la résolution sont peut-être un peu rapides… Mais ça n’a en rien gâché mon plaisir de lecture.



J’espère que cette petite pépite de Yasmine Djebel ne sera pas la dernière !
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J'ai trouvé ce roman un peu fade mais je dois bien reconnaître qu’il y a de bons éléments.

La plume de l’autrice est très bien travaillée et se lit toute seule, en sachant que c’est son premier roman je dis chapeau ! C’est un roman très agréable à lire. On sent qu’elle connaît ces origines, ces paysages et elle les rend très bien dans son roman. Elle nous fait voyager.

D’autre part, il existe beaucoup de roman qui base leur histoire sur une prophétie et elle est très bien utilisée ici. Ça a été fait de manière intelligente.

Au niveau du scénario le roman est bien rythmé, on ne s'ennuie pas. Mais par conséquent, on n'approfondit pas vraiment l'univers alors qu'il y aurait tellement de choses à dire. Au fil des aventures de Sirem on voyage beaucoup et on aperçoit un univers riche et complexe, mais on ne peut pas véritablement en comprendre les enjeux. Alors, quand on suit Sirem et Tanit dans leur quête pour harmoniser leur monde, hé bien je ne comprends pas les causes et les conséquences de leurs actions puisque je n’ai pas compris comment fonctionne l’univers. Et ça, pour un roman de fantasy, c’est hyper dommage. J’aurais préféré un univers moins complexe ou un roman plus dense.

Mais pour un premier roman il y a vraiment du potentiel !

"Si tu poursuis ta quête, par trois fois, tu retrouveras ce que tu as perdu.

Une flamme brûlera pour toi dans un écrin de cuivre.

Un esprit brillant et une lame oubliée empêcheront tes fantômes de crier victoire.

Ainsi l’éclat d’une reine renaîtra grâce au nom d’une étoile.

Mais méfie-toi des combats de fumée.

Autrement, seule la mort triomphera à lumière de l’Astre trahi. "



Sirem vit dans le royaume de la Constellation, qui est dirigé d'une main de fer par la régente. Elle est une "Déconstellée", une rescapée de la Cité de Qamar qui a été brulée et détruite dix ans plus tôt. Cachée dans des vêtements qui semblent l'équivalent de linceuls, elle a été recueillie par un vieil homme, Ziri, qui lui a offert un t^oit, un travail, une éducation et de l'affection.

Lorsque l'histoire débute, un jeune garçon vient d'essayer de mettre le feu à la maison de Ziri et Sirem - une immense bibliothèque. Ziri est blessé, le jeune homme aussi... Et Ziri envoie Sirem soigner ce dernier.



De ce point de départ va débuter une grande aventure, mais aussi un véritable voyage initiatique pour la jeune Sirem.

Cette histoire est construite comme un conte, et l'on se laisse embarquer dans une histoire aux multiples rebondissements et retournements. La magie est omniprésente, les personnages attachants, et surtout, l'univers orientalisant est particulièrement dépaysant -et trop rare encore, en fantasy !

Un livre qui fait voyager, notamment grâce à l'écriture très agréable de Yasmine Djebel. Un véritable moment de grâce.

Sirem et l'oiseau maudit de Yasmine Djebel chez Rageot



Sirem est une adolescente rescapée de la destruction de sa cité lors de la guerre des astres 10 ans plus tôt. Depuis son exil, elle a été recueillie par Ziri, ancien militaire, et l'aide dans la grande Bibliothèque.

Mais lorsque Ziri est capturé par les Veilleurs pour haute trahison, elle doit fuir et, pour cela, conclut un marché avec Tanit, un faucon ayant le don de parole...



Cette histoire a gagné le concours imaginaire organisé par Babelio et les Éditions Rageot en 2021, et quelle belle histoire !



Un récit initiatique (oui encore un mais un vraiment chouette) dans un univers de fantasy inspiré de legendes algériennes et nord-africaine) ; des personnages hauts en couleur, crédibles et très attachants ; une histoire contée par une plume fluide et belle, bien rythmée, avec de nombreux rebondissements ; une certaine critique de la discrimination envers les populations immigrées et réfugiées ; de la magie, des êtres fantastiques, un univers dépaysant, des sentiments, de l'aventure...

Une belle lecture jeunesse à savourer.



Et merci à la Bibliothèque de l'Espace Maurice Carème pour le prêt 😊

L'histoire suit Sirem, qui travaille avec son père adoptif, Ziri, dans une bibliothèque après la guerre des Astres. Cependant, leur vie paisible est bouleversée lorsque Ziri est victime d'un attentat. Sirem se retrouve confrontée à son passé douloureux et à l'autorité oppressante des Veilleurs, adeptes du Soleil.

Crainte par son peuple d'origine car elle porte sur ses vêtements les marques de la mort, esseulée et en quête de réponses, Sirem forme un lien improbable avec Tanit, une femme ensorcelée et transformée en faucon. L'alliance entre Sirem et l'oiseau maudit soulève des questions profondes : qui est vraiment Tanit ? Peut-on lui faire confiance malgré sa condition ? Quels secrets cachent ses plumes ?

Les deux protagonistes se lancent dans une quête audacieuse, guidée par une prophétie mystérieuse.L'intrigue se déploie sous la lueur incertaine de la Lune, où la magie se révèle dans des formes inattendues. Nous sommes entraînés dans un voyage où les rencontres et les découvertes s'entremêlent aux défis, et où les personnages sont confrontés à leurs démons intérieurs.

Hélas, il m'a manqué un souffle épique pour totalement adhérer à l'histoire et avoir davantage d'empathie pour les personnages.

Mais il est à noter que le livre est intéressant car il aborde des légendes venues d'un autre pays.
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4.5|5



Ce livre est purement extraordinaire, une pure pépite de fantasy qui nous intrigue et nous emporte. L'histoire nous kidnappe et nous ne cherchons pas à nous en évader, nous plongeons dans le folklore extraordinaire à l'inspiration nord-africaine que nous offre le roman. Yasmine Djebel nous a créé, avec ce premier roman, un pur roman qui me rappelle le pourquoi je lis et le pourquoi je lis de la fantasy. J'aimerais lire roman aussi exceptionnel tous les jours mais alors cela perdrait d'une partie de son charme. Je me contente alors de savourer les pépites qui peuplent ça et là mes lectures et je peux vous assurer sans encombre que ce roman en fait partie.



Par où commencer seulement. Tout dans ce roman m'a semblé parfait et extraordinaire. Alors commençons par ce à quoi j'accorde le plus d'importance : les personnages. Donnez moi des personnages aussi attachants tous les jours de mon existence et je serai la personne la plus heureuse ayant foulée le sol de cette planète. Ce sont mes enfants, je les aimes avec tous mon cœur car ils sont terriblement attachants. J'ai aimé la force de caractère et la personnalité de Sirem tout comme j'ai adoré le tempérament de Tanit et suis tombé amoureux de Kamil. On s'attache terriblement aux personnages car ils sont terriblement bien écrit. En plus, nous les découvrons sur un air de found family que vous faut il de plus, je vous le demande.



Et ils sont accompagnés de cet univers fascinant, aux citées mystérieuses, diverses et fascinantes dans lesquels on s'aventure, cherchant à comprendre le mystère que tisse l'autrice entre ses pages. Cet univers arrive à nous intriguer, à capter nos esprits et à nous entrainer à regarder les astres, dans ce monde que les hommes ont divisé par leur guerre en leur noms. Cet univers est incroyable et riche et croyez moi, on le savoure page après page.



On embarque donc dans cet univers au près de nos personnages pour un voyage initiatique, une quête pour retrouver ce qui a été perdu, défaire ce qui a été fait par le passé et rattraper les conséquences de nos actions. On assiste à une histoire prenante (qui soulève les thèmes de la culture, de l'oppression, du deuil, … mais d'autres vous le diront mieux que moi) racontée par une plume simple mais belle et poétique qui enchante vos âmes et fait chanter vos cœurs.



On se retrouve donc face à un très bon premier roman qui ne trouve de défaut que dans sa fin, que j'ai trouvé légèrement rapide. Une lecture que je ne peux par conséquent que vous recommandez.



Ps : pour le petit funfact, alors que je lisais l'épilogue, Spotify a lancé la chanson "Constellations" de the oh hellos, la coïncidence m'a fait sourire :)

Lauréate du premier concours d’écriture de littératures de l’imaginaire lancé par Rageot, Yasmine Djebel nous invite à suivre les aventures de Sirem. Jeune orpheline réfugiée d’un royaume anéanti, à la suite de l’arrestation de son mentor, elle se retrouve à accepter le marché proposé par Tanit, transformée en oiseau suite à une malédiction, guidée par une mystérieuse prophétie. Entre le conte et la quête initiatique, le roman de Yasmine Djebel est délicieusement romanesque. On se laisse entraîner dans cette aventure à travers les différentes cités de la Constellation, entre énigmes à résoudre et créatures légendaires à affronter pour continuer son chemin, et par les rencontres qui émaillent le parcours de Sirem. Une héroïne à la fois forte et en proie au doute, un univers envoûtant et une écriture agréable achèvent de nous transporter dans cet univers riche et passionnant.
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Un récit inspiré de contes et légendes du Maghreb avec une pointe de Miyazaki, où l’on suit la jeune Sirem qui, pour sauver son père adoptif, entreprend un long voyage afin de libérer une femme d’une étrange malédiction qui l’a transformée en oiseau.



J’ai beaucoup aimé ce roman ! Cette atmosphère de magie et de déserts, de cités fantastiques et d’énigmes, m’a beaucoup plu. Que ce soit l’intrigue, les personnages ou le ton, tout a très bien marché sur moi. L’histoire est plutôt young-adult, mais du bon young-adult, qui saura charmer les adultes sans leur faire rouler les yeux au plafond : l’héroïne est intelligente (c’est rare que j’apprécie autant une héroïne YA), les problématiques qui la motivent sont touchantes, l’univers très chouette.



Il y a un petit côté quêtes de jeu vidéo à résoudre qui peut parfois sembler artificiel, et certains passages sont un poil rapides et faciles, mais dans l’ensemble une chouette lecture donc.