AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Zakiya Dalila Harris (32)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Black Girl

La prestigieuse maison d’édition Wagner à New York avait mis en lumière le livre préféré de Nella, c’est la raison pour laquelle elle avait postulé au poste d’assistante d’édition.



" Elle voulait marcher dans les pas des deux femmes qu’elle avait étudiées avec assiduité à l’université. Elle voulait s’asseoir au bureau où Kendra Rae Phillips et Diana Gordon s’étaient assises lorsqu’elles avaient remanié ce texte. "



Nella est noire, la seule dans cette maison, elle a bien essayé de parler de mixité.. comme de plaider davantage la cause des livres écrits par des écrivains noirs sur des personnes noires seulement " elle avait été gentiment ignorée " , jusqu’au jour ou une nouvelle assistante est arrivée, noire elle aussi. Mais la couleur étant, ont-elle les mêmes objectifs ? Qui se cache derrière cette fameuse Hazel, celle qui fait tomber chaque personne nous son charme en quelque jour après son embauche ? Nella est torturée, entre la bienveillance trop envahissante de sa collègue et ce quelque chose qui semble pas clair, " quelque chose clochait en elle. " Entre être le plus sincère avec elle même en osant dire ses propres opinions concernant des manuscrits ou se taire afin de préserver sa place ….



Tout un monde, ce monde de l’édition ! Découvrons ainsi les dessous…pourquoi un auteur est plus édité qu’un autre ….. Quelles sont les véritables raisons derrière le lancement d’un auteur, d’un livre ? Les éditeurs sont ils sincères et justes ? Personnellement il m'a séduite dans le sens où cela fait un an que je travaille pour une petite maison d'édition.....



Et puis le regard sur les personne de couleur, je ne comprendrais jamais ces différences. Cela peut il changer un jour ? Un sujet qui me touche de très près...Et pour l'anecdote, en terminant cette lecture, mon mari en rentrant de son bureau m'a annoncé qu'un nouvel employé venait d'être embauché, et un noir. Depuis le début de sa carrière, mon mari a toujours été seul homme de couleur dans son milieu professionnel....Nous venons de le réaliser !!!!



A travers les pages de ce tout premier roman, Zakiya Dalila Harris a le don de nous transporter dans une histoire surprenante empreinte d’un suspens terrible.



Une très belle découverte !





#BlackGirl #NetGalleyFrance
Commenter  J’apprécie          373
Black Girl

Zakiya Dalila Harris signe, avec « Black Girl », un premier roman ambitieux, à tiroirs, structuré avec intelligence. Un vrai régal de lecture malgré des thèmes forts, qui peuvent mettre mal à l’aise à la lecture.



Nella Rogers travaille depuis quelques années en tant qu’assistante d’édition chez Wagner, une maison d’édition littéraire très réputée. Un rêve pour celle qui a voulu faire ce métier grâce au roman Cœur brûlant, best-seller de la littérature noire américaine, publié chez Wagner par un tandem, autrice et éditrice, noir, ce qui ne s’est jamais revu depuis, l’éditrice ayant disparu à la suite d’un scandale. Ambitieuse et investie, Nella aime son travail, en dépit d’un manque de diversité contre lequel elle se bat dans la mesure des moyens que son entreprise lui laisse, c’est-à-dire pas beaucoup, et des micro-agressions racistes qui en découlent. Jusqu’au jour où Hazel-May MacCall arrive chez Wagner. Si Nella se réjouit dans un premier temps de ne plus être la seule salariée afro-américaine, elle déchantera assez rapidement en voyant sa nouvelle collègue, aux compétences sociales plus développées, beaucoup mieux s’intégrer et se voir rapidement confier des dossiers dont Nella n’a jamais été chargée… sans compter les lettres de menace qu’elle se met à recevoir. Qui lui envoie de telles lettres anonymes ? Serait-ce Hazel, en dépit de la sororité entre filles noires que Nella pensait partager avec elle ? Un autre collègue ?



Ainsi, « Black Girl » commence comme un roman classique de rivalité en entreprise. Je me suis sentie mal pour Nella qui se fait peu à peu éjecter du circuit, incapable de se démarquer face à une fille plus cool et plus audacieuse. Je me suis surprise à avoir parfois envie de la pousser pour qu’elle s’affirme plus, et aie plus confiance en ses capacités, plutôt qu’à se cacher derrière des justifications systématiquement liées au racisme. Avant de commencer à m’interroger justement sur les fondements de ce racisme latent, qui me paraît plus affirmé et perceptible qu’en France (mais peut-être est-il plus facile de regarder chez le voisin que chez soi…) Le talent de Zakiya Dalila Harris est là, à se faire se poser des questions sur soi, sur sa déconstruction, en même temps qu’on lit une histoire qui devient de moins en moins banale. Car au fur et à mesure que l’on avance dans l’histoire, cette focalisation sur la place des Noirs dans une société qui se déclare hypocritement égalitaire, dans leurs chances amoindries de réussir dans les mêmes conditions qu’une personne blanche prend de l’ampleur, et participe à l’ambiance oppressante qui s’installe dès lors que Nella reçoit des menaces, qui sont perçues par tous comme un crime raciste. D’autant plus que d’autres personnages interviennent dans l’histoire, sous forme de flash-backs centrés sur une autre jeune femme afro-américaine, Shani Edwards, qui s’est fait licencier de son poste de journaliste dans un journal suite à la trahison d’une de ses collègues. Histoire qui ressemble étrangement à celle de Nella. Mais sont-elles liées ? Et au fait, pourquoi Kendra Rae Philipps, l’éditrice de Cœur brûlant, a-t-elle disparu de la circulation ?



On finira par le savoir, au prix d’un dénouement un peu surréaliste faisant la part belle à un certain complotisme. C’est gros, très gros, et je me demande dans quelle mesure l’autrice ne se moque pas de ses lecteurs en tentant de leur faire gober une histoire pareille, ou ne leur fait tout simplement pas confiance. Comme si le fait qu’une histoire basée tout simplement sur le système oppressif blanc ne serait tellement pas crédible qu’il faut au contraire lui substituer une grosse machinerie implacable digne de la meilleure science-fiction hollywoodienne.

Commenter  J’apprécie          330
Black Girl

Nella Rogers travaille dans une prestigieuse maison d'édition (les Éditions Wagner) et voit d'un bon œil l'arrivée d'une nouvelle assistante afro américaine (comme Nella) dans une profession ou la diversité est loin d'être une généralité. Mais l'arrivée d'Hazel est-elle finalement une bonne nouvelle ?

Bienvenue dans le monde du travail, ici dans l'édition, Zakiya Dalila Harris pointe avec talent, le quotidien d'une jeune femme noire brillante et ambitieuse. Mesquineries, suspicions, intimidations, Nella voit un avenir prometteur remis en question par des petits évènements à priori anodins. Harris plonge petit à petit son héroïne dans une forme de mal être d'autant plus grandissant que la menace se rapproche. Le roman mêle habilement suspense et questionnement. Il parle de la représentation d'une communauté (ici la population afro américaine) et de discrimination positive. Comment mener une carrière ou seule la reconnaissance de son travail sert d'indicateur pour évoluer et non pas en regard de son milieu social, de sa couleur de peau ? Petit à petit Harris distille un venin qui met le lecteur (comme Nella) dans une ambiance anxiogène, pesante. Riche en dialogues (un peu trop ?) et réflexions sociologiques "Black Girl" fini par imposer son style.

Un premier roman qui révèle une nouvelle voix et qui montre que le chemin est encore bien long sur l'égalité des chances.

Merci aux Éditions Calmann Levy et à Babelio pour cet envoi.
Commenter  J’apprécie          180
Black Girl

Nella est assistante dans une grande maison d’éditions new-yorkaise. C’est chez Wagner qu’est paru son livre préféré : Cœur brûlant, écrit par une écrivaine noire et défendu par éditrice noire, elle aussi. Depuis deux ans, elle est la seule femme noire employée dans les bureaux. Elle organise des débats pour sensibiliser l’entreprise à la diversité, elle espère, également, faire évoluer le monde éditorial, qui, selon elle, caricature les noirs dans la littérature. Hélas, elle est seule à se battre et elle n’est pas entendue : condescendance, micro-agressions, préjugés, elle souffre du racisme quotidien et banalisé. Elle est tiraillée entre son envie de défendre ses convictions et la peur de perdre son poste. Aussi, elle se réjouit lorsqu’une autre femme noire est embauchée. Elle se projette : à elles deux, elles vont pouvoir changer les mentalités, d’autant plus que la nouvelle, Hazel, est très affirmée et revendique sa culture afro-américaine.





Nella admire Hazel et est heureuse d’avoir une alliée. Sa collègue est très sympathique et paraît appréciée de tous. Pourtant, lorsque des évènements troublent Nella (elle se sent épiée et reçoit des lettres l’invitant à quitter Wagner), Hazel ne lui apporte pas le soutien qu’elle escompte, elle semble jouer sur plusieurs tableaux et souffle le chaud et le froid.





Black girl est un suspense, cependant le fond est une volonté de montrer le racisme ordinaire et de faire entendre la voix des minorités. Il montre que la discrimination positive entraîne des situations caricaturales, que les préjugés ne sont pas éteints, et que le monde, en particulier celui du travail, a tendance à vouloir faire entrer les gens dans des cases. J’ai été sensible aux messages de l’auteure. Cependant, peut-être parce que je ne suis ni noire et que je ne vis pas aux Etats-Unis, la perception de Nella au sujet des relations interpersonnelles m’a dérangée. J’ai eu la sensation qu’elle les analysait toutes sous le prisme des couleurs de peau. J’ai eu l’impression qu’elle m’accusait d’agression raciste, simplement parce que je suis blanche, alors que je ne me reconnaissais pas dans les attitudes qu’elle dénonce. Même si la volonté de l’auteure est légitime, j’aurais aimé que le propos soit plus nuancé. De plus, certains faits m’ont semblé comparables à ceux que l’on observe dans de nombreux cadres professionnels et qui naissent de la jalousie, de la rivalité ou de l’ambition. J’ai reconnu des comportements d’anciennes relations de travail : ceux-ci étaient simplement liés à leur personnalité et visaient indistinctement les personnes. Ce n’était pas toujours lié à un sentiment d’injustice. Ecraser les autres pour se faire bien voir peut avoir des sources différentes.





J’ai beaucoup aimé le suspense qui entoure les menaces envers Nella. J’ai eu le cerveau embrouillé par le mystère et j’ai apprécié de ne pas savoir de quel côté venait le danger, ni qui avait intérêt à s’en prendre à cette jeune femme. Jusqu’à la fin, j’ai été happée par le climat anxiogène. Même si la conclusion me paraît un peu tirée par les cheveux (cette partie du corps tient une place importante dans l’histoire), j’ai apprécié le chemin pour y accéder.





Mon avis est en demi-teinte, car si j’ai pris plaisir à lire Black girl, que j’étais impatiente de le reprendre et aussi de connaître l’issue, les éléments que j’ai développés précédemment, ont un peu terni mon ressenti.




Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
Commenter  J’apprécie          134
Black Girl

A New-York, Nella Rogers travaille en tant qu'assistante dans une maison d'édition renommée. Habituée à être la seule noire dans l'entreprise, elle est surprise lorsque Hazel une jeune femme noire est engagée. Elle qui a toujours lutté pour faire entendre sa voix, elle est impressionnée par l'aisance de cette nouvelle employée qui revendique haut et fort sa culture afro-américaine. Si dans un premier temps elle se sent rassurée par sa présence et noue très vite une relation amicale avec cette dernière, leur relation va peu à peu se tendre à la suite d'un événement.



J'ai beaucoup aimé l'immersion dans le monde de l'édition, Nella nous fait part de ses impressions sur certains romans qu'elle juge agressifs en tant que femme de couleur. Les problématiques soulevées sont intéressantes, on ressent toute la difficulté pour Nella d'évoluer dans un milieu professionel où la diversité est absente. Elle subit chaque jour des micro-agressions devenues banales que personne ne remarque. Si elle essaie de sensibiliser ses collègues sur la question, elle a toujours peur de perdre son emploi en exprimant ses idées. L'arrivée d'une nouvelle personne de couleur dans l'entreprise la soulage immédiatement, voyant dans Hazel une alliée sur qui compter pour défendre ses positions. Mais cela ne va malheureusement pas se passer comme prévu.



L'histoire de Nella s'entremêle avec celles d'autres personnages que l'on découvre au fil des chapitres. J'ai eu beaucoup de mal à comprendre de quoi on parlait et je n'ai raccroché les wagons que très tard dans ma lecture.



C'est un roman engagé dans lequel l'autrice nous invite à prendre conscience de ce que peut être le racisme ordinaire et nous offre une totale immersion dans la culture afro-américaine. La fin est surprenante et audacieuse !

Commenter  J’apprécie          90
Black Girl

Après s'être sentie longtemps seule dans son environnement professionnel, Nella est ravie de voir arriver cette nouvelle collègue avec laquelle elle se voit déjà plein de points communs. Pourtant, les apparences sont parfois trompeuses ... Nella s'en rendra compte peu à peu en faisant les frais de cette relation dont on elle attendait tant.

Un livre à l'intrigue intéressante et qui fait froid dans le dos !

Un livre qui interroge aussi, sur ses principes et les compromis qu'on accepte d'y faire ...

Néanmoins, une lecture qui fut laborieuse pour moi. J'avais l'impression d'avoir en face des yeux des pièces de puzzle sans avoir la moindre idée de ce qu'elles représentaient et de ce qu'allait être l'image finale.

Commenter  J’apprécie          81
Black Girl

Nella travaille dans une grande maison d'édition où elle souffre du manque de diversité. Tout change le jour où Hazel est recrutée. Contrairement à Nella, elle n'a pas peur d'exprimer ses opinions et à revendiquer haut et fort sa culture afro-américaine. Ensemble, elles pourraient se serrer les coudes et faire bouger les choses. Mais, peu de temps après l'arrivée d'Hazel, Nella reçoit des lettres de menaces l'invitant à quitter l'entreprise. Doit-elle se méfier d'Hazel ?



Le résumé m'a tout de suite attiré. J'ai mis un peu de temps à rentrer dans l'histoire mais une fois que j'ai commencé à apprécier Nella, personnage principal du roman, j'étais lancée. le suspense monte petit à petit et on a très envie de connaître l'auteur.e de ces fameuses lettres de menaces.



Malheureusement, je pense être passée à côté d'une partie de l'intrigue. La construction du roman est assez particulière, on alterne entre passé et présent sans comprendre qui sont les narrateurs et quel est leur rôle dans l'intrigue. C'est seulement à la fin que toutes les pièces du puzzle se rassemblent mais mon engouement est redescendu en chemin. Ce manque de fluidité m'a empêché d'apprécier pleinement cette histoire qui, pourtant, partait très bien.



Le contenu est super intéressant et très riche, j'ai beaucoup appris sur la culture afro-américaine, la discrimination en entreprise et la représentation de la femme noire dans le domaine de l'édition. C'était un roman étonnant avec une écriture plaisante et une intrigue qui m'a dans un premier temps captivée pour me laisser confuse par la suite. Je vais être honnête, j'ai trouvé la fin pas du tout crédible et même ridicule. En bref, un thriller prometteur mais qui ne m'a pas pleinement convaincue.



Commenter  J’apprécie          72
Black Girl

Black girl est un roman engagé qui mêle habilement suspens et questionnement sur le milieu de l'édition.

Ce livre m'a été vendu comme un mélange du Diable s'habille en Prada et de Get Out, et c'est tout à fait cela.



Mais une première chose m'a interpelé le titre, j'ai bien compris que le mot black fait aujourd'hui "partie du dictionnaire Larousse", mais Black girl en français ne traduit pas tout à fait à mon avis The black girl en version originale. L'oubli du déterminant montre que le sujet du livre n'a pas été compris à sa juste valeur. Ce n'est pas n'importe quelle fille noire, mais bien une en particulier d'où le The. ^^



L'écriture est un peu fragile par moment, on sent que c'est un premier roman mais sa véritable force est qu'on apprécie vivement dans tous les mots que l'auteur se sert de son expérience personnelle pour en délivrer autant d'harmonie et d'objectivité.



J'ai regretté ce tournant horrifique outrancier et comique comme si ce sujet ne pouvait pas tout simplement être traité au premier degré et détourne un peu du véritablement questionnement de l'oeuvre. Car au final je doute que le public retienne le plus important.



Malgré tout un très bon livre avec un bon sujet.

A lire!



Commenter  J’apprécie          60
Black Girl

Autant le résumé derrière était prometteur autant cette lecture ne m'a pas plus du tout.



Nous plongeons dans les coulisses du monde de l'édition et cette partie est d'ailleurs très intéressante !



La rivalité et les petits coups de vipères dans le dos entre les assistantes je valide c'est du vécu ça prend aux tripes, très immersif on se projette sans problème.



Mais le reste ? bon je temporise car les problèmes liés au racisme sont certainement plus importants et présents en terme de violence et d'intégration aux États-Unis qu'en France. Mais n'abusons pas !



Tout au long du livre tout est vécu comme des agressions ou des minis agressions raciales, c'est très répétitif, plaintif, ça tourne en rond, tout est prétexte à diaboliser l'autre, à s'appitoyer sur des différences parfois imaginaires. Cela gâche le dynamisme et l'avancée du récit le rendant lourd à la lecture et noyant les informations et avancées qui pourraient être plus intéressantes.

Plus l'on avance plus le déroulement de l'histoire est "tiré par les cheveux" je n'ai pas du tout apprécié le fil conducteur.



On parle beaucoup de stéréotypes et de caricatures dans ce livre mais lui même en fait beaucoup. On arrive péniblement au dénouement de l'histoire qui n'occupe que quelques dizaines de pages et à mon sens assez expéditif et complètement invraisemblable...



Certains personnages sont également abordés en demi teinte on parle de plusieurs groupes sans ne jamais vraiment savoir qui ils sont réellement ni ce qu'ils font ou à quoi ils servent. Et les motivations ne sont pas claires.



Vu la 4eme de couverture j'ai l'impression d'avoir été flouée dans mon choix de lecture et je ne suis pas mécontente d'être arrivée au bout de cette histoire abracadabantesque.
Commenter  J’apprécie          51
Black Girl

Nella est fatiguée et énervée des micro-agressions qu’elle subit dans la maison d’édition dans laquelle elle travaille. En espérant que l’arrivée d’Hazel, « la nouvelle fille noire » va changer les choses…



La force du livre tient la description du quotidien de Nella au sein de son entreprise : les rapports sociaux superficiels, les mesquineries quand ce ne sont pas carrément le chantage, la charge de travail, le peu de chance de promotion, tout cela est très bien rendu. On comprend rapidement que la protagoniste est loin de vivre son rêve, elle qui tient sa vocation d’une ancienne éditrice noire et qui souhaite changer les mentalités par la littérature.



Le roman de Zakiya Dalila Harris se lit très vite, le style est franc et la structure globale (plusieurs lignes temporelles et narrations différentes) amène son lot d’interrogations, entraînant de ce fait beaucoup d’attentes chez le lecteur. Je trouve le résumé assez trompeur et je tiens à dire que, contrairement à ce que j’ai pu lire ci et là, Black Girl n’est pas un thriller.



J’ai apprécié les questionnements que l’autrice soulève sur l’identité, la sororité et sur ce que l’on est prêt à faire pour « réussir ». Malgré tout, j’ai fermé le roman en ayant l’impression d’être passée à côté de plusieurs éléments et que tout ce que l’autrice a pu créer est tombé comme un soufflé. Cela est à la fois dû à certains choix narratifs et à des personnages secondaires creux. En effet, j’ai trouvé que ces derniers n’avaient pas tellement de rôle autre que celui d’intervenir à un moment donné de l’histoire et que, ce moment passé, ils disparaissaient tout simplement, sans que l’autrice ne s’intéresse à leur trajectoire. Évidemment, ce ne sont pas les protagonistes, mais je garde une impression amère de superficialité.



Même si Black Girl a été une lecture en demi-teinte, je retiens malgré tout le nom de l’autrice, qui signait ici son premier roman. Une adaptation en série est en cours.
Lien : https://monrockingchair.word..
Commenter  J’apprécie          40
Black Girl

Avec « Black Girl », nous nous retrouvons au cœur d’un roman qui a tous les codes d’un thriller psychologique point de vue émotion. Si nous faisons d’abord la connaissance en douceur de Nella, notre héroïne, le sentiment anxiogène monte crescendo au fil des pages. Pour cet aspect de l’intrigue, on ne peut rien reprocher, le scénario est bon et très bien pensé.



Nella, c’est une jeune femme qui a réalisé son rêve en entrant aux Éditions Wagner en tant qu’assistante d’édition. Si elle en est là aujourd’hui, c’est uniquement grâce à son travail et à sa persévérance. De culture Afro-Américaine, la mixité n’est malheureusement pas encore rentrée dans les mœurs et il lui a fallu se battre deux fois plus que les autres pour qu’on accepte la place qu’elle occupe aujourd’hui. Seule femme de couleur, Nella se bat tous les jours pour faire changer les mentalités, tiraillée par l’envie de faire entendre sa voix et la peur de perdre son emploi. Alors, c’est d’un bon œil qu’elle voit arriver au bureau cette nouvelle « comme elle ». Seulement, au même titre que Nella, nous voici vite déstabilisé par l’aplomb et l’opportunisme de cette Hazel dont l’hypocrisie nous saute rapidement aux yeux.



Sur la trame principale, j’ai bien aimé ce livre. Malheureusement, c’est sans compter sur la façon dont est montée l’intrigue : en épingle sur un rythme de chapitres alternant avec une autre histoire parallèle. Certes, les deux directions se rejoignent à la fin mais trop lentement à mon goût. Je me suis débattue entre ces pages auxquelles je ne comprenais rien. Reprenant le fil au nouveau chapitre puis le perdant de nouveau au chapitre suivant. Du coup, cette lecture m’a semblé longue et interminable. Je ne suis pas arrivée à suivre et j’en suis vraiment la première peinée car j’avais bien accroché au récit de base et à ses personnages. De plus, l’écriture me plaisait bien. Pour ne rien arranger, suis-je la seule à trouver le dénouement complètement invraisemblable ?



Pour moi, cette fin est une réelle déception. Cet ouvrage qui m’avait paru riche et utile en abordant des thèmes importants comme le racisme et la discrimination au travail a perdu toute rationalité en fin d’ouvrage. Ce qui n’a fait qu’accentuer la désillusion. Vraiment dommage, pour ma part : ce livre et moi, ne nous sommes pas trouvés.



Critique complète sur : www.placedesbouquins.com
Lien : https://placedesbouquins.com..
Commenter  J’apprécie          41
Black Girl

Dans ce premier roman, Zakiya Dalila Harris dépeint le quotidien d'une prestigieuse maison d'édition (les Éditions Wagner) du point de vue de la seule employée africo américaine, Nella. Cette jeune femme pleine d'ambition qui a mis de côté sa vie personnelle est ravie quand une nouvelle recrue afro-américaine arrive. Mais cette femme est-elle une alliée ou une ennemie ? Petit à petit, Nella se sent isolée : mesquineries, suspicions, mensonges, coups bas. Tout est permis. Les problématiques liées à la communauté noire américaine m'ont particulièrement intéressée. J'ai moins adhéré à l'ambiance anxiogène et aux dialogues trop nombreux et sans grand intérêt. Bref, j'ai vraiment trouvé qu'il y avait quelques longueurs et je trouve cela dommage car le caractère sociologique et dénonciateur perd de son impact. #BlackGirl #NetGalleyFrance

Commenter  J’apprécie          30
Black Girl

Vous est-il déjà arrivé de vous sentir observé ? Parce que Nella Rogers oui, et elle a toutes les raisons de le croire. Lettres et coups de fil anonymes, surveillance intensive, trahisons... Dans Black Girl, vous n'êtes pas au bout de vos surprises !



Pourtant ça commençait plutôt bien pour elle : assistante d'édition aux éditions Wagner depuis 2 ans, elle venait tout juste d'être rejointe par une autre femme noire au sein de son service. Enfin quelqu'un pour la soutenir dans ses démarches et peut-être même faire avancer les choses en terme de diversité ! Sauf que... Hazel est-elle vraiment une alliée ?



J'attendais beaucoup de cette lecture, mais certainement pas un thriller psychologique ! A la manière d'un puzzle, l'autrice pose les pièces tour à tour mais ne nous donne aucune indication sur comment les assembler. Tout au long du roman, je n'ai cessé de me demander "Mais que se passe-t-il ?!". J'avançais, sentant la tension monter, mais incapable de savoir pourquoi. Et ce n'est qu'en lisant les dernières pages que j'ai compris : comme Nella, j'avais été manipulée.



Le plus terrible selon moi, c'est que cette manipulation s'appuie sur l'épuisement d'un combat contre le racisme, et plus précisément contre le racisme ordinaire. Même si Nella, en devenant la première personne noire à un poste à responsabilité chez Wagner, prouve qu'il n'est pas impossible d'évoluer dans un milieu blanc, cela reste épuisant. Car il faut sans cesse se défendre, se justifier, expliquer pourquoi telle ou telle chose ne peut pas être dite ou interprétée de la sorte. Non, faire une réunion sur la diversité ne suffit pas si des actions ne sont pas engagées derrière. Non, ajouter un personnage noir dans une histoire n'en fait pas un livre plus inclusif, surtout quand ce même personnage est extrêmement caricaturé, etc. Toutes ces réflexions au sujet du racisme et des micro-agressions sont vraiment très justes et bien amenées, même si malheureusement elles mèneront Nella à sa perte...



Quant à la fin du roman, j'en reste encore troublée. Je ne m'attendais pas à tant de folie, mais après tout, quitte à jouer le jeu jusqu'au bout, pourquoi ne pas finir ce thriller sur une note glaçante ?



Merci Calmann-Lévy pour la découverte, c'est vraiment un premier roman très réussi !
Lien : https://mangeonsleslivres.bl..
Commenter  J’apprécie          30
Black Girl

Un roman original mais qui ne m’a pas complétement convaincue. Une satire très intéressante du monde du travail et un beau portrait d’arrivisme. En revanche, j’ai été surprise du contexte. Une maison d’édition new-yorkaise prestigieuse qui ne semble publier que de mauvais auteurs qu’on ne pourrait pas qualifier d’écrivains. Et la mixité qui n’existe pas : les noirs étant minoritaires, j’ai cru à un roman se passant en 1970. Mais l’autrice est elle-même noire donc elle doit savoir de quoi elle parle.

La construction est déroutante aussi. Deux histoires en parallèle avec chaque fois des narratrices utilisant le « je » on a du mal à faire le lien et à savoir qui parle.

J’ai trouvé que les histoires pour dompter les cheveux noirs étaient un peu répétitives et caricaturales : les noires ne semblent qu’être des humains à cheveux bouclés.

Il y a du suspens et le dénouement qui fleurte avec la science-fiction très inattendu.
Commenter  J’apprécie          20
Black Girl

𝘉𝘭𝘢𝘤𝘬 𝘎𝘪𝘳𝘭 c’est une histoire engagée, qui nous parle des discriminations récurrentes subies par les Afro-Américains, notamment dans le monde du travail. L’autrice nous dépeint une analyse tristement pertinente de la société contemporaine.

𝘉𝘭𝘢𝘤𝘬 𝘎𝘪𝘳𝘭 c’est aussi un thriller psychologique. Une ambiance anxiogène et un suspense bien présent.

Un premier roman prometteur qui m’a malheureusement laissée perplexe. Je suis toutefois persuadée de son immense potentiel. Je vous explique pourquoi.



Ma première impression après avoir refermé ce livre a été plutôt négative. En effet, l’autrice m’a perdue avec ses trop nombreux retours en arrière et protagonistes dont je ne comprenais pas les rôles. Je ne me suis pas non plus attachée à l’héroïne, Nella, qui m’a passablement agacée et me paraissait antipathique. Il y a également beaucoup de passages au sujet des cheveux afro qui ne m’ont pas captivée.



Ma seconde impression, quelques jours après, a été quant à elle bien meilleure. Avec le recul, j’ai surtout retenu l’importance du sujet abordé par l’autrice. Z.D.Harris donne la parole à une minorité, nous immerge dans leur quotidien, nous fait vivre ces micro-agressions auxquelles on ne réagit même plus à cause de leur banalisation ! Elle nous expose les préjugés, les intimidations, les suspicions permanentes. Elle nous démontre à quel point le racisme est encore une réalité trop actuelle.



Voilà pourquoi je ressors de cette lecture mitigée. Oui, cette intrigue est tirée par les cheveux (pas seulement au sens figuré!) et difficile à suivre. Mais le fond est excellent et nécessite que l’on s’y intéresse.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          20
Black Girl

Nella Rogers est une jeune assistante d’édition travaillant dans une prestigieuse maison new-yorkaise. Si elle adore son travail et les possibilités qu’il lui offre, elle déplore une chose : elle est la seule Noire embauchée. Plongée dans un quotidien professionnel exclusivement blanc, elle est la seule à se battre pour faire valoir ses idées et ses idéaux. Elle s’oppose notamment à sa responsable au sujet d’un auteur blanc à qui elle reproche des personnages noirs beaucoup trop caricaturaux. Malheureusement, et à son grand désarroi, elle n’est pas entendue.

L’arrivée d’Hazel, un jeune femme noire comme elle, est donc pour elle une bénédiction. Enfin une collègue avec qui elle va pouvoir faire bloc.

Mais cette Hazel prend de plus en plus de place, elle sait se mettre les gens dans sa poche et elle sait se faire apprécier. Plus affirmée que Nella, plus libre, plus volontaire aussi, elle fait rapidement de l’ombre à Nella. Hazel est tout ce que rèverait d’être Nella. Elle en est davantage envieuse que jalouse cependant.

La situation de Nella se complique quand elle va commencer à recevoir des messages inquiétant à son bureau. Ces messages lui conseille de quitter son travail. Etrange… Mais qui est l’auteur de ces mots ? Serait-ce Hazel qui lui voudrait du mal ?

Avec ce premier roman à mi-chemin entre thriller psychologique et analyse sociétale, l’autrice nous fait découvrir l’envers du décor des maisons d’éditions où les choix de quelque uns peuvent influer sur la vie de milliers de lecteurs. Mais au-delà, ce sont les relations de travail qui sont décortiquées avec la concurrence inévitable entre collègues. En toile de fond, la cause des noirs, leur représentation, leur positionnement, leurs combats pour davantage de visibilité dans une société faite par et pour les blancs.

Les ambitions de cette œuvre étaient grandes et j’ai été quelque peu déçue. Le roman est un peu confus et la construction des chapitres est faite de flash-back incessants et pas toujours très clairs.
Commenter  J’apprécie          20
Black Girl

Dès le titre et la couverture de Black girl, on sait évidemment dans quoi on s’embarque. Et quand on sait que le racisme fait encore beaucoup de ravages, il est important de mettre en avant des œuvres culturelles qui mettent le doigt sur les inégalités et les intolérances qui y sont liées.



Sans surprise, Black girl interroge sur les inégalités ethniques encore trop importantes dans le monde du travail et dans le monde en général. Mais, étonnamment, le roman n’est pas aussi dynamique et percutant qu’on pourrait l’espérer. L’autrice réussit bien à dépeindre l’injustice et le mépris dans certaines situations mais, j’ai parfois ressenti les mêmes défauts dans le camp d’en face. Dès le début, il y a un tel communautarisme que je n’ai pas su si l’autrice le défendait ou le critiquait.
Lien : https://entournantlespages.w..
Commenter  J’apprécie          20
Black Girl

Nella travaille dans la prestigieuse maison d'édition Wagner à New York. Lorsqu'Hazel est recrutée, elle est heureuse de ne plus être la seule jeune femme noire à bord, d'autant qu'Hazel revendique haut et fort son identité. Mais au lieu de devenir des alliées, leur rencontre va tourner à l'affrontement...

La peinture du monde éditorial américain (que l'auteure connaît très bien) est à la fois réaliste, cinglante et sans pitié, pointant les abus de l'obsession du politiquement correct sous couvert de progressisme. Nella va se rendre compte, sans pouvoir réagir à temps ou de manière adéquate, que sa collègue prend progressivement sa place auprès de son éditrice, qu'elle la pousse consciemment à l'erreur (par exemple en la poussant à critiquer le dernier texte d'un auteur phare de la maison) et s'attribue ses idées en matière de diversité. Des lettres anonymes en forme d'avertissement commencent également à lui parvenir...

J'ai apprécié tout ce qui touche aux rapports de pouvoir et aux méthodes de travail des éditeurs, la manière aussi dont l'auteure met en place une atmosphère de plus en plus anxiogène pour son héroïne. En revanche, les aller-retour entre passé et présent et tous les personnages afférents m'ont complétement perdue en chemin. Ceci étant, c'est une lecture qui soulève grand nombre de problèmes fondamentaux autour de la discrimination en entreprise, et rien que pour cela elle est très recommandable.
Commenter  J’apprécie          20
Black Girl

Nella est assistante dans la maison d’édition Wagner, elle a une carrière prometteuse dans cette entreprise où elle est l’unique personne noire. Jusqu’au jour où Hazel est recrutée, elles sont désormais deux mais cette arrivée va peu à peu chambouler le quotidien de Nella.



J’ai été très déçue par l’intrigue, le dénouement, seul le passage où Nella se questionnent sur sa position à adopter face à un auteur qui a écrit un personnage stéréotypé noir est un petit peu intéressant.

On nous annonce un « thriller diabolique » qui s’avère être une enquête sans intérêt et très décevante. L’auteur ne nous surprend pas, tout est cousu de fil blanc et la fin tombe comme un cheveu sur la soupe.
Commenter  J’apprécie          10
Black Girl

Roman engagé, rien à voir avec un thriller comme annoncé dans certains résumés..

Il y a bien une intrigue, le sentiment anxiogène monte crescendo au fil des pages. Pour cet aspect de l'intrigue, on ne peut rien reprocher, le scénario est bon et très bien pensé.,J'ai apprécié les questionnements que l'auteur soulève sur l'identité, la sororité et sur ce que l'on est prêt à faire pour « réussir ».

Mais je me suis perdu avec ses trop nombreux retours en arrière et protagonistes dont je ne comprenais pas les rôles. Je ne me suis pas non plus attaché à l'héroïne, Nella, qui m'a passablement agacé et au fil des pages m'exaspérait.

Malgré tout, j'ai fermé le roman en ayant l'impression d'être passé à côté des ambitions de ce livre qui semblent grandes mais au final il en ressort une grande confusion.

Bref je n'ai pas su si l'auteur défendait ou critiquait le communautarisme qu'elle décrit pourtant si bien.
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Zakiya Dalila Harris (121)Voir plus

Quiz Voir plus

La nuit du renard

Quel genre de crises Neil Peterson peut-il avoir ?

Des crises d’asthme
Des crises d’épilepsie

8 questions
63 lecteurs ont répondu
Thème : La Nuit du renard de Mary Higgins ClarkCréer un quiz sur cet auteur

{* *}