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Critiques de Élise Fischer (186)
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Marionnettes d'amour

Milou et Jacinthe sont deux cousines, rousses toutes les deux, issues de deux sœurs jumelles. En plus de leur chevelure flamboyante elles ont un goût commun, disons plutôt une passion commune, pour ce genre théâtral si particulier que sont les marionnettes. Un genre auquel elles vont à leur manière contribuer à donner ses lettres de noblesse. Elles partagent aussi bien d'autres choses, notamment un terrible secret que Jacinthe ne révélera qu'à l'article de la mort. Élise Fischer a écrit un roman profondément touchant, porteur d'un message humaniste et témoignant d'une grande connaissance des beautés et travers de l'âme humaine. Elle ne cache pas ses convictions et ses croyances, son attachement à cette Lorraine qu'elle a chevillée au corps. Les terribles conséquences de la crise qui a vu, en un peu moins de dix années, s'effondrer la richesse industrielle de cette région et mettre au chômage des milliers de personnes, sont tues. On est dans un monde épargné par les aléas de la conjoncture économique, le sujet n'est pas là. Le sujet, ce sont les joies et les peines de tout un chacun, et la souffrance des femmes dans une société, notamment cette Lorraine arcboutée sur des préjugés d'un autre âge, où une femme ne doit se plaindre à aucun prix. Fort heureusement, les marionnettes sont là pour exprimer l'inexprimable…

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L'Inaccomplie

Ce roman est troublant, il se rapproche du thriller tant l’intensité de l’émotion va crescendo au rythme de l’intrigue. Sur fond de romance, l’histoire est pourtant bien sombre et met en exergue toutes les facettes de la noirceur de l’âme humaine, depuis la plus indigne jusqu’à la plus abjecte.



Elise Fischer nous entraîne dans une descente aux enfers dans laquelle il n’existe aucune place pour le rêve et le bonheur. Le lecteur se trouve en permanence ballotté sur la corde raide de l’amnésie et de la déraison, de la haine et de l’amour, de la cruauté et de la bienveillance. Les existences d’Eva et de Sophie s’entremêlent et s’éternisent au fil des pages, on se languit de connaître le dénouement, malheureusement l’heureuse surprise tant espérée cède la place à un tout autre épilogue, nous laissant un goût amer de déception et de tristesse.



On est bien loin du magnifique tableau idyllique « Le baiser » de Gustav Klimt dont certaines éditions agrémentent la première page de couverte du livre et dont la romancière fait souvent allusion dans la narration.
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Les femmes des terres salées

Un très bon roman qui nous emmène sur toute une seconde partie du 19ème.



On va découvrir les salines, l'annexion de l'Alsace et la Lorraine par les Allemands, la révolution industrielle, et l'Exposition Universelle avec cette fameuse Tour Eiffel.



Tout au long de ce cheminement historique l'auteure nous parle aussi et surtout des conditions de vie des femmes et leur divers combats pour s'émanciper.



Élise Fischer en profite pour nous brosser quelques portraits comme Émile Friant, peintre qui bouscule les habitudes, Victor Hugo, ambitieux et opportuniste, Camille Claudel, sculptrice de génie à la folie héréditaire.



Un roman très enrichissant à lire où on se prend vite à aimer ces femmes si simples et pourtant exceptionnelles, et à (re)découvrir une partie de notre passé.



Certes l'auteure réussit à nous faire partager émotions et révélations, mais certains passages historiques sont un peu longs, créant une coupure dans le récit des personnages.



Ce fut malgré cela une lecture très agréable avec de belles et bouleversantes découvertes.



Cette auteure nous a quittés l'an dernier, le jour de Noël, et je garde son nom en mémoire pour découvrir d'autres romans, à commencer par "La promesse du sel", la suite de celui-ci.
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Le soleil des mineurs

Un livre très enrichissant qui nous replonge dans le dur labeur des travailleurs dans les mines. Je suis Lorraine et ce livre m'a permis de retrouver ma région à laquelle je reste très attachée . Merci à l'auteur pour la richesse et la précision des détails .
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Les amours de la Grenouille

Les amours de la grenouille , c'est l'histoire de lise qui vit dans l'est de la France . La vie des années 60 avec sa morale et ses idées de l'époque .

Lise travaille bien, aimerai continuer ses études et faire du théâtre , mais les parents voient les choses autrement .

Les années passent ,Lise va trouver un boulot et rencontrer des jeunes gens de sont âge ...



******************



Même si ce roman , peut être autobiographique, raconte bien la vie dans les années 60, la guerre d'Algérie , mai 68 et plein d'évènements de l'époque , Edith Piaf , le tour de France avec Anquetil et Poulidor , et ou on ressent bien les mentalités de l'époque , puis les changements qui font passer d'une vie simple au modernisme et qui va presque étouffer les gens , cette histoire me semble plutôt destinée à un public féminin ; évidement l'héroïne y est pour quelque chose avec ces premiers émois , mais les deux histoires d'amour qui prennent une grande place dans ce roman , sont tellement surannées et désuètes , qu'elles semblent sorties d'un autre âge .

L'amour platonique , mais là c'est quand même au paroxysme ...

j'ai malgré tout assez bien aimé cette histoire , très touchante malgré tout .
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Madeleine & le dessert du roi Stanislas

Madeleine Paulmier réalise pour le Roi de Pologne un dessert moelleux et doré qu'il n'est pas prêt d'oublier ! Un album très joli autant du point de vue des dessins que de la plume, avec les enfants nous avons appris pleins de choses. C'était une histoire très intéressante qui se passe à quelques pas de chez nous. Un régal pour les yeux et une envie dévorante de croquer dans une belle madeleine.
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Les Silences de Jeannette

Mardi 26 décembre, je m’apprête à écrire la chronique de ce roman que j’ai terminé en fin de semaine dernière et je fais quelques recherches sur l’autrice qu’il me semble avoir déjà lue il y a longtemps. Et je découvre qu’elle est décédée lundi 25 décembre 2023 😢. Me voilà très peinée même si à la fin de son roman elle nous confiait effectivement être atteinte de la maladie de Charcot …



Dans les Silences de Jeannette, l’autrice raconte sa rencontre avec celui qui deviendra son grand-père et y déroule aussi la vie de sa grand-mère, une jeune orpheline. L’histoire se situe à Champigneulles, près de Nancy, là où est née Élise Fischer, en 1948. C’est un récit où elle nous livre, sur trois générations, entre Lorraine ouvrière et Alsace rurale, une radiographie familiale qui nous mène au coeur de la relation d’une mère et de ses enfants, au plus près de ses failles et de ses blessures.



Le récit s’ouvre au printemps 1933 pour se terminer en 1971 et l’on y rencontre pour commencer Jean, surnommé « P’tit Roro », qui vit désormais sous l’emprise d’une mère portée sur l’alcool et sans scrupule pour le faire travailler et récupérer le fruit de son travail.



Le récit alterne les chapitres qui lui sont consacrés avec ceux de sa sœur Agathe et de Fine, sa mère. Puis également ceux de Jeannette, alias Philomène-Jeanne, qu’il va rencontrer puis épouser.



C’est une histoire touchante que nous livre ici l’autrice, d’autant plus parce qu’elle est inspirée de sa propre histoire familiale, sans aucune rancune. Elle cherche simplement à « libérer l’espoir et l’amour ».



Je relirais très certainement d’autres titres de sa bibliographie car j’ai beaucoup aimé ce roman riche et porteur de réflexions. Dommage qu’elle nous ait quittés si tôt.

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Le berceau des jours meilleurs

Au début, on assiste à la querelle entre la belle mère et Odile, mais au final une belle mère avec un grand cœur, qui n’a pas connu d’amour pendant sa jeunesse. Les différences de classes sociales sont présente. J’ai beaucoup aimé le personnage d’Odile; une femme très courageuse et dévouée pour sa petite famille, malheureusement elle n’a pas beaucoup de chance dans sa vie mais elle est dévouée pour ses filles qui sont ses piliers dans sa vie. Difficile de vivre avec une belle-mère aussi prenante et un mari qui n’en a rien à faire , soumis à sa mère. J’ai beaucoup aimé Isabelle, petite fille très courageuse comme sa mère, qui va se démener pour que sa mère soit fière d’elle et devienne une adulte très courageuse, très intelligente.

Très vite Odile dévient détestable , on comprend qu’il ne faut pas vouloir diriger la vie de ses enfants … seul l’enfant peut savoir ce qui est meilleur pour lui surtout quand l’enfant commence à devenir adulte.

On a dans ce livre l’essor de l’architecture après la guerre grâce à Jean prouvé. Il y avait pendant cette période la reconstruction et donc l’architecture avait une place importante .

A chaque chapitre, on apprend quelque chose de nouveau qui nous plonge dans l’ addiction de ce roman.

Belle lecture.
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Les Silences de Jeannette

Blessures, meurtrissures qui remontent à l'enfance. La famille, la transmission, l'hérédité parentale, les agissements ou comportements qui peuvent être néfastes voir traumatisants, les rapports mères-filles et la force de caractère pour s'en sortir...



Ne pas reproduire ; pour cela, il faut être doté d'une masse de volonté !



Un livre particulièrement émouvant qui m'a touchée au cœur, une écriture sans tabou, une vérité offerte cartes sur table, qui nous mène à certaines réflexions.



Pourquoi sommes-nous ainsi ? Est-ce que les angoisses des parents, la transmission d'amour ou pas influent sur leur progéniture ?



Combien l'enfance des uns et des autres est déterminante pour forger le caractère du futur adulte et son comportement dans l'avenir ?



Dans la vie rien n'est gratuit, les blessures indélébiles peuvent vous faire atteindre des sommets ou au contraire chuter au plus bas de l'abîme. Les relations mères-filles vont influer sur leurs débuts idylliques ou chaotiques. C'est, je pense, ce que l'auteure a voulu transmettre.



Dans ce dernier ouvrage, Élise Fischer se livre tout entière et nous confie sa famille à l'état brut, sans censure, sans mensonge, elle nous offre sa vérité, son ressenti, nous explique la perception du moins qu'elle en a eue depuis sa plus tendre enfance.



Cette famille lorraine par son père et alsacienne par sa mère dont certains noms ont été changés ; car ce n'est pas une attaque ou un règlement de compte qu'Elise a voulu transmettre dit-elle, mais une mise au point sur les caractères, rancunes et jalousies des uns et des autres qui ont pu œuvrer à ce qu'est devenue cette femme brillante aujourd'hui.



Elle écrit : "Que sait-on des plus proches que l'on croit connaître ? Je ne veux blesser personne. Je veux seulement déchirer ce voile de nuit, si c'est possible. Libérer l'espoir et l'amour."



Comment transmettre l'amour maternel quand chacune de ces femmes n'en a pas reçu ? Une relation mères-filles qui se perpétue au fil des générations. Une remise en question sur la façon dont elle a voulu se sortir de cette spirale, une interrogation sur la façon dont elle a aimé ses très proches ; assez, pas assez ?



Belle étude ! Merci Élise Fischer pour cette mise en question.



Merci aux Editions Calmann Levy -Territoires, merci à Dorothée en particulier pour son envoi en SP.







J'ai été stupéfaite et choquée en apprenant la maladie qui frappe l'auteure depuis peu et dont elle nous en trace les grandes lignes en début et fin de roman. Mes respects Élise, le mieux que je puisse vous souhaiter est de souffrir le moins possible. Merci pour tout ce que vous nous avez offert et nous offrez depuis tant et tant d'années.
Lien : https://jose-lire-et-le-dire..
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Le berceau des jours meilleurs

Elise Fischer est très connue en Lorraine, ses romans ayant souvent pour fond Nancy et sa région. Dans ce livre, on n'y échappe pas puisque nous suivons Odile de son enfance à l'âge adulte, qui grandit à Champigneulles. J'ai bien aimé l'histoire d'Odile qui va se battre pour élever ses filles malgré un mari peu présent et peu fiable. Elle donnera les armes à sa fille, Isabelle, qui découvrira un autre monde, celui du journalisme. J'ai été plus emportée par l'histoire d'Odile que par toutes les références à Jean Prouvé qui sont, à mon goût, trop présentes dans ce livre.

Une bonne lecture.
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Les Silences de Jeannette

Quand son père décède en 1933, Jean, que toute la famille appelle P’tit Roro, est âgé de douze ans. Âgée de cinquante et un ans, sa mère, Fine, lui fait promettre de ne jamais l’abandonner. Il est son « bâton de vieillesse » ; elle le place dans une ferme. De loin, Agathe, sa sœur aînée, veille sur lui, mais elle ne peut empêcher l’emprise maternelle. Fine a besoin d’argent pour acheter ses bouteilles et encourage son fils à en obtenir par tous les moyens possibles. En grandissant, la tentation des larcins devient plus grande, d’autant plus que la guerre affame la population. Jean commet des écarts qui le poursuivront toute sa vie.



Lorsque Philomène-Jeanne épouse Jean, après la guerre, elle ignore son passé ; celui-ci finira par le rattraper. Forcée de vivre chez Fine, elle supporte la présence envahissante de celle-ci. Pour la paix de son ménage, elle ne dit rien, elle endure les réflexions de sa belle-mère et se bat pour nourrir sa famille. Sa rancœur rentrée pèse sur sa fille aînée.



Dans ce roman très personnel, Elise Fischer déroule la vie d’une famille lorraine de 1933 à 1971 : la sienne. Dans un avertissement, elle indique que l’histoire est inspirée de faits réels, qu’elle a changé les prénoms et noms et que certains personnages sont fictifs. Elle prévient qu’elle ne se livre pas à des règlements de comptes, mais qu’elle tente « de comprendre les liens entre les uns et les autres, (d’) analyser et espérer la lumière ».



A la fin de la lecture, nous percevons que l’auteure a effectué cette démarche avec recul et objectivité. En effet, je n’ai pas ressenti de jugement, juste une envie d’expliquer les évènements et les attitudes. Aussi, les portraits sont ciselés. Ainsi, un protagoniste auquel j’étais attachée se confiait sur un comportement qui me heurtait quand un autre qui m’énervait, habituellement, avait des paroles qui m’attendrissaient et me surprenaient. C’est la vie que raconte Élise Fischer, avec ses nuances et ses contours. Au début du livre, quand j’ai vu la longue liste de personnages, j’ai eu peur d’être perdue. Cette appréhension était injustifiée : je n’ai pas eu besoin de la consulter, car les liens entre chacun sont détaillés dans le récit.



Cependant, Les Silences de Jeannette est un roman. Plusieurs voix relatent le destin de la famille, chacune avec sa perception, sa manière de s’exprimer (elle change, selon le personnage concerné), ses sentiments, ses griefs et ses remords. Tous n’ont pas la même analyse des évènements et cette diversité offre une vision d’ensemble authentique et sincère. J’ai été autant captivée par les anecdotes familiales que par l’analyse historique et sociétale. Enfin, l’épilogue qui se situe en 2023, m’a peinée…



J’ai eu un coup de cœur pour Les Silences de Jeannette.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Le jardin de Pétronille

Ce livre raconte l’histoire d’une jeune fille sous l’occupation allemande en Lorraine. Quelques faits historiques sont intéressants mais l’intrigue en soit n’a rien de palpitant. J’ai tout de même apprécié la description de l’évolution des comportements des habitants de Nancy au fil de la guerre, étant un peu lorraine du côté maternel.
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Là où renait l'espoir

Lecture mitigée. Le contexte historique est intéressant, cas de l'Alsace et Lorraine pendant la seconde guerre mondiale. Mais j'ai trouvé des longueurs et lourdeurs dans le récit comme si l'auteur avait voulu faire rentrer de force dans l'histoire de ses personnages des faits et personnages historiques réels. Et le roman chorale est plat car je n'ai pas trouvé de voix différentes entre les différents personnages. J'ai finalement plus apprécié la fin de l'histoire avec le récit de Ruth-Reine et ses souffrances, conséquences de la guerre et des choix de ses parents.
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Le berceau des jours meilleurs

"Le berceau des jours meilleurs" d'Elise Fischer dans l'est et plus précisément dans département de la Meurthe et Moselle , c'est presqu'une saga familiale au cœur de Champigneulles (brasserie/logement)où mère et fille sont bouleversantes et vont rencontrer des êtres grands hommes : Abbé Pierre, l'architecte Jean Prouvé .
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Les femmes des terres salées

Un premier tome qui m’a beaucoup surprise, moi qui n’aime pas les romans du terroir notamment à cause des longues descriptions. J’ai adoré cette immersion en Lorraine, comme si j’y étais, grâce aux magnifiques détails d’Elise Fischer. J’ai remarqué que dans les romans que j’ai lu de cet auteur, elle partage avec ses lecteurs son amour de l’art comme celui de l’histoire de la Lorraine qui transcendent à travers les pages. Pas loin du coup de coeur que je pense fortement avoir pour le second tome.



Ferme de Buzémont, (Dieuze) et salines de Dieuze, février 1857.



Emilienne Monnier en assez de subir les viols de son employeur, Jules Waldmann qui abuse des filles de ferme et ce malgré les avertissements du curé.



Réfugiée auprès de sa cousine Henriette et de son mari Eugène Kessler, Emilienne aspire à un nouveau départ mais la disparition de Jules amène la gendarmerie à la soupçonner.



1860-1861.



Les confidences de Germaine, la femme de Jules pourront-elles sauver Emilienne de sa culpabilité dans l’affaire de son violeur ?



Emilienne et Henriette veulent une vie différente de celles qu’on attend des femmes, autre que d’épouses et mères au foyer.



Déterminée à laver son honneur, Emilienne peut compter sur l’aide de sa cousine et de son mari tandis que la sournoiserie de Germaine n’a aucune limite.



1863-1864.



L’arrivée du train malgré sa troisième classe pour les plus modestes va révolutionner la vie des habitants de Dieuze.



Un incendie va relancer l’affaire de la ferme de Buzémont tandis que le mariage d’Emilienne pourrait ne pas se passer comme prévu. Après un terrible malheur, la vie reprend son cours.



La guerre qui se profile brisera-t-elle la nouvelle vie d’Emilienne ?



1868-1870.



Après bien des épreuves, le bonheur est-il enfin à la portée d’Emilienne ?



Le 19 juillet 1870, la guerre est déclarée mais le manque de moyens matériel laisse présager le pire. La capitulation et la Lorraine redevient allemande. Un deuil à surmonter et une petite fille à apprivoiser…



1873-1890.



Emilienne voit grandir ses enfants de coeur. Chacun va vers son destin. L’architecture pour Constant, la prêtrise pour Pierre, la sculpture pour Emilie…



Un terrible drame va secouer Emilienne et sa famille les touchants de plein fouet.



S’en relèveront-ils ?



Emilie saura-t-elle pardonner l’irréparable ?



Trouvera-t-elle le bonheur ?



L’importance du sel et de son utilisation au quotidien, la pomme de terre pour lutter contre la famine, l’importance du travail de la terre, l’utilisation de la morphine, les grèves, le travail des enfants dans les mines, le combat des femmes pour leur émancipation et pour faire des études et métiers réservés aux hommes, l’autorité (pots de vins, corruptions, simulacre de justice, intimidation…).



Elise Fischer aborde tous les sujets qui touchent la Lorraine à l’époque où se déroule cette histoire, l’histoire du sel et de la Lorraine (guerres…), les exactions des Prussiens, la rançon de 5 milliards de francs à verser à l’Allemagne, un million et demi de Français qui vont devenir allemands, la censure, le traité de Francfort, le progrès (apparition du télégraphe, du chemin de fer, de l’électricité…), la dureté du travail du sel et leurs dangers pour les employés (accidents de travail.



Une saga magistrale où les femmes prennent leurs destins en main !



Des mines de sel au milieu de l’art et du progrès, suivez le parcours éprouvant des femmes dans le tourbillon de l’histoire en marche !



Le combat d’une génération de femme à l’aube d’une nouvelle ère !
Lien : https://leboudoirdulivre.wor..
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Tous au théâtre

J'avais écrit un papier très acerbe, fort heureusement mon ordinateur a "buggué" et je n'ai pas le courage de recommencer. Ce qui m'évitera de passer pour la méchante de service.

En quelques mots: l'autrice a raté son coup. Elle voulait tout à la fois rendre hommage au Théâtre du Peuple de Bussang et écrire un roman sentimental: l'ensemble est raté.

Les passages pédagogiques sont mal intégrés à l'histoire, l'intrigue est embrouillée, les dialogues à mi-chemin entre un roman Harlequin et la radio vaticane, les personnages mièvres , les situations convenues.

Bref, ce livre est la preuve que l'enfer est pavé de bonnes intentions.
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Madeleine & le dessert du roi Stanislas

En ce jour de 1755, les cuisines du château de Commercy sont en effervescence. On attend la visite de sa Majesté Stanislas, roi de Pologne et duc de Lorraine. Madeleine Paulmier, engagée comme soubrette, observe attentivement la préparation de ce qui sera le clou du repas : le fameux baba au rhum. Mais quand Bébé, le nain farceur du château, bouscule le cuisinier, c'en est trop pour ce dernier. le dessert est au sol, le chef est furieux, c'est la catastrophe.

Une aubaine pour la jeune Madeleine qui propose de préparer de petits gâteaux selon une recette de sa grand-mère. En désespoir de cause, l'intendant accepte et Stanislas goûte les petites merveilles pendant qu'en cuisine, tout le monde retient son souffle. Par bonheur, le roi est conquis et baptise même les gâteaux du nom de l'apprentie pâtissière. Et c'est ainsi que sont nées les madeleines de Commercy !



Inspirée par une légende lorraine, Elise Fisher raconte comment une jeune fermière a sauvé du déshonneur la marquise Perrotin de Baumont qui recevait Stanislas, roi de Pologne, duc de Lorraine et beau-père de Louis XV.

Joliment illustré par Amélie Dufour, le conte est complété par quelques pages qui retracent la vie des personnages et contextualisent le récit.

Une belle façon de faire connaître aux jeunes générations l'histoire de Madeleine Paulmier et de ces gâteaux qui font la renommée de Commercy.

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Les noces de Marie-Victoire

Élise FISHER. Les noces de Marie-Victoire.



Nous sommes en Lorraine en 1919. Henri, électricien à la brasserie de Vézelise désire épouser Marguerite. Son oncle, Charles, est hostile à cette union. Pourquoi, cette jeune femme ne recueille-t-elle pas l’assentiment de cet homme? C’est Charles qui a élevé le jeune homme, sa mère, marie-Victoire est décédée alors qu’il n’avait que quatre ans, vraisemblablement de la tuberculose. Henri est né de père inconnu. Quel est le motif qui interdit l’union de Henri et de Marguerite : la différence d’âge, non une relation plus complexe qui nous est dévoilée au cours du récit.



Élise FISHER nous entraîne dans une histoire de famille au début du XX ème siècle. La femme est soumise à ses parents et ensuite à son époux. Marie-Victoire a conquis sa liberté avec ses aiguilles et ses tissus. Orpheline très jeune, aînée d’une fratrie de cinq enfants, sa mère éprouvant des difficultés pour nourrir ses enfants la petite fille a vite intégrée la vie sociale; elle a du travailler de ses mains pour participer à l'éducation et la vie de sa famille. Elle a été élevée par sa grand-mère paternelle, Marie, une femme très dure et peu maternelle. Contrairement à son époux, qui a apporté de la tendresse, de l’amour et de bons conseils à sa petite-fille. Celle-ci, grâce à ses talents de couturière va créer un atelier de couture à Charmes et embaucher, une, deux, trois, huit petites mains. Sa notoriété parviendra jusqu’à Strasbourg où le patron des magasins Bauer va lui demander de collaborer à sa production. C’est à la suite du récit de sa jeunesse que nous apprendront les raisons pour lesquelles Charles s’oppose au mariage de son neveu. Le nom de jeune fille de leur grand-mère est Bauer. C’est cependant un nom très répandu dans cette région.



A la mort du patron des établissements Bauer, c’est son fils, Herbert qui va lui succéder, momentanément. Les deux jeunes gens sont follement amoureux et Marie-Victoire tombe enceinte. Une fille-mère, à l’époque, est très mal vue, mal jugée. Elle est indépendante et élève seule son petit garçon, son Riri. Elle va devoir fermer sa petite usine. Herbert ne la demande pas en mariage. Seule elle fait face à son destin mais elle est malade... Les paysages sont pittoresques et nous évoluons dans la société de l’époque. Les relations ferroviaires maillent les campagnes et réduisent l’isolement, rendant le commerce plus facile. L’industrialisation désenclave les petites bourgades. Le féminisme, les conditions de travail, la société ouvrière, sont des thèmes récurrents des livres de cette auteure.



Le talent d’Elise FISHER consiste, au gré de sa narration à mêler l’histoire locale au roman sentimental. Elle l’a déjà fait dans d’autres récits dont « Trois reines pour une couronne ». Je vous recommande également « Appelez-moi Jeanne ». Sa plume est alerte, incisive. Un bon roman régional qui met à l’honneur, sa région natale, la Lorraine et son patrimoine tant immobilier que culturel et ses célèbres brasseries. Je la remercie d’avoir inclus à la fin de son roman des annexes, sur Vézelise, l’histoire de la Brasserie Moreau, de nous confier les paroles des chansons : Auprès de ma blonde, A la Claire Fontaine, Vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine, etc, et le poème de GOETHE : Erlkönig, le rois des aulnes que tous les germanistes ont appris au cours de leur scolarité. Merci de nous rafraichir un peu la mémoire. Bonne lecture.

( 02/02/2023).
Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Les femmes des terres salées

Intéressant de découvrir l’histoire de la Lorraine, mais le récit semble être une excuse pour nous faire apprendre cette Histoire. On retrouve les personnages de loin en loin, perdus entre des récits de souvenir de grand mère et les actualités de l’époque. J’aurais aimé plus de profondeur dans les personnages.

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Tous au théâtre

Connaissez-vous le Théâtre du Peuple à Bussang, dans les Vosges, dont la renommée mondiale est devenue un lieu incontournable pour les amoureux de théâtre aussi bien Spectateurs, qu'Acteurs ?



Lieu qui existe toujours pour le bonheur de tous et où personnellement je n'ai jamais eu l'occasion d'assister ni à une représentation, ni de le visiter. Depuis la lecture de ce roman j'ai fortement envie de découvrir cet endroit mythique que je ne connais qu'à travers des reportages télévisés.



Petit mémo sur le Théâtre du Peuple :



Une aventure humaine qui a commencé à voir le jour en 1892 grâce à l'idée d'un homme, Maurice Pottecher dit le Padre aidé de sa femme Camille, une actrice connue dont le nom de scène Georgette Cammée lui a valu le surnom de tante Camm. Lorsque Maurice homme de lettres quitte le milieu artistique et littéraire parisien pour revenir dans son village natal, une envie d'initier les villageois à cet art qu'est le théâtre et leur en ouvrir les coulisses le taraude. C'est avec la pièce "Le Médecin malgré lui" qu'il a commencé par faire participer les habitants de Bussang tant pour la construction d'une scène en plein air sur fond de colline boisée, la confection de costumes, la création des décors et même endosser certains rôles. Après avoir rencontré un vif succès et reçu l'enthousiasme de tout un village, l'idée a germé et de le transformer en théâtre accessible à tous. C'est ainsi que le Théâtre du Peuple est né, il a réellement vu le jour en 1895 et continue de nos jours à faire le bonheur de tous, construit entièrement en bois, le fond de scène s'ouvre quant à lui sur la forêt vosgienne, après 2 guerres et quelques réparations et transformations telle que la pose d'un toit dont la voûte forme un véritable navire retourné, le théâtre est toujours là.





C'est donc dans ce village de Bussang, dans les coulisses de ce théâtre qu'Elise Fischer nous transporte cette fois, dans ce lieu légendaire et atypique où tous les protagonistes de son roman vont évoluer à travers 1 siècle d'Histoire du Théâtre du Peuple et se mêler tout naturellement aux personnages ayant existé.



L'auteure nous immerge dans une étrange affaire où toutes les femmes de la lignée de Sophie, jeune journaliste parisienne, ont eu à subir un destin tragique. Toutes ayant vécues à Bussang, de mères en filles jusqu'à l'arrière-grand mère et même jusqu'à Nadette, la mère adoptive de cette dernière, haut personnage bien trempé qui en son temps était gouvernante chez Maurice Pottecher et participait activement à la vie du théâtre. Cette même Nadette meurtrie dans sa jeunesse, devenue féministe et qui a formaté au travers de son éducation sa fille adoptive et toute sa descendance. Une Nadette qui a caché un lourd secret, a agit dans l'ombre et a même été inquiétée pour un crime jamais élucidé. Lourd héritage, encore subi par Sophie qui empoisonne sa vie et pèse toujours sur ses épaules.



Un étrange secret, des mystères, des intrigues, des rumeurs qui remontent à la surface, voilà de quoi nous évader en suivant Sophie sur les traces de son passé. Mais en fouillant sur ses ancêtres elle va tomber en parallèle sur une histoire sordide, qui risque de lui coûter la vie. Comment va-t-elle s'en sortir et conjurer le sort ?



Un livre de suspense, fort intéressant, seul petit bémol pour moi, beaucoup trop de notes en bas de page qui me faisaient perdre le fil de l'histoire.



Un grand merci à l'auteure pour cet ouvrage et aussi Editions Calmann-Lévy - Territoires à Doriane en particulier pour son envoi en SP.
Lien : http://jose-lire-et-le-dire...
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