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Critiques de Éric-Emmanuel Schmitt (6716)
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Oscar et la dame rose

Que dire encore d'un livre qui a été lu par plus de 3.000 personnes, 232 critiques, 133 citations, sinon que j'ai aimé au-delà de toute espérance. Je croyais me plonger dans une atmosphère lourde et triste, je me suis trompée. Ce petit bonhomme a des leçons à nous donner. J'ai été retournée par ses lettres à Dieu, cette correspondance avec ce Dieu dont il n'avait jamais entendu parler avant que Mamie-Rose lui suggère de s'adresser à lui.

J'ai été émue par son "amour" pour la petite Peggy bleue, c'est absolument touchant. La maladie, la souffrance, la vie, la mort, des thèmes difficiles à aborder, mais dans ce livre l'auteur a réussi à ne pas en faire un drame.
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Monsieur Ibrahim et les Fleurs du Coran

Dans la rue bleue qui n’est pas bleue, il y a cette épicerie arabe. Ibrahim, son gérant, toujours vêtu d’une blouse grise et vissé sur son tabouret du matin jusque tard dans la nuit fait partie du décor depuis une éternité. Les gens le voient sans le voir, le connaissent sans le connaître.

Pour Moïse, jeune ado juif plein de rêves d’évasion et de plus en plus tracassé par les « choses de la vie », il n’est guère plus qu’une antiquité poussiéreuse sans intérêt. Moïse est un amputé de l’amour. Abandonné par sa mère dès son plus son jeune âge, et méprisé par un père arrogant et distant, il se morfond dans son grand appartement sombre et froid qui « sentait le passé, pas le beau passé, non, le vieux passé, le rance, celui qui pue comme une vieille serpillière. »

Et pourtant, ces deux-là vont se rencontrer. Une amitié inébranlable va réunir Momo, notre ado à la quéquette chatouilleuse, tout prêt à dévorer comme un enragé le monde, et Ibrahim, le vieux sage madré qui cache si bien son jeu, le sphinx poussiéreux.

Grâce à cette amitié, Momo sortira de la grisaille pour entrer de plein pied dans la vie. En bon passeur de témoin, Ibrahim lui apprendra à sourire, à charmer, à admirer… A filouter aussi… Il lui enseignera le pardon, la magnanimité et la lenteur. Dans ce monde hyper-vitaminé et surexcité, comme il m’a fait du bien cet éloge de la lenteur…

Quant à Ibrahim, il se lèvera de son tabouret, retrouvera son esprit fantasque, et entreprendra avec Momo son ultime voyage, celui du retour aux sources, vers le Croissant d’Or, lieu de son enfance. Avant de boucler la boucle, de terminer le long parcours de sa vie, ce seront les derniers rires pour Ibrahim, les dernières roublardises, les derniers suze anis dégustés lentement à l’ombre des arbres, les derniers beaux paysages, les derniers tours avec les derviches…

Un court roman d’à peine 80 pages rempli de joie, de drôleries, de sérénité et d’optimisme. Les sceptiques diront « Trop de bons sentiments…Trop simpliste… » Et alors ! Moi, j’ai accompagné Momo et Ibrahim jusqu’au Croissant d’Or, et j’ai refermé le livre sourire aux lèvres et apaisé. C’est pas le principal, non ?





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La Part de l'autre

Et si Adolphe Hitler, le 08 octobre 1908, avait été reçu au concours d’entrée à l’Ecole des Beaux-Arts de Vienne, au lieu de s’y voir lamentablement recalé ? La face du monde en eut peut-être été changée ; et plus particulièrement entre 1933 et 1945. C’est du moins le thème de réflexion que nous propose Eric-Emmanuel Schmitt dans « La part de l’autre ».



Publié en 2001, voilà un roman bien étrange dans la mesure où l’auteur nous fait vivre en parallèle une biographie romancée d’Adolph Hitler et celle non moins romancée et U-Chronique d’Adolph H., son double imaginaire.



Que se serait-il passé si, au lieu d’être humilié, le sulfureux chef du Parti National-Socialiste – plus tard, nazi – s’était vu encensé ? Sa vie aurait sans doute été bien différente… Celle de nos parents et la nôtre également, je suppose… A moins que l’Histoire ne se charge de créer ex-nihilo, les monstres dont elle a besoin ; chacun d’entre nous ne cache-t-il pas au mieux une part d’ombre qui n’attend que l’occasion pour se révéler ?



« La part de l’autre » parle de chacun d’entre nous et nous ébranle dans nos certitudes : l’homme est un être dual.

Il faut tout l’art d’Eric-Emmanuel Schmitt pour ne pas tomber dans le conflit un peu simpliste du bon et du méchant : nul n’est parfaitement bon ou mauvais et chacun porte en lui la part de l’autre …



Comme souvent chez Eric-Emmanuel Schmitt : dérangeant, fascinant… original !

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Oscar et la dame rose

Cherrrs Babéliens et chèrrrres Babéliennes,



Ça fésait un pétit bout dé temps que jé boulais m’entréténir abec bous parcé qué j’aime beaucoup cé qué bous faites. Jé né souis pas babélienne moi-même. Ou plutôt, jé lé souis mais par membrrrre interposé. Jé m’éxplique : jé souis la grrrand-mèrrre dé Paola93130. Bous sabez, la portougaise, pas très foutée, qui aimérrrait passer sa bie à lirrre. Et bieng, comme jé souis pour toujours dans son cœurrrr, jé lis abec elle toutes les critiques dé Babélio et tous les libres qu’elle lit. C’est joustement pour l’une d’eux qué jé suis lá. Lé dernier qu’elle a lou, c’est Oscarrr et la Dame en rrrose et c’est moi qui bais donner mon abis aujourd’houi parrrce qu’elle s’est endorrrmie…en pleurrrant. Ah ! Santa Mãe de Deus, qu’elle est sensible cette andouille…mais jé la comprrrends.

D’abborrrd, il faut que bous sachiez que jé né souis plus de botre monde…Depuis le 24 octobre 2006, je suis bénue bibre à côté dé Dieu. Comme lé pétite Oscarrr dou libre d’Eric-Emmanuel Schmitt. Ben… tiens, jé viens dé lé voirrr passer, lá, lé pétite Oscar. Il gambade, il saûte, il s’amouse, quoi….comme nous tous ici-haut. Parrrce que nous, ici, au Parrradis, on rrrigole bien plous qué bous en bas, bous sabez ! Ici, pas dé bagarrres, pas d’embrrrouilles, pas dé souffrrrances, de différrrences ou d’indifférrrences. On n’a pas d’âge, ici. Pas dé couleur dé peau, pas dé larrrmes et pas dé douleurrrs. Pas dé haine, pas dé biolence. Ici, on s’aime tous. On est heurrreux tout lé temps. Et c’est bien Dieu qui beut ça. C’est pourrr ça qué lé pétite Oscarrr, il a trrrès bien fait dé loui écrire, au Bon Dieu. Au seul. Parcé qu’il n’y en a qu’une dé Bon Dieu. Et c’est lé même pourrr tout lé monde.

En plous, il est tellement rigolo, lé pétite Oscarrr, quand il écrit. Ah, il nous a bien fait rirrre, abec ses lettres, à toutes les deux. Et lé Bon Dieu, Il s’en marre encorrre, à s’en taper sour les couisses. J’imagine la frayeur dé madame N’da. Pétite peste qu’il est. Boyez bous, qu’il a réoussi à nous faire passer un si bonnne moment, abec oune histoirrre toute courrrte, pleine dé tendresse, d’amourrr et dé bie. Ah, chénapan qu’il est. Mais c’est pas facile aussi, pour oune pétite, de passer une si maubais moment. C’est pourrr ça qué c’est bon d’écrirrre au Bon Dieu : Il aide. C’est dé la « psychologique » pourrr certains. Mais en fait, non, c’est lé Bon Dieu.

Bon, jé vous laisse. Il faut qué j’aille jouer abec Oscarrr. On ba s’amouser abec les nouages…

Grrrand-mèrrre Conceição.

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La traversée des temps, tome 1 : Paradis perdus

Époustouflant, passionnant, immersif, j’ai passé quatre jours incroyables dans ce premier tome de la traversée des temps: Paradis perdus.



Nous suivons ici le jeune Noam dans son village lacustre au temps de la préhistoire. On découvre les us et coutumes de cette communauté avec au centre Noam, Trigor le guérisseur, Panoam son père, Barak l’homme sauvage et Noura, la belle et envoûtante Noura.



On vit ce livre.

Les personnages sont des plus vivants.

Les sentiments nous tiennent en émois.

Les aventures nous remuent de toute part.

On sent le vent, on embrasse les arbres, on voit des femmes réincarnées en mésange.

Il y a beaucoup d’amour dans ce livre, des femmes émouvantes et envoûtantes au service de Noam.



Une grande épopée moderne où l’ennui n’a pas sa place, dévorée de page en page. J’aime les pavés de ce grand auteur. Son écriture est explorée et affinée à la perfection. EES a le sens des détails, et surtout ici il s’attache à camper des personnages qui se dressent devant vous et vous en jettent pleins les yeux.



Un grand moment !



NB : 4 étoiles car il sera difficile de détrôner dans mon cœur l’éponyme l’incroyable roman : La part de l’autre.

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Monsieur Ibrahim et les Fleurs du Coran

Pas besoin d’une bible ou d’un coran pour nous fleurir l’âme, E.E. Schmitt le fait très bien pour nous. Un tout petit roman sous forme de conte comme un tout petit cadeau de rien du tout et c’est une pluie de pétales qui s’étend sur moi.



Un air de bonheur.

Une mélodie qui chante la vie.



Comme j’ai aimé tous ces « vlan...sourire! » comme le spaghetti chez le photographe sauf qu’ici le sourire il dure, il fait gonfler les pellicules du cœur et puis boum, ça te fait sourire, ça le fait sourire, et ça fait une chaîne longue comme une autoroute ou tu vois pleins de gens sourire.



Puis ce qu’il y a de bon dans ce petit roman c’est que la religion on s’en balance un peu au fond, tu cueilles les fleurs, tu danses dans les mosquées avec tes pieds qui sentent mauvais, tu dragues les filles comme si elle était la plus belle, bref, tu en prends plein la figure du bonheur, des petites choses simples et puis vlan tu souris.
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Oscar et la dame rose

Court roman mais grand émoi!

Schmitt réussit à raconter la souffrance, la tristesse, l'espoir et la mort avec poésie, humour, sentiment et paix. Le livre fourmille de sujets à réflexion et l'histoire se lit facilement, même si on a envie de la recommencer après la première lecture. Le rapport à Dieu et à la religion chrétienne est abordé avec simplicité et sagesse. C'est simple, c'est beau et c'est riche.

Si vous n'avez pas tout compris du livre, vous pouvez pleurer devant le film, il est aussi beau.
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La traversée des temps, tome 1 : Paradis perdus

Avec ce premier tome d’une série de huit, Eric-Emmanuel Schmitt entreprend la narration de l’histoire du monde au travers des yeux d’un immortel. Noam est né il y a 8000 ans, en cette période néolithique, à la fin de l’ère glaciaire, où, de plus en plus sédentarisés en groupes organisés, les hommes commencent à développer élevage, agriculture et techniques. Partagé entre l’ancienne liberté du chasseur-cueilleur dans une nature intacte, et le nouveau confort assortis d’obligations sociales au sein de son village, le jeune homme s’éprend de la belle Noura et finit par endosser le rôle de chef de sa petite communauté, lorsque le Déluge les emporte, lui et les siens, dans une migration de la dernière chance. Cet événement, qui deviendra bientôt mythique, scelle par ailleurs le destin de Noam qui, privé de son statut de mortel, se retrouve à traverser les époques…





Eric-Emmanuel Schmitt est d’abord un excellent conteur, et c’est avec grand plaisir qu’on se laisse emporter par le souffle romanesque du récit et par ses rebondissements sans temps morts, servis par une plume parfaitement maîtrisée. Là n’est toutefois pas l’intérêt premier du roman, les aventures de Noam n’étant qu’habile prétexte à un questionnement de notre modernité au travers d’une relecture de l’histoire du monde et de nos récits fondateurs. Fort de ses connaissances historiques, philosophiques et littéraires, l’écrivain se lance ainsi dans une composition aussi éblouissante qu’amusante, où se croisent en permanence, de la manière la plus vivante qui soit, les références aux grands courants de pensée de tous les temps, des grands mythes aux religions, des philosophes antiques aux modernes. Le résultat réjouit autant qu’il impressionne par la pertinence et la clarté de ses réflexions qui font mouche à tout coup. S’y dévoile une vision de l’humanité pleine d’intelligence et de vérité qui ne cesse d’interpeller le lecteur, admiratif tant de la justesse du propos que de la divertissante manière dont il est amené.





Bien plus qu’une très plaisante saga romanesque, Paradis perdus entame une fascinante mise en perspective de la situation du monde contemporain, au travers d’une relecture de l’histoire et des textes fondateurs de l’humanité. C’est avec la plus apparente simplicité que la plume exercée de l’auteur conjugue l’excellence du fond et de la forme, nous offrant une lecture éblouissante qui a toutes les chances de devenir incontournable. Au-delà du coup de coeur.


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Oscar et la dame rose

Cela faisait des semaines, (peut-être même qu'il faut que je compte en mois), que ce livre attendait d'être lu...

Ma petite collégienne tenait absolument à partager cette lecture avec moi, et de mon côté, je traînais les pieds, j'avais toujours quelque chose d'entamé, en cours... en fait je n'avais pas envie d'entrer dans une histoire où il était question de cancer, où c'était un enfant qui le subissait... et dans laquelle, je savais, en lisant la 4ème de couverture, qu'il en mourrait...

Et puis hier soir, j'ai tenu ma promesse, et en fait j'ai dévoré ce petit-grand roman.

Il est fort probable que je le relise rapidement d'ailleurs.

Eric-Emmanuel Schmitt, à travers les yeux de cet enfant, Oscar, qui écrit à Dieu, aborde des sujets qui nous concernent tous, la maladie, la mort, l'amour aussi, le rapport aux autres... le regard, qu'on offre ou qu'on détourne sous couvert de pudeur, mais qui, somme toute, est très lâche...

Des questions philosophiques et existentielles, qu'il est si facile de laisser dans un coin perdu de notre cerveau...

Son écriture est à la fois très rapide (le roman est très court) et d'une densité étonnante.

J'ai pris l'habitude, depuis quelques temps d'avoir, lorsque je lis, toujours près de moi, ces petits scotchs avec le bout coloré, vous savez, pour marquer certains passages et choisir ce que je pourrais écrire dans la rubrique citation sur Babelio.

Et bien pour ce tout petit livre, il y en avait partout, tant l'écriture est dense, et tout fait sens (j'ai été raisonnable... je n'en ai finalement mises que trois!).

Dépêchez-vous de le lire, ne traînez pas en chemin comme moi !
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La traversée des temps, tome 1 : Paradis perdus

♫Je déambule morose

Le crépuscule est grandiose.

Mais…

Peut-être un beau jour

Voudras-tu

Retrouver avec moi

Les paradis perdus♫

- Christophe - 1973 -

---♪----♫----🕊--😇--🕊----♫----♪---

"Recommencer...L'idée afflige. Quand on recommence, la mélancolie freine l'allégresse: on pense davantage à ce qui nous manque qu'à ce que l'on crée.

Tandis que, lorsqu'on commence, on s'élance." p.528

J'ai ouvert "La boîte noire"

Y a pas si longtemps

Un bord de mer au fond de la Mer Noire

Moins sept mille huit cents ans

Coquillages crustacés pétrifiés

Méthode Carbone 14

Aussi, revenir Au commencement

Dans ma veste de soir ose

C'est pour apprendre où je vais

Que je marche avec Ce livre entre les mains

A chacun sa Vérité

Je l'ai entendue en errant sur mes Chemins

♫Avec l'expression de mes sentiments distingués♫

Avant l'écriture, les génies écrivaient sur le vent

Mais ça ......c'était à vent

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Monsieur Ibrahim et les Fleurs du Coran

M.Schmitt, il faut que je sois honnête, si j’ai acheté ce livre c’est uniquement pour valider l’item n°9 du challenge multi-défis de Babelio : Lire un livre de moins de 100 pages.

Je préfère le dire parce que j’ai peur. Dans votre roman M.Ibrahim entend les pensées de Momo, un ado juif et découvre qu’il lui dérobe des boîtes de conserve dans l’épicerie que vous tenez rue Bleue. Et moi, j’ai une peur bleue que vous ne découvriez que je n’ai pas acheté ce livre pour vos talents de conteurs aux 220 critiques quasiment toutes dithyrambiques sur Babelio justement.

J’espère que vous me pardonnerez comme M.Ibrahim pardonne à Momo en vendant plus cher des boites de conserve à Brigitte Bardot pour combler les pertes.

Pour ça moi, je vous ferai une bonne critique pour que vous vendiez encore plus de ce très bon livre où j’ai pris un plaisir fou à découvrir vos tournures de phrases déliées ou l’on rie sans retenue quand vous dites en parlant d’Ibrahim : « Alors pourquoi on dit que vous êtes l’arabe de la rue, si vous êtes pas arabe ? – Arabe, Momo ça veut dire ; ouvert de 8h du matin jusqu’à minuit et même le dimanche, dans l’épicerie. »

Vous êtes touchant aussi : « Pourquoi es-ce que tu ne souries jamais Momo ?- Le sourire, c’est un truc pour les gens heureux. – Eh bien c’est là que tu te trompes, c’est sourire qui rend heureux. »

Très très touchant même : Momo se retrouve tout seul après le départ et le suicide de son père. « Ses parents ils avaient été emportés par un train pour aller mourir. Lui, il cherchait peut-être son train depuis toujours. »

Autant l’avouer, vous êtes un magicien M.Schmitt. Faire entrer ce concentré de sentiments, de justesse, de compassion dans 75 petites pages, c’est prodigieux !

Momo va grandir, Ibrahim va vieillir. Ils vont se lier pour ne passer à côté du bonheur qu’il leur a toujours manqué.

En fait, c’est une parabole universelle (courte histoire qui utilise les événements quotidiens pour illustrer un enseignement, une morale ou une doctrine. Merci Wiki.) pour toutes les religions, pour toutes les races, pour tous.

Il me reste à vous remercier M.Schmitt, pour la validation de mon item et surtout pour ce joli moment d’amitié aussi improbable entre un arabe et un juif que l’amitié entre un grand écrivain et un petit lecteur, Quoique !

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Monsieur Ibrahim et les Fleurs du Coran

Ce roman court est un véritable petit bijou. L'auteur use d'une plume philosophique, poétique, tout est finesse, justesse, il joue avec la sensibilité des lecteurs, Une nouvelle qui m' a touchée en plein cœur, j'ai pris une véritable claque , nous sommes prêts du chef d’œuvre, Un roman de générosité, de tendresse, de sagesse , des mots qui résument à merveilles , le contenu du récit. La rencontre de deux êtres, celle de Momo et de Monsieur Ibrahim. Mono, alias Moise, abandonné par sa mère, un père qui l’élève seul, élever est un bien grand mot.Monsieur Ibrahim épicier de la rue bleue,lui apprend les valeurs de la vie à Momo. Une amitié fusionnelle se crée rapidement, leur relation forte comme celle d'un fils et un père. Une histoire où Momo peut être Moise ou Mohammed, aucune distinction , une belle pensée. Une empathie pour ses deux personnages, Ibrahim lui enseigne le coté positive de la vie , la simplicité, un rien suffit pour être heureux. Une histoire avec une touche d’humour et de tendresse. Cette histoire est une ode à la vie ,l’amour à l'amitié. Tout est beau , tout est tendre , un message fort que l'auteur a retranscrit avec pudeur.
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Le défi de Jérusalem

Sur un coup de fil surprise du Vatican, Eric-Emmanuel Schmitt accepte de suspendre l’écriture de son cycle La Traversée des Temps, dont le troisième des huit tomes est paru l’an dernier, pour une visite en Terre Sainte et, peut-être, la publication d’un journal de voyage.





Lui que l’étude des Evangiles et l’expérience du désert du Hoggar ont convaincu de croire au mystère divin – lui inspirant au passage plusieurs livres comme L’Evangile selon Pilate et La Nuit de Feu –, mais qui, peu assidu des églises, observe la liturgie chrétienne avec des yeux de « poisson rouge », débarque donc à l’aéroport de Tel-Aviv pour, passablement décontenancé, rejoindre à Nazareth un groupe de pèlerins réunionnais, menés par le père Henri et la guide Guila. Bardé de sa bonne volonté et de ses carnets de notes qu’il noircit studieusement, le voilà lancé dans le circuit habituel du pèlerinage en Terre Sainte, avec en point d’orgue la découverte de là « où tout a commencé » : Jérusalem.





L’érudition et la qualité de réflexion de l’écrivain se mêlent à sa sincérité pour un compte-rendu souvent aussi drôle qu’intéressant, tandis que ses observations le conduisent d’une certaine frustration – entre contagion du béton, tohu-bohu urbain et flots de bimbeloterie à destination des hordes de touristes, « l’unique berceau de l’extraordinaire est l’ordinaire » – à une franche irritation – « Quand je lis les récits de voyageurs anciens, tels Chateaubriand, Lamartine, Loti, je les jalouse d’avoir foulé des sites vierges » –, et même à de vraies bouffées de rejet – « Que fais-je ici ? La dérision me gagne. Mon esprit voltairien commence à persifler, jugeant ce spectacle aussi navrant que ridicule » « L’envie de déserter cette mascarade me ronge. Je ne m’estime ni en résonance ni en sympathie avec ceux qui m’encerclent, j’aspire à récupérer ma liberté, ma rationalité, mon autonomie. Maillon de cette chaîne de bigots, moi ? Quelle prison ! Je vais m’extraire de ce rituel imbécile. »





Pourtant, à sa plus grande stupéfaction, alors que, s’appliquant à suivre sans broncher le parcours programmé, il se prend insensiblement à lâcher prise, ce n’est pas moins qu’une vraie révélation, l’incompréhensible expérience d’une évidence rappelant le « Il fait Dieu » de Didier Decoin, qui l’attend au détour de ce voyage dont il reviendra confondu et bouleversé.





L’on reste durablement impressionné par ce texte intelligent et sincère, qui sertit si bien l’extrême intimité d’une expérience spirituelle à corps défendant dans la sage objectivité d’observations et de réflexions historiques, politiques et philosophiques, en tout point captivantes. Voilà un écrivain que l’on ne se lasse pas de lire et d’écouter, fasciné par son érudition, son humanité et… son carnet d’adresses où figure désormais le Pape François à qui l’on doit la postface de ce livre. Coup de coeur.


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La traversée des temps, tome 1 : Paradis perdus

Un roman qui m’a déçue malgré ses qualités.



J’avais beaucoup d’attentes, au vu de critiques élogieuses et parce que c’est un auteur sympathique dont j’ai apprécié plusieurs œuvres.



J’ai été déçue pour plusieurs raisons. Je croyais avoir en main un roman historique. Mais, d’entrée de jeu, on s’aperçoit qu’on est dans le fantastique plutôt que dans l’histoire. Le héros qui est aussi le narrateur qui écrit son histoire est un immortel qui ne vieillit pas. Il raconte les débuts de sa vie au bord d’un lac avec sa tribu dans la région de la mer Noire. Régulièrement, on ramène le fantastique, avec des visions et des rêves prémonitoires.



Un autre détail qui ne m’a pas plu, c’est que, encore une fois, c’est l’histoire d’une famille de chef. C’est celui qui dirige, qui est privilégié et qui voit le monde à travers son œil de privilégié. (Un exemple, il parle de la propreté, du bain remplacé par les parfums à la Renaissance. Si c’est vrai pour les nobles « poudrés » des salons, je ne suis pas sûre que le petit peuple avait droit à une si grande quantité de parfum…). De plus, son héroïne, la belle Noura, se distingue d’abord par sa quantité de robes et de chaussures. Quel beau cliché!



Aussi, j’aime quand un roman nous fait sentir les choses, nous oblige à voir autrement, par les émotions et les rebondissements de l’intrigue plutôt que par des « sermons » du personnage (de l’auteur…) qui compare les époques et porte des jugements de valeur. Pour moi, lorsqu’on s’arrête pour me dire « voilà, c’est ça que tu dois comprendre », ça m’agace et me sort du roman. Est-ce que l’auteur veut écrire un essai ou raconter une histoire, il faut choisir.



Ceci dit, c’est quand même une lecture agréable, l’écriture de EE Schmitt est toujours maîtrisée, de jolies phrases, de belles pensées et de grands sentiments, des amours éternelles et romantiques ainsi que des relations familiales complexes.



À vous de voir si un mélange romantico-fantastico-historique vous attire…

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Oscar et la dame rose

Beau livre, très pudique, sobre qui aborde un sujet cruel, la maladie d'un enfant et sa mort imminente.

Ce livre est triste bien sûr, mais bien écrit, émouvant. Eric-Emmanuel Schmitt ne tombe pas dans le pathos, l'émotion facile, l'excès de larmes...

J'ai beaucoup aimé ce texte très court, qui se lit en une petite soirée. J'attendais beaucoup de ce roman, je ne suis pas déçue. Je recommanderai la lecture de cet ouvrage, bien rédigé et d'une grande intelligence et sensibilité. Bravo et merci monsieur Schmitt.
Lien : http://araucaria20six.fr/
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La traversée des temps, tome 2 : La porte du ..

Le premier tome de La Traversée des Temps nous avait fait connaître Noam et Noura au Néolithique et à l’époque du Déluge, dont ils étaient ressortis immortels, tout comme leur terrible adversaire Derek. Nous retrouvons le trio en Mésopotamie, autour d’un autre mythe biblique : celui de la Tour de Babel. Noura a disparu, mystérieusement enlevée à l’amour de Noam. La longue quête de ce dernier pour la retrouver le mène à Babel, où le tyran Nemrod, ravageant la région pour y capturer les esclaves nécessaires au chantier, fait construire une tour d’une hauteur inédite, censée lui ouvrir l’accès au ciel et au royaume des Dieux. Face à sa mégalomanie, la reine sumérienne Kubaba, le premier auteur à l’origine de l’Epopée de Gilgamesh, et des bergers nomades menés par un certain Abraham : autant d’acteurs dont on sait qu’ils contribueront à faire de la Mésopotamie le berceau des civilisations historiques du Moyen-Orient et de l’Europe, aux côtés de celle de l’Egypte antique.





On l’a bien compris depuis le tome précédent : les aventures de Noam et Noura ne sont que prétexte à la mise en perspective de l’histoire de l’humanité depuis ses origines. Si le premier volet de la série avait réussi à rendre ces deux niveaux de lecture aussi captivants et convaincants l’un que l’autre, il faut reconnaître que, cette fois, le talent de conteur d’Eric-Emmanuel Schmitt ne parvient pas complètement à faire oublier les ficelles assez grossières d’une romance somme toute faiblement consistante et d’une immortalité aux aspects parfois franchement rocambolesques. C’est donc avec une petite déception sur ce plan, toute relative étant donnée la richesse des autres aspects du roman, que l’on poursuit la traversée des temps commentée par Noam.





Et là, l’éblouissement est bel et bien toujours au rendez-vous, au fil d’observations aussi limpides qu’érudites, qui retracent, d’une manière passionnante, l’émergence des premières civilisations en Mésopotamie. Dans la plaine fertile délimitée par le Tigre et l’Euphrate, environ trois mille ans avant notre ère, apparaissent des savoirs et des inventions majeurs : l’écriture, la roue, des avancées essentielles en agriculture, les premières villes… Ces nouveautés portent les germes de notre civilisation moderne, ce que Noam nous décode sous un aspect aussi bien historique que philosophique, dans le journal qu’il écrit de nos jours, alors qu’au terme des millénaires d’évolution qui ont mené jusqu’à nous, nous possédons désormais le pouvoir de détruire la planète. Chaque pas en avant porte sa dualité, comme le puissant mythe de Babel l’a si bien enregistré. En même temps que l’homme s’affranchit peu à peu de la nature, et aussi du temps au travers de l’écriture, la fuite en avant de l’ambition et de l’avidité l’entraîne dans l’insatisfaction et le conflit perpétuels. Avec les villes se développent les guerres, l’esclavage et la mégalomanie. Et si la Bible a retenu de Babel une certaine crainte de la prétention et de la démesure humaines face à ce qui commence alors à naître de la perception d’un divin unique, l’histoire n’a cessé de se répéter jusqu’à la prévalence actuelle de l’anthropocentrisme. Les Babels furent et sont encore légions, comme le pointe Noam en se rendant à Dubaï de nos jours. Et, avec lui, l’on s’émerveille autant que l’on s’interroge quant à l’orientation initiée il y a si longtemps par l’humanité, toute entière obsédée par l’instinct de la possession, au point d'en oublier que la vie n’est que transmission, et le bonheur, la jouissance de l’instant présent.





Si le premier tome de cette saga m'avait transportée au-delà du coup de coeur, mon enthousiasme se fait ici relativement plus mesuré en raison des quelques réticences soulevées chez moi par les ficelles de l'intrigue. Celles-ci ne pèsent toutefois guère face à l'indéniable richesse historique, culturelle et philosophique de la narration, qui, au fil de maintes observations passionnantes, opère une formidable et fascinante mise en perspective de l'évolution humaine, au travers notamment de ses mythes. Un "simple" coup de coeur donc pour ce deuxième volet, qui renouvelle mon impatience de découvrir les suivants.


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La traversée des temps, tome 1 : Paradis perdus

Quelle drôle d’idée de vouloir raconter l’histoire de l’humanité : projet titanesque, un brin casse-gueule aussi, tant les risques de sombrer dans le Grand-Guignol sont grands.

Il faut être fou, talentueux, endurant, bravache et avoir l’espoir chevillé au corps pour se lancer dans pareille aventure.

Je viens d’achever le premier tome de « La traversée des temps », et je sais désormais que Eric-Emmanuel Schmitt est bien autre chose qu’un vieux briscard de la littérature francophone (ce qui est déjà beaucoup, vous en conviendrez). C’est un écrivain. Un Vrai.

Il est du moins un écrivain comme je les aime : capable, à partir d’un rien, de faire lever le souffle de l’épopée ; capable de nous embarquer dans une histoire invraisemblable et de nous y faire croire ; par son étourdissante faconde, par sa générosité, nous faire aimer tous les personnages de ce récit, y compris les plus sombres, avec leurs souffrances, leurs blessures et leur insupportable vanité.

Eric-Emmanuel Schmit est aussi et surtout un homme d’une grande élégance. Il sait parler de choses profondes, qui dérangent, qui divisent, sans se montrer présomptueux, et montrer du doigt l’éternel et commode bouc-émissaire. Il garde toujours intact sa bienveillance et son amour pour autrui. Comme cette tolérance enjouée fait du bien dans cette période bouffie de haine qui s’enivre de formules péremptoires et de propos fielleux.

Avec lui, je parviendrai presque à croire de nouveau en l’avenir de l’humanité. Car, n’en doutons pas, son Grand-Œuvre, son Graal, ne parle que de cela. Et si notre héros, Noam, qui a la mémoire des siècles, se décide à coucher, avec urgence, avec frénésie, ses innombrables vies sur le papier, c’est parce qu’il voit l’homme courir gaiement et avec arrogance vers sa propre perte.

Noam commence son long récit en racontant son paradis perdu emporté par les flots du grand déluge. Un monde où les hommes vivaient en harmonie avec la nature et étaient suffisamment polyvalents pour se suffire à eux-mêmes. Il nous parle avec humour de la naissance des mythes, et ne parvient pas à oublier, malgré le temps, Noura, son grand amour. Parfois, il croit d’ailleurs l’apercevoir à travers une silhouette ou un regard fugace, et son cœur s’emballe comme aux tous premiers jours.

Noam va-t-il gagner son combat contre la folie autodestructrice des hommes ? À suivre…

Un début en fanfare pour cette impressionnante saga.

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La traversée des temps, tome 1 : Paradis perdus

Ce roman est une folle entreprise.



Imaginez ! Racontez l'histoire du monde en huit tomes à travers les yeux d'un immortel … Il n'y a bien que Monsieur Schmidt pour se lancer dans une telle odyssée !



Ce roman est la première pierre d'un projet pharaonique qui tient à coeur à l'auteur depuis des années et qu'il préparait avec amour depuis longtemps.



Pour lancer son grand oeuvre, il nous amène à la rencontre de Noam, qui semble se réveiller d'un long sommeil, dans une grotte, de nos jours. Que fait-il là ? Où va-t-il ? En quel état erre-t-il ?



Noam est né il y a 8000 ans et ce premier tome nous entraîne à sa suite dans « dans un pays de ruisseaux et de rivière, au bord d'un lac, devenu une mer », ce fameux paradis terrestre, où sa folle destinée viendra à sa rencontre sous les traites d'une femme, la femme qui hantera ses jours et ses nuits, qui le révélera à son destin hors du commun, la mystérieuse Noura …



Erudit et passionnant, un roman à l'orée de l'humanité et des genres. Un roman comme une machine à remonter le temps qui vient illuminer le présent, lorsqu'hier explique aujourd'hui. Un roman pour remonter les courants, les idées, les concepts, dans tant de domaines qu'il donne le vertige. Remonter aux origines, celles du Savoir, cette connaissance de l'Homme que chérit Eric-Emmanuel Schmitt et qui nous pousse à tourner chaque page comme un album de famille, celle de notre humanité, Noam devenant notre ancêtre à tous.



Parlons également de cette superbe couverture qui donne tout de suite envie de plonger dans cette saga folle, qui une fois terminée, dans quelques années, fera du plus bel sur nos rayonnages.



Je ne peux que vous conseiller à vous lancer, à votre tour, sur les traces de Noam, pour profiter pleinement d'un ouvrage qui véritablement, vous offrira un « déluge » d'émotions, de sensations, de réflexions et d'aventures. Un ouvrage qui redonne vie aux paradis perdus et à l'Homme dans ce qu'il fut pour devenir …



J'attends le second tome avec impatience, foi de Juju …


Lien : https://labibliothequedejuju..
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L'élixir d'amour

♫Que fais-tu chaque soir?

Aimes-tu rêvasser?

Que fais-tu chaque matin?

Plutôt thé ou café?

Tu vois, je pense à toi

Et j'ai dressé la liste

De tous les beaux endroits

Que j'aimerais qu'on visite♫

Accroché à ma terre- Les Frangines- 2019 -

----♪-♫-🌼--♪--♫---☘🌼☘---♫--♪--🌼-♫-♪----

"Me justifier reviendrait à admettre que je puisse être en tort, je préfère me taire"

cure psychanalytique - amour épistolaire

Tristan et Iseult , unis par un philtre

peu m'importe par où l'amour s'infiltre

Loin des yeux loin du coeur

Wagner et ses divines lenteurs

pas facile pour les tactiles

c'est pas deux mains distanciation renforcée

que les masques vont tomber...

Pourtant les Frangines nous l'avaient chanté

---♫ l'amour est dans le près ♫---

Nouveau Protocole Générique







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Les dix enfants que Madame Ming n'a jamais ..

« La vérité, c’est juste le mensonge qui nous plait le plus, non ? »

La troublante Madame Ming à la peau diaphane, dame pipi dans un hôtel cinq étoiles d’une grande ville industrielle de Chine n’a pas fini de mettre les nerfs de notre narrateur à rude épreuve… Lui, l’occidental cartésien, le riche polyglotte surdoué, l’homme d’affaires roublard, est irrésistiblement attiré par cette drôle de femme à l’élégance discrète. Lui, l’homme sans attache, sans véritable chez soi, sans amour ni amis, et surtout sans enfants, qui virevolte à s’étourdir d’un point de la planète à l’autre, d’un hôtel de luxe à l’autre, est pris dans les rets de la voix suave et envoutante de Madame Ming quand elle raconte la vie de ses dix enfants.

Et quels enfants ! Brillants, originaux, adorables, tapageurs, tellement aimants… Lei Mei la rêveuse qui perçoit des choses que nul ne remarque ; Ru le sage et Zhou le retors ; Wang et ses jardins imaginaires ; Shuang le vertueux ; Da-Xia la résolue ; Kun et Kong les deux casse-cous ; Ho épris de vérité, et Ting Ting l’ainée, la plus sérieuse, la plus appliquée… Il se doute pourtant que dans l’histoire merveilleuse de ces dix enfants doit se cacher bien des exagérations, bien des jobardises. Et d’ailleurs, ces dix enfants existent-ils vraiment ? Mais qu’importe ! Ce conte enchanteur plein d’une sagesse ancestrale le subjugue, le transporte, lui fait un bien fou, et en même temps le navre car il renvoie cet homme sans enfants à ses propres inconséquences, à ses éternelles fuites…

Je suis toujours aussi envouté et charmé par les ouvrages du « cycle de l’invisible » d’Eric-Emmanuel Schmitt… Il y a tant de tendresse, de poésie, de bienveillance, de sagesse et de sourires dans ses petits livres, tant de réflexions sur le sens que l’on doit donner à notre vie, qu’à chacune de leur lecture je me sens comme revigoré.

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