Éric Vuillard

Un petit chef-d'oeuvre à fleur d'âme.
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J'étais très curieuse de lire ce livre qui donne vie aux personnes constituant le peuple de Paris en ce 14 juillet 1789. le livre de par son côté historique est très riche et documenté. On reconnait en lisant ces lignes l'immense travail de recherche qu'il a fallu à l'auteur. Seule ombre pour moi dans ce récit, je me suis maintes fois perdue, soit dans les personnes citées ou la chronologie des événements. En définitive, si ce roman ne me laissera pas un souvenir marqué, je reconnais l'initiative de l'auteur.

La prise de la Bastille vue, vécue par les gens ordinaires .C'est plutôt réussi même si parfois cela tourne à l'énumération de noms et qu'assez peu de personnages prennent vraiment vie à la lecture .



Une petite erreur ? page 112 "Il relève la tête et secoue la cendre de sa cigarette" Sauf erreur de ma part la cigarette ne fait son apparition comme mode de consommation du tabac qu'au milieu du 19 ème siècle

J'ai bien aimé l'angle d'attaque du roman et l'idée générale: raconter l'Histoire comme si cela était une histoire. La légèreté du ton, contrastant avec la terrible guerre 14-18 donne au roman une nuance assez particulière bien que plaisante, et qui rend ce livre à la fois intéressant et facile à lire. Une bonne alternative notamment pour les enfants, leur faire découvrir la guerre sous un voile de légèreté peut être très enrichissant pour eux. Un bon livre.

un style bp trop sophistiqué pour moi ; j'abandonne après 20 pages

Des premières révoltes contre les baisses de salaires en avril 1789 à l'échec des Etats Généraux, de la hausse de la dette de la France à celle de l'impôt, en passant par une récolte catastrophique, l'auteur dresse le contexte du pays à l'aube du 14 juillet. De l'intérieur, dans la peau du peuple qui s'arme et se révolte, il fait vivre au lecteur cette journée qui a changé la France. Si on peut regretter qu'Eric Vuillard sombre parfois dans le pathos, ce roman passionnant permet de comprendre, de l'intérieur, la naissance d'une révolution.

J'aime beaucoup le style de Vuillard et sa volonté de redonner dans la fiction la place aux petits personnages que n'a pas retenu l'histoire. Mais, effet des actualités les plus récentes ou non, le thème du 14 juillet ne m'a pas franchement conquise…

Du 14 juillet, l'auteur fait un récit épique et incarné, débordant de petites gens convergeant hardiment vers une forteresse à abattre, dont la prise deviendra le symbole de la Révolution.
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Eric Vuillard plonge dans la veine d'Albert Londres, lorsque le grand journaliste fustigeait un système colonial esclavagiste, prédateur et barbare sous couvert de civilisation. On pourrait objecter qu'Albert Londres témoignait alors pour tenter de mettre un terme à tant d'atrocités, ce qui n'est plus le cas d'Eric Vuillard une centaine d'années plus tard. Pourtant, a-t-on vraiment réglé les comptes de la colonisation quand tant de nos éminents intellectuels arguent encore des sacro-saints bienfaits de la "civilisation" occidentale? Ou, pire, de ceux qui affirme sans ciller que la démocratie n'est pas adaptée à ces peuples trop sauvages, mal éduqués et, finalement, en recherche d'un maître pour imposer un ordre. Oui, c'est bien aujourd'hui, en ce début de XXIe siècle, que ces idées prospères toujours et encore. "Congo" est donc un combat nécessaire contre ces suffisances, ces arrogances et cette hypocrisie abjectes où l'on exploite une majorité pauvre pour permettre à une minorité riche de s'acheter, au moindre prix, de jolis chaussures ou de beaux téléphones portables. Tristesse de la terre!

Chiant

Jamais été et suis pas patriote. Ma carte d'identité m'indiquant que je suis Belge.

Honte, Colère, Tristesse, Honte, Colère, Tristesse...

un livre étonnant sur la société du spectacle organisée par Buffalo Bill bien avant les théories de Guy Debord sur ce thème.

Une fois de plus, Eric Vuillard déploie sa maîtrise du récit et de l'emploi du futur pour raconter les choses du passé. Et la tristesse du monde.
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Vuillard écrit comme Goya peignait la guerre ; il est aussi juste dans la compassion que dans l'anathème et parvient à sortir de l'oubli à la fois les crimes commis et leurs pauvres victimes.
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Un petit chef-d'oeuvre de style ironique et d'érudition corrosive, bourré de détails qui ne s'inventent pas sur les méticuleux préparatifs de cet «immense fait divers» […].
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Excellent!

Excellent!

L'oeil et la plume de l'écrivain éblouissent. Comme sa manière subtile de relire les étapes de la Grande Guerre. De pointer du doigt son vaste gâchis et ce qu'elle a fait naître.
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Le Congo, "ça n'existe pas", nous dit Eric Vuillard avec un mélange savamment dosé d'ironie mordante et de rage contenue, ce n'est "rien qu'un fleuve".
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Inspirés, mordants, les textes d'Eric Vuillard font entendre une langue très travaillée (voire ornée) et pourtant claquante comme un roulement de cymbale.
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