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Gray est étudiant et joueur de hockey. Son statut d’athlète gay en fait la proie rêvée pour un réseau abject qui vend de jeunes esclaves aux plus offrants. Malgré les semaines qui passent, il est loin d’être résigné, tirant sa force de sa mère et de sa famille qu’il continue de garder à l’esprit, comme un espoir un peu fou que cette horreur prenne fin. Cette attente prend finalement fin grâce à l’homme qui l’a acheté. Mais si tout n’était que mensonges et manipulations ??



Je ne sais pas trop ce que ça dit de moi mais, malgré la barbarie que subissent ces pauvres jeunes gays retenus en esclavage, ce roman est un fantastique coup de cœur ! Je m’attendais à une lecture prenante, mais pas à ce point, et je dois dire que le résumé ne fait pas honneur à l’histoire. Par contre, je tiens vraiment à ce que vous soyez conscient qu’il y est question de tortures et de viols, perpétrés par des êtres immondes, sur des êtres parfois incroyablement fragiles. À ne pas mettre entre toutes le mains, donc.



Cependant, l’auteur ayant un talent incroyable, le scénario est inventif et surprenant et réussit, de manière étonnante, à dégager quelques bulles de douceur dans cet antre de l’horreur. Par contre, il faut avoir le cœur bien accroché et j’avoue que j’étais en stress pendant toute ma lecture, à attendre les inévitables drames. Inévitables car nous sommes loin du pays des bisounours et s’il y a des licornes, elles ne sont que dans la tête de ces grosses, rêvant de liberté et parfois même du soulagement par la mort. Je suis passée par tous les stades émotionnels et rien que d’y repenser, j’en ai encore des frissons. Avec le recul, même si j’ai déjà savouré des récits aussi forts en émotions, je pense ne jamais avoir lu d’histoire plus tragique que celle-ci. Une intensité et une puissance à vous déchiqueter l’âme.



Autant dire que trouver une histoire après ça a été carrément impossible et que j’ai dû faire une pause salvatrice. Le comble, c’est que si ça ne tenait qu’à moi, je replongerais déjà dans cette lecture ! ...mais je vais me contenter d’attendre (im)patiemment la suite.

Dans cette romance MM, omegaverse, nous faisons la rencontre de l’alpha Khamis. Capitaine froid, dur et parfois cruel du Polaris, il est craint de tous. Des batailles, il en a vécu et les cicatrices sur son corps le prouvent. Il a fui il y a des années et a acquis difficilement ce qui lui est le plus chère, sa liberté. Personne ne lui dicte sa conduite ou le soumet. Enfin, ça c’est ce qu’il pensait jusqu’à tomber sur les yeux de Sékou.



C’est lors d’un pillage qu’il rencontre l’oméga. Il le découvre, attaché nu, des traces de tortures sur le corps. L’alpha va se perdre dans le regard meurtri de Sékou. Un lien particulier va se tisser entre eux. Mais Sékou est abîmé, brisé par un début de vie fait de tortures et de sévices.



Il va falloir à Khamis de la douceur et de la patience pour l’apprivoiser.



J’ai beaucoup aimé le personnage de Sékou. Malgré ses traumatismes, il est d’une gentillesse et d’une générosité sans nom. Il a du mal à accorder sa confiance et pourtant il croit en la bonté de l’humain. Son parcours pour se libérer de ses chaînes va être ardu et épuisant. Mais pas à pas, sur le bateau, aux côtés de Khamis et l’équipage, il va se libérer.



Alpha et oméga vont se rapprocher, s’apprivoiser et ensemble, ils vont s’ouvrir et évoluer. Leur relation est belle, douce, pleine de tendresse et de bienveillance.



Les épreuves qu’ils vont vivre vont les mettre à terre (et mon cœur avec) mais ensemble ils vont se relever.



La plume de Charlie est fluide et agréable, presque poétique dans ses descriptions

Il y avait Cooper, jeune, insolent et drôle. Une espèce de trublion carrément attachant qui m’a fait craquer dès le premier tome avec son humour et son dynamisme.

Puis il y avait Thomas, homme établi, de vingt ans son aîné, sage, réfléchi et calme. Sacrément sexy et torride aussi (Hé ! Qui a dit qu’il fallait être jeune pour ça ??)

Oui, mais voilà, je viens de refermer avec regret le dernier tome de cette trilogie qui souffle l’amour et la passion (et même pas besoin de lire entre les lignes pour voir ça !). Un dernier tome dans lequel on a vu nos deux tourtereaux aux prises, soit avec un abruti dragueur lourdingue, soit avec un abruti décérébré homophobe. C’est sûr que ce n’est pas parce que tu vis au milieu des licornes et des arcs en ciel que tu échappes aux éternels crétins qui font tout pour te pourrir la vie ! Et Cooper et Tom vont malheureusement s’en rendre vite compte. Cependant, comme cette histoire est plutôt sous la forme d’une tranche de vie contant le moment où l’amour naît et se construit, et que les deux hommes respirent la confiance qu’ils ont l’un envers l’autre, il n’y a pas non plus de dramas énormes et cela rend la lecture reposante et douce. Avec infiniment de plaisir, on poursuit notre route en accompagnant ce couple en pleine maçonnerie, tandis qu’ils posent pierre après pierre pour faire de cette vie à deux un édifice solide et durable, malgré le regard des gens, notamment sur leur différence d’âge. Et comme ils sont tous deux de brillants architectes, nul doute que celui-ci est suffisamment solide pour résister à toutes les tempêtes…

Un troisième tome qui conclut donc en beauté cette trilogie et qui laisse une jolie impression de sérénité et de bonheur. J’ai adoré !