Rombaldi Bibliotheque du Temps Present [corriger]

Ce livre m'a ensorcelée dès les premières lignes par son univers à la fois enchanteur et déchirant. La manière dont Vian mélange réalité et fantaisie est tout simplement magistrale. Je me suis laissée emporter dans un monde où les fleurs poussent dans les poumons et où les pianos prennent vie, un monde où l'absurde se mêle à la tendresse et à la tragédie.



La relation entre Colin et Chloé m'a profondément touchée. Leur amour est à la fois vibrant et fragile, et leur destinée tragique m'a émue aux larmes. À travers ces personnages hauts en couleur, Vian explore avec une finesse remarquable les thèmes de l'amour, du bonheur et de la mort.



Ce qui m'a le plus marquée, c'est la façon dont Vian parvient à aborder des sujets profonds tout en gardant un ton léger et ludique. Son humour noir et sa satire sociale ajoutent une dimension supplémentaire à cette histoire déjà riche en émotions.



En refermant ce livre, j'ai été profondément marquée par la beauté de l'écriture de Vian et par la profondeur de ses réflexions sur la condition humaine. "L'Écume des jours" est bien plus qu'un simple roman, c'est une expérience de lecture unique qui laisse une empreinte indélébile dans l'esprit du lecteur.



En somme, "L'Écume des jours" est un chef-d'œuvre intemporel qui continue de me hanter longtemps après avoir tourné la dernière page. Une œuvre d'une beauté saisissante à découvrir et à redécouvrir encore et encore.

Dans ce livre, A. I. Soljenitsyne n'a pas voulu raconter une histoire. Il a voulu RÉVÉLER l'existence de l'immense réseau d'État de camps de travaux forcés pour de prétendus «ennemis du peuple » arrêtés arbitrairement.



Par cet ouvrage sans intrigue, il a voulu nous faire RESSENTIR la monotonie et l'inconsistance de la vie en ces lieux, qui n'a pour seul objectif que la survie. Une bonne journée pour un zek (abréviation de « заключённый каналоармеец » sigle qui, à partir des années 1920, a désigné les soldats-prisonniers employés aux travaux forcés, notamment pour creuser le canal de la mer blanche à la baltique) est celle où il a eu du pain le matin, de la bouillie à midi et de la soupe claire le soir ; celle où il n'a pas été battu, où il n'a pas été mis au cachot, où il n'est pas mort de froid et, une journée merveilleuse est celle où il ne s'est rien fait voler, où il a pu soutirer un peu de tabac ou une rondelle de saucisson. Si l'on en croit ceux qui se sont ennuyés à cette lecture, l'auteur parvient très bien à son objectif.



La syntaxe est volontairement celle d'un homme simple : Ivan Denissovitch Choukhov qui, en commentant naïvement sa journée, expose tous les détails qui la composent et derrière chacun desquels se cache un risque pour lui. Il répertorie également les différentes catégories de zeks et les différentes stratégies qu'ils déploient pour survivre.



Ce livre présente l'immense avantage d'humaniser ce qui pour beaucoup est certes un fait, mais Ô combien théorique.

Ayant découvert Boris Vian avec l'Arrache-Cœur, l'un de mes livres préférés, j'en attendais beaucoup de ce roman. Peut-être trop.



La vie paisible de Colin, jeune homme en quête d'amour, bascule le jour où il rencontre Chloé. En parallèle, Chick, son meilleur ami, entretient une relation avec Alise, malgré son amour obsessionnel pour Jean-Sol Partre. Seulement, Chloé tombe malade et Colin est alors confronté au désespoir de voir la femme qu'il aime dépérir peu à peu.



Aucune des histoires d'amour ne m'a touchée. Les personnages ne sont pas attachants, et j'ai l'impression d'avoir loupé quelque chose en refermant le livre. Le pire reste sans doute Chloé, fade, elle n'a rien qui la distingue, et ne semble être là que parce qu'il fallait un deuxième personnage pour la romance. Sans parler de Chick et Alise que je ne peux décidément pas supporter.



En revanche, le style d'écriture de Vian est sûrement l'un des plus joli que j'ai pu lire. À la fois loufoque, mais aussi poétique et burlesque (bref, ce que j'aime), il emmène le lecteur dans un univers surréaliste que j'ai adoré découvrir. La singularité du monde qu'invente l'auteur, ses délicieuses tournures de phrases m'ont presque fait oublier la fadeur des personnages.