Club de la Femme [corriger]

Ce récit de longs mois d'une aventure exceptionnelle et historique est d'une qualité remarquable grâce aux descriptions des paysages tibétains évidemment, mais surtout par la relation des événements et des rencontres. Certains passages sont émouvants, d'autres truculents. Un vrai régal.

Dans ce texte autobiographique, Colette, en villégiature à St-Tropez observe la nature et relate les visites de ses amis. Parmis ces derniers, Hélène Clément une jeune peintre est amoureuse de Vial qui lui n'a d'yeux que pour notre écrivaine.

Le style de Colette est toujours agréable à lire, bien qu'ici les images deviennent un peu trop systématiques (que d'adjectifs!) J'ai aimé la tendresse qu'à toujours l'autrice pour les animaux et l'hommage rendu à sa mère à travers des lettres de celle-ci. Néanmoins, il ne se passe pas grand chose dans ce texte et les "amis" de l'ecrivaine ainsi qu'elle-même ne m'ont pas parus sympathiques. Je n'ai donc pas été très touchée par ce récit.

Imaginez un instant… vous êtes une vieille personne très riche qui sent sa fin approcher, toute votre famille vous hait viscéralement et attend le moment de l’héritage avec impatience… qu’à cela ne tienne, vous mettez tout en œuvre pour les déshériter et vous jouissez par anticipation de leur colère lorsqu’ils découvriront vos manœuvres pour les priver de la seule chose qu’ils attendent de vous : votre fortune.



Ce récit rédigé comme une longue lettre à la première personne, est la confession que Louis, père de famille fortuné et vieillissant, adresse à sa femme afin qu’elle comprenne les raisons de son avarice et sa vengeance ultime au manque d’amour de ses proches : les déshériter. En pleine guerre froide familiale, Louis n’est tendre, ni avec lui-même ni avec ses proches. Entre autocritique et critique des relations familiales hypocrites, de l’amour intéressé, de l’argent roi, des regrets amers d’une longue vie de non-dits, sa démarche et celle des ses enfants nous interroge : L’héritage est-il juste ? L’avarice de Louis n’est-elle pas cruelle ? La réconciliation familiale est-elle impossible ? Et finalement, Louis va-t-il réussir à déshériter ses enfants ou y renoncera-t-il ?



J’ai beaucoup aimé ce livre ! J’ai tout d’abord été séduite par l’originalité de l’écriture, avec cette impression de lire le « journal intime » du narrateur. Je lisais François MAURIAC pour la première fois et c’est un véritable coup de cœur. Sa plume est agréable, ni lourde ni complexe mais harmonieuse. Je me suis immédiatement attachée à Louis et me suis prise de compassion pour lui contre les membres de sa famille au point d’en nourrir un désintérêt profond pour eux, personnages que je trouvais exclusivement cupides. J’en recommande la lecture !