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Pétersbourg blanche, rouge et littéraire
Liste créée par Alzie le 29/10/2017
23 livres. Thèmes et genres : Saint-Pétersbourg (Russie) , léningrad , littérature , littérature russe , chroniques journalistiques

"Il me passait les photos une par une en m'annonçant le nom et la date qu'il avait lus au verso, et c'était une litanie à laquelle les noms russes donnaient une sonorité particulière, tantôt éclatante comme un bruit de cymbales, tantôt plaintive et presque étouffée. Troubetskoï. Orbeliani. Cheremeteff. Galitzine. Eristoff. Obolensky. Bagration. Tchavtchavadzé... Parfois, il me reprenait une photo, consultait à nouveau le nom et la date. Photos de fête. La table du grand-duc Boris à un gala du Château-basque, bien après la Révolution. Et cette floraison de visages sur la photo d'un dîner "blanc et noir" de 1914... Photos d'une classe du lycée Alexandre de Pétersbourg." ("Rue des Boutiques obscures", chapitre IV, p. 35, 36, nrf, Patrick Modiano).

- L'ancienne capitale des tsars entre mythe et réalité. Fastes impériaux et ferments révolutionnaires. De nombreux ouvrages célébraient en 2003 le tricentenaire de sa fondation par Pierre le Grand ; le centenaire de la Révolution russe est l'occasion aujourd'hui de regarder encore en direction de Saint Pétersbourg, ex Petrograd, ex Leningrad. Histoire, culture, littérature, mais aussi chroniques littéraires (Isaac Babel) et journalistiques (Louise Bryant récemment traduite) et témoignages sur une ville emblématique des bouleversements du XXe siècle.



1. Saint Pétersbourg
Dominique Fernandez
4.40★ (12)

ll a fallu la volonté d'un Prince pour que Saint-Pétersbourg surgisse des marécages et devienne le décor des plus riches heures de la Russie. Entre 1821 et 1822, le peintre paysagiste Andreï Efimovitch Martynov entreprit de saisir sur la pierre Les vues de Saint-Pétersbourg et ses environs. Travail superbe de finesse et d'intelligence qui nous fait découvrir la ville de Gogol, de Pouchkine et de Dostoïevski telle qu'elle était et telle qu'elle a su demeurer, Dominique Fernandez, en promeneur cultivé et ravi, nous accompagne dans ce voyage au c?ur de la " magie blanche " de Saint-Pétersbourg.
2. Saint-Pétersbourg : Escapades littéraires
Voltaire
4.50★ (21)

Pour approcher, visiter, comprendre une ville, qu'y a-t-il de mieux que de découvrir ce que les grands auteurs ont pu en dire ? Laissez-vous surprendre par les textes consacrés aux plus belles cités du monde, puisés dans les récits de voyage, correspondances et autres carnets de route des écrivains-voyageurs. Voltaire, Diderot, Dumas, Zola, Casanova, Mérimée? Saint- Pétersbourg a fait couler beaucoup d'encre. Et, des grands de ce monde aux modestes voyageurs, l'avis est unanime : la ville étonne. Ces palais époustouflants sont-ils faits de bois ou de marbre ? Survivront-ils aux années ? Si certains s'interrogent, d'autres préfèrent simplement admirer? « De Novgorod jusqu'à Pétersbourg, il n'y a presque plus que des marais, et l'on arrive dans l'une des plus belles villes du monde, comme si, d'un coup de baguette, un enchanteur faisait sortir toutes les merveilles de l'Europe et de l'Asie au sein des déserts. » Germaine de Staël, 1812
3. La magie blanche de Saint-Pétersbourg
Dominique Fernandez
3.85★ (34)

La cité idéale du tsar Pierre le Grand a miraculeusement conservé, au cours de trois siècles d'une histoire mouvementée, les proportions qui font sa grandeur et son unicité. Fastes impériaux d'Elisabeth et de Catherine II, rigueur d'Alexandre Ier et de Nicolas II, révoltes de 1825 et de 1905, Révolution de 1917 : elle était alors la capitale politique de la Russie. Mais c'est aussi la capitale des arts et des lettres. De Tchaïkovski à Chostakovitch, d'Eisenstein à Diaghilev, de Pouchkine à Gogol, de Dostoïevski à Nabokov, tout ce que la culture russe a produit de plus éclatant est né et s'est développé ici. Dans cette ville magique où nous entraîne un infatigable voyageur Dominique Fernandez, curieux de l'histoire, mais aussi de la Russie d'aujourd'hui.
4. Le Mythe de Saint-Pétersbourg
Ettore Lo Gatto
5.00★ (4)

Cet immense travail d'Ettore Lo Gatto sur la fondation de Saint-Pétersbourg, la "nouvelle Rome", nous introduit à l'extraordinaire imaginaire bâtisseur de cette ville, et à son rôle dans la littérature russe, notamment chez Pouchkine, Dostoïevski, Tourgueniev, Biély, Gogol... Grâce à "la langue magique des nuits blanches" de la cité de Pierre voulue comme "une fenêtre ouverte sur l'Europe", ce livre d'histoire et de culture nous introduit aux origines de la fondation de la ville et au projet religieux et civilisateur qui l'accompagna. Découvrir aujourd'hui Le Mythe de Saint-Pétersbourg, c'est atteindre au coeur de l'identité orthodoxe et russe, en un temps où le fenêtre créée par Pierre le Grand s'ouvre à nouveau. Un ouvrage, aussi érudit qu'accessible, pour comprendre cette ville fascinante.
5. Saint-Petersbourg : Le Rêve de Pierre
Alexandre Pouchkine
4.29★ (23)

De Dmitri Merejkovski à Joseph Kessel et Mark Aldanov en passant par Pouchkine, Gogol, Dostoïevski et Dumas, le voyageur trouvera ici des guides d'exception pour pénétrer le mystère de cette ville invraisemblable. Créée par la volonté d'un homme au prix de la vie de cent mille autres, sacrifiés dans la boue de la Néva, Saint-Pétersbourg a été d'emblée le lieu d'une intense contradiction : une façade somptueuse, un ensemble architectural d'une splendeur inégalée, une homogénéité entre les édifices jamais vue, mais un arrière-monde de tragédie et de violence, un grouillement de fantasmes et de cauchemars. Le mythe est né ainsi de la nécessité de prendre parti, d'avoir confiance ou d'avoir peur, d'adorer ou de haïr. Il a grandi, durant trois siècles, nourri par l'imagination des écrivains et des artistes. Pour pénétrer le mystère de cette ville invraisemblable, le voyageur trouvera ici des guides d'exception. Dmitri Merejkovski lui raconte les secrets de la naissance, le conflit fondateur entre Pierre le Grand et Alexis, son fils si faible ; Pouchkine, Gogol, Dostoïevski lui dévoilent derrière la vitrine fastueuse et la splendeur des nuits blanches les maléfices de la cité ; Alexandre Dumas, dans un roman introuvable en France mais devenu un classique en Russie, décrit la ville en 1824, la révolte des décabristes, la grande crue de la Néva ; Joseph Kessel et Mark Aldanov lui font entendre les craquements sinistres qui annoncent la fin d'un monde ; Dominique Fernandez, enfin, tente d'expliquer la fascination qu'exerce cette ville qui a connu tous les contraires sur l'Européen d'aujourd'hui.
6. Poltava - Le Cavalier de bronze
Alexandre Pouchkine
3.79★ (17)

Fasciné par le génie politique et militaire de Pierre le Grand (1672-1725), Pouchkine publie en 1828 l'un de ses chefs-d??uvre, Poltava, éloge à la plus prestigieuse des batailles remportée par le tsar et qui, au début du XVIIIe siècle, ouvrit à la Russie les portes du cercle très restreint des grandes puissances européennes. Cinq ans plus tard, épuisé par la censure permanente que lui inflige le pouvoir, le poète fougueux et épris de justice s'oppose ouvertement à la monarchie et écrit Le Cavalier de bronze, un récit pétersbourgeois dans lequel, à travers les ravages causés par l'inondation de la Néva en novembre 1824, il dénonce le rêve mégalomaniaque de Pierre, celui qui, un siècle plus tôt, fit construire la ville impériale au mépris des règles élémentaires de l'urbanisme et dont le petit peuple paya déjà le prix en dizaines de milliers de vies sacrifiées dans les eaux glacées du fleuve. Musicien des mots, Alexandre Pouchkine (1799-1837) s'imposera dans son pays en tant que poète national. Son ?uvre, servie par une langue limpide et simple, porte l'empreinte et la mémoire du peuple russe. Poltava, pour la première fois traduit, et Le Cavalier de bronze, révèlent un Pouchkine à la fois patriote et rebelle, nationaliste et humaniste.
7. La princesse Ligovskoï
Michaïl Lermontov
3.87★ (164)

Georges et Vièrotchka se sont aimés, puis se sont perdus de vue. Lorsqu'ils se retrouvent quelques années plus tard, à Saint-Pétersbourg, il est devenu un jeune officier de la Garde, cynique et un peu cruel ; elle est mariée avec le vieux Prince Ligovskoï. Bien sûr, leurs sentiments ne tardent pas à renaître... Roman inachevé, La Princesse Ligovskoï nous offre une admirable peinture psychologique de deux jeunes mondains, ainsi qu'une brillante évocation du Saint-Pétersbourg de 1830.
8. Saint-Pétersbourg : Trois siècles de culture
Solomon Volkov
3.50★ (7)

Longtemps considérée comme le rêve dément d'un impérieux autocrate, la « Venise du Nord », Saint-Pétersbourg, a été bâtie en 1703 par Pierre le Grand pour offrir à la Russie une fenêtre sur l'Europe. Depuis trois cents ans, cette superbe cité a survécu aux tentatives de destruction les plus extrêmes : aux inondations, famines, épidémies ont succédé la guerre civile, les purges staliniennes et le siège épique de neuf cents jours par les armées d'Hitler. Elle a même été deux fois rebaptisée et n'est redevenue Saint-Pétersbourg qu'en 1991. Et pourtant, elle a conservé cette identité particulière, mythique, qui fait d'elle l'une des plus belles et des plus séduisantes villes du monde. Aux yeux de Pouchkine, de Gogol et de Dostoïevski, Saint-Pétersbourg était un lieu unique, symbolisant les conflits quasi apocalyptiques de la Russie impériale. À mesure que la monarchie déclinait, la cité devint l'un des centres des expériences avant-gardistes défiant le pouvoir dominateur de l'État, d'abord tsariste, puis communiste. Saint-Pétersbourg résonne encore des noms des grands maîtres russes modernes qui s'exprimèrent dans tous les domaines artistiques : la musique avec Stravinsky, Prokofiev, Chostakovitch; la littérature avec Akhmatova, Blok, Mandelstam, Nabokov et Brodsky; la danse avec Diaghilev, Nijinski et Balanchine; le théâtre avec Meyerhold; la peinture avec Chagall et Malevitch. Et pourtant, jamais encore nul n'avait tenté de faire le portrait de cette culture cosmopolite si riche, si distinctive, dotée d'une si forte influence, ou de la ville qui l'a inspirée. S'affairant à remplir une toile à la fois vaste et colorée, Solomon Volkov trace des esquisses raffinées jusque dans leurs moindres détails de douzaines de personnalités artistiques bien connues pour nous offrir un portrait composite de cette communauté fantasque, rebelle et brillante, plaçant ainsi à tout jamais Saint-Pétersbourg sur la carte de l'histoire culturelle du monde, aux côtés de tous les grands centres de la civilisation moderne : Vienne, Paris, Londres, Berlin et New York.
9. Les annales de Pétersbourg
Fiodor Dostoïevski
3.52★ (67)

Dans ces chroniques littéraires de jeunesse, Dostoïevski s'amuse à faire surgir du commentaire journalistique d'incroyables personnages de roman auxquels il prête vie, le temps d'un article.
10. Nouvelles de Petersbourg
Nikolai Gogol
4.04★ (3015)

« L'assesseur de collège Kovaliov se réveilla d'assez bonne humeur. Il s'étira et se fit donner un miroir dans l'intention d'examiner un petit bouton qui, la veille au soir, lui avait poussé sur le nez. À son immense stupéfaction, il s'aperçut que la place que son nez devait occuper ne présentait plus qu'une surface lisse ! Tout alarmé, Kovaliov se fit apporter de l'eau et se frotta les yeux avec un essuie-mains : le nez avait bel et bien disparu!... Il s'habilla séance tenante et se rendit tout droit chez le maître de police. » Kovaliov retrouvera son nez à la suite d'aventures fort étranges. Et si, conclut Gogol, « ce qu'il y a de plus étrange, c'est qu'un auteur puisse choisir de pareils sujets », « vous aurez beau dire, des aventures comme cela arrivent en ce monde, c'est rare, mais cela arrive ».
11. Saint-Pétersbourg
Théophile Gautier
3.00★ (4)

Il fallait au moins la plume raffinée de Gautier (1811-1872) pour décrire celle qu'il appelle " l'Athènes du Nord " avec l'élégance et le charme qui lui sont dus. Ébloui par les palais et les cathédrales aux teintes pastel, il glisse en traîneau sur la Perspective Nevski, traverse la Néva gelée, pénètre dans le Palais d'Hiver et assiste à la bénédiction du fleuve en présence du tsar. Gautier, le " fils du soleil ", s'émerveille devant les prestiges méconnus de la capitale des neiges.
12. Les nuits blanches
Fiodor Dostoïevski
3.98★ (1978)

Les Nuits blanches, c'est d'abord un vrai roman d'amour. Un jeune homme solitaire et romanesque rencontre, une nuit, dans Petersbourg désert, une jeune fille éplorée. Désespérée par un chagrin d'amour, Nastenka se laisse aller au fantasme du jeune homme, amoureux depuis le premier instant, le berce - et se berce - dans l'illusion d'une flamme naissante... La nouvelle traduction d'André Markowicz tire de ce roman un parti stylistique étonnant. Discordante, ironique, la voix que l'on entend ici est bien celle du grand écrivain russe, qui n'a cessé sa vie durant de se battre, au nom de la vérité, contre l'élégance trompeuse, celle des mots et celle des sentiments.
13. Petrograd An 1919
Zinaïda Hippius
3.83★ (18)

En pleine guerre civile, dans une ville dévastée par la famine où l'herbe pousse dans les rues et où l'on nourrit les animaux du zoo avec les cadavres des condamnés à mort, une femme de lettres surnommée "la Madone décadente", qui tenait avant la révolution un salon célèbre dans les milieux intellectuels, note au jour le jour ses impressions et des détails hallucinants de la vie quotidienne des habitants de Petrograd en l'an 1919 Cette suite de tableaux et de scènes, si terribles que les contemporains de l'auteur, à l'époque, n'ont pas voulu croire à leur réalité, viennent compléter les descriptions et les souvenirs sur cette période de deux autres grands écrivains, Bounine dans Jours Maudits, et Isaac Babel dans des textes réunis sous le titre Chroniques de l'an 18 Le texte est suivi d'une Lettre aux écrivains du monde anonyme, publiée en 1927 dans la presse russe de l'émigration, qui essayait d'attirer l'attention de l'Occident sur la tragédie de l'intelligentsia en Union soviétique.
14. Six mois rouges en Russie
Louise Bryant
3.90★ (12)

Septembre 1917, Louise Bryant et son mari John Reed arrivent à Petrograd après un voyage difficile et aventureux. Journalistes new-yorkais portés par leurs idéaux socialistes, ils viennent en Russie pour couvrir la révolution. Elle a 31 ans, il en a à peine 30. John Reed deviendra ensuite mondialement célèbre grâce aux Dix jours qui ébranlèrent le monde (mars 1919). Louise Bryant publie une série d'articles dans la presse américaine sur le même sujet. Ses articles, rédigés avec sa sensibilité propre et ses qualités d'observatrice hors pair, furent regroupés en un recueil publié en octobre 1918. C'est ce livre, Six Red Months in Russia, dont nous proposons ici la première traduction en français. Un livre qui ne fait aucunement doublon ou pâle figure à côté de celui de John Reed et s'intéresse plus précisément aux femmes en révolution. En quoi consiste la spécificité du texte de Louise Bryant ? L'auteure s'exprime à la première personne en livrant à chaud aux lecteurs ce qu'elle a devant les yeux, les situations, les comportements, les déclarations des personnages en vue comme les réflexions significatives des gens qu'elle croise dans diverses circonstances et lieux stratégiques. Elle nous livre ses propres impressions, ses fascinations, ses dégoûts et ses attachements à certaines personnes qu'elle admire. Elle a le talent de ces grands documentaristes qui saisissent les détails précis de la vie quotidienne, ce que mangent les gens, les vêtements qu'ils portent, le mauvais temps qu'ils bravent, leurs attitudes étonnantes, leur ressenti, leurs aspirations, leurs hésitations et leur prise de conscience. On trouvera dans ce livre en abondance des portraits vivants, souvent plein d'humour, de personnalités connues ou oubliées, y compris par la plupart des historiens de la révolution d'Octobre.
15. La Révolution russe : Chroniques 1917-1920
Claude Anet
4.25★ (10)

En juillet 1917, alors que l'Europe s'embrase d'Ouest, en Est, le journaliste Claude Anet est envoyé par le Petit Parisien à Petrograd pour y couvrir l'actualité politique et militaire.Plongé au c?ur de la révolution bolchevique qui darde ses fusils depuis février, il enquête, traque "le petit fait vrai", prend la température des comités, des assemblées et de la rue. Plus que de simples anecdotes historiques, c'est une fresque humaine qu'il peint de ses impressions et de ses analyses souvent perspicaces. Quotidiennement ou presque, il transmet au lecteur français ses "pages griffonnées chaque soir, dans la fièvre des journées prodigieuses" qu'il partage avec le peuple russe. C'est ainsi qu'il fournit à la postérité les saisissants portraits de ceux qui ont bouleversé le siècle dernier. Lénine et Trotski au premier chef. Travaillent. acharné et écrivain mors pair. Anet nous entraîne dans l'effervescence de ces jours rouges et sombres, aussi riches d'espoirs que de désillusions, sur les pavés de "ce grand drame". Rassemblé ici pour la première fois en un volume, le témoignage de Claude Anet., parut en quatre tomes au moment des faits, a conservé toute sa puissance d'évocation.
16. Journal pétersbourgeois
Isaac Babel
4.25★ (21)

Lorsque Isaac Babel (1894-1940), un des plus grands écrivains russe du XXe siècle, écrit les 23 textes qui constituent ce recueil, il a 23-24 ans, et il est venu de son Odessa natale pour entamer à Pétersbourg sa carrière d'écrivain. Il se retrouve aussitôt au coeur d'un tourbillon : la guerre de 14, puis la révolution et la guerre civile. Sous la houlette de Gorki qui le publie dans sa revue, il rédige une véritable chronique de la ville pendant ces années de chaos et de famine. On y assiste à l'agonie de Pétersbourg racontée d'une plume acérée et lyrique : l'ambiance d'une bibliothèque publique, d'un palais à l'abandon où le narrateur trouve refuge pour une nuit, des abattoirs où l'on n'abat plus de boeufs, des asiles pour enfants abandonnés ou pour aveugles, d'un zoo dont les animaux meurent de faim et de froid, on assiste au «ramassage» des cadavres, on rencontre une prostituée affamée à la recherche de clients... Ces textes brefs, ces instantanés qu'il avait l'intention de réunir en un recueil, sont restés introuvables pendant une soixantaine d'années, et n'ont reparu en Russie qu'après la chute de l'URSS, au début des années 1990.
17. Chroniques de l'an 18 et autres chroniques (1916)
Isaac Babel
3.53★ (37)

Les Chroniques de l'an 18 rassemblent de courts textes qui tous évoquent la situation de Pétrograd pendant les quelques mois d'état d'urgence de l'an 18, alors que la guerre civile faisait rage. Babel, observateur attentif et chroniqueur minutieux, rend compte, sans transformation aucune et sans avoir recours à la fiction, d'une réalité terrifiante. Et de souligner, dans l'un des récits, Premiers secours (qui évoque l'organisation - ou plutôt sa cruelle absence - de soins d'urgence pour les blessés), que " Chez nous, il n'y a rien, ni secours, ni urgence. Ce qu'il y a - c'est une ville de trois millions d'habitants, sous-alimentée, violemment ébranlée dans la base même de son existence. Il y a beaucoup de sang qui coule dans les rues et les maisons. " En russe, ces Chroniques n'existent que dans les oeuvres complètes, et c'est la première fois qu'elles sont publiées en tant que telles, et sous ce titre, en français.
18. Jours maudits
Ivan Bounine
4.50★ (41)

Traduit du russe, préfacé et annoté par Jean Laury Jours maudits est le journal que Bounine tint pendent la révolution russe de janvier 1918 à juin 1919. Jamais publié en URSS et inédit en français, ce journal d?une diversité remarquable se fait témoin d?un pays déchiré et désemparé qui, en rejetant son passé, donne naissance à un autre monde.
19. Les dames de Saint-Pétersbourg
Nina Berberova
3.37★ (58)

"Fuyant Saint-Pétersbourg, Barbara Ivanovna et sa fille Marguerite arrivent, dans un village, chez le docteur Byrdine où elles retrouvent un peu de la quiétude perdue. Mais la mort soudaine de la mère plonge ce petit monde dans la difficulté. Il faut enterrer Barbara Ivanovna au plus vite, dans le jardin de la pension, en attendant des temps meilleurs. Dix ans plus tard, Marguerite revient dans ce village pour y recueillir les restes de sa mère... Ce récit, à la fois tendre et cruel, est publié en même temps que Zoïa Andréevna. Ecrits en 1927, ce sont, dans l??uvre narrative de Nina Berberova, les seuls à mettre en scène les futurs émigrés au moment où, en Russie, ils fuient la révolution."
20. Leningrad, 1943
Alexander Werth
4.28★ (36)

Le 10 août 1941, les armées allemandes lancent l?offensive finale sur Leningrad. Moins d?un mois plus tard, la ville est encerclée. Pendant 872 jours ? le siège le plus long de l?histoire moderne ?, seule la « route de la vie », passant par le lac Ladoga gelé, permet l?approvisionnement, du reste très insuffisant, des Léningradois, qui souffrent de la faim et du froid. Alexander Werth, correspondant de guerre britannique, offre de cette tragédie un témoignage exceptionnel qui retrace la défense de la ville par ses habitants et raconte les stratégies de survie quotidiennes cachées derrière les mots « héroïsme » et « patriotisme ».
21. La symphonie de Leningrad
Sarah Quigley
3.76★ (72)

Il abaissa sa baguette tandis que les premiers accords, pleins et assurés, s?élevaient dans la salle poussiéreuse. Les trompettes et les timbales dominèrent la ligne mélodique des cordes, avec leur motif de deux notes, lancinant et répétitif? Puis il y eut des entrées loupées, quelques solos bâclés. Elias fut saisi de panique. Un musicien blêmit et s?affala sur sa chaise. Mais portée par son élan, la musique roulait comme un rocher sur une pente douce. Il se contentait de la guider, la retenir, l?empêcher de s?emballer? La symphonie menait sa propre vie? En juin 1941, après la brutale rupture du pacte germano-soviétique, Leningrad va être assiégé. Au fil de plus de neuf cents jours, une terrible pénurie s?installe, les bombardements se multiplient. Les habitants meurent de faim par milliers. Dmitri Chostakovitch, qui vit à Leningrad, travaille alors à sa Septième Symphonie, dans laquelle il va magnifiquement intégrer le bruit des canons, des bombes et des sirènes d?alarme. Et Staline, qui surveille étroitement les artistes, a une idée : la faire jouer en disposant des haut-parleurs en direction de la ligne de front, afin que les Allemands pensent que si les Russes sont encore capables de faire de la musique, c?est qu?ils ne sont pas près de se rendre. Hâves, décharnés, les musiciens doivent trouver l?énergie nécessaire pour donner ce concert exceptionnel?
22. Bye Bye Leningrad
Ludmila Shtern
3.30★ (18)

Bye bye Leningrad pose un regard particulièrement original et sans complaisance sur la vie quotidienne en Union soviétique et dans les États-Unis de la seconde moitié du XXe siècle. Ce livre en partie autobiographique est à la fois un roman d?apprentissage et un roman picaresque. Son héroïne, Tatyana Dargis, a grandi en URSS. Après une adolescence où ses malheurs en amour n?ont d?égal que ses déboires intellectuels et administratifs avec le KGB, elle émigre aux États-Unis où de nouvelles absurdités, capitalistes cette fois, lui donnent un aperçu cinglant de la condition de l?homme occidental. L?écriture de Shtern se distingue par un sens aigu des sous-entendus, un art du grotesque rarement égalé et un sens comique qui se prête merveilleusement à la description des mille contradictions propres à la vie moderne et au déracinement. Que ce soit pour décrire le labyrinthe infini de l?administration soviétique ou la vacuité insensée des stages de développement personnel en Amérique, Ludmila Shtern témoigne d?un talent de satiriste hors du commun. Son réjouissant sens de l?ironie et son goût prononcé pour les personnages dépressifs lui permettent de brosser un tableau profond quoique hilarant des deux grandes puissances mondiales à la fi n de la guerre froide.
23. Dictionnaire amoureux de Saint-Pétersbourg
Vladimir Fédorovski
3.50★ (18)

Le Dictionnaire amoureux de Saint-Petersbourg, c'est d'abord un livre d'évasion : les grands tsars, les artistes et les égéries passionnées nous y accompagnent, pour permettre aux lecteurs de déchiffrer les mystères de cette ville insolite, qui ne ressemble à aucune autre cité du monde. Cet ouvrage évoque non seulement son architecture, ou encore son histoire unique, mais surtout l'âme russe avec ses contrastes, ses élans et ses tragédies sans nom. Mais le Dictionnaire amoureux de Saint-Pétersbourg c'est aussi un livre de révélations, apportant (à partir d'archives et de témoignages inédits) de nouveaux éléments à l'histoire secrète des révolutions russes de février et octobre 1917, ou encore à la chronique confidentielle de l'assassinat de Raspoutine en décembre 1916. C'est enfin un livre d'actualité car l'entrée sur Vladimir Poutine est rédigée à partir d'une enquête explosive sur les faces cachées de l'actuel président russe qui a passé une grande partie de sa vie à Saint-Petersbourg.
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