Nina BEREBOVA, écrivaine russe, ayant vécu aussi en France fait partie des auteures que j'aime bien, peut -être pas assez connue. J'ai lu certains de ses livres, mais un peu oubliés. Ainsi, j'ai repris ce petit livre »
Les Dames de Saint Pétersbourg « qui nous annonce les prémices de la Révolution.
Barbara Ivanovna, et Marguerite, sa fille quittent rapidement Saint-Pétersbourg, pour trouver refuge dans une pension de famille tenue par un Docteur, dans tout petit village loin des tumultes.
Malheureusement, Barbara Ivanovna décède brusquement …la fatigue du voyage, la forte chaleur, le docteur ne peut rien faire. Marguerite se retrouve seule, sans argent, mais pense quand même à rapatrier sa mère à Saint Pétersbourg…..Le docteur l'en dissuade et lui propose d ‘ensevelir, sa mère, dans leur parc, si le Pope est d'accord ; en traversant des villages pauvres, affamés, ils vont chez un menuisier pour le cercueil qui profite du désarroi, pour en demander cher ; ensuite, chez le Pope qui s'en aucune difficultés accepte l'enterrement dans le parc. Enfin il a lieu, par une étouffante journée d'été, non sans problèmes en raison de la chaleur. Un réalisme assez poussé nous permet de vivre ce moment, et de compatir au chagrin de Marguerite. le docteur la réconforte en lui promettant de veiller sur cette tombe et que plus tard, elle transférera sa mère.
Mais la Révolution éclate…………..10 ans plus tard, une jeune femme avec un enfant arrive au village, et personne ne peut la renseigner ; personne ne connait ce docteur, la maison, le lieu qu'elle donne ; seul un moujik lui vient en aide, il connait vaguement, et il l'emmène …..Elle reconnait, mais hélas, la maison n'existe plus, et 6 tombes sont parmi les ronces…
Ces 80 pages sont pleines d'émotion, de réalisme sur ce que vont devenir les russes qui devront quitter leur pays.
Je vais poursuivre mes relectures des ouvrages de
Nina Berberova