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EAN : 9782246860945
128 pages
Grasset (18/01/2017)
2.46/5   23 notes
Résumé :
Une plage déserte au début du printemps : paradis des véliplanchistes et des amants égarés. Barbara et José sont un couple d'amoureux en cavale. Ils fuient leur passé. Elle, ses études et sa famille. Lui, ses boutiques de vêtements et son âge : il a trente ans de plus qu'elle. À Cap Kalafatis, île de Mykonos, ils rencontreront un jeune étudiant qui deviendra, pour quelques jours, leur miroir, leur jouet et, peut-être, leur sauveur. Dans ce huis-clos au soleil, l'aut... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Trente-cinquième roman, 125 pages, vendues 15 Euros, achetées 4 chez les bouquinistes. Roman, non; un genre de pièce de théâtre à trois personnages échangistes: José, 54 ans, sorti de la Vérité si Je mens, sa copine, Barbara, inévitablement jeune et désirable, et Nicolas, l'étudiant ingénu qui passait sur cette plage de Mykonos en 1991. Echangisme : n.m. pratique qui consiste à changer de partenaire sexuel entre couples au cours d'une partie de plaisir. Et qui commence par un échange de banalités, en tous cas sur la plage de Cap Kalafatis. Nicolas, qui a lu le Larousse (il est étudiant à Sciences-Po) n'a rien à échanger, sinon des dialogues en toc. Alors pourquoi José lui propose-t-il de coucher avec sa copine qui fait du monokini? José drague-t-il les hétéros égarés à Mykonos en les appâtant avec une fille aux seins nus ? Et pourquoi Barbara et José lui racontent-ils leurs souvenirs kitsch, comme ce soir où, à Vegas, ils gagnèrent 20 000 boules et sirotèrent du mousseux rosé en comparant sa robe au ciel de l'aube? Devant tant de platitude, je me pince. Pourtant le narrateur qui se souvient de tout ce blabla, fait ce qu'il peut. le temps a passé. Est-ce que le temps améliore les banalités? Besson colle du papier peint sur les fissures de son histoire. Il livre le récit d'un narrateur qui se souvient, plutôt que l'histoire elle-même. Il rajoute du moi, du subjectif qui fait écrivain. Pas besoin de miroir ou de reflet dans la mare, l'écrivain s'admire dans son passé, c'est plus littéraire. le lecteur, lui, s'en fout. Il veut juste connaître la réponse, la cochonceté sous-jacente, le fin mot, et puis le mot fin, vite. Mais non. Tout à coup, Barbara, qui aime lire - du Besson ? - s'épanche, et une tirade au lyrisme incongru lui échappe : du Besson. Car Besson n'est pas un grand ventriloque : on voit clairement ses lèvres bouger quand ses personnages parlent. Ç'aurait donc pu faire une pièce de théâtre sympa, avec du sable sur la scène, des acteurs en maillot, une planche à voile comme accessoire côté cour, la possibilité d'un sponsoring Quicksilver, le tout devant la mer Egée, sous le ciel des Cyclades, en transparence bleu profond, rétro-éclairée. Sauf que les spectateurs seraient partis avant le dénouement ridicule, qui aurait pourtant pu les faire marrer, un peu, à défaut de les consoler d'avoir payé leur place.
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Roman court qui se lit très vite. Jeune étudiant sur une plage De Grèce s'insère dans la vie d'un couple, à moins que ce ne soit le contraire. Il ne se passe pas grand-chose entre les vérités et les mensonges et pourtant cette histoire est attachante, certainement grâce à l'ambiance qui y règne. Et en plus c'est en Grèce !
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Pour plonger dans Cap Kalafatis, il faut l'âme d'un nageur intrépide qui ne craint ni le froid, ni le mystère des abysses et encore moins le bleu saturé de la mer Egée, un bleu insondable, attractif comme une sirène et vengeur comme un dieu malmené.
Il faut être prêt à ne le quitter qu'une fois la dernière page achevée. Il faut...
Car dans ce roman court, économe de mots, généreux de tensions dramatiques, très vite, le sable irrite, les oursins piquent, le vent siffle, les vagues angoissent le lecteur, pris en otage comme Nicolas, le héros, dans un triangle des Bermudes amoureux.
On en sort en s'ébrouant, alors que la peau vous tire comme jadis l'eau de Javel des piscines vous laissait une vague sensation de mal être tant que vous ne vous étiez pas douché.
Mais la maîtrise du sujet, le rythme, le suspense valent bien quelque inconfort...très relatif.
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Du Besson pur sucre... Un de ces petits livres que l'auteur des "Braban" (prix Renaudot) nous offre à un rythme soutenu (véritable graphomane, il est sans doute l'auteur contemporain, qui écrit plus vite que ses lecteurs ont le temps de le lire !). le talent de l'artisan est là, bien sûr, on retrouve non sans plaisir sa petite musique si singulière: l'art de l'ellipse, du contrepied, la rapidité du trait, des dialogues enlevés, souvent savoureux, mais pour une intrigue à trois personnages (un tantinet sulfureuse, ce qui au moins en fait le sel) qui reste somme toute assez mince, il faut bien l'avouer. On attend impatiemment de la part de Besson une somme romanesque un peu plus vitaminée, sur le modèle de l'une de ses meilleures productions, je pense à "Mais le fleuve tuera l'homme blanc" notamment.
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La Grèce, le soleil, la plage. Voilà le décor est planté. Ici, une histoire va se créer entre un couple un peu bizarre et un étudiant de passage. Beaucoup de déclarations surprenantes de la part des deux amoureux (particulièrement le mari) mais qui, au fond, feront peut-être plaisir au jeune vacancier.
Une histoire sous le soleil grec qui s'adapte bien à la période estivale et que quelques uns prendront certainement plaisir à lire à la plage.
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critiques presse (2)
LePoint
30 janvier 2017
Patrick Besson atteint son sommet dans l'art de dessiner en quelques traits des personnages qu'on n'oubliera plus.
Lire la critique sur le site : LePoint
LeFigaro
27 janvier 2017
Troublant, mais terriblement savoureux.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
- l'Europe, oui ça compte. La France, non. Fini.
- Toi et ton Europe. Si on avait eu une fille, tu m'aurais obligé à l'appeler Europe.
- J'y ai pensé.
- Europe Benguigui. Elle aurait fait sensation à l'Ecole alsacienne.
Barbara rit, caresse la tête bouclée de José aux cheveux gris comme les poils de ses couilles.
-On est bien, dit José.
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- Je vais te dire ce qui se passe : tu as une super petite nana dans ton pieu et tu perds ton temps à faire la conversation à un vieux con sur la plage.
- Tu es un vieux con ?
- Tous les vieux sont cons. Tu veux savoir pourquoi ?
- Non.
- Je vais te le dire quand même : parce qu'ils ont souffert.
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Bon, ils se moquent de lui, mais il y a dans cette moquerie quelque chose de lourd et d'obscur qui lui déplaît, l'effraie aussi. Le fait qu'ils le font à deux, déjà. Un moqueur joue, deux complotent.
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Ils sont luisants de duplicité, lourds de secrets comme ces navires coulés au fond des mers avec leur cargaison d'or du XVIIIe siècle.
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Ce sera peut-être même un jour son seul souvenir, conservé dans l'alcool éventé de son cerveau mourant.
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