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EAN : 9782207109427
368 pages
Denoël (30/09/2010)
3.61/5   56 notes
Résumé :
Le témoignage d'un univers professionnel aux limites de l'incandescence, inspiré de D. Lynch autant que de l'Ancien Testament. Cleer est une corporation, à laquelle participent Vinh et Charlotte. Ils sont des consultants spéciaux et résolvent les problèmes mettant en jeu le bien le plus précieux du groupe, son image. Ils sont la Cohésion interne, l'élite, l'inquisition d'un monde parfait.
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CLEER est une multinationale à la pointe de l'économie mondiale. D'une taille indéterminée, mais de toute façon colossale, elle ne cesse de s'agrandir en rachetant ici et là d'autres entreprises dans lesquelles elle fait immédiatement appliquer ses méthodes de gestion strictes et pointues. Une filiale de CLEER est d'ailleurs spécialisée dans le contrôle du respect de ses règles ; il s'agit de Cohésion Interne (CI) dans laquelle sont recrutés les meilleurs consultants, lesquels se doivent de se consacrer totalement à leurs missions, jours et nuits, sept jours sur sept. L'objectif final n'est rien de moins que de préserver à tout prix l'image de la marque CLEER, représentative de l'excellence la plus parfaite.
Charlotte Audiberti et Vinh Tran viennent juste d'être recrutés par CI. La première bénéficie d'une mobilité au sein du groupe, et trouve dans ce poste un moyen de propulser sa carrière, même si elle a d'autres pistes d'évolution. le second est recruté en externe grâce à son volontarisme et son arrivisme. Les deux doivent faire équipe pour résoudre tout problème qui se présente à CLEER, et ce dans des temps pour le moins limités. S'ils réussissent, ils ont l'espoir de pouvoir monter dans la hiérarchie du groupe ; s'ils échouent ils seront très vite remplacés.
Le roman de Laurent KLOETZER, sobrement intitulé CLEER, se structure autour de cinq missions de Charlotte Audiberti et de Vinh Tran et se pose comme un véritable roman d'anticipation économique. L'auteur projette en effet ses lecteurs dans un futur peu éloigné et dans l'univers confiné d'une entreprise qui a pris appui sur la mondialisation pour réussir. Bien sûr cet univers est fictif, mais aussi très fortement crédible grâce à son ancrage dans le réel, et à l'évocation de certaines problématiques éminemment contemporaines ; les suicides au travail, les pratiques douteuses de l'industrie agro-alimentaire et les problèmes environnementaux en sont quelques exemples. On sent d'ailleurs tout au long du roman que KLOETZER sait de quoi il parle, confirmant l'affirmation du quatrième de couverture sur sa double vie d'écrivain et de docteur en psychologie sur le marché du travail traditionnel.
Cette vraisemblance est d'autant plus forte que l'écriture de l'auteur est parfaitement adaptée à son récit. Puisque les deux personnages principaux sont des consultants recrutés pour leur efficacité, Laurent KLOETZER fait le choix d'une narration survitaminée dans laquelle chaque phrase, chaque mot, est à sa place la plus juste, donnant dans les moments les plus palpitants un style télégraphique du plus bel effet. Car Charlotte et Vinh sont de véritables détectives au service de CLEER, et en tant que tels n'ont pas le temps de se perdre dans des digressions plus philosophiques, ni même intimes. Citons aussi un travail de mise en page adapté au récit, lui donnant des allures d'un rapport présenté sur slides à des administrateurs exigeants, la marque « CLEER » étant rappelée régulièrement sous une forme ou sous une autre. Il est vrai que dans l'univers du groupe les technologies de l'information sont omniprésentes et accompagnent les collaborateurs dans leurs moindres actes.
Comme Laurent KLOETZER parvient à ménager une petite place pour l'émotion par le biais de Charlotte Audiberti, on comprend que CLEER est bel et bien un excellent roman. Il confirme aussi que décidément cet auteur sait s'approprier et renouveler les genres de l'imaginaire. Après la fantasy, notamment avec le royaume blessé, c'est donc au tour de l'anticipation, avec peut-être un clin d'oeil à ses premières amours dans le sous-titre de son roman : « Une fantaisie corporate ». On a maintenant hâte de suivre l'évolution de sa carrière d'écrivain qui, à n'en pas douter, sera brillante. A moins qu'une concurrence déloyale en décide autrement…
NB : Au moment de la parution officielle de CLEER. Une fantaisie corporateLaurent KLOETZER s'explique auprès du Cafard Cosmique (1) sur l'abandon de son prénom au profit de la double initiale. L'oeuvre est en fait collective puisqu'écrite en collaboration avec Madame KLOETZER.
(1) http://www.cafardcosmique.com/L-L-Kloetzer-la-fantasy-et-son
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Vinh et Charlotte travaillent pour le Groupe. A la Cohésion Interne plus précisément. Leur rôle ? Veiller à la bonne image du Groupe et de ses filiales. Envoyés sur des dossiers particulièrement ardus, ils ne comptent par leur temps ni leur énergie pour déjouer les complots, enquêter sur les causes et analyser les conséquences.

"On n'atteint pas l'excellence en dormant."

Cleer est construit par un assemblage de textes aux histoires relativement indépendantes. Cependant, on suit les deux mêmes personnages tout au long du livre, de leur entretien d'embauche à ... [POUET vous n'avez qu'à lire, bande de fainéants], le tout suivant une certaine progression. Chaque histoire raconte une "mission" de Vinh et Charlotte. En fait ... cela fait penser à une série télé. Genre X files ou Les experts : chaque épisode raconte une enquête, jusqu'à sa résolution. L'enquête suivante n'a en général pas de lien avec la précédente. Sauf que pendant les épisodes, il se passe des trucs qui impactent les relations des personnages principaux, entre eux ou avec d'autres. Voilà à quoi ressemblent les histoires de Cleer.

"Be your self"

Le tout est très prenant, toujours comme dans une série télé, c'est plein de suspens, d'action (oui oui, le boulot de Vinh et Charlotte ne consiste pas à rester planqué devant un écran d'ordinateur), de sexe et de courses poursuites dans des usines de bonbons. Les intrigues fourmillent de bonnes idées plus ou moins science-fictionnesque qui rendent la lecture encore plus agréable.

"Elle court maintenant de toute ses forces, les grilles vibrent sous ses pas, ses pieds nus se blessent sur les aspérités. Puis elle se jette dans un escalier, manque des marches, se cogne la cheville, Truffaut est juste sur ses talons. C'est absurde, elle n'arrive pas à le distancer ... Ils devraient arrêter cette poursuite stupide, discuter entre adultes responsables. Il ne lui veut pas de mal, n'est-ce pas ? Il n'a pas d'arme ... Mais il ne l'appelle pas, il ne lui crie pas : " Arrêtez, mademoiselle? Qu'est-ce qui vous prend ? Je ne vais pas vous manger ! Discutons un peu ! Excusez-moi pour la porte claquée dans votre dos !" Non, il a juste le visage fermé, résolu, et à chaque foulée il gagne un peu de terrain sur elle. Elle ne veut pas finir noyée dans une cuve à chocolat industriel."

OVNI littéraire de la conception de la couverture à la structure du récit en passant par le fond, Cleer ravira tous les lecteurs en quête d'un regard original et drolatique sur le fonctionnement des multinationales. A l'heure où tous les grands groupes (et même les petits) sont obsédés par ce que leurs clients pensent d'eux (tout en persistant à vouloir leur vider les poches, bien sûr), ce roman tout de blanc vêtu est particulièrement onctueux.

" Une synthèse, donc : les techniques d'interaction Karenberg augmentent la sensibilité empathique. Elles favorisent une perception enrichie de l'humain et mettent l'accent sur un comportement éthique et responsable. Appliquées à la gestion de projet, elles permettent la création de contextes de consensus riche offrant à chaque acteur des perspectives et des possibilités de développement. Elles aident en fait à construire un processus développemental, aussi bien pour le consultant que pour les acteurs."

Petit note : le livre se prête mal à être trimbalé dans son sac. Ou alors, il doit bénéficier d'une protection rapprochée. Mon bel exemplaire dédicacé a en effet été agressé par un objet pointu (je soupçonne une clé) et souffre à l'heure actuelle d'une déchirure incurable dans l'ouverture semi ovale centrale. Douleur, je suis.
Lien : http://ledragongalactique.bl..
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Charlotte et Vinh travaillent pour le Groupe, un trust conglomératesque ou un cartel consortiumique, je ne sais pas trop. le Groupe est investi dans tout, horizontalement et verticalement. le siège social, qui donne la cadence à ce réseau de zaibatsu omniprésentes, dispose d'un département nommé Cohésion Interne et expédie à travers le monde des Clarificateurs pour résoudre les crises. La sortie d'un produit est menacée par un journaliste sur le point de dévoiler les conditions de travail de la chaîne d'assemblage en Thaïlande ? Charlotte et Vinh s'en chargent. Un employé a disparu avec des données sensibles ? Charlotte et Vinh vont trouver des réponses. Bref, ça merde dans une filiale ? Charlotte et Vinh agissent vite et bien.

Cohésion Interne, Clarificateurs, missions, sacralisation de la couleur blanche, divisions internes entre les services, slogans chocs, traîtrise : on ne fera pas croire que Laurent Kloetzer n'a jamais joué au jeu de rôles Paranoïa. Certes, les lasers ont été troqués contre des téléphones portables, mais les Partners du Groupe se font la guerre par employés interposés tout comme les Grands Programmeurs s'affrontent au coeur du Complexe Alpha. le hasard a voulu que je lise Cleer tout en replongeant dans Paranoïa, et les parallèles sont frappants. Même les dons psycho-PNLesques de Charlotte ressemblent comme deux gouttes d'eau à des pouvoirs mutants.

Reste un livre écrit en langage corporatiste. J'ai de la chance, je connais un peu de ce sabir, aussi je comprends quand l'auteur parle de certains concepts managériaux comme le 360. Mais ceux qui n'aiment pas le jargon anglo-entrepreneurial risquent de vite déchanter quand ils vont devoir plonger dans cet univers glacé où les slides sont sous-traitées en Inde. Les informaticiens risquent également de hurler tant les mots de passe ne servent à rien et les données sont aspirées et colligées en un claquement de doigt.

Et donc, deux personnages que j'ai détestés. Arrivistes. Dédiés à leur boulot. Manipulateurs. Des purs produits de leur milieu compétitif. À mesure que les missions s'enchaînaient, j'ai perdu le contact avec leur narration comme eux glissaient dans leur perception du monde. Car Cleer est un univers implicite où il ne faut pas attendre d'explication finale. C'est un univers anxiogène qui pousse des gens à s'immoler sur le lieu de production. À gober du Prozac pour supporter une énième restructuration. À sacrifier des fins de semaines pour pondre des tableaux de bord qui montrent que les résultats sont au rendez-vous. Tout ce merdier est rendu à la perfection par l'auteur, tant est si bien que j'ai été mal à l'aise tout du long de ma lecture, comme quand je regarde un film de Gaspard Noé. Ô la peur, ô le vide, ô la victoire des avides.
Lien : http://hu-mu.blogspot.com/20..
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Une histoire sans substrat, éthérée où les mots s'envolent vers notre subconscient sans laisser de trace apparente. J'ai lu, j'ai aimé, je digère...La lecture de ce livre est comme l'ascension d'une falaise à main nue, les pages offertes comme prises à notre ascension mais quelle sera la vue une fois le sommet atteint? Je n'ai pas vraiment lu le côté "Fantaisie" mais j'y ai trouvé une métaphore nous rappelant combien la vie professionnelle pouvait nous snober. Que ce soit dans le rapport homme/femme, dans la structure hiérarchique, dans le carriérisme forcené, cette histoire n'est pas l'apanage d'une réussite sociale mais le récit de notre incapacité à être nous même, de notre fuite pour devenir quelqu'un d'autre, de notre déchéance face à la société dans laquelle nous vivons, un appel à la rébellion?Ce livre n'est pas un roman, c'est un manifeste qui se lit comme un roman.
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C'est en compagnie de Charlotte et Vinh que nous passerons le plus clair de notre temps, un duo aux multiples facettes. Charlotte se veut une jolie femme, privilégiant la conscience professionnelle à ses atours terrestres, qui fait preuve d'une forte empathie. Les relations humaines sont un domaine qu'elle maîtrise, et tant mieux pour elle puisque son sens du contact la sortira de quelques situations complexes. Son partenaire, Vinh, un vietnamien athlétique, possède un sens du contact plus rapproché. Cet homme viril, qui a le bon goût de ne pas abuser de violence, joue avec brio le rôle du salopard ambitieux. Si Charlotte souhaite s'acquitter de son boulot de son mieux, en comprenant et protégeant les employés, Vinh manigance quant à lui dans l'ombre pour établir quelques contacts au sein du « Groupe ». Cette entité, finalement assez floue malgré une pique sans conséquence portée en début de récit, se nomme Cleer, une multinationale si vaste qu'elle se permet de posséder une branche Cohésion Interne, dont la charge est de remettre sur les rails une société associée en identifiant de manière précise les causes liées aux troubles rencontrés. C'est donc un travail d'enquêteurs que mènent ces deux là, conjointement et efficacement malgré l'assemblage hétéroclite.

On s'aperçoit de l'actualité des thématiques introduites : vague de suicides, catastrophe écologique, OGM et fichage génétique sont bien des préoccupations contemporaines, chacun en a entendu parler. Ainsi, Cleer se veut un ouvrage inscrit dans son époque, collant de près à ses problématiques. L'ouvrage se voudrait aussi une critique contre les multinationales, ces dernières étant à la base des phénomènes destructeurs évoqués, mais cet aspect n'est qu'un rabâchage des arguments qu'on a pu entendre ici et là : empiètement sur la vie privée, pratiques douteuses pour protéger l'image, valeurs communes au groupe, délocalisation quand tout va mal. Même le système OBO ne m'a pas fasciné. Seul le psychologue/gourou Karenberg demeure obscur quant à son vrai rôle : est-il seulement un charlatant bien plus que doué, ou alors la caricature des plans de recrutement des entreprises, planifiant tout jusqu'au contact humain ?
Lien : http://foudre-olympienne.ove..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Elle court maintenant de toute ses forces, les grilles vibrent sous ses pas, ses pieds nus se blessent sur les aspérités. Puis elle se jette dans un escalier, manque des marches, se cogne la cheville, Truffaut est juste sur ses talons. C'est absurde, elle n'arrive pas à le distancer ... Ils devraient arrêter cette poursuite stupide, discuter entre adultes responsables. Il ne lui veut pas de mal, n'est-ce pas ? Il n'a pas d'arme ... Mais il ne l'appelle pas, il ne lui crie pas : " Arrêtez, mademoiselle? Qu'est-ce qui vous prend ? Je ne vais pas vous manger ! Discutons un peu ! Excusez-moi pour la porte claquée dans votre dos !" Non, il a juste le visage fermé, résolu, et à chaque foulée il gagne un peu de terrain sur elle. Elle ne veut pas finir noyée dans une cuve à chocolat industriel.
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Quelques images résiduelles de la journée subsistent, gênantes. La réunion d’avancement de quinze heures a été décalée trois fois, mais il a tenu l’ordre du jour. Göding est resté silencieux, Moubarak s’est encore occupée de ses ongles; seul Pérec a tenté de tirer la couverture à lui. Vinh l’a cloué d’un regard, ce type ne peut résister à une opposition frontale. Chez Envisioning en vérité, ils ne connaissent rien à rien et c’est bien dommage pour eux. Pour des raisons historiques le Board les adore, alors que leur framework de travail est dépassé depuis des années. Paradoxe. [...] A cause d’eux, il faudra encore imputer quelques heures sur le projet Valéry et tout cela va fausser la marge. De peu. Du moins si Vinh n’oublie pas d’envoyer un mail à Kremski.
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La Tour sans fins se visse dans les nuages, songe merveilleux de verre et d’acier tiré entre terre et ciel, elle s’illumine pixel par pixel comme les employés du groupe arrivent à leurs postes de travail. A l’intérieur règne une clarté homogène, accordée aux rythmes biologiques, compensant les insuffisances du soleil automnal : le système Skylife lutte contre la dépression et favorise l’éveil.
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Votre candidature est acceptée. Soyez demain à huit heures au siège, dans le quartier d'affaire de la capitale. Vous êtes un peu tendu(e), excité(e), votre vie change. Demain vous appartiendrez à la Cohésion Interne, vous serez consultant, enquêteur professionnel aux limites du surnaturel, membre de l'élite, de l'inquisition d'un monde parfait. Quelque chose s'ouvre devant vous, une nouvelle perspective, une révélation.
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Une synthèse, donc : les techniques d'interaction Karenberg augmentent la sensibilité empathique. Elles favorisent une perception enrichie de l'humain et mettent l'accent sur un comportement éthique et responsable. Appliquées à la gestion de projet, elles permettent la création de contextes de consensus riche offrant à chaque acteur des perspectives et des possibilités de développement. Elles aident en fait à construire un processus développemental, aussi bien pour le consultant que pour les acteurs.
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Vidéo de L.L. Kloetzer
Si, au Bélial', on aime la science-fiction, cela ne nous empêche guère de faire des détours par la fantasy, comme en témoignent les deux séries “Noon” de L.L. Kloetzer et “Mille Saisons” de Léo Henry. Le deuxième tome de “Noon”, intitulé “La première ou dernière”, est sorti fin mars tandis que “La Géante et le Naufrageur”, inaugurant “Mille Saisons”, est sorti début juin. Cela vaut bien une discussion avec les auteurs, pour aborder les origines de leurs projets respectifs, la question des cartes et des illustrations, leur rapport à la fantasy, entre autres choses ! Animation : Erwann Perchoc Illustration : Philippe Gady https://www.belial.fr/legacy/a/leo-henry/la-geante-et-le-naufrageur https://www.belial.fr/legacy/a/l-l-kloetzer/la-premiere-ou-derniere
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