Dans ce quatrième tome, Fritz Haber est plus évoqué que réellement présent. Il est le scientifique dont tout le monde admire le travail, tant dans son camps, que dans celui de ses ennemis.
En tout et pour tout, l'homme n'apparait que deux fois sur les 150 planches qui forment cet album : une fois à son mariage, une autre fois lorsqu'il apprend, un sourire diabolique aux lèvres, que son gaz moutarde a tué plus de 15.000 britanniques en un seul coup... folie d'un homme aveuglé par son patriotisme.
Si Haber y est quasiment absent, ce tome se focalise sur le développement du mouvement sioniste et sur ses tractations pour obtenir un territoire. Les informations sont très riches et intéressantes. Nul doute que, sauf expert en la matière, le lecteur apprendra bon nombre de choses.
J'espère une suite, car la qualité est vraiment au rendez-vous, pour chaque tome de la série.
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Ceux qui ont osé franchir le cap d’un sujet difficile et d’un traitement ultra pointu, mais non dénué d’émotions, plongeront page après page dans une série unique à tout point de vue, un chef d’oeuvre brillant et intemporel.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Les trois ponts de Lucerne [peint par Kaspar Meglinger], avec leur succession de panneaux, sont en réalité des livres qui nous rappellent les trois principaux ensembles de la pensée des hommes. Le grand pont illustre les temps forts des Ecritures saintes : il est le livre de la religion. Le Kapellbrücke contient deux cents tableaux ornés d’armoiries qui racontent l’histoire de la Suisse : il est le livre de la nationalité. Enfin, le Spreuerbrücke, où nous nous trouvons, est une danse macabre datant du XVIIe siècle : il est le livre de la philosophie.
On peut raisonnablement affirmer que si la Palestine entrait dans la sphère d’influence de l’Angleterre et que si les Anglais y encourageaient l’installation des Juifs sous son autorité, nous pourrions en vingt ou trente ans rassembler sur cette terre un million de Juifs et peut-être plus ; ils pourraient développer ce pays, lui apporter la civilisation et constituer une garde efficace pour le canal de Suez.
Haïm Weizmann, Manchester Guardian – novembre 1914
Des centaines de millions d’hommes, presque tous les pays du globe, sont entraînés dans cette guerre criminelle : des capitaux se chiffrant par centaines de milliards sont investis dans de « lucratives » entreprises qui apportent aux peuples la mort, la famine, la ruine, la barbarie, et aux capitalistes des bénéfices exorbitants, scandaleux.
Lénine – avril 1917 – Discours aux soldats du régiment Izmaïlovski
L’impulsion au Retour pourrait peut-être ne pas venir des Juifs eux-mêmes, mais d’un autre Royaume, bienveillant pour eux.
Isaac Newton - 1733
Dans le 163e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente Je suis leur silence que l'on doit à Jordi Lafebre et qui est édité chez Dargaud. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec :
- La sortie de l'album Loire que l'on doit à Étienne Davodeau et aux éditions Futuropolis
- La sortie de l'album La Callas et Pasolini, un amour impossible que nous raconte le scénario de Jean Dufaux, le dessin de Sara Briotti et qui est sorti chez Dupuis dans la collection Aire libre
- La sortie du premier tome sur deux de L'illusion magnifique, un premier tome intitulé New York, 1938 pour un diptyque que l'on doit à Alessandro Tota et aux éditions Gallimard
- La sortie du troisième tome de Sapiens intitulé Les maîtres de l'histoire, adaptation du livre de Yuval Noah-Harari par David Vandermeulen au scénario, Daniel Casanave au dessin et qui est éditée chez Albin Michel
- La sortie de l'album La distinction, adaptation libre de l'ouvrage du sociologue Pierre Bourdieu par Tiphaine Rivière et qui est édité chez Delcourt dans la collection La découverte
- La sortie du nouvel album de Daniel Clowes intitulé Monica, titre qui vient prendre place dans la collection La bibliothèque de Daniel Clowes chez l'éditeur Delcourt
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