Nous ne sommes pas nés de la dernière pluie, le plus-que-parfait dont l’auteur use parfois a une allure de temps révolu, et le présent insinue que Jean est durablement seul, malgré les jeunes patrons du bar de la rue de Rome.
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Tu rêve que
la couleur de ton sang est bleue
il y aurait des guerres lointaines en Orient
une maladie ramenée d'une jeune fille
aux yeux clairs à la peau abîmée
il y aurait ta mère qui aurait lâché ses affaires
une fois dans sa vie
pour venir t'embrasser
sauf que
le nom du fils n'existe pas
le nom du père non plus
tu comprends ma vie mieux que moi
je ne peux t'en vouloir de partir
je ne peux t'en vouloir de n'avoir pas pu rester.
Moi chanter je ne sais pas faire
mais je voudrais brailler
avanti popolo bandiera rossa
que ma nourrice écoutait un poing sur le coeur
Avec des décennies de recul, un homme revient sur les traces de son enfance et de son adolescence, dans la salle des pas perdus de la gare Saint-Lazare, les rues populeuses alentour, les cafés où les banlieusards boivent debout au comptoir avant d'attraper leur train.
Dans "Gare Saint-Lazare" (Fayard), Dominique Fabre contemple de son regard d'enfant meurtri les milles vies qu'accueille la gare. Et nous partage son espoir d'une réconciliation avec sa mère.
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