AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9798838781406
248 pages
Auto édition (05/07/2022)
4.73/5   44 notes
Résumé :
Marie est une petite fille qui est née prématurément. Elle parait si frêle, si fragile que son entourage l’appelle Brindille. Au rythme des saisons, avec ses amies Coccinelle, Neige et Vanille, elle nous raconte le monde qui l’entoure. Un regard plein d’innocence mais aussi de bon sens. Nous sommes en 1981 à la veille de l'élection de François Mitterand.
Que lire après BrindilleVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (41) Voir plus Ajouter une critique
4,73

sur 44 notes
5
34 avis
4
7 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
0 avis
En 233 bouffées d'air frais pleines de poésie et de réalisme, Yves Montmartin qui se définit comme un artisan-écrivain, réussit à donner la parole à Marie, cette fameuse Brindille.
L'ensemble est plein de spontanéité, de franchise et d'amour. Brindille parle avec tant de coeur et de douceur de sa mamie Confiture et de son papi Chandelle que je ne peux qu'être captivé, fortement attaché à la lecture de ces moments de vie dans un village que l'auteur nomme Maucoules, quartier, hameau de Boursolles. Certains détails me font situer ces lieux aux noms imaginés par l'auteur dans un Forez que ce dernier connait si bien.
Original, ce roman sans prétention l'est depuis ses premières pages car la même année où Brindille est venue au monde, trois autres filles ont vu le jour : Neige née le 1er janvier, Coccinelle née le premier jour du printemps et Vanille, toujours bronzée, même en hiver, a été adoptée par des parents qui ne pouvaient pas avoir d'enfant.
Enfin, Marie, la narratrice, est née en automne, prématurément. Comme elle était la plus légère, la plus frêle, elle a été aussitôt surnommée Brindille. Sa maman, Jacqueline, est infirmière et son papa, Vincent, est menuisier-ébéniste, une tradition familiale.
Ces quatre fillettes, unies comme les doigts de la main, formule qu'elles adorent, se retrouvent régulièrement sur un banc, près de l'étang des bruyères. Pour l'atteindre, il faut suivre un sentier qui serpente dans la forêt. Ainsi, ce fameux banc devient leur repaire.
Comme le conseille l'auteur dans l'avant-propos, j'ai pris mon temps pour lire Brindille et apprécier toute cette poésie qui se dégage du roman.
Avec la poésie, ce sont tous les détails de la vie quotidienne que je savoure, de la vie familiale comme de la vie scolaire avec Monsieur Massardier, un instituteur qui sait parfaitement éveiller l'esprit de ses élèves. Dans la classe, il y a le fameux Jonathan, le fils du boucher, qui n'en rate pas une pour se faire remarquer. Heureusement, Maxence compense…
Ainsi, l'auteur réussit à dresser quantité de portraits en quelques lignes et rend son récit vivant. de plus, les chapitres sont courts avec, pour chacun, un titre toujours bref.
Les moments de bonheur sont nombreux mais la perte des êtres chers n'épargne pas Brindille, une enfant que les grands-parents savent parfaitement initier à la vie de la nature. Surtout, il y a ce fameux Petit Larousse illustré offert par papi Chandelle, dans lequel Brindille trouve toutes les significations des mots qui lui sont inconnus.
Au passage, j'ai bien aimé l'épisode consacré à Noël et celui qui permet une déferlante de gros mots. Brindille en recense un maximum mais je doute de leur utilisation.
Au passage, Yves Montmartin glisse quelques informations sur la vie future de Brindille mais ne s'attarde pas pour revenir au quotidien plein de surprises et de moments délicieux, malgré quelques coups durs.
Brindille est un roman qui m'a fait souvent sourire mais qui m'a plus fréquemment ému car je suis plus prêt de papi Chandelle, ce grand-père qui sait admirablement transmettre son savoir à sa petite-fille et sculpte admirablement bien le bois. L'avantage de la proximité des grands-parents de leurs petits-enfants, comme cela était le cas autrefois, est ainsi démontré.
Je remercie sincèrement Yves Montmartin pour ces moments de douceur et de poésie que j'ai totalement appréciés.


Lien : https://notre-jardin-des-liv..
Commenter  J’apprécie          1139
Un roman bien sympathique, plein de bienveillance.

L'enfance d'une jeune fille et de ses trois inséparables amies dans un petit village où tout le monde se connait.
Une jeune fille aimée dans une famille aimante et attentionnée.

Ce roman aux chapitres courts permet au lecteur d'apprécier toutes les joies et les peines de Brindille.

L'auteur a fait le choix d'écrire façon très simple en se mettant à la place de cette jeune fille. Une écriture pleine de justesse.
Une fois encore, Yves Montmartin nous livre un roman plus profond qu'il n'y paraît au premier abord. Il retrace les moments de vie qui ont marqué la petite Brindille, née en 1985....une époque,ou sans doute l'enfance était plus facile qu'aujourd'hui... non polluée par les réseaux sociaux, etc..

J'ai particulièrement apprécié la douceur et la poésie qui ressort de ce roman. Un sacré contraste avec le monde de brute qui nous entoure. Ce fut un grand moment de nostalgie pour moi.

Je pense que ce roman devrait être mis dans les mains de notre jeunesse... peut être pour lui permettre de voir et d'apprécier a sa juste valeur les petits bonheurs du quotidien et d'apprécier le moment présent.

C'est aussi une belle façon d'appréhender les coups durs de la vie comme la disparition d'un être aimé.

Un roman a picorer, attachante touchant.
Une fois encore, je le suis régalée a lire un roman de Yves Montmartin : Merci !!!
Commenter  J’apprécie          994
Yves Montmartin, artisan-écrivain, comme il aime à se définir, réussit magistralement à se glisser dans la peau de cette jeune et frêle enfant Marie, née prématurément, si fragile que son entourage l'appelle Brindille.
À Maucoules, petit village, naissent une certaine année quatre enfants, promesse d'une renaissance du village. Ces quatre filles, mascottes du village, vont devenir très rapidement inséparables. Souvent appelées les quatre saisons car chacune est née à une saison différente, toutes ont un surnom sauf Vanille arrivée d'une île en avion durant l'été et dont c'est le vrai prénom qui « correspond parfaitement à la couleur et à la douceur de sa peau ». Outre Vanille, il y a donc Neige, pour l'aînée des quatre filles car elle est née le 1er janvier, Coccinelle pour Camille, qui, pour son père Germain est une petite bête à bon Dieu et a apporté le bonheur dans leur maison et enfin Brindille, la petite Marie née prématurée en automne d'un père Vincent, menuisier-ébéniste et d'une mère Jacqueline, infirmière. Ce surnom lui va à ravir tant elle est la plus légère et la plus petite des quatre.
C'est elle qui, au rythme des saisons, avec son regard plein d'innocence mais ô combien plein de bon sens, nous raconte le monde qui l'entoure.
Grâce à ses parents mais aussi à son grand-père, cet attachant Papi Chandelle, à sa grand-mère, Mamie Confiture dont les joues sont de véritables pièges à bisous, Brindille va apprendre le goût des choses simples et des petits bonheurs qui font que la vie est belle.
D'autres personnages auront leur importance dans son éducation. Bien évidemment, l'école aura une place prépondérante avec ce nouveau maître qu'est Victor Massardier, d'autant qu'elle est certaine d'être avec ses trois amies, puisqu'il n'y a qu'une classe par niveau. Les réparties et les interventions de Jonathan, le fils du boucher, un peu lourdaud, de Nicolas, le fils du plombier, de Simon le fils du poissonnier ou de Maxence l'intello de la classe ne feront qu'apporter plus de profondeur et d'intérêt aux propos de l'instituteur et souvent beaucoup d'humour.
C'est avec grand plaisir que j'ai assisté avec Brindille aux résultats de l'élection présidentielle et revécu l'élection du 10 mai 1981 avec ce souvenir inoubliable de l'apparition de « ce crâne dégarni ».
J'ai été profondément touchée par quelques magnifiques pages consacrées aux arbres et au respect que son père lui enseigne vis-à-vis de ces derniers.
C'est un roman d'apparence simple mais qui pourrait parfois quasiment s'apparenter à un petit traité de philosophie dans lequel la poésie aurait une place primordiale.
Impossible de ne pas être touché en effet, et emporté avec Brindille lorsque son père lui apprend à écouter le silence, à arrêter sa lecture quand elle lit un livre, à passer du temps à réfléchir et à rêver entre les lignes, ou bien lorsqu'elle découvre les bocaux de son papi dans lequel celui-ci dit avoir mis tous les petits riens qui font que la vie est belle…
Quelques échappées sur sa vie d'adulte entrecoupent le récit et montrent combien ces choses-là l'ont touchée et lui ont enrichi le coeur. Son souhait le plus cher étant de les transmettre à sa fille.
Brindille, cette charmante fillette qui a prêté son nom au petit roman de Yves Montmartin incarne de façon modeste mais réelle, ce que l'on nomme la sobriété heureuse chère à Pierre Rahbi, cette nouvelle pensée écologique, sobre et respectueuse de la planète tout en étant accueillante et conviviale avec l'ensemble du vivant, humain et non-humain.
Et comme me l'a aimablement noté dans sa dédicace Yves Montmartin que je remercie sincèrement : « Et si le bonheur était tout simplement de garder notre âme d'enfant » !

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
Commenter  J’apprécie          943
J'avais déjà eu l'honneur et le bonheur de découvrir le talent de notre "artisan des mots " à travers son magnifique roman " La mauvaise herbe ", vous vous doutez bien que sa proposition de découvrir " Brindille "n'a pas nécessité un long débat avec moi même , et pas seulement parce que je suis un garçon (!) poli .
Brindille , un prénom qui à lui seul , fleure bon la campagne , la nature , la vivacité , et sans doute aussi un peu la " coquinerie "qui sied si bien à nos " petites crapules " adorées .
Une petite crapule , ça va , mais quand vous ajoutez Neige , Coccinelle et Vanille , nul doute que " ces trois mousquetaires "de choc allaient égayer le petit village si calme de Maucoules qui n'avait , de mémoire d'homme , jamais connu , jamais vu autant de naissances de filles la même année.
Et si Brindille occupe le " devant de la scéne ", sachez que les autres ne seront jamais bien loin , du moins jusqu'à l'âge où chaque oiseau quitte le nid pour s'envoler au delà des limites de l'enfance ....
Justement , l'enfance , c'est bien elle qui nous forge , nous prépare , guide nos choix , nous couvre d'amour et de protection ? Enfin , pas toujours , hélas , et c'est bien douloureux et malheureux ...
Mais dans ce roman , quelles expressions de bonheur ....Bonheur familial , tout d'abord avec des parents attentifs , attentionnés , sensibles et des grands parents de ceux dont tout être normal rêve ou aurait rêvé d'avoir : Mammie Confiture et Papi Chandelle .Non , pas d'erreur , Mammie Confiture et Papi Chandelle .Celui là , il risque bien de sacrément vous émouvoir ....entre le " petit verre de rosé et quelques chants révolutionnaires ".
A travers le regard de Brindille et de ses amies , c'est tout une ambiance d'un village dans les années 80 qui va " remuer les tripes de certaines et certains".
Le passage du cirque ,l'instituteur ,la grippe,la cantine , le bus scolaire,la neige ,le sapin de Noël , les "personnages " du village ....bref une plongée nostalgique mais surtout poétique et gaie dans un monde révolu .Qui dit nostalgie pense souvent " regrets " .Pas là . Là c'est plus le respect du temps , des êtres que l'on a eu la chance de côtoyer , de Papi Chandelle au petit oiseau qui se pose et chante tous les matins , sauf le mercredi , sur la fenêtre de Brindille pour la réveiller .C'est beau , un feu d'artifice d'émotions , des descriptions d'une grande finesse et grande justesse .Yves Montmartin a , pour notre plus grand plaisir , survolé l'histoire pour nous laisser la place de nous glisser dans le décor .Soudain , le petit village de Maucoules s'est effacé pour laisser place au village creusois de mon enfance , ses personnages ont été remplacés par des personnages que j'ai bien connus , et pendant toute la durée de ma lecture , je suis revenu ( censuré ..) années en arriére .Un bain de jouvence , une délicieuse madeleine , un vrai moment de pur bonheur .
Sans doute un " puriste de la littérature " trouvera -t-il que cinq étoiles , tout de même ...Oui , et bien , c'est mon avis ...et je le donne !!!
Il est question de Georges Brassens dans ce récit , un grand poète pour illuminer une belle poésie .
Et puis le ton , les jeux de mots , les confusions liées à ce si bel âge , l'humour ,il y a du "Petit Nicolas " chez notre amie "Brindille "et ce n'est pas une mince affaire .
Ah , j'ai oublié :que sont elles devenues , ces chères petites ? Lisez , qu'est ce que vous voulez que je vous dise ?
Yves Montmartin est modeste , pudique , discret , mais il faut tout de même bien le lui dire , " l'artisan des mots " réalise de la " bien belle ouvrage ". Et puis , " artisan ", ce n'est pas rien ,tout de même .
Merci beaucoup , cher Yves , pour ce moment riche de vie , un beau rayon de soleil dans la pluie qui inonde le Limousin aujourd'hui.
Commenter  J’apprécie          6813
Vole , petite " Brindille " , va vers l'auteur de tes jours , dis-lui combien je raffole de ces piqures de rappel qu'il insuffle dans tes rêveries , avec tellement d'humour et de frénésie .

L'émotion est toujours aussi intense dans ce récit qui montre que si une année peut être maléfique pour l'un , elle peut grandir dans le positif pour un autre .
Il suffit de se rappeler " La Mauvaise Herbe " où les saisons passent dans la tristesse et la tragédie pour Amira .
Heureusement , Yves Montmartin prend un tournant positif ici ; il nous communique les vraies valeurs que la jeunesse possède dans un monde de liberté , de justice mais aussi de douceur qu'apporte un parent dont les aspirations sont proches de Mère-Nature , dans le respect et la simplicité .

Autant le soleil se couchait dans l'existence grise d'Amira , autant il se lève avec éclat dans celle de Brindille et de ses amies .
Je me suis approchée d'un bois dans un petit coin de France , j'ai entendu les saisons chanter leur enfance . Plus j'avançais vers l'étang , plus le babil enflait .
Des fillettes , adossées à un joli banc , se confiaient leurs secrets dans des envolées de rires qui faisaient fuir les volatiles , jaloux et étonnées de tant d'amitié .
Quelques mots me restent gravés dans la mémoire , concernant le surnom de ces demoiselles , chacune née à une saison différente : " Comme on est toutes les quatre de Maucoules , on pourrait ajouter à notre prénom une qualité par exemple Coccinelle la casse-cou , Neige l'élégance , Vanille la rêveuse et pour moi Brindille l'amitié ". P.226

L'art d'un véritable écrivain est de peindre de multiples personnages ; dans ce livre , notre auteur qui a gardé cette fraîcheur enfantine , montre que le rêve et la poésie l'emporteront toujours sur ce monde cruel et égoïste .
Il nous conte une jolie histoire ordinaire mais si magique pour des mômichons qui découvrent , peu à peu la vie ; il se glisse dans la peau de Brindille , une enfant de neuf ans , avec ses découvertes , son ingénuité , face à un temps qui défile trop vite mais qui n'oublie pas ses amies .

" Avec Coccinelle , Neige et Vanille , nous n'apprécions pas trop Jonathan , le fils du boucher . Il est vantard , il se moque sans arrêt de tout le monde . Dans la cour , il s'amuse à nous bousculer et en plus il dit tout le temps des gros mots . Avant ça m'énervait , mais maintenant ça m'intéresse . J'ai décidé d'entamer une collection de gros mots . Je les recopie le soir sur mon journal naintime ." P.189

Le style est si drôle et merveilleusement écrit malgré la simplicité des phases qui semblent s'adresser à de jeunes écoliers , et pourtant il nous concerne aussi , nous les adultes , grâce à l'optimisme et la bonne humeur qui remplissent ce roman d'intense bonheur .
" le nez de Coccinelle fuit comme le robinet de notre salle de bain . Comme elle n'a jamais de mouchoir , elle s'essuie avec la manche de sa robe , mais aussitôt une autre goutte se forme . Jonathan , le fils du boucher de Boursolles dit que Coccinelle est une morveuse , car elle a de la morve au nez en permanence . Moi , je pense que Coccinelle est comme une huître de Tahiti et qu'elle sécrète des perles transparentes . Mais dans le doute , je lui ai conseillé de demander à Nicolas dont le père est plombier , s'il ne pouvait pas regarder ses narines , peut-être qu'elle a tout simplement un joint abîmé et qu'il suffit de lui remplacer pour arrêter la fuite . " P.16-17

Je penserai souvent quand je serai nostalgique et sinistre à cette boîte magique où l'on dépose des papiers remplis de souvenirs heureux et que l'on ouvre en puisant au hasard un billet qui rassure et raconte que les demains peuvent aller mieux .

Mais pour que s'opère cette magie , il fallait que je reçoive à la maison cette petite " Brindille" .
Bien sûr , l'émotion et tout son tralala ont parlé pour moi ; j'ai oublié le plus important , te dire : merci Yves pour ce cadeau , ce roman précieux , qui sera sûrement glissé dans ma boîte aux doux souvenirs , un petit coin de mon coeur !
Commenter  J’apprécie          6712

Citations et extraits (72) Voir plus Ajouter une citation
J’aime bien être seule avec mon papa. Pendant de longues minutes, nous sommes restés l’un contre l’autre sans rien dire. Au bout d’un moment, papa m’a murmuré :
– Je vais t’apprendre à écouter le silence. Il ne faut pas le craindre, il doit naturellement prendre sa place en toi.
Pour bien entendre le silence, la première règle c’est de savoir se taire. C’est de lui que naît l’inspiration, il est l’écrin de tes rêves.

Il m’a entourée de ses bras, a calé ma tête dans le creux de son épaule. Sur le moment, je n’ai rien entendu ou plutôt si, plein de bruits. Le bourdonnement incessant des voitures qui filent sur l’autoroute, le sifflement du TGV, les lamentations de la scierie qui résonne dans la vallée, un milan royal qui nous surplombe en quête d’une proie et dont le cri strident est renvoyé par l’écho. Oslo, le chien de la ferme des Pinay qui aboie à l’approche d’une voiture. Et puis, petit à petit, les bruits se sont estompés, je ne perce-vais plus rien, si ce n’est une petite musique sans notes, le léger souffle d’une brise sans vent.

– C’est le silence m’a confié papa.

Je n’avais rien entendu de plus beau.
J’avais l’impression de planer au-dessus de la vallée comme le milan. Nous sommes restés là tous les deux. Je n’ai pas quitté la main de papa. Je n’aurais jamais imaginé que le silence soit si doux, si pur, si joli à entendre. Je ne sais pas combien de temps nous sommes restés ainsi sans bouger. Papi Chandelle aime bien s’exprimer avec des citations qu’il pioche au gré de ses lectures, une fois il m’avait dit : « le silence remplace tous les mots ».
Commenter  J’apprécie          164
Quand il est dans son atelier, papa écoute la radio en permanence, cela lui tient compagnie. Sauf que parfois la scie fait tellement de bruit que je me demande s’il entend quelque chose. Une fois, j’ai entendu une chanteuse à la voix bizarre qui répétait sans cesse « il est mort, il est mort, le soleil ». Je crois que papi Chandelle a bien raison quand il dit qu’il ne faut pas écouter toutes les bêtises qu’on peut entendre à la radio et à la télévision. Il faut se méfier des fausses rumeurs.
Commenter  J’apprécie          494
… quand tu lis un livre, de temps en temps, arrête ta lecture et ferme tes yeux. Passe du temps à réfléchir, à rêver entre les lignes. Avec une seule page, tu as de quoi t’évader pendant longtemps. Tu verras que les mots que tu viens de découvrir seront encore plus beaux, qu’ils parleront davantage à ton cœur.
J’ai fermé les yeux pour mieux écouter ce qu’il me disait.

– Si tu fermes les yeux un matin de printemps, tu entendras les bourgeons qui éclatent au soleil.

Avec sa grosse main, papa me caressait doucement les cheveux.

– Quand tu manges quelque chose de bon, ferme les yeux et tu en apprécieras encore mieux la saveur.
Commenter  J’apprécie          312
À la maison, nous n’avons pas de crèche, mes parents ne sont pas trop pour les bondieuseries, mais au pied de notre sapin, nous avons une tradition encore plus belle. C’est là que papi installe la procession des besogneux, toute une armée de petits personnages entièrement sculptés dans un morceau de bois à la main avec son couteau. Un hommage à tous ceux qui, tout au long de l’année, se lèvent tôt tous les matins, quel que soit le temps, pour rejoindre leur travail.
(pages 90-91)
Commenter  J’apprécie          410
La deuxième manière de déguster le réglisse, c’est ma préférée, on met tout le rouleau dans sa bouche, entièrement, en une seule fois. Au début on ressemble à un hamster, il faut bien mâcher, la salive se mélange aux arômes anisés. Petit à petit le goût de la réglisse envahit tout ton corps et remonte jusqu’à ton cerveau. C’est ce qu’on appelle la jouissance !
(page 182)
Commenter  J’apprécie          505

Video de Yves Montmartin (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Yves Montmartin
La Mauvaise herbe d'Yves Montmartin
Les indés se livrent
autres livres classés : villageVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (73) Voir plus



Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1226 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..