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EAN : 9782812603372
144 pages
Editions du Rouergue (07/03/2012)
4/5   33 notes
Résumé :
Depuis qu'il s'est sauvé d'un pensionnat, Heinrich se cache dans un container, sur le port. Le temps de gagner assez d'argent pour acheter son passage sur un bateau et fuir, loin de ce pays où l'on pourchasse les jeunes comme lui. La menace peut venir de partout. Des sorciers, au sommet de leurs grandes tours en ville qui promettent à ceux qui peuvent payer la richesse,
l'amour ou la santé. D'un pêcheur, sur les quais. Ou d'un garçon de son âge, comme Val, qu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Trois vies, trois personnages qui n'avaient rien en commun et pourtant le destin en a décidé autrement. Il y a d'abord Heinrich, 17 ans, qui doit se cacher pour échapper à ceux qui veulent sa mort à cause de sa différence. Il y a ensuite Val, 17 ans aussi, qui veut sauver à tout prix sa soeur qui est le coma. Et puis, il y a Joseph, le vieil orpailleur qui ne veut pas aller en maison de retraite... Trois chemins qui se croisent le temps d'un récit et dont chacun ressortira apaisé...
Un roman ados bouleversant et inspiré de faits d'actualités qui met en lumière le triste sort des albinos en Afrique, victimes de superstitions barbares, bien que le terme ne soit jamais employé.
Florence Aubry nous délivre un texte émouvant, en espérant que les consciences évoluent pour mettre enfin un terme à ces croyances d'un autre âge...
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Trois personnages : un jeune garçon "interdit de soleil" et obligé de se cacher, un adolescent dont la soeur est dans le coma, et un vieil homme pauvre, malheureux, délaissé par ses proches. Ce n'est qu'à la moitié du roman que leurs destins convergent et que leurs difficultés et souffrances deviennent plus explicites pour le lecteur. L'intrigue prend alors un virage que je n'attendais pas, faute d'avoir lu la quatrième de couverture.

Un joli livre que j'aurais eu tort d'abandonner lorsque la tournure 'fantastique' m'a déroutée et agacée à mi-parcours. C'est sombre, triste et froid à l'image de la couverture. Mais la fin révèle aussi une belle histoire d'amitié, d'écoute, de respect de la différence. le désarroi du vieillard face au comportement de sa fille adulte est particulièrement poignant.

L'auteur explique en fin d'ouvrage ce qui a inspiré ce récit. le texte, déjà fort, gagne encore en intensité.
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Belle surprise que ce roman estampillé Jeunesse Noir que ma bibliothèque avait mis en avant et dont la couverture, le titre et le résumé m'ont attirée ! le personnage principal de ce court roman est Heinrich, un jeune garçon âgé de 16 ans, atteint d'une particularité physique qui le rend convoité, voire traqué, car chaque partie de son corps est réputée comme pouvant porter bonheur, protéger du malheur, guérir, ou encore exaucer un souhait, ... Heinrich s'est enfui d'un pensionnat dans lequel il avait été placé avec d'autres enfants partageant cette même particularité ; particularité que l'auteure ne cite jamais et que le lecteur ne découvrira d'ailleurs qu'en toute fin du livre ! Il se cache donc en attendant d'avoir gagné suffisamment d'argent pour quitter l'Afrique et rejoindre un pays où il ne sera plus obligé de fuir. Sa route va croiser celle de Joseph, un vieil orpailleur, délaissé par sa fille et ses petites-filles, qui traine sa solitude dans une maison isolée prêt de la rivière, puis celle de Val, un jeune garçon rongé par la culpabilité, qui tente désespérément de sauver sa soeur qu'un accident de voile a plongé dans le coma, entre la vie et la mort.

C'est un très beau récit, porté par l'histoire bien sûr, cruelle et touchante, mais aussi par l'écriture de Florence Aubry, simple et juste. Porté également par les 3 personnages, très différents, très bien décrits, forts de leur histoire, de leur vécu, avec leurs failles et leurs rêves. C'est un récit, peut-être un peu court, sur la différence et la discrimination, sur l'acceptation et la résilience. C'est surtout un récit basé sur des faits réels que l'auteure nous dévoile à la fin de son roman, faits dont je n'avais absolument pas connaissance et qui font de ce livre, un roman d'autant plus terrible et révoltant !
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J'adore la couverture (oui fallait que je le dise). Bon ensuite, en commençant ce livre je me suis dit « hm okay je comprends pas tout là », on commence avec Heinrich qui prend un bain de soleil, expliquant que cela peut le tuer. Que de toute façon c'est moins dangereux qu'être capturé par les « Autres ». J'ai pensé à quelque chose de fantastique, mais au fur à mesure du livre on se rend compte que non. Heinrich est certes un peu différent (peau clair qui craint le soleil, mauvaise vue), mais je ne suis pas sûre que sa peau et ses cheveux ont des vrais vertus magiques. Apparaissent d'autres personnages, Val qui est prêt à tout pour sauver la vie de sa soeur, même d'aller voir un Sorcier (j'ai ris jaune pour le coup du Sorcier tiens, ça sent tellement l'arnaque à pleins nez), et Joseph (seul personnage dont l'histoire est raconté à la troisième personne même si on est quand même dans sa tête) un vieux qui a des problèmes avec sa fille (et qui au passage m'a fait pas mal de peine, et j'avais envie de baffer sa fille). Une écriture assez orale, on est vite pris de dans et ce livre se dévore. Cependant j'ai regretté ne pas avoir un peu plus d'explication, certaines choses sont survolés, et cela ne m'aurait pas dérangé qu'il y ait plus de pages et que certaines choses soient plus expliqués ou qu'on s'attarde un peu plus sur d'autres. Pour Heinrich c'est en fait une phrase de l'auteur à la fin du livre qui m'a vraiment fait comprendre le fond. Malgré ces quelques défauts, j'ai beaucoup aimé, j'aime ce genre de livres assez doux où la vie des personnages est bouleversée et où des rencontres vont changer le cours des choses (ou peut-être pas), et où chacun évolue. C'est un peu flippant que des gens kidnappent des enfants et leur coupent les bras ou les jambes soit disant pour devenir riche ou en bonne santé.
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Heinrich est un adolescent recherché car, comme ses congénères, il est précieux. C'est un garçon traqué, qui se cache pour ne pas mourir ou au moins, pour rester entier. On croise dans cette histoire le destin de Joseph, ancien orpailleur, qui vit pratiquement comme un clochard, méprisé par sa fille, ainsi que celui de Val, prêt à tout pour sauver sa soeur aux portes de la mort.
Il y a longtemps que je n'avais pas lu un livre ado aussi bien ! Florence AUBRY aborde un sujet sérieux et inquiétant mais très peu connu : la traque des personnes albinos en Afrique.Ils sont recherchés pour leurs cheveux ou leurs membres pour leur soi-disant don de guérison ou autres superstitions. C'est un roman très bien écrit et qui se lit facilement, il n'y a pas de temps mort dans la lecture. La voix des 3 personnages principaux s'alterne au fil des chapitres ; on voit les positions et les motivations de chacun dans cette histoire. L'auteur expose ainsi les faits sans porter aucun jugement. La description des personnages est très juste et touchante.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
[Sa fille] n'a rien dit, mais il l'a lu, sur son visage. Le mépris, le dégoût. Et le vieil homme s'est senti honteux. Il s'est senti devenir plus petit, plus maigre, plus sale et plus faible encore. Andréa a dit : "J'y vais, papa", et il n'a pas eu le coeur de la retenir, le cran de lui dire : "Tu me fais si mal, reste, reste un peu, regarde-moi avec douceur, prends ma main (...) Serre-moi fort, avant de monter dans ta voiture, et promets-moi de revenir très vite. Dis : "Je t'aime, [mes] filles t'aiment, je suis fière de toi, je suis fière de mon papa, tu me manques tous les jours."
(p. 41-42)
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Il y a des gens qui sont persuadés qu'un meurtre, ou une mort brutale, de par sa violence et son caractère instantané, a le pouvoir d'impressionner la rétine du mort comme la pellicule d'un film. Que cette dernière scène reste gravée, et qu'on peut en extraire de l'oeil de la victime une photographie. Le fantasme de l'optogramme. (p. 104)
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"Dieu du ciel, ça me dégoûte profondément, cette poignée de cheveux devant moi, c'est répugnant au possible, j'ai hâte qu'il en finisse avec son appel et qu'il vienne enlever et ranger ce paquet informe de cheveux, qu'il le fasse disparaître de ma vue. Ca me fait penser au mémoriel d'Auschwitz, ces tas de cheveux et de valises et de vêtements et de dents arrachées à leurs bouches." (p. 120)
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"Et je me rends compte alors que ce que j'aurais voulu, plus fort que tout ce que j'ai pu désirer depuis des mois, en vérité, c'est que ce magnifique chien soit à mes pieds, à m'attendre moi, qu'il tourne ses yeux pleins de paillettes d'or vers mon visage, qu'il remue la queue, et qu'il me dise d'un regarde : "Je suis à toi, je t'aimerai sans conditions, je t'accompagnerai où que tu ailles, je te protégerai, je découvrirai mes canines, je déchirerai des chairs, s'il le faut, je serai tous ces amis que tu n'as pas eus, et que tu n'auras jamais. Je serai là, dans chacun de tes pas."
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Ils pensent qu'avec un bout de notre corps, les marabouts peuvent préparer toutes sortes de médicaments et potions qui les rendront élus, heureux, riches ou en bonne santé. Ils nous chassent comme des animaux et fabriquent des talismans à partir de petits bouts de nous.
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