Margot au bord de l'eau,
Margot qui nage loin, avec ses bleus sur la peau.
Margot qui nage trop loin. Qui aurait pu la protéger de la mer trop accueillante, trop douce à sa douleur ?
Plus qu'une histoire proprement dite,
Margot est une évocation, toute de pudeur et de retenue, loin des démonstrations lourdingues des albums à thèmes. Une évocation qui n'impose pas, qui laisse le lecteur libre de rester au bord si l'idée de la fin de
Margot lui est insupportable.
Les images de
Delphine Vaute mêlent la beauté au malaise, le danger à la poésie. Crayon, collage et regard bleu. Des rêves naïfs, maladroits et fracassants. Les couleurs envahissent la page et l'on ne sait plus si ce sont des larmes ou l'eau de la mer qui restent accrochées au visage de
Margot. le texte de
Fanny Robin, poignant mais d'une pudeur extrême est distillé en lettres bleues, comme pour se faire plus discret.
Et
Margot reste dans nos mémoires, comme dans celle de ce garçon devenu adolescent.
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