Travail d'historien, ce court livre est d'une lecture peu agréable.
Après un long rappel historique des situations politiques en France et en Espagne, l'auteur s'attarde pesamment sur "l'association de malfaiteurs" de Saint Laurent de Cerdans, des criminels de droit commun d'une férocité redoutable qui volaient, pillaient, rançonnaient, torturaient et tuaient dans toute la comarque de Gérone (jusqu'en 1839). Si ces bandits étaient carlistes, quoique français, ils n'étaient pas les fameux trabucaires, qui sévirent entre 1844 et 1846 (et qualifiés par l'auteur d'imitateurs de la bande de St Laurent). Les trabucaires, très religieux, finançaient le parti carliste espagnol alors que ceux de St Laurent faisaient de la contrebande (d'armes, de munitions et de marchandises) par appât du gain.
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Le maire est en compétition avec ses propres administrés dans le domaine de la contrebande. Les activités commerciales du maire et de son épouse ne font peut-être pas de St Laurent de Cerdans une "république municipale de contrebandiers" comme à Banyuls sur mer où le directeur des douanes dénonce, en 1817, huit "sociétés" dirigées par des élus : adjoint, conseiller... jusqu'au fils du maire. (p.53)