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DEUX-PIÈCES de Éliette Abécassis

J'ai l'impression de lire un article de Wikipédia sur le bikini. Cette histoire ne vaut pas un livre. Je recommande plutôt la lecture de la répudiée pour ceux et celles qui ne connaîtraient pas ce récit également bref mais, consistant.
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J'ai aimé:
-la collection INCIPIT qui demande à un auteur d'écrire une fiction autour d'un evenement premier d'une série (1er patient du sida, 1ers congés payés ...)
-La belle couverture rose pastel
-le sujet de ce cours récit : l'apparition d'un nouveau modèle de maillot de bain qui va enthousiasmer ou scandaliser les spectateur d'un défilé à la piscine Molitor à l'issue de la seconde guerre mondiale.
Fort intéressant pour l'événement et les 2 personnages qui ont du mal à se retrouver après cette guerre.
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"deux pièces", c'est avant tout le haut et le bas du bikini, présenté en ce jour de 1946 à la piscine Molitor lors d'un grand défilé de maillots de bain. Parmi les spectateurs, Gaby et Antoine, anciens amoureux qui se retrouvent fortuitement après une séparation aussi soudaine qu'incompréhensible.

"deux pièces", c'est donc aussi la vie de chacun, deux pièces de puzzle qu'ils vont tenter de ré-imbriquer l'une dans l'autre en se racontant leur parcours depuis la séparation.

"deux pièces", c'est encore la France insouciante d'avant la guerre et la France déchirée par l'atrocité des combats, de l'Occupation, des exactions commises au nom de la liberté.

Malgré la légèreté du bikini, la valeur métaphorique qu'Éliette Abécassis lui fait endosser ici est sombre, pesante. le bikini, revendication d'une liberté impossible ? Cela semble être un point de désaccord indépassable entre les deux protagonistes : ils ont traversé les mois et les épreuves chacun de son côté, ils en ont été transformés (bien au-delà de ce qu'ils auraient pu imaginer du temps de leur amour et de la paix) ; surtout, leur sentiment d'être, leur rapport à la vie, au temps, aux autres comme à leur propre corps, tout a été rompu, éclaté puis s'est cristallisé dans une forme nouvelle et différente chez Gaby et chez Antoine.

J'ai aimé l'écriture simple de ce très court roman, sa structure très marquée (les va-et-vient entre le récit du concours de maillots, qui se base d'ailleurs sur des faits réels, et les dialogues qui permettent de retracer le cheminement physique, politique de chacun des protagonistes).

Je n'ai pas aimé la "chute", si tant est qu'on puisse nommer ainsi une fin qui, visiblement, se veut étonnante alors qu'elle n'a été voilée qu'à grand peine tout au long de l'ouvrage. Quand vous l'aurez lu, vous conviendrez sans doute que ce n'est pas très grave, car une chute n'était pas indispensable. Ceci étant dit, je regrette les artifices que la préparation de cette chute a appelés : les réactions des personnages durant les retrouvailles ne sonnent pas toujours juste, et je crois que cela est vraiment dû au fait que Gaby ne puisse dévoiler trop tôt au lecteur (et non à Antoine, d'où la bizarrerie de la scène) ce qui lui est arrivé.

Bref, le mieux, c'est que vous le lisiez et que vous vous fassiez votre propre idée : l'invitation à la réflexion prévaut-elle sur la qualité du récit ?
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Ce nouveau roman de la collection incipit est pour moi très réussi. Il se déroule après la seconde guerre mondiale et raconte un défilé de maillot de bain dans lequel apparaît le premier bikini. Mais il aborde tellement plus: le besoin de liberté, les séquelles de la guerre, la nécessité d'aller de l'avant. En quelques pages Eliette Abécassis nous transporte dans un monde en pleine mutation et en plein questionnement. J'ai aimé la manière dont elle abordait ces sujet et son écriture simple et efficace. J'ai regretté que le livre soit si court. Il m'a donné envie de découvrir mieux son travail et d'autres livres de la collection Incipit que j'appréciais déjà.
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Je ne connaissais pas cette collection Incipit qui propose des romans courts ayant pour trame une première fois historique, ici nous partons de la première fois où un bikini a été présenté lors d'un défilé.

Nous sommes en 1946, juste à la sortie de la guerre et un vent de liberté souffle sur la France.
C'est la période post libération et les envies de sortir des carcans imposés font peu à peu leur apparition.
Ce bikini est une révolution dans le maillot de bain et dans la libération du corps de la femme.
Comme toujours à chaque nouveauté, il y a les détracteurs et les inconditionnels. Dans le public qui regarde ce défilé il y Gaby, une jeune femme qui prend des notes pour un journal. Elle est soudain interpellée par un jeune homme Antoine, il s'agit de son grand amour qu'elle n'a plus revu depuis l'exode.
Pourquoi ces deux personnages se sont-ils perdus de vue?
Chacun a ses secrets et ses raisons pour ne plus avoir donné signe de vie...
Petit à petit les révélations de chacun nous feront comprendre comment ces deux êtres qui s'aimaient ont pu être ainsi séparés.

Dans ce court roman on trouve à la fois de l'histoire et des histoires.

C'est toute la complexité de la guerre et du post guerre qui est évoquée. Ce sont les secrets, les non-dits et les révélations parfois tardives d'une participation diverse à cette guerre qui a chamboulé les vies des uns et des autres.

Beaucoup d'émotions et de douleurs dans ces récits, le tout servi par une très jolie écriture extrêmement soignée et fluide.


Une fin émouvante qui permet de comprendre beaucoup de choses et un énorme trouble qui nous saisit à cette lecture.
Lien : http://delcyfaro.blogspot.fr..
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un court roman qui part d'un fait réel (la création du bikini en 1946) et dans lequel Abécassis interroge sur les prises de positions pendant la guerre et les petits arrangements post-libération. On sent une course vers la liberté et la fantaisie pour rapidement oublier ces années d'oppression. Un peu déçue du contenu et de la forme même si le concept de cette nouvelle collection "incipit" me plait énormément.
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Au tout lendemain de la seconde guerre mondiale, dans les splendeurs de la piscine Molitor, Gaby assiste à un défilé de maillots de bain. C'est là, en 1946, que le bikini est présenté pour la première fois. Il suscite à la fois admiration et scandale.
Gaby, journaliste de mode, a une vision très juste de son influence sur les femmes : « le maillot de la liberté se transformerait-il en un carcan encore plus étouffant que les lourdes robes corsetées, à cause de la pression sociale, des magazines et des entreprises, dans cette civilisation dominée par l'homme qui avait en horreur le corps de la femme tout autant qu'elle l'idéalisait ? »
Par le biais de retrouvailles entre Gaby et son amant, l'auteur rend hommage à la Résistance et égratigne les vedettes qui ont collaboré. Elle montre comment La France avait soif de renouer avec la superficialité des choses et oublier son passé récent. La piscine Molitor, tout comme l'hôtel Lutetia, était le lieu d'arrivée des prisonniers des camps de concentration. C'était quelques mois avant le défilé de maillots de bain.
Une brève mais intéressante histoire du bikini suit le récit.
Ce court roman fait partie d'une jolie collection, Incipit, qui a pour objet d'aborder les premières fois de L'Histoire. Un ouvrage au beau papier à la jolie couverture qui donne envie de devenir collectionneur.
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La collection Incipit laisse à des auteurs le soin de raconter des "Premières fois". Pour Eliette Abécassis, le choix fut celui du défilé de maillot de bain, où apparut le bikini pour la première fois, en 1946.

La France sort juste de la guerre et l'idée du créateur était de permettre aux femmes d'assumer leur corps, d'oser le montrer, de les libérer. C'est une danseuse nue qui l'arborera puisqu'aucun mannequin n'avait voulu s'y risquer.

L'auteur a choisi deux personnages : Gaby et Antoine, autrefois follement amoureux, et qui se sont perdus de vue au moment de l'exode. Ils se revoient pour la première fois à ce défilé. Ce qui m'a gênée dans ce très court roman (j'aurais plutôt dit nouvelle), c'est la place prise par le récit fait par Antoine, de sa guerre, la clandestinité après le STO. J'ai trouvé que cela faisait un peu plaqué là, quand le sujet était tout autre. Par ailleurs, c'est trop court pour que l'on s'attache à eux dont on ne sait pas grand chose et dont la psychologie est à peine perceptible.
Lien : http://la-clef-des-mots.e-mo..
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Son petit itsi bitsi tini ouini, tout petit, petit, bikini

1946. Lors d'un défilé de maillots de bain à la piscine Molitor, Louis Réaud, styliste, fait bondir autant d'effroi que de joie celles et ceux qui assistent au concours en faisant défilé une effeuilleuse affublée du premier bikini « moderne ». Il gagnera le concours.

Cette première fois, puisque telle est le thème de cette collection Incipit des éditions Steinkis, n'est qu'un prétexte pour Eliette Abecassis. Certes, le fait pour un homme de dénuder un peu plus les femmes sur les plages est un moyen pour Eliette Abecassis de parler féminité et féminisme, d'évoquer à la fois l'effet libérateur du bikini sur la liberté ou le sentiment de liberté des femmes et le poids du carcan imposé à celles-ci par le fait d'ériger l'apparence en juge de paix (ou en pomme de discorde) omnipotent de l'esthétique féminine et d'imposer cette esthétisme comme une nécessité, une obligation, une entrave supplémentaire.

Certes tout cela est vrai et transparaît sous la plume d'Eliette Abecassis mais cela fait partie du prétexte, ce n'est qu'un habillage pour des propos plus tendres et doux sur la relation amoureuse de Gabrielle, journaliste qui couvre l'événement, et Antoine, employé par Louis Réaud.

Mais comme un mur de poussière peut en cacher un autre, cette histoire d'amour entre Gaby et Antoine n'est qu'un second écran de fumée masquant un peu plus le vrai propos du livre. Ce flou entretenu par Elierre Abecassis sur son véritable sujet (le plus important des trois en tous les cas) est représentatif de celui qui régnait au lendemain de la seconde Guerre Mondiale dans une France qui était encore loin d'avoir fait le deuil des sombres années 1939-1945. Cette France est encore tiraillée entre sa collaboration vichyssoise et sa résistance autant intérieure que londonienne. le tiraillement se poursuit ensuite, dès l'après-guerre, entre d'un côté les communistes, dont fait partie Gabrielle et qui les représentent ici, et de l'autre les gaullistes, dont le représentant dans le récit est bien évidemment Antoine.

Comme un symbole de la non réconciliation possible entre les deux, Gaby et Antoine ne parviendront pas à renouer les fils du passé. Malgré l'enthousiasme d'Antoine, les stigmates de la déportation de Gabrielle, autant physiques que psychologiques, seront autant de murs infranchissables entre les deux. Et la belle pensée de Louis Réaud de vouloir donner à la France, l'oubliée de Yalta, une envergure mondiale à travers sa révolution vestimentaire ne restera qu'un épiphénomène dans le tumulte revanchard de chacune des parties.

Comme chaque titre depuis la parution des premiers en début d'année 2016, le livre est agrémentée d'illustrations (ici de Thibault Balahy) et d'une notice historique en fin d'ouvrage.
Lien : http://wp.me/p2X8E2-Gr
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Deux-pièces est le deuxième livre que je découvre de cette collection. le but de cette série est de confier à un auteur un moment de l'histoire pour qu'il en fasse une fiction, qu'il exprime son ressenti par rapport à cette période. Avec ce texte, c'est du lancement du bikini, ce maillot de bain très audacieux pour l'époque, dont il est question. Éliette Abécassis, nous décrit avec ses personnages les origines de sa créations, les réactions qu'elle a entraînées. Une histoire qui va bien plus loin que ces deux petits bouts de tissu.


Nous sommes en 1946. La France comme le reste du monde panse les blessures infligées par la deuxième guerre mondiale. le monde a besoin de revivre. C'est dans ce contexte qu'a lieu à la piscine Molitor, à Paris, un défilé présentant les nouvelles collections de maillot de bain. C'est lors de ce défilé que Louis Réard, ingénieur, a décidé de présenter un maillot de bain révolutionnaire. Un maillot qui mettrait en valeur le corps de la femme, le libèrerait de ses carcans d'un autre âge. C'est le choc, une vraie "bombe anatomique".

La suite de ma chronique sur le blog : lien ci-dessous
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