La SF est souvent un prétexte, une sorte de masque, de vernis dont on recouvre un récit. C'et soit une façon de faire du neuf avec du vieux, soit cela ajoute un brin de mystère, une dimension supplémentaire.
C'est le cas ici.
Merritt nous livre un très honnêteroman d'aventure. On a l'amour, le marin, l'explorateur, le savant, la belle, des paysages exotiques, le traître... et une porte dimensionnelle ouvrant sur des rivages où vivent des non-humains que l'arrivée des humains vont perturber.
Ecrit en 1919, le roman évoque évidemment l'après-guerre. Il n'est pas sans évoquer les romans de Buchan ou de Haggard, qui préfèrent l'exotisme de l'Afrique à celui des mondes lointains. Cela a bien vieilli, à l'instar des romans des auteurs cités. Un classique quand même.