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4,22

sur 1340 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Voilà qui est compliqué. Ecrire une critique sur un livre encensé mais que je n'ai pas aimé. Ecrire une critique sur un livre qui m'a été prêté par un ami qui attend mon retour.... Un ami qui a été visiblement enchanté par le livre et le film qui en a été tiré.
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Peut-être en attendais-je trop ? Un livre reconnu, transposé au cinéma et que mon ami a décrit en des termes si élogieux....
Or moi je n'ai pas réussi à m'intéresser ni à Elio et ses troubles, ni au glaçant Oliver. Je me suis sentie comme éloignée, distante. La montée du désir, la chaleur de l'Italie sont bien là, mais je ne sais pas, trop de longueurs, de l'ennui qui m'ont emmenée vers d'autres livres lus entre deux (c'est mauvais signe chez moi ça !).
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Je suis toujours gênée quand un roman si vivement apprécié me passe à côté. J'ai l'impression d'avoir raté quelque chose. Pourtant c'est bien écrit, c'est intelligent, mais rien à faire.
Maintenant la principale difficulté pour moi : que vais-je dire à cet ami ? Ca m'angoisse un peu....
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Une lecture dont j'attendais peut-être un peu trop.
Si j'ai aimé l'écriture, ciselée et évocatrice, j'ai eu toutefois le sentiment de ne jamais réussir à m'immerger dans le récit, telle une spectatrice tenue à distance.
J'ignore ce qu'il m'a manqué exactement, mais malgré les qualités incontestables du texte, l'émotion n'a été que très rarement au rendez-vous...


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Un été en Italie, les années quatre-vingts, un jeune homme de très bonne famille, Elio, observe l'arrivée d'Oliver, jeune professeur américain invité à passer l'été dans leur grande propriété au bord de la mer. L'attirance est immédiate mais visiblement pas partagée. Sous un soleil radieux, au bord d'une mer d'un bleu infini, ils vont jouer au chat et à la souris. Elio connaîtra les incertitudes du coeur, les affres d'une passion qu'il espère assouvir jusqu'à ce que les corps se rencontrent... Naîtra alors un amour véritable, intense, un de ceux qui marquent une vie à jamais...
L'histoire reste somme toute banale, déjà lu et vu des dizaines de fois, notamment l'an dernier avec le décevant "Splendeur "de Margaret Mazzantini, déjà en Italie, naviguait peu ou prou sur le même thème de cet amour ineffaçable et le mois dernier, l'excellent " Les vacances du petit Renard " de Arthur Cahn traitait aussi de l'attirance d'un adolescent pour un homme plus âgé, un été à la campagne ( et à mon avis de façon bien plus convaincante). Cependant, même si le roman ne m'a pas totalement convaincu, force est de reconnaître qu'il arrive à être un brin original dans son traitement et réussit une dernière partie émouvante.
"Appelle-moi par ton nom" se divise en quatre parties dont l'intérêt va crescendo. Après une exposition assez répétitive, où sont étalés les tourments un peu tirés par les cheveux du jeune héros, atermoiements ressassés de façon un poil agaçante, arrive la rencontre véritable, l'attendu rapprochement des corps, puis une partie romaine qui scellera la passion. Ces trois parties sont toutes parsemées de nombreuses références à des auteurs italiens plus ou moins connus du lecteur, auxquelles vont se mélanger quelques moments beaucoup plus triviaux. C'est ce curieux mélange de la langue littéraire employée que soudain des gouttes de foutre ou autres situations crues vont faire grincer, qui donne au roman cet intrigant relief même si la combinaison surprend et ne s'avère pas toujours convaincante ( disons que la poésie de Dante disséquée façon érudit ne s'amalgame pas toujours très bien avec un index dans l'anus !). Mais il faut que le coeur vibre, les corps palpitent et que le désir s'annonce total et intense.
Mais quand les corps se laissent aller, le roman surprendre un peu plus car, bien plus finaud et bien plus original qu'une simple passion gay éphémère, il prend des chemins bien moins convenus quant à son regard sur les rapports humains et le sexe. Tout en gardant son côté référencé " grande littérature transalpine" , il osera se rire des poncifs et explorer avec subtilité mais assez frontalement, les hasards ambivalents des rencontres et de l'attirance sexuelle.
Je ne dirai rien d'un final, abandonnant enfin toute pause littéraire pour ne se concentrer qu'à l'émotion, choix qui se révèle gagnant.
Même si "Appelle-moi par ton nom" souffre de quelques longueurs et d'un verbiage un peu pompeux, il arrive sur sa deuxième partie à emporter le lecteur. Maintenant, il sera intéressant de voir l'adaptation cinématographique qui sort ces jours-ci sur les écrans...
PS : ce roman avait déjà paru aux éditions de l'Olivier en 2008 sous le titre " Plus tard ou jamais
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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Ce livre a dormi dans ma PAL pendant 2 ans. Et j'ai rencontré Marion.
Marion m'a tellement parlé de ce texte, elle l'a tellement aimé que j'ai attendu d'être sous le soleil de Corse pour me délecter de cet ouvrage.

📖 J'ai donc fait la connaissance d'Elio. Ce petit privilégié de 19 ans, qui parle littérature lorsqu'il ne joue pas divinement du piano. Qui a une bonne qui lui cuisine les meilleurs mets méditerranéens. Dont les parents ne reçoivent que du beau monde et surtout, chaque été, un thésard qui profite du soleil italien pour travailler et philosopher. Cette année, c'est Oliver.

L'écriture est belle, poétique, on y parle littérature et philosophie au coeur de la Dolce Vita. Mais c'est longgggg !
Les sentiments d'Elio évoluent calmement, le comportement d'Oliver aussi. Je l'ai tout d'abord détesté. Ce beau gosse, conscient de l'être, qui sait parler et séduire toutes les femmes de la ville. J'ai souvent levé les yeux. Et des clichés, il n'y en a pas qu'au sens figuré.
Ouf ! Oliver et Elio passent enfin le cap. Et j'ai trouvé ça juste exagéré. La description de la passion était belle mais dès que le cap de l'acte sexuel et passé … on nous donne un peu trop de détail.
J'ai encore la scène de la pêche en tête. Ai-je été la seule à être choquée ?

En bref, j'avais envie que l'histoire évolue plus rapidement. Mais je comprends également que le contexte et la tolérance face à l'homosexualité n'était pas la même il y a 40 ans. Je l'ai lu avec mon regard de 2022. Par contre, j'ai adoré la fin. Et concernant les détails, je préfère me les imaginer que les lires 😂.

𝗖𝗲 𝗻'𝗲𝘀𝘁 𝗽𝗮𝘀 𝘂𝗻 𝗺𝗮𝘂𝘃𝗮𝗶𝘀 𝗹𝗶𝘃𝗿𝗲 𝗲𝘁 𝗷𝗲 𝗰𝗼𝗺𝗽𝗿𝗲𝗻𝗱𝘀 𝗾𝘂'𝗶𝗹 𝗮𝗶 𝗽𝗹𝘂. 𝗝'𝗮𝘂𝗿𝗮𝗶𝘀 𝗽𝗲𝘂𝘁-𝗲̂𝘁𝗿𝗲 𝗲𝘂 𝘂𝗻 𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲 𝗿𝗲𝗴𝗮𝗿𝗱 𝘀𝘂𝗿 𝗹'𝗼𝘂𝘃𝗿𝗮𝗴𝗲 𝘀𝗶 𝗷𝗲 𝗹'𝗮𝘃𝗮𝗶𝘀 𝗹𝘂 𝗶𝗹 𝘆 𝗮 𝟭𝟱 𝗮𝗻𝘀. 𝗔 𝗹'𝗲́𝗽𝗼𝗾𝘂𝗲 𝗼𝘂̀ 𝘂𝗻 𝗮𝗺𝗼𝘂𝗿 𝗱'𝗲́𝘁𝗲́ 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝘁𝗿𝗮𝗻𝘀𝗰𝗲𝗻𝗱𝗲, 𝗼𝘂̀ 𝗼𝗻 𝘀'𝗶𝗺𝗮𝗴𝗶𝗻𝗲 𝗻𝗲 𝗷𝗮𝗺𝗮𝗶𝘀 𝗽𝗼𝘂𝘃𝗼𝗶𝗿 𝘃𝗶𝘃𝗿𝗲 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲 𝗮𝘃𝗮𝗻𝘁 𝗮𝗽𝗿𝗲̀𝘀 𝗰𝗲𝘁𝘁𝗲 𝗿𝗲𝗻𝗰𝗼𝗻𝘁𝗿𝗲.
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Appelle-moi par ton nom, on me l'avait conseillé, re-conseillé, et re-re-conseillé. Tout le monde en parlait, et je connaissais la fin avant même d'avoir ouvert le livre.
Etant un livre pro-LGBT, adapté en film, puis ayant reçu un oscar pour ce film, il a fini très vite dans ma bibliothèque.

Plusieurs fois, on m'a regardé avec des yeux ronds quand j'ai dit aux gens que j'étais déçue de Appelle-moi par ton nom. Honnêtement, j'avais pas mal d'attentes face à ce livres. Au u du franc succès du livre, je m'attendais à lire un livre où des sentiments se développaient, où les personnages et l'amour qu'ils se portaient m'émouvaient.

Et c'est là que ça a coincé. Toujours tout, se rapporte toujours au sexe. Honnêtement, je ne crois pas qu'il y ai une page sans allusion sexuelle. Pas que ça me dérange beaucoup, on a déjà vu pire. C'est plus dans le sens où les deux protagonistes ont une relation quasiment exclusivement sexuelle. Et presque pas de sentiments. Et j'ai trouvé ça dommage. Encore une fois, j'ai eu l'impression que la communauté LGBT était (trop) sexualisée. Elle n'est d'ailleurs pas vraiment défendue dans le livre, laissée pour compte principalement à la fin.

Malgré ça, André Aciman nous plonge dans l'Italie des années 80 avec brio. L'ambiance du livre est une vraie prouesse, telle, qu'on a envie d'y être.

On se glisse avec une facilité déconcertante dans la tête du personnage principal, Elio, ce qui nous permet de mieux comprendre ses réactions ; une compréhension nécessaire au livre à mon avis.

La fin, également, m'a beaucoup plu. En plus de m'arracher quelques larmes, j'ai aimé la morale que j'ai pu y lire. Finalement, c'est une fin inspirante, qui donne envie de se lever de son lit pour vivre sa vie.
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Un roman plein de sensibilité qui nous raconte le coup de foudre d'un garçon de 17 ans, Elio, pour un jeune professeur de 24 ans Olivier. Américain, beau, sûr de lui et brillant, il passe ses vacances dans la maison de ses parents en Italie.
L'écriture est très belle et poétique mais je n'ai pas partagé les sentiments d'Elio et Olivier ... Un rythme beaucoup trop lent à mon goût.
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J'ai d'abord vu le film et ai eu envie de lire le livre. Les deux présentent deux parties distinctes, la première un peu longue, la seconde beaucoup plus poignante, attachante.
L'histoire est jolie bien que pas très originale, le verbe, les connaissances ou la psychologie d'Elio, 17 ans ne sont pas très réalistes, et pourtant j'ai passé un bon moment de lecture ( malgré de longues longueurs et les tergiversations à n'en plus finir des héros), car il y a l'Italie, l'été, la découverte et l'amour.
Et aussi, c'est plutôt bien écrit et bien traduit surtout !

Au final, je ne saurai dire si j'ai préféré le film ou le livre... ce sont deux choses différentes racontant "presque" la même histoire et réussies toutes deux.
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Je viens avec ce que certain.e.s considèrent comme un roman phare pour la représentation LGBT, Call me by your name — Appelle moi par ton nom en français — d'André Aciman.

Je ne sais pas si c'était une lecture que j'ai beaucoup appréciée. La différence d'âge entre un mineur — Elio est âgé de 17 ans — et un doctorant — on imagine bien qu'il est beaucoup plus vieux que le premier — est problématique d'après moi. C'est dommage pour quelque chose que l'on dit être une belle « romance » mais qui en réalité est entachée de rapports de force. Je m'explique, plusieurs fois nous allons voir qu'Oliver va passer du chaud au froid dans ses interactions avec Elio. de plus, c'est un professeur de philosophie et est donc une figure d'autorité malgré lui. On s'imagine difficilement comment on ne peut pas insuffler une relation professeur-élève ici et c'est ce qui va se faire, dans une certaine mesure. Aussi, Oliver ne va pas se limiter à un seul adolescent mais va en « courtiser » une autre, Chiara. Bref, ça m'a pas mal mis mal à l'aise tout au long du bouquin. Surtout les moments où Oliver va venter la maturité d'Elio par rapport aux autres jeunes gens, ce qui donne une ambiance assez étrange sur fond de « toi c'est pas pareil tu fais plus vieux ».
Bon, après ils vont faire ce que les grandes personnes font quand elles s'aiment et qu'elles en ont envie et là, j'ai plus trop aimé. C'était très descriptif et explicite. le fait que ça soit au milieu de discussions sur Dante ou Héraclite m'a franchement déstabilisé et fait sourire. Sachez que je ne pourrais plus jamais regarder les abricots et les pêches de la même façon. Franchement il y a des trucs assez durs à lire, à coup de caca et de liquide blanc. Ça me met mal. Pourtant, en ayant lu le livre j'aurais du déjà me douter du retour de la scène. Pour les non prudes, je ne peux que vous conseiller de ne pas faire attention à ce que je viens d'écrire.

En ce qui concerne les émotions intérieures d'Elio, elles sont très bien traitées. J'ai pu lire d'autres critiques qui stipulaient que l'amour porté était « obsessionnel » et dans un sens, malsain. Mais, je trouve que justement ça correspond bien à l'épanouissement de premiers sentiments à l'adolescents, tous plus intenses et bouleversants et qui plus est, pour le même sexe.

Pour terminer, petit regret de ma part quand on personnage du père, qui aurait été intéressant et utile à développer…
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Dans son livre “Call me by your name”, André Aciman raconte avec sensualité et poésie l'histoire d'amour entre deux hommes qui n'ont, à priori, rien en commun.

Dans le fond, c'est une très belle histoire d'amour que dessine l'auteur, avec beaucoup de poésie et d'émotions. C'est une histoire simple, presque banal mais décrite avec force, des premières errances du jeune Elio à l'amour au sens propre, physique puis enfin l'histoire d'amour dans le temps : le souvenir de ce qui a été l'amour (et qui l'est toujours un peu).

Pour ma part cependant, je n'ai jamais bien réussi à me plonger dans le texte. Lors de ma lecture, j'ai trouvé dans le style d'écriture une sensation de mise à l'écart qui m'a laissé simple spectateur. J'ai eu des difficultés à finir également, le rythme retombant un peu dans la seconde partie. Une petite déception, malgré une belle écriture et des personnages extrêmement bien développés.
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Un roman psychologique dans sa première partie : des ratiocinations à n'en plus finir sur les émois amoureux et sensuels d'Elio vis à vis d'Oliver ; les analyses psychologiques sont poussées au maximum et dégagent un certain ennui dans la mesure où rien n'avance. Tout cela manque de fraîcheur, de spontanéité car il s'agit quand même d'un gamin de 17/18 ans !
Tout se dégage à partir de l'aveu amoureux. Les trois dernières parties sont plus réussies.
Il aurait été passionnant de lire les analyses de l'auteur sur le passage de l'amour homosexuel à l'amour hétéro puisque Oliver se marie. le personnage du père aurait aussi mérité bien davantage, non par ce qu'il avait deviné (ce qui devait sûrement crever les yeux), mais par le mystère de sa jeunesse.
La persistance de ce premier amour au fil des années est très romanesque, mais ne me semble pas correspondre à la réalité vécu par chacun de nous ; le souvenir ne surmonte jamais la réalité.
"Les variations sentimentales" du même auteur me semblent beaucoup plus riches.
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