J'avais découvert
Olivier Adam avec ce livre il y a quelques années. Il m'avait fait une forte impression.
Après avoir lu «
Les échoués » de
Pascal Manoukian qui concerne des migrants, je me suis souvenue que le thème était abordé aussi dans le livre d'
Olivier Adam, même si ce n'est pas le sujet principal du roman.
Dès les premières pages, un style très particulier nous saisit.
Des phrases dont le rythme est cassé par l'absence de certaines virgules dans des énumérations fréquentes, litanies nous faisant ressentir le caractère désabusé, déprimé de notre narratrice et héroïne : Marie.
Elle raconte son quotidien qu'elle ne maîtrise plus tout à fait, ses liens cassés avec ceux qu'elle sait aimer encore mais qui la font chier, y compris ses enfants.
Ce livre dépeint une banlieue ordinaire, pas tout à fait dans la misère mais pas loin, avec ce poids permanent du quotidien qui tient les rêves à distance.
Marie se laisse porter par les événements, aide les migrants plus pour elle-même que pour eux. Mais à les fréquenter, et à fréquenter Isabelle, elle ouvre les yeux (et les nôtres un peu aussi) sur leur condition.
Ce livre est subtil, très subtil.
Une certaine tension nous envahit, on se demande si tout cela va mal finir ou s'il y aura un happy end. On se demande si les explications vont venir.
Mais la vie est pas un putain de conte de fée.
Et ce roman est subtil, depuis son titre jusqu'à la dernière ligne.
Lien :
https://chargedame.wordpress..