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3,64

sur 863 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Marie l'héroine du roman va rencontrer par hasard ' un sans papiers ' , elle va prendre le problème de plein fouet sans prendre de recul , en fait , elle est incapable d'en prendre .
Elle va tout donner pour cette cause , en mettant même de côté sa vie de famille , heureusement pour elle , son entourage veille sur elle .
Un roman déroutant sur ce problème de société des sans papiers mais aussi sur ce qui sépare la normalité de la folie , car Marie est une femme qui ne connaît pas de demi-mesure , qui va essayer de sauver des inconnus jusq'à se perdre elle-même .
J'ai un avis assez mitigé sur ce roman , j'ai moyennement apprécié .
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Que voilà un roman qui s'annonce passionnant, prompt à sonder les reins et les coeurs, car franchement pourquoi lire si ce n'est pour réfléchir à nos valeurs et les confronter aux autres? J'aime ces histoires où chacun a ses raisons, raisonnables et légitimes, mais difficilement conciliables. J'aime ces histoires parce qu'elles me font réfléchir et m'enseignent l'humilité (et j'en ai besoin). Soit deux femmes généreuses prêtes à tout pour soulager des réfugiés abandonnés de tous, soit une famille qui se demande jusqu'où souffrir pour qu'une mère voie à nouveau ses enfants comme des personnes dignes d'intérêt. Pourquoi aidons-nous les autres? Par humanisme ? Par ennui? Pour pouvoir se regarder dans une glace? Jusqu'où les aider? Saint-Martin ne donna au mendiant que la moitié de son manteau parce qu'il n'était pas propriétaire de l'autre moitié : donner, oui. Se dépouiller, pourquoi pas? Mais ne pas proposer ce qui ne nous appartient pas, même au nom d'intérêts supérieurs. Et à qui donner? Pourquoi aider le réfugié plutôt que le SDF? Par romantisme ?
J'imagine ce que Philipp Roth pourrait tirer de toutes ces ambiguïtés... mais c'est Olivier Adam qui s'y est collé et très vite on comprend qu'il ne faudra pas compter sur trop de subtilité. La vie n'est pas compliquée, ben non, tout est simple et explicable. Si Marie aide les réfugiés au-delà du raisonnable, c'est tout bêtement parce qu'elle est gravement dépressive. Ah, d'accord. Et pourquoi l'est-elle? Parce que sa soeur est morte. Vous m'en direz tant. Moi qui m'apprêtais à croire qu'on voulait me faire réfléchir sur la complexité de l'existence. Et Isabelle? Pourquoi accueille-t-elle des malheureux chez elle au risque de l'illégalité ? Ben voyons: parce que son mari et son fils sont morts (vous aviez deviné, je suppose).
Ce livre, c'est vraiment la conscience politique pour les nuls. le monde se divise entre méchants et malheureux , ou plus exactement entre très méchants et très malheureux. J'espérais réfléchir avec Camus. Je me retrouve à chouiner chez Eugène Sue.
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Marie va mal.
Son petit pavillon, ses deux enfants, cette vie semblable à des milliers d'autres, vaines, dont elle ne voit pas l'utilité.
Les piles de linge à repasser, de choses à ranger....., elle n'en peut plus.
Elle est au bord du burn-out familial.
Jusqu'au jour où elle s'implique dans l'accueil des migrants
Mais elle est excessive Marie.
Elle s'investit trop, aux dépends de ses enfants, de sa famille.
Elle va basculer jusque dans la folie.
C'est un livre sombre , une histoire sans espoir.
On manque d'air même dans l'écriture (de longues phrases), même dans la mise en pages (peu de séparations.
C'est trop noir, entre l'état dépressif de Marie et le drame de la situation des migrants.
On ne peut pas dire que ce soit un livre qui donne la niaque et remonte le moral.
De plus, est-ce dû à l'écriture, au style, l'émotion ne passe pas vraiment et j'ai eu du mal à avoir de l'empathie pour Marie.
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Que voilà un surprenant roman!
Marie est fragile, nerveusement fragile. Elle vit avec Stéphane son époux et leurs enfants Lucas et Lise. Elle a perdu son boulot de caissière suite à une algarade avec un client et ,depuis, une fois Stéphane et les enfants partis elle erre comme une âme en peine dans la maison "seule dans la cuisine, le nez collé à la fenêtre où il n'y a rien". Ils vivent dans une zone de lotissements dans une ville côtière pas très loin de l'Angleterre.
Et puis un jour le déclic, elle bouge enfin ô non pas pour s'occuper des siens, de la maison ou d'elle-même! Non elle bouge comme un automate et se retrouve à aider Isabelle et la centaine de réfugiés sans-abris qui arpentent la ville, la nuit surtout. Alors pour Marie tout bascule, elle plonge dans cet activisme forcené jusqu'au point de non-retour....
Surprenant roman donc! quel en est le personnage principal Marie qui s'occupe des réfugiés risquant sa vie et l'amour des siens ou l'histoire de tous ces hommes, femmes et enfants au parcours chaotique en quête.... ? Dans le premier cas Marie "se sert" d'eux certainement à son insu , dans le second cas le sujet ne me semble pas pleinement abordé . Un ressenti mitigé donc, deux thèmes lourds et graves celui de la dépression majeure et celui de toutes ces personnes qui veulent trouver un Eldorado , deux thèmes qu'Olivier Adam a essayé d'apparier mais inéluctablement au détriment l'un de l'autre , bien sûr cela ne reste qu'un très modeste avis .
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Que dire ce livre ?
La première pensée qui me vient à l'esprit est qu'il faut avoir le moral pour se plonger dans l'histoire de Marie. Vous aurez une chape de plomb sur les épaules et dans le coeur de la première à la dernière page. Dans l'univers décrit par Olivier Adam, tout est gris. Un gris sale, triste, misérable. Un gris qui colle aux yeux, à la peau.
Nous faisons connaissance avec Marie, une femme, épouse, mère de famille désoeuvrée. Elle vient de perdre son boulot de caissière au supermarché et se retrouve assignée chez elle à jouer les femmes au foyer modèle. Marie s'ennuie, se sent inutile et trouve sa vie vide de sens. Seul son fils Lucas réussit parfois à la faire sourire et à la rendre vivante.
Au hasard d'une rencontre, Marie va découvrir la misère humaine au travers du quotidien des réfugiés clandestins qui veulent à tout prix passer la frontière pour rejoindre l'Angleterre.
Du jour au lendemain, Marie revit. Elle s'investit corps et âme pour eux, aux côtés d'Isabelle, volontaire au centre d'aide de la ville.
Cette cause devient vite une obsession. Ses priorités changent. Marie perd pied avec la réalité et sombre peu à peu dans la folie.
Ce livre est un instantané de vie, un témoignage dérangeant. N'en attendez pas plus. Pas de rebondissement, pas de chute spectaculaire. Une drôle d'histoire. Je ne saurai dire si j'ai aimé ou pas.
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Marie, au chômage, s'ennuie dans une vie insipide et sans avenir. Un jour, elle aperçoit un groupe de Kosovars. Elle va alors découvrir le sort des sans papiers et trouver un sens à sa vie. Elle va consacrer tout son temps à l'aide apportée par une association, négligeant mari et enfants. Mais est 'elle à l'abri du danger ? Redonnera t'elle un sens à sa vie ?
Olivier Adam continue à scruster l'âme humaine, en perte de repêres, d'espoir, d'idéaux. Sans complaisance, il nous mets face à la misère humaine avec brutalité et nous questionne sur le mal. Avec un récit poignant, et tourmenté.
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Je ne sais pas trop comment aborder cette critique. C'est un livre que je n'ai pas choisi... Une élève ma l'a amené en me disant : "Tenez, Madame, j'ai trouvé ça chez moi, si vous voulez, je vous le prête". J'ai senti, dans la démarche et la question, l'importance du geste et l'attente de reconnaissance à ce que je prenne et lise le livre, elle tenait à ce que sa "prof" lise un livre de chez elle. J'ai donc fait cet effort, un peu dans la précipitation pour lui rendre avant la fin de l'année puisque c'est une élève de 3è que je ne reverrai donc pas en septembre. C'est la première fois (depuis ma propre posture d'élève) que je me retrouve à lire un livre imposé! Il m'est donc assez difficile de commencer à délivrer un avis car au départ ce n'est pas un thème que j'ai choisi. D'ailleurs, je ne lis pas de récit abordant le thème des réfugiés par peur d'être confrontée à trop de parti pris, il me semble que c'est un sujet sur lequel il est difficile de faire autrement, et étant donné que c'est un sujet d'actualité, je trouve que nous n'avons pas assez de recul pour avoir une opinion réellement juste. Nous avons tous le droit d'avoir notre opinion propre, mais j'estime difficile d'exposer une position clairement tranchée!

Malgré tout, j'estime qu'Olivier Adam s'en sort plutôt bien sur ce plan car il ne tranche pas la question, il livre l'expérience de Marie qui se retrouve à côtoyer des réfugiés pendant quelque temps mais à travers son récit, il est possible de percevoir les différents points de vue.

Ce n'est pas le premier livre que je lis de cet auteur, mais le précédent remonte à quelques années. Je n'avais pas gardé le souvenir d'une telle écriture, il me semble donc pouvoir affirmer qu'Olivier Adam adapte son style d'écriture en fonction de son narrateur. Ici, le narrateur est interne, c'est Marie, une jeune femme du Nord, qui n'a pas fait beaucoup d'études, le texte est donc écrit avec une ponctuation plutôt aléatoire et parfois un vocabulaire "fleuri". Mais c'est ce qui donne de l'ancrage à ce texte, comme Maupassant et le patois normand dans ses dialogues! Marie vit avec ses deux enfants et son compagnon, elle est au chômage depuis qu'elle a engueulé un client à sa caisse (elle travaillait à Auchan). Les temps sont durs mais c'est pareil pour tout le monde dans le quartier. Elle devrait prendre des médicaments pour aller mieux mais elle fait semblant, alors elle perd le goût de tenir sa maison et de s'occuper de ses enfants. Elle tourne dans la ville et finit par offrir son aide dans un centre de réfugiés. Au point de délaisser sa famille.

Au fil des pages, on ne fait que suivre Marie et ses pensées, Marie perdue dans sa vie sans but, traumatisée d'avoir perdu trop tôt sa grande soeur et de ne s'en être jamais remise, Marie toujours soutenue par Stéphane, son homme, toujours là pour elle mais qui finalement n'arrive pas à la "guérir".

En réalité, cet ouvrage aborde deux questions sociétales :

- la question des réfugiés : leur arrivée en France, leur traitement, comment les aider? que faire d'eux? les différentes façons dont ils sont perçus...

- la question de la dérive psychologique et sociale : que fait-on en France pour les chômeurs? pour les gens qui subissent un traumatisme? à qui s'adresser quand on sent qu'on ne va pas bien?

Même si j'ai au départ été déroutée par l'écriture particulière (généralement, je n'aime pas les textes qui ne sont pas bien ponctués même si le choix est justifié), puis par le thème des réfugiés, j'ai beaucoup apprécié la neutralité d'Olivier Adam sur ce sujet et toutes les questions qu'il soulève en montrant la dérive de Marie. Je pense que son roman serait à faire lire à un certain nombre de ministres pour recentrer les questions essentielles qui leur permettraient de se rapprocher des Français!
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Mon premier Olivier Adam,ça fait quelques temps que je songe à lire cet auteur.Cette femme se sent un peu prisonnière dans sa vie ennuyeuse et morne et décide d'aider des réfugiés et cela semble donner un sens à sa vie.Elle y passe se journées et ses nuits au détriment de sa propre famille.L'univers de ce roman est plutôt âpre et noir,il y a peu voire pas du tout de zone de lumière,tout semble figé.
Olivier Adam est une découverte,j'ai très envie de lire Les Lisières.
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Dérangeant.
Que cache cette abnégation pour aller à la rencontre de ces inconnus ?
Pourquoi sommes-nous plus proches d'eux parfois que de notre famille ?
Une analyse intéressante des personnalités que l'on retrouve souvent dans les associations caritatives, les associations d'entr'aide, etc. où des gens mal dans leur vie viennent pour aider d'autres gens, emportés dans d'autres dérives.
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Dans une ville côtière face à l'Angleterre, les réfugiés Kosovars, Kurdes, Ethiopiens,... errent dans l'attente d'un hypothétique passage. Après la fermeture du camp de Sangatte, ils n'ont plus aucun abri et leur misère apparait au grand jour, sauf que personne ne les regarde ! Même Marie qui habite là depuis toujours ne les a jamais regardés, sauf ce jour où l'un d'eux l'aide à changer la roue de sa voiture. Est-ce pour cela qu'elle s'arrête devant cette tente et, presque sans le vouloir, commence à aider, à faire de "l'humanitaire" ? Mais Marie est très fragile, dépressive, elle a du mal à assumer son quotidien et celui de son mari et de ses enfants. Qu'est-ce qui la pousse tout à coup à sacrifier les siens pour se mettre à sauver les autres ?


Olivier Adam a du talent et il en faut pour traiter ce sujet délicat. Je trouve très intéressantes et très émouvantes ces pages sur ces réfugiés qui n'ont pratiquement aucune chance d'avoir une vie meilleure. On est pris par l'histoire et on s'attache aux personnages. J'ai en revanche quelques réserves sur l'ambiance lourde et poisseuse et le destin dramatique de Marie. L'enfance pas drôle, la soeur morte, le chômage, le dépression, ... Peut-être Olivier Adam en fait-il un peu trop... En résumé un bon livre bien sûr avec une écriture percutante mais pas le meilleur d'Olivier Adam à mon avis.

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