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3,64

sur 864 notes
Histoire d'une jeune mère paumée voire dépressive qui raconte sa descente aux enfers sur fonds de crise des réfugiés. Les descriptions des conditions de vie des réfugiés sont saisissantes. le reste ne fonctionne pas trop à cause du style, de cette écriture sans ponctuation qui me gêne. Pourtant les situations sont bien rendues. Mais cette héroïne désespérante ne m'a pas touchée.
Lien : http://objectif-livre.over-b..
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J'ai passé un bon moment avec ce livre relatant la fermeture du camp de Calais et les dommages qu'ont impliqués celle ci. Nous entrons dans cet univers avec l'héroïne Marie qui perd pied dans sa vie familiale et qui trouve en qq sorte un sens à sa vie en aidant ces personnes ayant tout perdu. Une fin inattendue. Je le conseille
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Je ne sais pas trop comment aborder cette critique. C'est un livre que je n'ai pas choisi... Une élève ma l'a amené en me disant : "Tenez, Madame, j'ai trouvé ça chez moi, si vous voulez, je vous le prête". J'ai senti, dans la démarche et la question, l'importance du geste et l'attente de reconnaissance à ce que je prenne et lise le livre, elle tenait à ce que sa "prof" lise un livre de chez elle. J'ai donc fait cet effort, un peu dans la précipitation pour lui rendre avant la fin de l'année puisque c'est une élève de 3è que je ne reverrai donc pas en septembre. C'est la première fois (depuis ma propre posture d'élève) que je me retrouve à lire un livre imposé! Il m'est donc assez difficile de commencer à délivrer un avis car au départ ce n'est pas un thème que j'ai choisi. D'ailleurs, je ne lis pas de récit abordant le thème des réfugiés par peur d'être confrontée à trop de parti pris, il me semble que c'est un sujet sur lequel il est difficile de faire autrement, et étant donné que c'est un sujet d'actualité, je trouve que nous n'avons pas assez de recul pour avoir une opinion réellement juste. Nous avons tous le droit d'avoir notre opinion propre, mais j'estime difficile d'exposer une position clairement tranchée!

Malgré tout, j'estime qu'Olivier Adam s'en sort plutôt bien sur ce plan car il ne tranche pas la question, il livre l'expérience de Marie qui se retrouve à côtoyer des réfugiés pendant quelque temps mais à travers son récit, il est possible de percevoir les différents points de vue.

Ce n'est pas le premier livre que je lis de cet auteur, mais le précédent remonte à quelques années. Je n'avais pas gardé le souvenir d'une telle écriture, il me semble donc pouvoir affirmer qu'Olivier Adam adapte son style d'écriture en fonction de son narrateur. Ici, le narrateur est interne, c'est Marie, une jeune femme du Nord, qui n'a pas fait beaucoup d'études, le texte est donc écrit avec une ponctuation plutôt aléatoire et parfois un vocabulaire "fleuri". Mais c'est ce qui donne de l'ancrage à ce texte, comme Maupassant et le patois normand dans ses dialogues! Marie vit avec ses deux enfants et son compagnon, elle est au chômage depuis qu'elle a engueulé un client à sa caisse (elle travaillait à Auchan). Les temps sont durs mais c'est pareil pour tout le monde dans le quartier. Elle devrait prendre des médicaments pour aller mieux mais elle fait semblant, alors elle perd le goût de tenir sa maison et de s'occuper de ses enfants. Elle tourne dans la ville et finit par offrir son aide dans un centre de réfugiés. Au point de délaisser sa famille.

Au fil des pages, on ne fait que suivre Marie et ses pensées, Marie perdue dans sa vie sans but, traumatisée d'avoir perdu trop tôt sa grande soeur et de ne s'en être jamais remise, Marie toujours soutenue par Stéphane, son homme, toujours là pour elle mais qui finalement n'arrive pas à la "guérir".

En réalité, cet ouvrage aborde deux questions sociétales :

- la question des réfugiés : leur arrivée en France, leur traitement, comment les aider? que faire d'eux? les différentes façons dont ils sont perçus...

- la question de la dérive psychologique et sociale : que fait-on en France pour les chômeurs? pour les gens qui subissent un traumatisme? à qui s'adresser quand on sent qu'on ne va pas bien?

Même si j'ai au départ été déroutée par l'écriture particulière (généralement, je n'aime pas les textes qui ne sont pas bien ponctués même si le choix est justifié), puis par le thème des réfugiés, j'ai beaucoup apprécié la neutralité d'Olivier Adam sur ce sujet et toutes les questions qu'il soulève en montrant la dérive de Marie. Je pense que son roman serait à faire lire à un certain nombre de ministres pour recentrer les questions essentielles qui leur permettraient de se rapprocher des Français!
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Olivier Adam traite comme à son habitude les gens modestes mais ici, il s'attache plus particulièrement à une jeune femme, en pleine dépression qui tentera de se trouver une raison de vivre auprès de réfugiés, à Calais.

Le livre s'attache vraiment à nous faire partager le quotidien de ces hommes qui ont quitter leur patrie pour sauver leur vie. On les voit tenter de survivre dans les rues froides de Calais, subir les coups des autres réfugiés et ceux des policiers.

L'héroïne, qui tout embrumée par ses propres démons, est embarquée dans l'assistance de ses personnes et se perdra corps et âme pour tenter l'impossible. Tout ceci au dépends de sa propre famille.

Pourras-tu se sauver elle-même en espérant sauver ces personnes? Se perdra-t-elle encore plus face à ces situations de sauvetage illégales?

Olivier est toujours au plus pres des sentiments, des situations. Son écriture nous bouleverse, nous prend à vif.
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La désespérance quotidienne, une vie sans beaucoup d'espoir pousse Marie à s'immerger totalement dans l'aide aux réfugiés, quelque part du côté de Calais, au détriment de sa propre famille.
Le personnage de Marie ne m'a pas totalement convaincue; en revanche l'analyse du comportement, des sentiments de Stéphane, son mari et de ses enfants est bouleversante.
Ce roman aborde sans fioritures les conditions matérielles et psychologiques dans lesquelles survivent les réfugiés.
Et toujours la mer froide et magnifique, les éléments déchainés, la nostalgie, la mélancolie, mais c'est le charme de cet auteur que je compte continuer à découvrir.
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Marie, dans son nord natal, s'ennuie ferme malgré ses deux enfants et son mari Stéphane. Heureusement, les kosovars qui campent à Sangatte vont remplir son existence (faute de l'égailler).

On est à l'abri de rien et rien ne nous est épargné; le lecteur s'ennuie (tout comme Marie), malgré des flash back évoquant le passé amoureux (mais néanmoins aussi ennuyeux) de l'héroïne.
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Une fois encore Olivier Adam était en lice pour le Goncourt. le recherchait-il ?L'attendait-il ? Cela s'est joué sur le fil. Il ne l'a pas eu. Qu'importe ! de l'avis des éditeurs et des libraires le Goncourt est un produit phare, un objet de luxe bon marché qui circule allègrement entre personnes de qualité à l'approche des fêtes de fin d'année. Une place bien en évidence dans la vitrine du salon, un objet de contemplation carré et immaculé, voilà ce qu'il advient à un bon nombre d'exemplaire du livre de l'année. Olivier Adam mérite beaucoup mieux que cette destinée-là. On n'acquiert pas et on ne lit pas ses romans par hasard ou alors il s'agit d'un hasard objectif, une sorte de clairvoyance dans la rencontre à la manière des surréalistes.
Il y a des livres avec lesquels on se repose, d'autres où la jouissance est immédiate, des livres qui exigent l'intimité ou au contraire ouvrent les portes de royaumes en suspensions, fantastiques et équivoques, des livres qui révèlent l'expérience charnelle du monde, pages de plaisirs et de douleurs, de joies et de mécontentements, des livres où l'on se voit sur la scène sans pour autant jouer, ombres de nous-mêmes prises dans l'expérience de la cruauté, de l'injustice, de l'inhumanité. On ne sort pas indemne de ces livres-là. Nous sommes pris par la nécessité d'en parler, de dire ce bruit sourd, ce grondement sauvage qui nous vient de l'intérieur. Toute la force d'Olivier Adam tient en cette recherche de lien entre la sphère intime et la violence du monde extérieur. L'engagement est entier. Son écriture est un abri de fortune cerné par les ténèbres, un refuge où respire la vie. C'est de la vie qui bat, pleine d'espérance mais bordée par l'insécurité. Alors cette vie, même quand elle semble passer à côté, même lorsqu'il est difficile d'en saisir le fil ou qu'il soit terriblement compliqué de s'y frotter, ne peut être réduite à la somme de ses tragédies, elle appartient à ceux qui ne se résignent pas, à ceux dont le désir d'être dans l'existence est plus forte que tout. Son dernier roman A l'abri de rien est de cette trempe-là, une fiction écrite sous tension, une confrontation bouleversante entre ces êtres meurtris, ces destins déchirés, violentés et les souffrances d'une femme de presque rien, prise par le doute, poussée par la force de sa révolte à aller au bout de sa quête de sens, à s'éprouver pleinement dans l'adversité quitte à se briser sur les récifs de la folie. Comme Passer l'hiver ou comme Falaises, A l'abri de rien est un livre écrit à hauteur d'homme et que l'on ne garde pas pour soi.
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A l'abri de rien est un roman poignant, bouleversant. Il nous plonge dans les quotidiens diamétralement opposés, d'une part, d'une mère au foyer vivant tranquillement (en apparence) dans son petit lotissement cossu et ordinairement ennuyeux et, d'autre part, des migrants survivant péniblement dans l'attente de pouvoir atteindre l'Angleterre pour tenter d'avoir une vie meilleure.
Bien qu'ayant déjà une dizaine d'années, ce roman est d'une parfaite actualité en ce qui concerne les camps et les conditions de vie indécentes des clandestins.
Ce roman est très prenant, il se lit très vite. Il serre le coeur. Il est du genre à vous hanter pendant quelques temps après l'avoir terminé. On pourrait même le qualifier de "dérangeant" dans le sens où il met le lecteur face à une réalité difficile à admettre, difficile à supporter.
Dans l'aspect purement romanesque, il y a quand même un élément que j'ai trouvé regrettable. Je n'ai pas aimé qu'à la fin, Cette femme a été courageuse de suivre son coeur à l'encontre des préjugés de ses connaissances et à l'encontre de la désapprobation totale de ses proches. Elle a supporté les humiliations pour faire ce qui lui semblait bon. J'ai donc regretté que cette femme admirable soit En réalité, si je n'ai pas aimé la fin qu'Olivier Adam lui a réservée, c'est parce que j'aurais aimé que son entourage comprenne le sens de ses actes, changent d'avis et en fassent de même.
Malgré cela, je recommande ce livre à tous. Il est, je pense, incontournable et ne s'oublie pas.
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J'ai découvert Olivier Adam en lisant son autobiographieFalaises, que j'avais adorée. Depuis, je suis toujours déçue : j'ai l'impression d'une écriture fade qui se complait dans la peinture de la dépression, et qui oscille entre un Marc Lévy qui serait de bonne qualité et un Régis Jauffret de mauvaise qualité. Les personnages m'ont semblé clichés, l'histoire, pourtant prometteuse, s'embourbe. Même si le choix de parler des migrants est intéressant ; même si celui d'aborder des destins croisés qui, en somme, se heurtent dans leur obscurité, est lui aussi pertinent, j'ai eu l'impression de rester à la surface des choses et me suis même ennuyée durant toute la première moitié du roman, ce qui ne m'arrive que très rarement. Olivier Adam peine à trouver l'équilibre entre une écriture parfois digne des romans de plage, et des sujets qui, eux, n'en sont pas. Pas de révélation entre ces pages, donc.
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Lire un roman d'Olivier Adam semble tenir parfois du masochisme. Difficile d'en ressortir indemne et de passer à autre chose comme si de rien n'était.

A l'abri de rien met en scène Marie, mariée et mère, en proie à des difficultés partagés par bon nombre de nos contemporains : finir le mois quand les salaires suffisent à peine, tenir le coup, ... Marie essaie de masquer une grande fragilité intérieure. Elle se sent vide et son esprit, dès le départ, entame le chemin qui mène à la dépression.
La prise de conscience pleine et entière de la situation des immigrants va servir à la fois de déclic et de catalyseur. Si elle sort Marie de cette torpeur existentielle dans laquelle elle s'enfonçait, elle l'amène également à agir avec une urgence et un investissement quasi pathologique. Elle se dépouille, ainsi que sa famille, pour aider ces étrangers sans ressources et en butte à des autorités policières parfois aux limites de la bavure.
Olivier Adam décrit cette spirale descendante et comme prise de folie. Rien ne respire l'espoir chez lui et il tisse une ambiance glauque et étouffante. Son écriture traduit parfaitement sa volonté d'auteur.

Sans pourtant me croire dans le pays des Bisounours, ni m'aveugler sur les difficultés variées qui assaillent notre société, je trouve chez ce romancier une certaine complaisance à la sinistrose qui me met mal à l'aise. Et finirait par me lasser à lire plusieurs de ses ouvrages d'affilée.
A lire pour sa qualité d'auteur qui reste indéniable, mais à dose restreinte.
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