Les Roches rouges

Avec ce roman et en abordant le thème des violences conjugales, l'auteur nous raconte une histoire à la fois bouleversante et inquiétante.
Les deux personnages ont leur passé compliqué mais semble finalement se comprendre et vont s'entraider à travers leur couple inimaginable.
Malgré tout, il m'a semblé qu'il y avait beaucoup de "casseroles" pour les
différents personnages présents, et cela m'a paru un peu excessif.
J'ai bien aimé en revanche la construction du roman avec les chapitres où c'est le personnage de Leila qui écrit, ce qui apporte je trouve un petit plus au roman.

Il y a quelques années, j'ai lu les premiers romans d'Olivier Adam et j'en garde un excellent souvenir, je n'ai donc pas hésité une seconde avant de craquer pour ce nouveau roman paru en poche. Comme toujours, l'auteur propose des textes courts mais puissants. J'ai clairement dévoré et adoré cette histoire... Ici, les personnages sont plus ou moins cabossés par la vie, traînants leurs soucis, leurs failles sur leurs épaules, jusqu'à ce qu'ils se rencontrent... Ils sont décrits avec finesse et grande précision : leur psychologie est bien développée, ce qui permet de se mettre à leur place, de ressentir leurs maux et pour ne rien vous cacher, ils m'ont beaucoup touchée. J'ai suivi avec intérêt leur nouveau départ à l'autre bout de la France, semé d'embûches, de peurs mais également de joies et de beaux sentiments. Cette aventure est riche en rebondissements haletants et captivants... c'est addictif jusqu'à la toute dernière page : je suis restée bouche bée face à ce dénouement poignant... comme l'auteur sait si bien le faire à chaque fois...

Les roches rouges
Olivier Adam
roman 2020 219p
R (chez Robert Laffont)


Encore un roman pour ados ou jeunes adultes. Encore, parce qu'il y a eu La tête sous l'eau.
C'est un court roman , mais le roman est émouvant et suscite plein d'attentes et de grandes appréhensions. On a peur pour les protagonistes, avec toutes les menaces qui les entourent. le style est nerveux. L'écriture est simple, le langage est « jeune » comme on dirait aujourd'hui, mais les observations sont fortes, et on se demande pourquoi on n'observe pas aussi bien, alors que nous aussi, on a vu. On sait que l'écrivain-modèle d'Adam, c'est Carver à qui un hommage discret est rendu dans le livre. Il y a deux narrateurs qui sont les personnages principaux : une fille, jeune, 21 ans, mais déjà « maquée » et mère d'un petit garçon de trois ans ; un garçon, encore plus jeune, 18 ans tout juste, paumé et dépressif, comme les aime Olivier Adam.
La fille, c'est Leïla. Elle écrit parce que Antoine, le garçon, lui a offert un joli carnet. Il l'a acheté parce qu'il lui faisait penser à la fille. Leïla a tôt quitté l'école. A 14 ans, elle vivait déjà une histoire d'amour avec son prof de volley âgé de 26 ans. Son père lui répétait sans cesse qu'elle était moche. Sa mère ne disait rien. Et sa soeur était partie. Enfin quelqu'un la regardait. Elle est partie vivre avec lui. Mais le prof de volley a été viré du club où il travaillait, a trouvé un emploi de vigile, trempe dans des combines plus ou moins grosses, et Leïla est devenue sa chose, sa « pute » de maison. Elle n'a pas d'emploi.
Elle écrit parce qu'elle veut qu'il reste des traces de son histoire. Elle se rappelle son prof de français à qui les élèves paniqués à l'idée d'écrire disaient qu'ils n'avaient rien à dire. le prof répond : Pour écrire il faut déjà écrire. Ecrivez et vous verrez que vous avez quelque chose à écrire.Le récit de Leïla est en italique.
Antoine est sans emploi. Il vit chez ses parents, boit, se drogue, s'enfonce dans sa dépression. Mais il rencontre Leïla à Pôle Emploi. Il la trouve très belle. Elle, le trouve gentil. Et c'est rare, un garçon gentil.
Un jour, Antoine se fait tabasser par le mec de Leïla. IL faut partir, se mettre à l'abri, d'abord chez les parents du jeune homme qui sont, nobles et élégants, et aimants, à la hauteur de la situation, puis dans la maison familiale, près de Boulouris, là où les roches sont rouges, terre et sang. Suspense. Peur. Mais il y a la mer, le soleil, les mimosas. C'est un coin qui parle à Adam. Son personnage de boxeur y avait déjà trouvé refuge. Dans la maison, il y a Lise, la soeur d'Antoine, qui ne lui parle plus depuis des mois. Elle a perdu Enzo, son fils, et dès le début du roman, on sent et sait que cette disparition a à voir avec Antoine. Lise est une morte-vivante.
Antoine trouve très vite un boulot. Leïla a du temps pour elle. En écrivant, elle plonge à l'intérieur de soi. Elle repense à sa soeur et à l'homme qui venait chaque nuit lui rendre visite. Elle fait des recherches pour retrouver sa soeur.
C'est un roman tout à fait actuel qui parle des femmes battues, violées, traitées comme des choses, victimes de leur père. Je comprends qu'il soit nécessaire de parler et parler encore du sujet, mais à la longue cela m'agace un peu, mais sous le regard et les mots d'Adam, le sujet passe bien. « Ces mecs il en faut peu pour faire sortir le porc en eux ». Et ils sont nombreux, Yann le collègue d'Antoine, et ses propos sur la jeune actrice et les rapports intimes de Leïla et d'Antoine, celui qui veut embaucher Leïla, le père de Leïla. Il est sûr qu'Antoine est alors exceptionnel.
A la fin du roman, qui nous laisse imaginer plusieurs possibilités d'avenir, on apprend qu'Antoine aussi remplit ses carnets d'écriture.
Deux carnets séparés pour raconter un bouleversement de vie, une résilience, un futur possible possible et peut-être heureux. Mais avec Adam, le bonheur est vraiment fragile.

Roman à 2 voix, celle de Leila qui s'épanche dans son journal intime, celle d'Antoine qui nous raconte les derniers évènements qu'il vient de vivre.

Antoine, un jeune homme fragile, drogué, sans diplôme, au chômage.
Antoine, paumé comme l'Antoine de "Poids léger", fragile et malheureux comme
le frère de Camille, triste et angoissé comme celui qu'on a rencontré dans "A l'Ouest", sans but précis comme celui qui vivait "La renverse", sa non-vie, comme celui qui s'égarait sur des chemins de traverse et pour qui c'était "Peine perdue" d'essayer d'en sortir.

Il voudrait bien réussir, s'émanciper, trouver un boulot et le conserver, quitter le cocon familial, il voudrait ... mais il en est incapable, trop cabossé, traînant derrière lui une énorme blessure. Et malgré tout ça, Leila l'aime, Leila que la vie a durement malmenée trouve la douceur et le confort auprès d'Antoine.
A 15 ans elle adorait Alex, son prof de gym, un type formidable ! Amoureuse, séduite, enceinte, elle se retrouve mère de famille à 17 ans, mariée à un homme violent. Alex n'a plus rien de formidable.

Alors Antoine et Leila vont tenter ensemble de fuir leurs misères et leurs cauchemars. Mais le chemin du bonheur est semé d'embûches et Alex ne renonce ni à sa femme ni à Gaby, son fils, même si en réalité, il n'en a rien à faire ! Mais il a sa dignité.
Antoine et Leila ont peu d'atouts dans leurs mains pour sortir de toutes leurs ornières et connaître le bonheur dans un quotidien tranquille et serein. Vont-ils réussir ?

Olivier Adam reste fidèle à son style, alignant des phrases courtes, incisives, fidèle aux paysages qu'il aime avec ces belles roches rouges de l'Estérel, la mer, "L'odeur de sel. L'étendue. le bruit du ressac. Les ondulations à la surface. La profondeur. L'opacité. La transparence. le sable tout au bord.... La douceur. La peau qui semblait se réveiller, revivre." contrastant avec la tristesse grise des HLM des banlieues où "Même en semaine il n'y a rien. Pas un café potable, pas une librairie, le ciné passe que des films de merde, côté musique, c'est sans espoir et la salle de spectacle, à moins d'avoir cent cinquante ans, c'est juste pas possible."

Antoine, Leïla, Gabi, Lise, des personnages attachants qui nous font partager leurs émotions, leurs douleurs, leurs espoirs. Un roman dans la lignée des précédents. Si on aime Olivier Adam, on aimera ces Roches Rouges. Si on n'apprécie pas de se plonger dans ses thèmes récurrents, les douleurs familiales, les personnages en quête d'identité, la vie dans les banlieue, la mer, alors, on les évitera.

Mon premier Olivier Adam a vrai dire, et je n'ai pas été déçue, j'ai vue que c'était un roman assez court ( 180 pages environs) mais avec le sujet utilisé : violences conjugales, fuite, amant, tromperie... Fin voilà des sujets très dur, les premières pages sont assez dur à lire, car c'est assez frappant (dans tous les sens du termes !)
Dans ce livre on a deux point de vues : celui de Leïla qui écris tout sur un carnet, elle en a marre, elle veut fuir sa vie.
Et Antoine, l'amant de Leïla, qui lui ne fais pas grande chose de sa vie, mais ne veut qu'une chose : aider Leïla...
Comme je l'ai dis les sujets sont très tristes et pendant les 3 grosses parties, on est pas bien, on se demande qu'est ce qu'il va se passer, comment ils vont faire... Une très belle lecture, mais si vous êtes très sensibles ça risque d'être fracassant pour vous !

Les roches rouges
Alex a rencontré Leila à pôle emploi. Elle est mariée, plus âgée que lui et a un enfant. Malheureuse et maltraitée, elle craque sur ce petit jeune , déjà blasé par l'existence. Lui n'a plus rien à perdre, à peine 18 ans et déjà brisé par ses mauvais choix. La rencontre de ces deux désespérés va les mener là où ils ne pensaient jamais aller.
La plume d'Olivier Adam est toujours aussi agréable. Nostalgique et douce, bien que souvent triste et réaliste. Il allie les deux, à sa manière, reconnaissable entre toutes. Les roches rouges, ça pourrait être le roman de l'été, si on imaginait qu'une romance fleur bleue pourrait être remplacée par la vraie vie et l'amour brut tel qu'il se vit et pas tel qu'il se rêve.

On suit ici deux personnages principaux : Leila, une femme mariée à Alex , un homme violent et qui trempe dans des affaires louches, et Gabi leur enfant.
Et aussi, Antoine, une jeune homme, demandeur d'emploi, avec un passé plus que difficile qui a changer sa vie et celle de ses proches.
Une rencontre au Pôle emploi va les mettre sur le même chemin, mais que va-t'il advenir d'eux ?

J'ai plonger dans ce roman à l'aveugle, je ne voulais rien en savoir, juste découvrir la plume de l'auteur que je n'avais jamais lu et appréhender cette histoire à ma façon . Et bien, ce fut une très bonne lecture pour moi.

On est ici dans un roman choral, avec deux points de vues, celui de Antoine et Leila. On alterne également avec les passages d'un journal intime de Leila qu'elle écrit au fur et à mesure de l'histoire .

Les personnages sont complexes de part leurs vécus et leurs passés qui leurs reviennent en pleine tête au fil du roman.

On parle de sujets forts : violences conjugales, drogues, alcool, maternité, deuil, amour, solidarité, famille, amitié, remords...

Un roman qui vous happe dès les premières lignes, en découle 3 parties distinctes et vous laisse sur une fin ouverte et pour ma part un peu frustrante je dois dire.

Mon premier roman de l'auteur, et peut être pas le dernier. Je dirais que c'est un roman à suspens, très bien ficellé et assez addictif de part son intrigue.

Bonne lecture.
Une jeune fille mariée à un tyran, elle s'en rend compte, elle ne bouge pas.. Une triste réalité pour beaucoup de femme dans son cas.
Un jeune homme au passé impardonnable, zone, se perd, erre dans sa propre vie.

Leur rencontre peut leur donner une porte de sortie, mais la vie n'est pas un roman...

Quand un jeune de 18 ans perdu anesthésié par le shit et l'alcool rencontre une femme et son petit qui sont sous la coupe d'un homme brutal vigile et dealer : c'est le coup de foudre.
Lorsque Alex le mari flanque une correction au jeune homme, la seule solution c'est la fuite.
Olivier Adam aborde des sujets épineux : la drogue, la violence conjugale, l'égarement de la jeunesse , le malheur, le pardon.
Le road trip dangereux de 2 jeunes qui vont peu à peu se retrouver.
Un livre à lire mais peut être pas forcément sur des roches rouges

On suit Antoine, un jeune de 18 ans qui habite chez ses parents, est déscolarisé et n'a pas vraiment de projets. On suit également Leila, une jeune maman de 21 ans sous l'emprise d'un homme violent. Les deux personnes se sont rencontrées au pôle emploi et entretiennent une liaison. Jusqu'au jour où le compagnon de Leila le découvre et qu'ils décident de fuir ensemble.

Tout au long du livre, nous allons apprendre à connaitre Antoine et Leila, leurs histoires et leurs traumatismes. LE texte est court mais percutant, les mots sont simples mais justes, la narration est croisée, c'est une lecture très agréable et rythmée. Ce n'est pas un roman à l'eau de rose, un polar ou encore un témoignage, mais simplement l'histoires de destins cabossés, qui vont tout faire pour s'en sortir.