C'est tellement dommage pour ce livre!
Le sujet correspond pile-poil à mes centres d'intérêt donc, théoriquement, les pages devraient me filer entre les doigts.
Mais non. Ça ne colle pas. L'écriture est trop pompeuse, les dialogues sont trop éloignés du langage courant, les personnages n'ont aucune épaisseur et on passe trop vite d'une étape à une autre. du coup, l'héroïne semble changer d'avis comme de chemise, elle passe de "laissons faire les scientifiques des gros labos" à "c'est inconcevable, faisons la révolution planétaire contre les pilleurs de forêts primitives" en une seule phrase. Arrivée à la page 30 et il ne reste que 150 pages pour mener une guerre contre les méchants depuis le fin fond de l'Afrique. Je suis dubitative mais bon ... soit.
Et puis, finalement, ça finit comme ça commence, dans un claquement de doigts. Plusieurs points auraient mérité d'être traités différemment ou d'être approfondis, notamment la résolution du problème principal qui se fait en une phrase en plein milieu d'un paragraphe. Tout au long de ma lecture, j'ai eu la sensation de passer d'une problématique à une autre tel un zappeur compulsif devant sa télé ou comme le président d'un syndic énonce les points à une réunion de copropriété. Probablement la déformation professionnelle de la journaliste qui doit rendre compte de faits de façon claire et succinte. Seulement, le problème, c'est que le lecteur de roman attend de celui-ci un peu plus qu'un compte rendu journalistique.
On est loin, très loin de l'ode à la nature et, plus particulièrement aux arbres, qu'est "
L'arbre monde" de
Richard Powers 😔.
Je me sens donc bien frustrée, à la fin de cette lecture.