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4,12

sur 3860 notes
Vous vous y ferez, je me refuse à résumer les livres que 3 à 400 babélionautes ont résumés avant moi.
D'ailleurs, plus que l'intrigue, ce qui vous accroche dans ce roman, ce sont les personnages. Alors, voici en quelques mots, ce que j'en dis: à chacun sa souffrance, à chacun son enfer. Que l'on soit homme ou femme, enfant ou adulte, criminel ou policier, cela vaut pour tous. C'est ce que démontre (à mon sens) ce premier opus de la série de la Section V dont les deux protagonistes policiers forment un sacré duo et dont l'humour permet de reprendre sa respiration (au sens propre dans cette histoire) avant de continuer à tourner les pages afin de découvrir jusqu'où peut aller la folie humaine, ici induite par le chagrin.
Je me suis déjà procuré les épisodes suivants!!!
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Carl Mørck, enquêteur d'élite à la dérive, est traumatisé par une affaire qui a brisé la vie de ses deux coéquipiers. Hans est mort et Hardy, paralysé sur un lit d'hôpital. Pour enfoncer le clou, sa vie familiale et sentimentale est un véritable sac de noeud, sa femme Vigga volage et immature l'a quittée. son beau-fils Jasper, roi des décibels et glandeur détrousseur de frigo squatte chez lui et cerise sur le gâteau, il loue une chambre de son appartement à un drôle de type, Morten, étudiant attardé de 33 ans qui se révèle une véritable fée du logis. Un bon point !

Vu comme un électron libre, cynique et ironique, Carl sème la zizanie dans le service. Afin de le neutraliser, son supérieur Marcus Jacobsen, chef de la brigade criminelle va lui attribuer, pour s'en débarrasser, la direction du département V chargé de rouvrir des dossiers non élucidés. On lui adjoint un nouvel assistant, un personnage très pittoresque, Hafez el Assad, un Syrien à la cool débrouillard qui va se révéler un partenaire hors pair.

Parmi la pile de dossiers non élucidés, Carl et Assad vont choisir de rouvrir l' enquête sur la disparition, qui date de 5 ans, de la belle et douée Merete Lynggaard, vice- présidente du parti démocrate. Une affaire non élucidée fautes d'indices...En partance pour Berlin avec son frère, elle disparaît d'un Ferry subitement sans témoins. Suicide, meurtre ou enlèvement ? Une affaire ardue à résoudre pour nos deux sceptiques du département V.


Un très bon thriller psychologique nordique mené par un duo d'enquêteurs atypiques : un flic désabusé flanqué d'un adjoint syrien affuté et décontracté, très oriental qui réchauffe l'atmosphère glaciale d'un verre de thé à la menthe. Une écriture fluide, une construction habile et diabolique où le lecteur a un tour d'avance sur nos enquêteurs. Dès la première page, le sort réservé à Merete est connu. Une investigation truffée d'indices non examinés , de fausses pistes, de télégrammes, de sosies sous fond d'intrigue politique et judiciaire que nos deux fins limiers vont tenter de résoudre entre deux Sudoku.

Jussi Adler-Oslen, j'implore ta miséricorde pour ma lecture tardive 4,5/5
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Merete Lyygaard, jeune femme politique danoise brillante et élégante, enlevée par de mystérieux et diaboliques ravisseurs, croupit dans une cellule étanche, coupée du monde, depuis bientôt cinq ans. Des éléments de sa vie privée vont peu à peu nous être révélés mais jusqu'au bout le suspense se fera de plus en plus oppressant.
En parallèle, Carl Mørck, vice-commissaire de police à Copenhague, se remet mal d'un attentat qui a couté la vie à un de ses collègues et a laissé son cher Harry à l'état de légume. Lui-même s'en est tiré avec une simple blessure mais de beaucoup plus graves séquelles psychologiques…Il est devenu insupportable pour ses collègues et la création du département V, spécialisé dans les affaires non résolues, est faite pour lui.
Dans son bureau oublié au fond d'un sous-sol sans fenêtre, il compte bien cuver son amertume et attendre que les heures passent. Mais c'est sans compter l'irruption exotique de l'homme à tout faire qu'il a demandé pour mettre un peu d'ordre et de propreté dans les lieux. Ce Syrien, qui répond au doux nom de Hafez el Assad, va se révéler être un précieux et judicieux collaborateur…Se saisissant, parmi les nombreux dossiers proposés, de celui concernant la disparition de Merete Lyygaard, il va donner du punch à notre policier dépressif, par ailleurs englué dans une vie de famille compliquée. Tous deux vont rouvrir l'enquête et d'indice en indice remonter le cours d'une affaire particulièrement sordide…
Nous sommes pris sous le charme de ce couple d'enquêteurs atypique, par une histoire qui nous emmène vite dans les méandres de la noirceur humaine, par l'horreur sous-jacente à des vies qui ont toute l'apparence d'une banale tranquillité. Un bon polar nordique comme on les aime, avec suspense psychologique, flic à la dérive, personnages ténébreux au détour de routes verglacées…

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Tout à fait dans la tradition des polars venus du froid, Jussi Adler-Olsen mérite sans aucun doute le succès médiatique qui accompagne ses traductions en français. Tout y est : une policier doublement cassé professionnellement (il vient d'échapper à une tuerie qui a couté la vie à une de ses collègues et condamné le deuxième à la paralysie) et sur le plan privé (l'épouse totalement immature a désert» le domicile conjugal, qu'il partage désormais avec son beau-fils et un locataire. Son caractère de cochon lui a valu une «promotion», il devient le responsable d'une liste d'affaires non élucidée, et se retrouve flanqué d'un assistant très atypique, mais finalement très efficace...
La victime quant à elle, est sous le joug de tortionnaires qui l'ont enlevée, et l'on participe à son lent calvaire dans un caisson qui permet de faire varier la pression atmosphérique.
Et comme par hasard, sa disparition figure parmi la pile d'affaires non classées.

La trame est donc en place. La construction est au service du suspens puisque la progression de l'enquête alterne avec le récit des conditions de vie de la victime. Et le bouquet final accélère les pulsations cardiaques du lecteur, autant que celles des protagonistes. Un vrai bon gout de thriller.

La traduction ne pose aucun problème, c'est à dire qu'elle se fait oublier, ce sont les patronymes et noms de lieu qui ramènent le lecteur à la réalité géographique.

Toute la gamme des émotions est sollicitée : angoisse, horreur, compassion mais aussi amusement, grâce à ce facétieux auxiliaire qu'est Assad, sans qui l'enquête aurait sans doute nécessité plus que les 500 pages publiées

Un chouette polar, qui m'incitera à découvrir les autres volumes parus en français
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Une très bonne surprise ! Par le passé, j'ai lu « Dossier 64 » et, comme j'avais souvenir de m'être surtout intéressée à l'enquête plutôt qu'au trio d'enquêteurs, je craignais de ne pas accrocher aux protagonistes… Or, « Miséricorde » étant le premier tome de la saga Département V, j'ai appris à réellement connaître Carl et Assad. D'ailleurs, c'est surtout ce dernier qui m'a convaincue ! C'est vraiment un homme mystérieux, gentil, observateur et obstiné. J'ai apprécié le fait de le découvrir aux côtés de Carl en suivant leur collaboration de plus en plus sérieuse… Carl m'est également paru plus sympathique, même s'il ne sort pas réellement du stéréotype du flic compétent, travaillant seul ou grâce à des connaissances et ayant des problèmes relationnels.

Toute la partie avec Merete m'a totalement happée ! J'avais presque envie de sauter quelques chapitres simplement pour me retrouver à ses côtés et espérer voir un changement… Comme dit dans la quatrième de couverture, la jeune femme va vivre le pire : enlevée, torturée et séquestrée, elle va traverser des épreuves inimaginables… J'ignore comment j'aurais réagi à sa place cependant, il est clair que j'aurais baissé les bras depuis longtemps et ne serais pas restée aussi combattive… Les conditions de sa détention sont réellement atroces, glaçantes, révoltantes et inhumaines. Quel calvaire ! Les émotions de Merete sont très bien retranscrites et ne laissent pas le lecteur de marbre… D'ailleurs, j'ai fait énormément preuve d'empathie à son égard, n'hésitant pas à rouspéter à haute voix devant mon livre lorsqu'elle subissait des horreurs…

Même s'il m'a fallu une centaine de pages pour bien m'immerger dans le récit, j'ai trouvé le scénario relativement bien ficelé. La narration alternée entre Merete et l'équipe de Carl fonctionne et donne envie de ne pas lâcher sa lecture. Pour ma part, je n'ai presque pas vu défiler ces cinq cent pages ! de plus, j'ai été surprise par l'identité des ravisseurs même si, après la révélation, il est vrai que c'était logique… Quoi qu'il en soit, ce roman a réussi à me surprendre et c'est ce qui compte. C'est donc un polar efficace qui introduit plutôt bien les enquêteurs de la série, tout en proposant une enquête haletante !
Lien : https://lespagesquitournent...
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Je salue les livres qui ont cette faculté de nous donner envie de tourner les pages plus vite que l'ombre, qui nous font inventer mille et un prétextes pour ne pas s'arracher à cette emprise délicieuse.

J'ai du respect pour ce phénomène qui ne survient plus si souvent, une fois qu'on devient adepte de ces nordiques qui nous ont habitué à la qualité de leur écriture et de leur style.

Donc à chaque fois que je suis "frappée par la folie furieuse des pages qui se tournent toutes seules", chaque fois que mes filles me font remarquer que le dîner n'est pas prêt, chaque fois qu'arrivant à la dernière page je lis chaque phrase 10 fois pour "économiser", je suis heureuse, comblée, transportée!!


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Cet excellent thriller danois n' a pas a souffrir de la comparaison avec les meilleurs titres du genre publiés par les voisins suédois ou norvégiens...Si Carl MØrck représente, a priori, l' archetype de l' enquêteur surdoué mais asocial, le paria en rupture avec sa hiérarchie, le tandem qu' il réalise avec son assistant el Assad- comme le dictateur syrien du même nom-est original et non dénué d' humour.On en redemande.
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Carl Mork, véritable électron libre au sein de la police de Copenhague, se voit proposé la direction d'un tout nouveau service : le Département V. En charge des affaires sensibles mais classées... les fameux "cold case". Carl est un flic doué mais peu apprécié de ces collègues. Une récente fusillade a vu un de ses coéquipiers se faire descendre et Hardy, son meilleur ami, se retrouver paralysé.
Lui-même a été touché, mais les blessures semblent surtout psychologiques.
Mork se retrouve donc, au sous-sol du commissariat, seul avec des dossiers anciens. Il en est persuadé, c'est bel et bien une mise au placard.
Après quelques jours à broyer du noir, à fumer cigarettes sur cigarettes, Carl demande un assistant. C'est un certain Hafez el Assad qui se présente, homme à tout faire, le ménage, du café souvent trop fort, des photocopies, du classement... les heures s'égrènent et la cohabitation s'avère difficile...
Mais Il faut choisir un dossier, et celui de Merete Lyyngaard semble avoir été un peu bâclé. Cinq ans auparavant, celle qui incarnait l'avenir politique du Danemark avait disparu dans des circonstances mystérieuses. Faute d'indices, de cadavre, la police avait classé l'affaire, la thèse du suicide semblant la plus plausible. Mais cette fois ci une toute nouvelle enquête commence...

Miséricorde est un roman qui ne bouleversera pas l'histoire du polar : ses références sont classiques et il n'innove pas. Alors, que du classique, dites-vous ? En réalité, Miséricorde est un livre qui s'apprivoise lentement mais lorsque le turbo s'enclenche, vous ne pourrez plus le lâcher. Miséricorde est aussi un thriller à double tranchant, car le lecteur est en avance de plusieurs longueurs sur nos fins limiers. En effet nous savons des choses...
Dès le prologue. Merete est vivante, elle est quelque part, enfermée dans un cage, soumise à des tortures psychologiques et physiques qui dépassent l'imagination et l'entendement.
Entre chaque avancée de l'enquête, et elles vont être nombreuses et pleines de surprises, nous suivons sous forme de flash-back le calvaire de la jeune femme depuis son enlèvement...jusqu'au dénouement final.
Tic-tac, tic-tac... Miséricorde est un compte à rebours, une mécanique d'horlogerie bien huilée ; un chronomètre où chaque ligne, chaque chapitre est la roue dentée qui va entraîner ou bien gripper cette machine infernale, terriblement efficace.

Mais le charme du livre tient aussi aux personnages de Carl et d'Assad, un duo improbable, impossible… Les deux acolytes vont se révéler complexes, tourmentés et surprenants au fil des pages. le roman prend toute son ampleur avec l'arrivée de ce petit bonhomme, affable, un brin mystérieux qui dit venir de Syrie. Il apporte un regard candide sur la société danoise, souvent drôle et décalé. Mais il va également se révéler un fin limier et un homme plein de ressources, souvent à la limite de la légalité.
Carl Mork de son côté se montre plus cynique, une grande gueule au coeur tendre et son personnage est l'occasion pour Jussi Adler Olsen de truffer son livre d'un véritable panorama de la société danoise, nordique et plus généralement européenne. Magouille politique, crise financière, problèmes sociaux, racisme... tout y passe, par petite touche, presque comme si de rien n'était, au détour d'une phrase...
Et puis, c'est une visite de la superbe capitale de Copenhague.

Je vous recommande donc Miséricorde pour toutes ces raisons. Mais surtout à la toute fin de ce très bon thriller, on est pris d'une furieuse envie de retrouver les protagonistes, d'en apprendre plus sur Assad, sur Carl. Et tous ceux qui gravitent autour, Vigga l'ex-femme envahissante de Mork, Hardy Henningsen, Lis la secrétaire aux jolies dents qui se chevauchent de façon charmante, Mona Ibsen la psychologue de la police... on se dit : vivement un prochain épisode de leurs aventures et c'est la très grande réussite de ce premier opus.
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Première rencontre avec Alder-Olsen et embarquement pour le 1er tome de la série du Département V. Je n'ai pas trop d'expérience en polars nordiques, aussi j'ai été contente de découvrir par ce livre, la vie danoise, Copenhague et l'atmosphère de ce pays du nord de l'Europe.

L'intrigue se situe dans le milieu politique, Merete Lyyngaard, jeune femme promise a un bel avenir est vice-présidente du parti des démocrates jusqu'au jour où elle disparaît lors d'une traversée en ferry.

Carl Morck, un enquêteur qui n'est plus de première jeunesse, reprend du service après une affaire dans laquelle sur ses 2 coéquipiers, l'un est mort et l'autre est tétraplégique. Son retour à la vie active prend des allures de mise au placard jusqu'à la création du Département V, chargé de reprendre d'anciennes affaires non élucidées. J'ai beaucoup aimé ce personnage, à la fois expérimenté et esquinté par la vie et sa carrière au sein de la police. L'auteur en fait un misanthrope ronchon des plus appréciables, dont je lirai les autres enquêtes avec plaisir. Cette dernière est classique mais bien construite, les investigations menées par Morck et son assistant Assan sont plaisantes à suivre.
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Mon ressenti est en demi-teinte.

Depuis le temps que j'en avais entendu le plus grand bien, je pense avoir mis la barre un peu trop haut.

Au sujet de l'affaire centrale, j'ai compris très vite qui était la personne coupable, je l'ai trouvée prévisible, alors l'enquête m'a semblé traîner en longueur, et quand enfin ils ont compris, je n'ai pas été surprise, comme si j'avais crié "c'est ..... qu'il faut rechercher !!!" depuis longtemps et qu'on ne m'avait pas écoutée, enfin ils ouvraient les yeux, de ce fait je me suis sentie soulagée. C'est pourquoi mon avis est mitigé.

Par contre, ce qui m'a beaucoup plu, c'est l'ambiance au sein de l'unité, beaucoup de personnages variés et très intéressants, de l'humour aussi, et la plume fluide très agréable. Depuis que je découvre l'univers des polars nordiques je m'y sens de plus en plus chez moi. En ce qui me concerne, ce sont des points forts qui l'ont emporté par rapport à l'enquête principale.

Au final, j'ai envie de lire les volumes suivants, justement pour suivre l'histoire de fond, ce sur quoi je pense focaliser, en tout cas c'est mon avis actuel. Et qui sait ? Peut-être que les enquêtes suivantes me berneront...

Belles lectures à vous !
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