AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,12

sur 3860 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Dans la lignée des polars nordiques, voici "Miséricorde", du danois Jussi Adler Olsen. C'est le premier tome d'une série que je découvre : "Département V" avec l'inspecteur de police Carl Morck. Mon empressement est grand car les critiques sont élogieuses et il a accumulé les prix : Grand Prix des lectrices de Elle catégorie policier, Prix du meilleur polar scandinave, Prix des lecteurs du Livre de Poche policier.

Je fais donc connaissance avec Carl Mock, inspecteur à la brigade criminelle de Copenhague. Ce dernier se remet difficilement d'une précédente affaire qui a mal tourné, lui-même a été blessé mais un de ses collègues est décédé et un autre est désormais paralysé. Son retour au travail n'est pas vraiment joyeux, d'autant plus qu'il est relégué dans les sous-sols de l'établissement, où on lui confie la mise en place du "Département V", chargé de réétudier une multitude d'affaires non résolues. Pour lui faciliter la tâche, on lui a attribué un assistant-chauffeur d'origine syrienne, Assad, chargé aussi bien des photocopies que du ménage. La première "cold case" qu'il va ressortir concerne la disparition de Merete Lynggaard, une jeune femme promise à un brillant avenir politique. Il y a 5 ans, la police avait conclu l'affaire en suspectant un suicide mais aucune preuve tangible n'avait été apportée.
En alternance, l'auteur nous propose un retour dans le passé et nous dévoile dans certains chapitres le quotidien d'une femme séquestrée. Il est évidemment facile de faire le lien entre les deux périodes. Le suspense réside donc dans le fait de savoir comment notre inspecteur va pouvoir remonter jusqu'à la prisonnière. Les méthodes pas très orthodoxes d'Assad vont-elles réellement l'aider ?

Bien que l'histoire tienne globalement la route, mon enthousiasme a été rapidement refroidi par la lenteur du scénario. Que de temps perdu pour un soi-disant thriller ! J'ai ressenti énormément de longueurs, que ce soit dans la description du microcosme politique où évoluait la disparue ou dans la vie privée (très plate) de notre inspecteur. L'auteur s'égare dans des récriminations concernant la bureaucratie danoise tout en faisant lui-même piétiner son enquête. Endormie par des détails inutiles, je n'ai même pas éprouvé l'empathie que l'héroïne méritait sûrement. Je n'ai trouvé mon bonheur et ma quantité d'adrénaline nécessaire que dans les 150 dernières pages. C'est sans nul doute, l'improbable duo formé par notre flic désabusé et par son acolyte qui m'a motivée pour poursuivre la lecture. La personnalité très "nature" d'Assad et la confrontation de leurs deux cultures apportent beaucoup d'humour et d'oxygène au récit. Je regrette que l'auteur n'ait pas développé davantage cet aspect, je suppose qu'il en garde un peu sous la pédale pour la suite de leurs aventures. Mais cela suffira-t-il à me donner envie d'en savoir plus ?

Je m'aperçois que ma relation avec le polar nordique est compliquée. Jusqu'à présent, je n'ai pas trouvé d'auteurs qui me séduisent vraiment à part la suédoise Camilla Lackberg. Je reste fan de la petite communauté de Fjällbacka et de son ambiance si particulière. J'accorde un 11/20 à "Miséricorde".
Commenter  J’apprécie          320
Un polar à succès, avec tous les ingrédients qu'il faut.

Une femme, belle, généreuse et talentueuse, une captive qui ne sait pas pourquoi, qui ne comprend pas le sort qu'on lui réserve. On aura peur pour elle, on tournera les pages pour mettre fin à son supplice.

Un policier, un divorcé qui se sent coupable, un peu trop détestable avec ses collègues et un vrai « Holmes » avec des déductions qui surpassent celles de tous les autres. Pour l'accompagner, un « Watson » immigrant qui jouera un rôle imprévu.

Des méchants dont le moins qu'on puisse en dire c'est qu'ils ne donnent pas dans la Miséricorde

Une écriture parfois teintée d'humour, parfois un peu répétitive, mais dans l'ensemble adaptée au genre de ronde infernale de l'intrigue.

Un bon thriller, avec quelques invraisemblances et une chute que se laisse un peu trop deviner.
Commenter  J’apprécie          300
L'inspecteur Carl est rescapé d'une fusillade. Un de ses collègues y a laissé sa peau, un autre restera lourdement handicapé. Ses supérieurs le supposent traumatisé donc incompétent. Ils lui ressortent de vieilles affaires non élucidées, pour la forme, sans attendre de résultats. Carl n'est pas dupe mais il va jouer le jeu - après avoir posé ses conditions -, épaulé par Assad, son "homme à tout faire".

Un polar très classique (décidément, j'en lis trop), rien de nouveau sous ce soleil danois : équipe de flics en vedette, disparition de célébrité, magouilles politico-financières supposées.. et encore une histoire de séquestration (NK touche-t-elle des royalties à chaque fois qu'un auteur récupère le sujet ?).

La lecture est simple et agréable. Mais deux réserves de taille : la condescendance (sous couvert d'humour) de Carl à l'égard d'Assad : un pauvre étranger inculte, pas futé, simplet, et traité comme un gamin. Et puis cette abominable et interminable fin façon film d'action, qui s'éternise sur près de 100 pages, alors que l'issue est prévisible.

Cet ouvrage amorce une trilogie. Il reste en effet des énigmes non résolues autour du mystérieux Assad et de quelques meurtres. Cela peut motiver le lecteur à poursuivre. Non merci.

Avis : entre 2/5 et 3/5. de nombreux lecteurs ont beaucoup aimé.

--- Prix polar ELLE 2012 ? Je vais regarder ses concurrents (il y avait, je crois 'Comme ton ombre' de Elizabeth Haynes, que j'ai préféré).
Commenter  J’apprécie          301
Bon. Pour parler franc, je n'ai pas compris "l'immense succès" de ce bouquin . Certes ça se lit facilement (surtout vu la taille de la police...) et il y a un bon suspens.
Mais ça reste une intrigue classique, on sait trop tôt le fin mot de l'histoire (même moi qui ne cherche pas forcément à savoir).
Le style (de la traduction en tous les cas) est parfois lourd, parfois mal tourné également, au point de devoir relire certaines phrases pour les comprendre (on a l'impression que les mots ne sont pas à la bonne place).
Les deux personnages principaux, Carl Morck et Assad, sont plutôt bien faits, j'ai apprécié les personnages, leur relation, et l'enquête qu'ils mènent ensemble. Par contre, Vigga, sa "femme", qui est le personnage censé apporter un peu de légèreté et d'humour au toutim (je pense), m'a surtout fait grincer des dents et passablement agacée, elle est trop stupide et ne sert à rien, franchement, si ce n'est à apporter des notes désagréables dans le bouquin. On se demande comment un type aussi intuitif et intelligent que Carl a pu épouser un boulet pareil, c'est pas vraiment plausible. Et comme il n'y a pas vraiment de personnages féminin plus présent et plus abouti (même la psy est juste esquissée, et Merete, la victime, même si elle tient plutôt bien le coup, c'est la "victime", quoi...), en fait on dirait ces vieux films américains où les filles servent juste de faire-valoir à gros seins. Non mais sans blagues, on est au 21ème siècle, là, oh, hé !
Bref, pas transcendant comme bouquin, franchement, il y a beaucoup mieux...

je mets 3 étoiles pour le suspens bien entretenu, mais c'est tout, hein.
PS : pourquoi ce titre ? Je me suis posé la question en refermant le livre. Il n'y en a strictement aucune dans ce livre, de miséricorde...
Commenter  J’apprécie          200
J'ai bien aimé ce roman, mais je m'attendais à y être plus immergé. Il m'a parfois été difficile de me concentrer et certains passages m'ont paru un peu lourd. La structure narrative est bonne et les personnages bien campés, surtout Assad, ce dernier étant le point fort. Je lirai le second tome rien que pour lui. C'est surtout l'histoire qui ne m'a pas beaucoup passionné.
Commenter  J’apprécie          181
Dans les polars scandinaves, je pioche une enquête danoise.
Miséricorde est le premier tome des enquêtes du Département V. Celui-ci, composé de policiers atypiques, a pour objet de résoudre des crimes commis depuis plusieurs années et dont l'enquête est bloquée faute de nouveaux éléments.
Ce n'est pas sans rappeler la série des Cold cases.
La construction est agréable : on part de l'époque du crime et les chapitres s'alternent avec la reprise de l'enquête. Les policiers, puisque atypiques, sont forcément sympathiques même ou bien surtout parce qu'ils ne respectent pas les règles. Puisque c'est pour la bonne cause, tout est pardonné.
L'intrigue n'est pas complexe mais l'attention du lecteur est surtout focalisée sur les personnages qui prennent une vraie dimension sous la plume de l'auteur (policiers mais aussi victimes et suspects).
C'est sans doute le plus intéressant à retenir de ce polar sans prétention et d'une lecture très agréable.
Commenter  J’apprécie          180
Pour mon premier polar nordique je me suis intéressé aux enquêtes du département V, unité spéciale de la police de Copenhague créée pour résoudre les colds cases.
Pour se mettre une grosse partie des 7 millions de couronnes de subvention dans la poche et se débarrasser par la même occasion d'un inspecteur un peu trop grande gueule, le chef confie la responsabilité du service à Carl Morck, histoire de le placardiser bien comme il faut : un bureau minable au sous-sol et un homme à tout faire un syrien prénommé Assad, voilà tout dont dispose le département V pour travailler.
Il faut dire que Carl Morck n'en a rien à faire de résoudre des enquêtes. Depuis qu'il s'est retrouvé dans une fusillade dans laquelle un de ses collègues est mort et l'autre se retrouve tétraplégique il est complètement déprimé notre Carl et c'est bien dommage car c'est un excellent enquêteur. Mais c'est sans compter sur Assad qui ne compte pas faire du ménage et lire des magazines toute la journée et qui entraine Carl sur le dossier de la disparition de Merete Lyyndgaard, brillante jeune politicienne, disparue corps et âme depuis 5 ans.

L'auteur croise cette enquête ô combien difficile avec l'histoire de Merete Lyyndgaard avant et pendant sa séquestration. La partie enquête ponctuée de beaucoup d'humour tant le duo Carl/Assad est improbable mais aussi les investigations rondement menées. Dans la partie enfermement l'ambiance est beaucoup plus glauque et Merete ne peut compter que sur sa détermination pour contrarier ses ravisseurs.

La lecture fut agréable même s'il y a un manque de rythme parfois car Adler-Olsen digresse vers des sujets sur la corruption ou les conflits d'intérêts qui n'apportent vraiment rien à l'intrigue. J'ai regretté également que l'on devine assez rapidement qui sont les ravisseurs de Merete ce qui me gène toujours dans un polar.

Je n'ai pas lu beaucoup de romans de séquestrations mais j'ai préféré de loin le @purgatoire des innocents de @Giebel dans lequel on reste tout le temps sous pression.

Challenge Multi-défis
Challenge pavé
Commenter  J’apprécie          150
Première lecture de Jussi Adler Olsen… et très satisfaite ! Je n'avais plus lu de thrillers depuis déjà quelques semaines et c'est avec plaisir que j'ai découvert les enquêteurs du département V. J'avais compris que les tomes pouvaient être lus indépendamment les uns des autres mais je trouve ça plus sympa de les découvrir au fur et à mesure surtout qu'il me semble maintenant certain que j'en lirai d'autres.
L'écriture est sans concessions, comme c'est souvent le cas avec les auteurs nordiques, ils n'y vont pas par quarte chemins… les descriptions sont crues et sans « pincettes » (la scène de la rage de dents est…juste épouvantable). Les enquêteurs sont perspicaces mais faillibles, attachants mais sombres.
Les personnages sont entiers et bien étudiés, un aspect sur lequel je ne déroge pas et qui me semble primordial. L'intrigue est bien ficelée, rien d'extravagant, pas de révélation de dernière minute, l'auteur dévoile son jeu au fur et à mesure et le déclic se fait progressivement.
J'ai déjà eu l'occasion de lire d'autres romans traitants de l'enfermement (Purgatoire des innocents de karine Giebel, Alex de Pierre Lemaitre) et celui-ci est tout aussi « réussi » : angoissant et haletant.
Commenter  J’apprécie          130
Je me suis enfin lancée dans la série des enquêtes du département V du prolifique Jussi Adler-Olsen, véritable phénomène du polar venu du froid, du Danemark pour être plus précis. Dans l'ensemble, j'ai plutôt apprécié ce roman qui se lit vite et bien. J'y ai trouvé ce que j'attends de ce genre de livre: une enquête (ici un cold case, spécialité de cette nouvelle unité qu'est le département V) menée par un duo ou trio de policiers auquel on devrait s'attacher au fil des tomes. Ici, il s'agit de Carl Morck, un enquêteur à la quarantaine bien avancée, peu aimé de ses collègues, et que la hiérarchie essaie de placardiser subtilement, en le nommant à la tête de ce fameux nouveau département. Morck, personnage au caractère bien trempé, vient de passer des moments difficiles. Blessé et traumatisé lors d'une fusillade qui a laissé deux de ses amis et collègues sur le carreau, il a perdu le feu sacré. Il revient donc au commissariat avec un nouvel état d'esprit, soit passer le temps à buller en gobant les mouches, surfer sur internet et faire un petit roupillon de temps à autre. Mais c'était sans compter son instinct, flic un jour, flic toujours, et son envie irrépressible de faire chier les autres d'autant plus quand il s'agit de remuer la merde de collègues n'ayant pas réussi à élucider une ancienne enquête. Il est assisté dans ses nouvelles fonctions par le mystérieux Assad, réfugié syrien, qui semble autant policier que Morck est clown. Mais cet Assad va se révéler bien plus précieux que ne le laisse supposer la première impression.
Et le cold case dans tout ça ? Il s'agira de découvrir ce qui est arrivé à la belle Merete Lyyngaard, figure montante de la scène politique danoise, qui s'est évanouie dans la nature cinq ans auparavant et que, nous, lecteurs, retrouvons enfermée dans une pièce hermétique depuis tout ce temps. Mais pourquoi ?

L'écriture est agréable sans être extraordinaire. Le suspense est présent même si pour ma part j'ai deviné assez rapidement le pourquoi du comment, l'auteur ayant mis selon moi trop d'indices et de détails dans son récit. Reste que la lecture fut très plaisante grâce surtout aux personnalités de notre duo d'enquêteurs que je prendrai plaisir à retrouver dans un prochain tome. J'ai très envie de découvrir ce qui se cache sous la carcasse de Morck, que j'imagine imposant et au regard pénétrant, et surtout de Assad qui semble avoir de nombreuses zones d'ombre.
Ce premier roman des enquêtes du département V souffre cependant des défauts que l'on retrouve souvent dans les premiers opus, à savoir une certaine lenteur dans la mise en place de l'intrigue à cause de la présentation, certes obligatoire, des protagonistes et de l'atmosphère générale.

En résumé, un thriller tout à fait honnête mais qui n'entrera pas dans mon top de mes meilleures lectures du genre.

Challenge pavés 2020
Challenge multi-défis 2020
Challenge mauvais genres 2020
Challenge des 7 familles
Challenge Trivial Reading
Commenter  J’apprécie          120
La jeune et jolie politicienne danoise Merete Lynggaard est kidnappée depuis 5 ans dans un caisson dont son tortionnaire augmente la pression d'une atmosphère chaque année pendant que le flic déchu Carl tente de résoudre des dossiers oubliés grâce à la sagacité de sa femme à journée dont le rôle est tenu par le syrien Assad.....

Peut-être pas mon truc mais je me suis moins ennuyé dans la deuxième moitié et j'ai même apprécié la fin de ces histoires et des détails encombrant ce trop long livre.
Commenter  J’apprécie          110





Lecteurs (10274) Voir plus



Quiz Voir plus

Département V

Quel est le grade de Carl Mørck au département V ?

commissaire
vice-commissaire
capitaine
inspecteur

10 questions
145 lecteurs ont répondu
Thème : Jussi Adler-OlsenCréer un quiz sur ce livre

{* *}