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sur 143 notes
Jean, un père trahi par son épouse, Anne et Thibault, leurs enfants de 3 et 7 ans, Alain plâtrier, Xavier retraité de l'usine Toyal, Andrée secrétaire, Olivier 70 ans, Monsieur Etienne quasi centenaire « l'homme du train », deux clochards écolos et opposés à la voie de chemin de fer, sont les âmes simples qui vivent à l'ombre de l'abbaye de Sarrance, dans le Béarn, à la lisière du Pays basque, au coeur des Pyrénées.

Depuis 50 ans, frère Pierre, moine prémontré, est curé de cette paroisse de 2000 baptisés ; Albert un prêtre retraité septuagénaire l'assiste.

Chacun des 14 chapitres est consacré à la rencontre de l'un des personnages avec frère Pierre. Succession de tragédies (suicide), parfois de comédies, ce récit nous plante au milieu de la nature en décrivant l'évolution de la vallée, des camions, des hommes et des bêtes, depuis un demi siècle avec leurs accidents et leurs projets.

Chacun est plus ou moins cabossé par la vie, plus ou moins solitaire en ces altitudes, plus ou moins croyant. Tous passent plus ou moins régulièrement dans l'abbaye pour y trouver gite ou couvert, pour y réaliser divers travaux et services, pour y prier parfois, et surtout pour dialoguer avec frère Pierre.

Ces rencontres se passent à l'automne et le récit s'achève dans la nuit de Noël « c'est fini et pourtant tout commence » conclut Pierre Adrian en se remémorant son enfance à Mont Saint Aignan, dans l'agglomération rouennaise.

Elégamment écrit, ce livre original projette sur des âmes simples un rayon lumineux et révèle deux saints, Pierre et Albert, qui attendent l'heure de Dieu avec confiance et sérénité en partageant humblement foi, espérance et charité.

PS : du même auteur « Que reviennent ceux qui sont loin ».
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Que de profondeur, de spiritualité , de vérité au coeur de ce petit texte lumineux écrit par un si jeune auteur .Une bien belle découverte !

Il rencontre Pierre , humble curé de la vallée d'Aspe depuis cinquante ans, l'hiver de ses vingt- quatre ans celui- ci s'installait dans la vallée en 1967.
Frère Pierre a tout donné ,a voué son âme à son monastère.
Il ne calcule pas, ne soupèse rien, se contente d'ouvrir sa porte aux croyants et aux non- croyants, pèlerins et paumés qui trouvent ici une bienveillance , le dernier humain capable de les écouter , de leur tenir la main au milieu de la nuit afin qu'ils oublient pour un temps leurs douleurs et leur solitude....

Il confiera au narrateur sa fatigue et ses doutes qui peuvent sourdre d'une trop grande ambition :
Mais qui l'est vraiment pour tirer un monastère de la noyade ?

Aux confins de la France ce vieux prêtre tient seul par sa foi.

Il accueille des vies minuscules, comprend , apaise, les hommes en perdition .

En sa compagnie on prend le temps de cheminer par les sentiers, au coeur des villages égarés dans la torpeur de l'après - midi....

On prend goût au silence qui permet parfois d'échanger plus que des mots.

A la fois intime , universel , philosophique ce petit texte n'est pas un guide spirituel ni un poème , plutôt un court récit bouleversant , à l'écriture ciselée qui conte à mi- voix des histoires des plus modestes où l'on croise des marcheurs avançant vers Compostelle, des villageois rêvant de partir , des paysans solitaires, certains marginaux rongés par l'alcool ou la drogue .....et Surtout Frère Pierre , et sa lumière qui nous parle de miséricorde ....


Un ouvrage magnifique qui tente de bousculer nos plus intimes certitudes , une part de notre lassitude et/ ou notre indifférence ...
Tout va trop vite ...
«  J'aurais beau distribuer ma fortune aux affamés,
J'aurais beau me faire brûler vif,
S'il me manque l'amour,
Cela ne me sert à rien.
L'amour supporte tout :
Il fait confiance en tout
Il espère tout , il endure tout .
L'amour ne passera jamais . »


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Dans la haute vallée de l'Aspe, un homme tient là, seul par sa foi. « Parfois la lumière vient d'un seul homme qui parle de miséricorde ». le narrateur est venu rencontrer un prêtre, Pierre, qui s'emploie à maintenir la vie dans un monastère perdu.

Pierre Adrian raconte l'histoire d'un jeune homme parti s'installer au monastère de Sarrance, dans les Pyrénées françaises ainsi sa rencontre avec ce curé de la vallée qui se dépense pour les humiliés de la vie, parcourant des kilomètres, non pas pour prêcher la bonne parole ou enrôler, mais pour apaiser les hommes en perdition et autres âmes tourmentées .

Jolie et profonde réflexion pleine de contemplation, s'appuyant souvent sur vocabulaire riche et simple à la fois, sur la foi replis de beaux portraits des hommes et de la nature, avec ces «paysages à l'abandon», sublimes de beauté mais aussi de froideur et d'indifférence.

Cette réflexion triste et lucide sur la foi et sur des êtres un peu en perdition laisse quand même beaucoup d'espoir en l'humanité et surtout un net sentiment de sérénité, une paix qui s'installe et remet les valeurs de l'amour et la bienveillance à leurs vraies place.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Une bien belle découverte que ce texte de Pierre Adrian. Quelle maturité et profondeur chez cet auteur si jeune!

Il narre dans Des âmes simples les vies rencontrées lors d'un séjour au monastère de Sarrance, dans une vallée reculée des Pyrénées, entre Béarn et Pays Basque. Un monde à part sous sa plume même s'il n'est pas exempt des maux sociétaux qui parcourent notre contemporanéité. On y fait ainsi connaissance de Pierre, le prêtre moine prémontré du monastère, gardien bienveillant et vigilant de ce coin depuis cinquante ans. Sans théologie, sans phraséologie, cet homme simple vit et partage sa foi, sans l'imposer, essayant de ramener ces "âmes simples et perdues" dans la lumière et vers la vie. Tels ces deux camés clochardisés qu'il s'efforce d'aider en dépit de la trop forte dépendance à l'héroïne. Pierre n'est pas un surhomme ni un super héros. Juste un homme qui croit et qui agit selon ses préceptes et ses principes de bonté. Pas dans le genre "Fais comme je prie, pas comme je fais" qu'on retrouve souvent sur nombre de bancs d'église, de tapis de mosquée et autres lieux et formes de culte.

Et il y a les proches qui viennent filer un coup de main dans un monastère où les réparations sont sans fin, avant de repartir. Les pèlerins en étape vers Compostelle. Et bien sûr, les gens de la vallée que Pierre connaît intimement même s'ils ne viennent pas à l'église.

Ce récit peut peut-être déranger les rebutés de la religion. J'y ai pourtant trouvé une belle intériorité. Également une désespérance prégnante que Pierre Adrian place sous l'égide du tout matérialiste qui sévit dans nos sociétés globalisées. Il donne ainsi à réfléchir sur notre rapport à cette réalité et à nos contemporains.

Et quelle écriture! Qu'il s'agisse des descriptions des paysages pyrénéens ou des personnes rencontrées, la langue est riche, subtile et imagée. Pierre Adrian a passé les semaines de l'Avent en cet endroit si particulier. Sa peinture de la cérémonie de Noël touche par ses évocations dépassant les repas pléthoriques et les masses mercantiles rassemblées sous un sapin.

Un jeune auteur à suivre très attentivement!
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Il y a d'abord eu pour moi l'évocation de cette Vallée d'Aspe, et que l'auteur célèbre parfaitement , col de la Marie Blanque, aiguilles d'Ansabère ou Table des trois Rois , présences majestueuses , parfois envahissantes quand le soleil est bas et dont les noms résonnent dans ma mémoire de randonneuse ainsi que la gare de Canfranc , immense vaisseau vide, propice au rêves de voyages incertains .

Pierre Adrian nous fait partager sa rencontre avec le frère Pierre, religieux de l'ordre des Prémontrés après avoir été le curé des communes de la vallée depuis quarante ans . Il accueille dans le monastère de Sarrance des pèlerins en route pour Compostelle mais surtout tous ceux qui ont besoin d'une étape apaisante dans une vie cabossée . Pas de prosélytisme religieux , simplement une oreille attentive, une parole de paix et un bol de café .

Une région reculée de France entre Béarn et Pays Basque mais qui n'est pas un havre de tranquillité , refuge de marginaux et de drogués , passage des camions vers l'Espagne et dont les habitants, survivants d'une époque de pastoralisme et d'une agriculture à l'ancienne racontent leurs souvenirs sans la nostalgie que l'on pourrait en attendre, un pays de montagne dur , sans l'angélisme du retour au passé mais éclairé par certains hommes d'exception comme Pierre .

De belles pages sur la foi , sur les hommes et leur recherche de la lumière ou simplement d'une raison d'exister et sur ce pays avec un fond de tristesse et une lucidité étonnante chez un écrivain si jeune .
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Au coeur des Pyrénées, Frère Pierre, un moine prémontré silionne les villages à la rencontre des âmes simples. Dans l'abbaye qu'il occupe, des gens de passage se succèdent.
Le narrateur se joint à lui dans ses déplacements et dans son quotidien.
Portrait d'un homme exemplaire, des paysages envoutants.
Mais pourtant, est-ce du au style, à l'écriture, bien que lui reconnaissant des qualités, je n''ai pas réussi à m'intéresser plus que cela à ce livre .
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L'incipit de ce livre, « Il y a des vies qu'il faut savoir finir » nous plonge directement dans un drame survenu et que Frère Pierre doit gérer, car il s'emploie à conserver la vie de ce monastère dans la vallée de Lescun et surtout d'être un lien entre les habitants qu'ils soient croyants ou non.
Le drame de ce père divorcé et qui n'accepte pas cette vie qui est comme une chape de plomb sur sa tête ne voit aucune autre solution que de mettre fin à ses jours mais avec ses deux jeunes enfants.
Le lecteur pénètre ce monde une fin d'après-midi d'hiver où l'obscurité s'installe bien avant la fin du jour et où chacun n'a qu'une hâte c'est de rejoindre la chaleur de son foyer. La solitude est omniprésente dans un paysage grandiose.
Frère Pierre veut être le lien entre ceux qui vivent là et ceux qui ne font que passer, des pèlerins de Compostelle ou les oubliés de la vie.
De beaux portraits des hommes et de la nature, aussi époustouflants et profonds que cette vallée.
Vous n'oublierez pas Alain, Etienne, Albert, Marie et bien d'autres…
L'auteur a le sens du mot juste, celui qui dit mais qui entraîne son lecteur plus loin, car chaque mot a un écho, et l'écho dans la vallée va loin et revient.
Ce récit est construit comme une contemplation, avec des mots simples mais un vocabulaire riche et varié, Pierre Adrian offre au lecteur cette réflexion, non pas la sienne, mais celle que chacun trouvera au fond de lui-même, croyant ou non, c'est une méditation qui se fait au rythme de la marche dans cette vallée. le lecteur comme le marcheur va s'arrêter pour vivre l'instant présent, il va se poser comme rarement il le fait.
De cette démarche qui lui est personnelle, ce jeune homme va vers l'universel, il s'adresse à tous comme le ferait un sage.
Une rencontre exceptionnelle avec ces deux Pierre se forge, comme autrefois le forgeron travaillait son ouvrage pour le rendre indestructible et unique.
C'est autant par la forme que par le contenu de ce récit que mon coup de coeur se forge, car je crois profondément qu'il nous montre que l'être humain est un tout et qu'il faut avoir l'intelligence du coeur celle qui ne s'apprend pas sur les bancs de l'école, celle qui émerge quand on pratique la bienveillance.
Une merveilleuse maturité de Pierre Adrian alliée à un humanisme qui manque cruellement dans notre société de consommation.
J'ai vécu ce livre et je laisse le mot de la fin à Pierre Adrian « il faut simplement savoir se taire. Laisser le silence travailler. »
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 16 février 2017
Merci Masse Critique Babelio et les éditions des Equateurs pour ce cadeau.
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Dans « Des âmes simples » Pierre Adrian va suivre Pierre, moine de son état, qui a en charge les âmes en vallée d'Aspe, dans les Pyrénées. A Sarrance ne vivent plus que deux ou trois vieux prêtres, et quelques pèlerins qui s'arrêtent là presque par hasard, afin de retrouver la paix intérieure que la vie trépidante des villes leur a fait perdre de vue depuis longtemps. Et Pierre accompagne les vivants pour un instant, pour une retraite silencieuse et apaisante, et les morts pour leur dernier voyage.
Dans ses pas nous allons découvrir les légendes et l'histoire de cette vallée. Mais également les morts, tous ceux que Pierre accompagne en terre, croyants mais si peu, qui ont vécu là toute une vie proche de la nature si belle et parfois dangereuse comme sait l'être la montagne en hiver.
Il y a beaucoup de tristesse dans ces lignes, cette vallée sous la pluie, la brume et le froid, ces hommes vieillissants et solitaires, mais il y a aussi une grande sérénité, une paix qui s'installe et remet les valeurs à leur véritable place, celle du cœur et des sentiments.
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Monsieur Adrian, vous êtes un horrible misogyne. Sur tous les hommes de votre livre, vous portez un regard plein de tendresse. En revanche, tous vos regards sur les femmes sont pleins de mépris, voire de haine. Qui plus est, vous utilisez des comparaisons dégradantes pour les femmes. Et quand vous utilisez une image péjorative, vous utilisez le féminin. Je cite: "le cri furieux des camions qui passent sur la vallée comme sur une prostituée". Les gares à l'abandon taguées:"vieilles catins violées par des bombes de peinture". Parlant des nuages qui foncent sur le rocher Marie Blanque: "Il ne reste plus que ces grosses femmes étalées dans le noir. On devine tout de leurs formes, vieilles obèses qu'on salue.." Parlant d'une ferme qui émerge de la pénombre:"la ferme se dévoile, adolescente nue et honteuse, surprise en plein caprice". "Marie Blanque qui ronfle en vieille fille".
Les images péjoratives mises au féminin: "...rassuré que je sois parisien et pas "une feignasse" de Béarnais". "la connarde", "la clocharde" "la vorace" ...Parlant du démon: "elle crache des caillots de venin".
Votre regard sur les personnages féminins: La caissière "bonne femme ventrue trop maquillée". Aucune tendresse pour Andrée, qui voue sa vie à l'abbé Pierre. Dans l'église: "une vieille femme qui tricote". Même sainte Thérèse de Lisieux, dite "la petite Thérèse" n'a pas grâce à vos yeux: "Thérèse, la folle en Dieu".
Je ne parle même pas de la fête de l'ours qui est un moment d'anthologie de misogynie militante.
Je n'ai repris que quelques images dans votre livre qui est littéralement truffé de misogynie. Monsieur Adrian, vous me dégoutez.
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Où l'on découvre la Vallée d'Aspe dans les Pyrénées et le monastère gardé par frère Pierre un saint homme qui accueille les âmes égarées et essaie de les remettre sur le bon chemin avec sa foi indestructible.
Mais l'auteur parle aussi des méfaits qu'à entraîner la suppression du rail ; le flot continue des camions qui passent pour se rendre en Espagne, la pollution.
Cependant cela restera pour moi une lecture que j'oublierai assez vite je crois.
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