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3,38

sur 143 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Que de profondeur, de spiritualité , de vérité au coeur de ce petit texte lumineux écrit par un si jeune auteur .Une bien belle découverte !

Il rencontre Pierre , humble curé de la vallée d'Aspe depuis cinquante ans, l'hiver de ses vingt- quatre ans celui- ci s'installait dans la vallée en 1967.
Frère Pierre a tout donné ,a voué son âme à son monastère.
Il ne calcule pas, ne soupèse rien, se contente d'ouvrir sa porte aux croyants et aux non- croyants, pèlerins et paumés qui trouvent ici une bienveillance , le dernier humain capable de les écouter , de leur tenir la main au milieu de la nuit afin qu'ils oublient pour un temps leurs douleurs et leur solitude....

Il confiera au narrateur sa fatigue et ses doutes qui peuvent sourdre d'une trop grande ambition :
Mais qui l'est vraiment pour tirer un monastère de la noyade ?

Aux confins de la France ce vieux prêtre tient seul par sa foi.

Il accueille des vies minuscules, comprend , apaise, les hommes en perdition .

En sa compagnie on prend le temps de cheminer par les sentiers, au coeur des villages égarés dans la torpeur de l'après - midi....

On prend goût au silence qui permet parfois d'échanger plus que des mots.

A la fois intime , universel , philosophique ce petit texte n'est pas un guide spirituel ni un poème , plutôt un court récit bouleversant , à l'écriture ciselée qui conte à mi- voix des histoires des plus modestes où l'on croise des marcheurs avançant vers Compostelle, des villageois rêvant de partir , des paysans solitaires, certains marginaux rongés par l'alcool ou la drogue .....et Surtout Frère Pierre , et sa lumière qui nous parle de miséricorde ....


Un ouvrage magnifique qui tente de bousculer nos plus intimes certitudes , une part de notre lassitude et/ ou notre indifférence ...
Tout va trop vite ...
«  J'aurais beau distribuer ma fortune aux affamés,
J'aurais beau me faire brûler vif,
S'il me manque l'amour,
Cela ne me sert à rien.
L'amour supporte tout :
Il fait confiance en tout
Il espère tout , il endure tout .
L'amour ne passera jamais . »


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Dans la haute vallée de l'Aspe, un homme tient là, seul par sa foi. « Parfois la lumière vient d'un seul homme qui parle de miséricorde ». le narrateur est venu rencontrer un prêtre, Pierre, qui s'emploie à maintenir la vie dans un monastère perdu.

Pierre Adrian raconte l'histoire d'un jeune homme parti s'installer au monastère de Sarrance, dans les Pyrénées françaises ainsi sa rencontre avec ce curé de la vallée qui se dépense pour les humiliés de la vie, parcourant des kilomètres, non pas pour prêcher la bonne parole ou enrôler, mais pour apaiser les hommes en perdition et autres âmes tourmentées .

Jolie et profonde réflexion pleine de contemplation, s'appuyant souvent sur vocabulaire riche et simple à la fois, sur la foi replis de beaux portraits des hommes et de la nature, avec ces «paysages à l'abandon», sublimes de beauté mais aussi de froideur et d'indifférence.

Cette réflexion triste et lucide sur la foi et sur des êtres un peu en perdition laisse quand même beaucoup d'espoir en l'humanité et surtout un net sentiment de sérénité, une paix qui s'installe et remet les valeurs de l'amour et la bienveillance à leurs vraies place.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Il y a d'abord eu pour moi l'évocation de cette Vallée d'Aspe, et que l'auteur célèbre parfaitement , col de la Marie Blanque, aiguilles d'Ansabère ou Table des trois Rois , présences majestueuses , parfois envahissantes quand le soleil est bas et dont les noms résonnent dans ma mémoire de randonneuse ainsi que la gare de Canfranc , immense vaisseau vide, propice au rêves de voyages incertains .

Pierre Adrian nous fait partager sa rencontre avec le frère Pierre, religieux de l'ordre des Prémontrés après avoir été le curé des communes de la vallée depuis quarante ans . Il accueille dans le monastère de Sarrance des pèlerins en route pour Compostelle mais surtout tous ceux qui ont besoin d'une étape apaisante dans une vie cabossée . Pas de prosélytisme religieux , simplement une oreille attentive, une parole de paix et un bol de café .

Une région reculée de France entre Béarn et Pays Basque mais qui n'est pas un havre de tranquillité , refuge de marginaux et de drogués , passage des camions vers l'Espagne et dont les habitants, survivants d'une époque de pastoralisme et d'une agriculture à l'ancienne racontent leurs souvenirs sans la nostalgie que l'on pourrait en attendre, un pays de montagne dur , sans l'angélisme du retour au passé mais éclairé par certains hommes d'exception comme Pierre .

De belles pages sur la foi , sur les hommes et leur recherche de la lumière ou simplement d'une raison d'exister et sur ce pays avec un fond de tristesse et une lucidité étonnante chez un écrivain si jeune .
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Dans « Des âmes simples » Pierre Adrian va suivre Pierre, moine de son état, qui a en charge les âmes en vallée d'Aspe, dans les Pyrénées. A Sarrance ne vivent plus que deux ou trois vieux prêtres, et quelques pèlerins qui s'arrêtent là presque par hasard, afin de retrouver la paix intérieure que la vie trépidante des villes leur a fait perdre de vue depuis longtemps. Et Pierre accompagne les vivants pour un instant, pour une retraite silencieuse et apaisante, et les morts pour leur dernier voyage.
Dans ses pas nous allons découvrir les légendes et l'histoire de cette vallée. Mais également les morts, tous ceux que Pierre accompagne en terre, croyants mais si peu, qui ont vécu là toute une vie proche de la nature si belle et parfois dangereuse comme sait l'être la montagne en hiver.
Il y a beaucoup de tristesse dans ces lignes, cette vallée sous la pluie, la brume et le froid, ces hommes vieillissants et solitaires, mais il y a aussi une grande sérénité, une paix qui s'installe et remet les valeurs à leur véritable place, celle du cœur et des sentiments.
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Merci à Babelio de m'avoir fait découvrir ce livre dans le cadre d'une Masse critique.
Quel beau texte!
Une retraite dans un monastère, les rencontres avec le moine, prêtre responsable du monastère, qui parcourt, inlassablement, les chemins, à la rencontre des habitants, au gré des appels, selon les besoins, avec une espérance sans faille. Les rencontres avec les passants du monastère, ceux qui aident, ceux qui construisent, ceux qu'on accueille, ceux dont on essaie de ne pas désespérer. Et la montagne, la nuit, le froid, la pluie. Et les drames aussi, parce que ce monastère n'est pas au Paradis.
Magnifique récit, sans manichéisme, dans un respect des hommes qu'on rencontre dans les monastères, religieux et hôtes de passage, loin des fastes, loin des scandales, où le mot de miséricorde prend son sens.
A découvrir, et un auteur à suivre.
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Ce livre est une belle réussite d'intelligence et d'humanité. On me l'a conseillé, il m'avait totalement échappé alors que je suis d'assez près l'édition, sans pour cela acheter tellement de livres neufs. La place, je ne l'ai plus. le budget, moins qu'avant. Je privilégie la Bibliothèque qui hélas tourne à la ludothèque avec adolescents couchés, au sens propre, devant les écrans. J'ai donc acheté Des âmes simples de Pierre Adrian, auteur de moins de trente ans, par ailleurs chroniqueur sportif et cinéphile (La piste Pasolini).

Dans un village perdu, fin fond des Pyrénées, à portée d'Espagne, le narrateur, jeune, retrouve un vieux prêtre qui officie dans cette obscure vallée, en liturgie mais surtout en refuge pour toutes sortes de déclassés , jeunes ou vieux, croyants ou non, délinquants, marginaux de tout poil et tout sexe. Si ce sujet a déjà été traité le beau livre d'Adrian se distingue par plusieurs aspects. D'abord Pierre ne prend personne de haut ni du Très-Haut. On n'est pas dans l'âme torturée du Journal d'un curé de campagne de Bernanos. Des âmes simples pourtant n'exclut pas les doutes et les interrogations et une certaine violence n'en est pas absente, qui n'est pas uniquement un mal citadin. du petit peuple qui échoue chez Pierre on comprend que malgré le bon pasteur, au sens profane, la partie ne sera pas forcément gagnée. Tant d'errances.

Mais Des âmes simples possède aussi aussi la ténacité d'un gave des Pyrénées. Pierre Adrian trouve des mots magnifiques pour peindre la montagne, la montagne et ses créatures, hommes, animaux, arbres et minéraux. Sa prose est admirable et on éprouve une belle émotion devant ces paysages d'exception. Et puis des pages magnifiques sur la gare de transfert avec l'Espagne, une épave, un vaisseau échoué là, symbole du gâchis que savent si bien organiser les humains. Quelque part entre vallée d'Aspe et rocher de Marie-Blanque, et dans leur propre coeur.
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Avec beaucoup d'empathie, Pierre Adrian nous entraîne à la rencontre d'âmes simples, mais attachantes, au coeur d'une belle vallée des Pyrénées. Il nous décrit merveilleusement à la fois un pays, beau mais rude et des individus, certains guidés par leur foi, et d'autres par leur besoin de réconfort, et d'écoute. L'auteur/narrateur se rend dans un monastère de la vallée d'Aspe pour une sorte de retraite monastique, dans les semaines de l'Avent qui précédent Noël. Il y rencontre Pierre, un moine, un prêtre qui connaît tous les habitants de la vallée, croyants ou non croyants, il sait tout de leurs joies, de leurs peines, des drames. Il écoute, soulage, aide, accueille, autant les gens du pays, que les pèlerins sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle, que des clochards, des drogués; des hommes et des femmes en perdition. Dans ce livre tout en intimité, Pierre Adrian place de temps à autre des agressivités pour décrire ce qu'il rejette, la ville, les camions, l'autoroute qui traverse la vallée, mais c'est la sagesse, la paix intérieure, la sérénité qui domine ce texte qui commence par des pages poétiques mais qui aboutissent à un drame. Il parle bien sûr de la foi, du deuil, de la mort, il écoute les confidences de Pierre qui nous conte son enfance, sa vocation, son sacerdoce, celle d'Albert le vieux curé en retraite, d'Alain le routard, arrêté là, et qui fait des travaux, d'Olivier, de Xavier, de Marie, de Vincent, " les âmes simples ", aux personnalités touchantes. Il aborde la montagne défigurée par l'industrie du tourisme, la rivalité entre Béarnais et Basques, et leurs langues régionales, la ligne de chemins de fer vers l'Espagne, les gares abandonnées, Canfranc, la ville qui ne vit plus que du commerce frontalier, les rapports des habitants de la vallée avec l'ours, l'isolement à cause de la neige.
Les jours s'écoulent jusqu'à Noël dans le recueillement du monastère, croyant où non, on ne peut qu'être touché par la beauté de l'écriture de Pierre Adrian pour décrire ces vies, qui se regroupent pour la messe de minuit.
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Lumineux même s'il m'a fallu dépasser les cent premières pages ...
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Aujourd'hui je vais évoquer Des âmes simples roman lumineux de Pierre Adrian paru en 2017. Cette histoire, sorte de reportage littéraire au long cours, s'inspire de sa propre expérience pyrénéenne. Il a récemment publié Que reviennent ceux qui sont loin.
Des âmes simples se déroule pendant un mois de décembre, avant Noël, dans une vallée reculée des Pyrénées, la vallée d'Aspe. C'est une région connue des amateurs du tour de France avec le nom de cols difficiles à gravir en vélo : Somport, Marie-Blanque. Frère Pierre, le protagoniste, est moine et curé dans la région béarnaise montagneuse. Dans le monastère où il vit, il accueille des naufragés, des pèlerins ou des voyageurs attirés par la beauté austère du lieu et cet environnement minéral où le soleil ne descend que quelques heures chaque jour. le narrateur, Pierre Adrian observe et discute avec Frère Pierre et les autres personnages qu'il croise. Il écrit des instantanés sur la société, il scrute les blessures des frères humains du prêtre installé sur place depuis plus de cinquante ans. L'acmé de ce récit sera la messe de Noël à laquelle croyants et autres se font un devoir de participer pour écouter le prêche nocturne. le climat est rude, les paysages sont envoutants. En racontant ces fragments de vie l'auteur rend hommage au dévouement et à la dévotion du religieux. le texte est nimbé de spiritualité, l'écriture est simple et belle. Des âmes simples ce sont les paumés, les drogués, les agriculteurs au bord du gouffre, les femmes battues, les multiples visages d'une humanité simple et touchante. La foi est le moteur de cet homme qui ne peut songer à négliger son sacerdoce, à abandonner ceux qui ont besoin de son support désintéressé. Plusieurs pages nostalgiques sont consacrées au chemin de fer négligé localement suite à un accident dramatique. La route avec le creusement d'un tunnel a pris le relai avec ses dégâts et sa pollution. Il évoque aussi la gare frontalière de Canfranc en Espagne et sa démesure devenue inutile. Les scènes de ce récit romanesque sont touchantes, les éclopés de la vie trouvent en Frère Pierre un soutien inconditionnel sans aucun jugement.
Des âmes simples est un texte épatant, une balade au coeur d'une vallée reculée et la découverte d'un homme de foi généreux et altruiste.
Voilà, je vous ai donc parlé des Âmes simples de Pierre Adrian paru aux éditions Équateurs.

Lien : http://culture-tout-azimut.o..
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Dans une vallée des Pyrénées que le lecteur ne connaît ( sans doute) pas mais qu?il devine belle, P. Adrian l
emmène dans les pas d?un moine, prêtre par ailleurs de plusieurs paroisses alentours. La vie y est simple, sobre mais pas moins difficile que dans les grandes villes; c?est autrement, dans un monde qui change, dont les églises se vident. Mais le besoin d?écoute, de partage, de bienveillance, bref d?humanité n?a pas disparu pour autant. Frère Pierre, homme de foi, a compris mieux que quiconque que c?est là que se vit l?evangile. Quelles superbes pages offertes au lecteur pour rendre hommage à cet homme et au-delà à tous les hommes et femmes d?eglise au service du bien commun ( et qui font oublier les quelques ruptures dans la construction du récit) !
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