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sur 143 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Au coeur des Pyrénées, Frère Pierre, un moine prémontré silionne les villages à la rencontre des âmes simples. Dans l'abbaye qu'il occupe, des gens de passage se succèdent.
Le narrateur se joint à lui dans ses déplacements et dans son quotidien.
Portrait d'un homme exemplaire, des paysages envoutants.
Mais pourtant, est-ce du au style, à l'écriture, bien que lui reconnaissant des qualités, je n''ai pas réussi à m'intéresser plus que cela à ce livre .
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Lâché à 50 pages, puis repris au vu des critiques élogieuses. Ma première impression est restée. Un livre de bondieuseries avec quelques jolies descriptions de paysages et sur la vie. Mais la religion, quel ennui ! Je me pose des questions sur cet auteur catholique, âgé de 26 ans. Fils spirituel de d'Ormesson ?
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Voilà un livre assez inclassable, situé entre le docu-fiction, l'essai, le carnet de voyage, l'autobiographie et le livre de développement personnel. Peut-être aussi avait-il l'ambition d'être un récit initiatique, mais si tel était le cas, je n'ai pas perçu cet objectif comme atteint.
Certes, Pierre Adrian n'est pas manchot. Son étendue lexicale est impressionnante, son style "très affirmé" (mais j'y reviendrai) et, étant donné son jeune âge, on ne peut s'empêcher de penser qu'il "en a dans le stylo"... D'ailleurs certaines phrases, certains paragraphes résonnent vrai, et parviennent à toucher à l'alliance esthétique de la forme et du fond. Malheureusement pour lui (et pour moi, lecteur), ces passages sont trop rares pour sauver son entreprise.
Car son style, que l'on sent très travaillé, très ciselé, est en fait ce que j'appellerai "boursouflé." Entendez par là qu'il gagnerait fort à une cure d'amaigrissement, notamment en métaphores.
Un exemple très parlant parmi tant d'autres, au début du chapitre 11. Il neige. Rien que pour dire qu'il neige, il y aura deux paragraphes formant trois quarts d'une page. En 18 lignes entièrement consacrées à la neige, cette dernière sera comparée à : des morceaux de papier, de la lumière ("qui gicle"), des vomissements soudains, un vieillard qui s'assoit, du blanc électrique, une couverture lumineuse, une poussière zénithale, une légende...
Les métaphores, c'est beau, mais trop, c'est trop. Et le problème (enfin, du coup ça n'a pas trop été un problème pour moi), c'est que ce livre est court, et que quand l'auteur consacre 18 lignes à la description lénifiante de la neige, il ne parle pas d'autre chose. Et comme il en fait constamment de même pour la pluie, la montagne, la route nationale, les nuages, le ciel, les toits des maisons et j'en passe et des meilleures, on en vient assez rapidement à considérer que son livre est... rempli de vide.
Car finalement, ces personnages brisés et abîmés qui viennent chercher refuge dans ce monastère, qui étaient la raison première de mon choix pour ce livre... Eh bien ils ne seront que survolés. Une brève description et puis s'en va, quasiment pas de dialogues, on ne saura presque rien de leurs blessures profondes. C'est à l'image de tout le livre, et si je cherche un adjectif pour le résumer, ce sera : superficiel.
La forme a son importance, mais le contenu n'est pas négociable.
Ce n'est pas tout de bien savoir dire les choses (et encore faut-il savoir modérer son emphase), il faut avant tout avoir quelque chose à dire.
Merci aux éditions Folio et à Babelio pour ce livre, reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique, et dont la magie n'aura malheureusement pas opéré sur moi.
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Quelques belles pages sur la Foi, notamment de Frère Pierre, et l'Amour qui l'habite et qu'il transmet.
Cette abbaye, comme une oasis de paix, de prière et de pardon.
Et comme un vaisseau naufragé, refuge d'hommes qui le sont tout autant.
Mais tout est-il si noir dans la vallée du Samport ?
Les paysages pourraient-ils être tout simplement beaux et pas noyés sous un amoncellement d'adjectifs, d'images et de métaphores, et ne pas sembler tous sortis des domaines du Comte Dracula,
L'écriture est riche ... trop .... par la multiplication des métaphores poétiques (jusqu'à poétiser la buée qui s'évapore sur un pare-brise !).
Un roman qui aurait gagner à plus de .... simplicité dans l'écriture, dans l'évocation de cette vallée, et dans la description de l'engagement de Frère Pierre et de ses compagnons.

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Une idée originale, mais un résultat très décevant.
L'auteur raconte la vie quotidienne d'un vieux prêtre des Pyrénées, curé d'une paroisse comportant de nombreux clochers. Il partage sa vie pendant quelque temps : il observe et commente le défilé des âmes simples qui viennent chercher un peu de réconfort auprès de l'homme de Dieu.
Je n'ai pas aimé le style, haché et chaotique. Les phrases sont tantôt longues, tantôt courtes, sans homogénéité. Le récit n'est pas fluide. Les images utilisées par l'auteur ont le caractère prétentieux de celui qui se prétend un grand écrivain.
Non, décidément, je n'ai pas aimé, alors qu'il y avait matière à faire un beau roman.
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Livre fort inégal . Style emphatique et lourd souvent agaçant. Pourtant quelques passages d'intérêt et de bonne facture mais trop noyés comme la pluie du livre... dommage . Un personnage central ce prêtre moine hyperactif mais décrit sans véritable profondeur, des personnages périphériques trop vite esquissés comme il en est des problématiques telles le Simplon, l'ETA, ce devenir de ces villages de montagne, des lieux religieux plus se vidant etc etc. Tout est esquissé plus ou moins malhabilement et l'hétérogénéité des critiques est symptomatique chacune ayant quelque peu sa part de vérité... Hormis les auteurs cités decouvrez en comparaison sur des thématiques proches Erri de Lucas dans " la nature dévoilée " , " le garçon sauvage" de Paolo Cognetti etc..
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Le postulat de Pierre Adrian est clairement affiché: rendre ses lettres de noblesse ou plutôt faire vibrer les oratores, ceux qui prient. Est-ce à dire, au fond, qu'il s'agit d'un hommage à notre cher moine franciscain Guillaume de Baskerville dans le nom de la rose d'Eco?
Pas vraiment. Si on retrouve bien le sens premier de l'histoire, c'est-à-dire enquête ( Enquête en ces terres laissées à l'abandon, enquête auprès de Pierre, enquête sur la foi), celle-ci se trouve périphérique par rapport au sujet central: la géographie. Car c'est bien là le coeur du sujet. Cette préoccupation centrale nous ramène à Michel Foucault qui, à l'occasion d'une discussion (voir Dits et Écrits t.II) autour de la place de la discipline dans ses travaux conclue par un "la géographie doit bien être au coeur de ce dont je m'occupe".
Rappelons que le philosophe s'est interessé à des illustres inconnus, aux marges, aux exclus... aux âmes simples.
Elle nous ramène également aux géographes et aux économistes. Sur les villes moyennes et les fractures territoriales on peut mentionner Laurent Davezies et Christophe Guilluy.

Mieux: sur le lien entre le curé du village et la ville, il faut lire ou relire le Journal d'un curé de ville de Gérard Bénéteau ou encore le Journal d'un curé de campagne de Georges Bernanos.
Enfin, sur le vivre-ensemble, quoi de plus éclairant que le prêtre jésuite missionnaire  Paolo Dall'Oglio, qui a prône toute sa vie le dialogue inter-religieux en Syrie (allant jusqu'à refonder le monastère de Mar Musa)?

L'Église a toute sa place dans le tissu social afin de retirer un peu de solitude au monde, afin de remplacer les failles étatiques, afin d'épauler les reliques que sont le boulanger et l'épicier.

Inéluctablement, la marche de la modernité s'accompagne de la voiture, des échangeurs d'autoroute, du sacre du présent... Lorsque Pierre Adrian dénonce cela, il ne fait qu'écrire, en moins bien, les Chemins noirs de Sylvain Tesson.

Ainsi Pierre Adrien soulève de la cité terrestre de belles questions mais son style, absent, et ses colères, éculées, nuisent à l'ensemble. C'est une mascarade.
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Je suis très partagé.
Le livre se lit agréablement, surtout lorsqu'on a randonné dans ce pas-là ; cependant :
- le style - la recherche des images, un vocabulaire rare (trop ?) - me semble inutilement compliqué, au rebours de l'idée du livre : la simplicité ;
- le personnage de frère Pierre est dessiné à trop grand traits ; pourquoi tous ses voyages et aller et retour auprès des gens (l'ont-ils appelé ? nous ne le saurons pas), comme si le monde avait besoin de lui ;
- l'aspect religieux : cette adoration d'une statue de la Vierge : comme cela semble aujourd'hui anachronique, à la limite du ridicule ; quant aux citations bibliques, elle ne fonctionnent que si on a la foi. Et les dernières citations du frère Pierre sur la confiance et "C'est le Seigneur qui fonde Sarrante.", sans explication, cela reste des formules incompréhensible pour ne pas dire des stéréotypes religieux - à l'inverse de que dit pierre de la Foi, invention permanente.
Au bilan, plutôt une déception quand j'attendais une approche plus près des "transparents" de René Char que des "vies minuscules" de Pierre Michon.
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J'avoue ne pas avoir compris l'engouement pour ce livre qui selon moi est franchement surfait. Je n'ai pas senti honnêteté et authenticité de la part de l'auteur et ainsi je ne suis pas rentrée dans ses mots, ses phrases et n'ai ressenti aucune émotion à la lecture. Je suis déçue et dans la même veine autant je me régale avec Christian Bobin autant là je suis restée de marbre.
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Pourtant amatrice de récits lents, aux relents de spiritualité, poétiques, je n'ai malheureusement pas du tout accroché à cette oeuvre. j'ai trouvé le récit un peu lourd, je n'ai pas accroché avec les personnages, et surtout je n'en ai rien ressorti. J'ai fermé l'ouvrage aujourd'hui et déjà presque oublié. C'est dommage car j'aurais voulu rêver en vallée d'Aspe !
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