AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,52

sur 26 notes
5
2 avis
4
3 avis
3
4 avis
2
1 avis
1
0 avis
Livre pas du tout fait pour moi, mais voilà, le hasard des lectures, surtout quand on sait que l'auteur est prix Nobel de littérature, on est tenté de prime abord. Nouvelle courte de 1950 grâce à laquelle on suit, dans la vieille ville de Jérusalem, la rencontre entre notre narrateur et Tehila, centenaire et juive. Au fil des pages, on va apprendre pourquoi elle veut rédiger précisément une lettre à un homme. Si on peut y voir un peu de sagesse et de belles lettres, c'est quand même noyé dans de la religiosité hébraïque à tout bout de champ, voire de la bigoterie. Roman court pour lequel certains ont trouvé mille beauté ! Soit. Heureusement, Tehila a réussi à écrire sa lettre.
Commenter  J’apprécie          190
Prix Nobel de littérature 1966.

A Jérusalem, le narrateur, un jeune homme, croise sur son chemin une vieille dame très gentille, pieuse, sage et humble, qui le touche.
Il apprend que la gentille centenaire, nommée Tehila, dite Tili (signifiant "psaume") était autrefois riche et a eu une vie remplie de tragédies, alors qu'elle ne le laisse pas paraître et qu'elle passe son temps à accomplir de bonnes actions, des mitsvot, autour d'elle.

Elle va demander au narrateur d'écrire pour elle une lettre à son ex fiancé, Shraga. Pour qu'il l'écrive au mieux, elle lui raconte alors son histoire :
Le mariage avec Shraga ne s'est jamais fait, du fait de l'opposition du père de la jeune femme au dernier moment, pour des raisons religieuses. Un mari de substitution va lui être trouvée in extremis.
En Israël, les Hassidim, dont fait partie Shraga, sont opposés aux Mitnagdim.

Les malheurs vont alors frapper la famille de Tehila, comme une malédiction.
Malgré tout, Tehila est restée constamment dévote et a accepté son sort lié, selon elle, à l'annulation de son mariage.

Ce récit est pur, empli de bienveillance et de poésie. Les notes du traducteur sont très utiles pour tous les novices comme moi de la religion juive et des termes en hébreu.
Agnon maîtrise l'art du récit et nous dresse un superbe portrait de cette vieille dame, un portrait qui montre toute sa sagesse et sa gentillesse désintéressées.
Une vraie leçon de bonté.

Commenter  J’apprécie          100
Le narrateur rencontre par hasard une très vieille habitante de Jérusalem, âgée de 104 ans, Tehila, très croyante, dont il nous dresse un magnifique portrait, tout en finesse et en poésie : cette vieille dame est toute en simplicité et gentillesse naturelle, charitable et désintéressée. Avec l'auteur-narrateur nous découvrons son histoire, belle et triste à la fois.
Heureusement qu'il y a une postface pour éclairer le récit ainsi que les notes du traducteur, car les références à la Torah, le symbolisme religieux et les termes spécifiques au judaïsme sont omniprésents. La culture juive est omniprésente, le poids des devoirs religieux aussi et surtout de la règle qui est au coeur de cette histoire : il faut réparer les erreurs de ses parents. La plume est belle, poétique, mais la lecture est d'un abord quelque peu difficile.
Finalement ce que j'ai le plus apprécié dans ce récit, c'est le vertige temporel qu'il suscite. Ecrite en 1950, cette histoire se situe dans la Palestine des années 1920, placée sous mandat britannique, ce qui est déjà dépaysant. Mais l'histoire de Tehila prend sa source quand elle a 11 ans, 93 ans plus tôt, dans la première moitié du 19ème siècle, probablement dans l'Est de l'Europe, deuxième dépaysement, vertigineux. C'est une plongée profonde dans un autre monde, une autre culture… éloignée dans le temps, mais en même temps pas tant que cela : le récit pourrait être celui d'un grand-père qui raconte ce que sa grand-mère lui a rapporté.
Commenter  J’apprécie          70
Dans la Palestine des années 1920, placée sous mandat britannique, l'auteur nous dévoile par petites touches l'existence singulière de Tehila. Âgée de 104 ans, elle mène une vie charitable et suscite l'admiration du narrateur et des personnes qui croisent son chemin dans les rues de Jérusalem.
Lauréat du Prix Nobel (partagé avec Nelly Sachs en 1966), Shmuel Yosef Agnon est né dans l'actuelle Ukraine et rejoignit la Palestine bien avant la création d'Israël en 1948. A la différence d'Isaac Bashevis Singer (autre lauréat du Prix Nobel qui n'écrivait qu'en Yiddish), Agnon a choisi de rédiger toute son oeuvre littéraire en Hébreu. Mobilisant de nombreuses références à la Torah et aux écritures sacrées, Agnon se révèle davantage comme un écrivain de la Judaïté que comme un écrivain israélien à proprement parler. de fait, il est souvent nécessaire de se référer au glossaire pour saisir les évocations symboliques de son propos. de même, la lecture de la postface (remarquablement écrite par Dan Laor) met en valeur nombre de subtilités qui auraient pu échapper aux lecteurs qui ne maîtrisent pas parfaitement la culture juive.
C'est probablement le principal défaut d'un tel ouvrage. Loin de proposer une vision universaliste, l'histoire de Tehila semble recroquevillée sur elle-même, sur le petit monde de Jérusalem, sur la pesanteur des usages religieux propres au Judaïsme.
A la différence des écrits de Bashevis Singer ou (bien plus tard) d'Amos Oz, ce court ouvrage de S.J. Agnon donne parfois le sentiment de célébrer la bigoterie du personnage principal, au détriment de l'histoire belle et tragique de cette centenaire.
Facile à lire mais complexe à appréhender dans toute sa finesse, ce livre laisse donc un sentiment partagé : ancré dans un symbolisme religieux et une mystagogie trop souvent hermétique, cet ouvrage ne saurait être recommandé à des lecteurs qui ne disposent pas d'un minimum de savoirs préalables sur le monde juif.
Commenter  J’apprécie          60
C'est un récit dans un récit. Une très vieille dame de Jérusalem, Tehila, raconte sa vie au narrateur. Cette nouvelle effleure plusieurs points de l'histoire de Jérusalem ainsi que de la religion juive, essentiellement l'opposition existant entre Juifs contre le courant hassidique (que l'auteur a connu au sein de sa propre famille). On appréhende d'autant mieux la richesse de ce court récit grâce aux éclairages donnés en fin du livre.
Commenter  J’apprécie          40
Tehila est une très vielle dame vivant à Jérusalem ; probablement à l'époque du mandat britannique. Elle noue un dialogue avec un jeune homme, le narrateur, et in fine lui demandera de lui rédigé une lettre visant à demander pardon au jeune homme qui lui était promis et congédié par son père. Telle est la règle dans la tradition juive traditionnelle : il faut réparer les erreurs de ses parents …

Comme dans les autres nouvelles de l'auteur, Tehila, est imprégné des textes sacrés. Heureusement, il y a un lexique pour orienter le lecteur pas forcément très au clair dans ce domaine.
On ne sait pas trop la part de conte et de légende dans ce qu'écrit Samuel Joseph Agnon. On a parfois du mal à situer dans le temps. Une chose est certaine, son écriture est toujours aussi belle et poétique. Cette courte nouvelle incite le lecteur au repli dans sa bulle, et à s'envelopper de toute la douceur et de la sagesse de cette histoire qui met la Femme en valeur. Par ailleurs, elle est très enrichissante sur la plan spirituel parce qu'il explore les différents courants du judaïsme en restant relativement accessible.

Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
Commenter  J’apprécie          43
TEHILA de S.J.AGNON découverte pour moi de cet écrivain hébraïque prix Nobel 1966,avec ce livre en forme de conte qui raconte l'histoire de Tehila un vieille femme dont la vie consiste à faire le bien quelque soient les circonstances. Magnifique description du coeur de la ville de Jérusalem. Je vous conseille d'essayer cet auteur plein de charme.
Commenter  J’apprécie          20
Samuel Joseph Agnon est un écrivain juif ashkenaze, arrivé dès 1908 en Palestine (alors sous administration turque), qui a été lauréat du Prix Nobel en 1966. C'est la raison pour laquelle j'ai voulu lire un texte de cet auteur presque inconnu en France. Pour ce premier essai, j'ai choisi une nouvelle.
L'action se passe quelques années après l'indépendance d'Israël. Tehila (qui, en hébreu, signifie "psaume") est une très vieille habitante de Jérusalem, que le narrateur rencontre par hasard. Elle est décrite comme vertueuse et dévote, accomplissant avec simplicité et bonté ses "mitsvot". La clé de ce texte est le récit qu'elle fait de sa longue vie. Alors qu'elle était très jeune, elle a été promise à un homme. Mais comme celui-ci faisait partie du mouvement religieux des "hassidim" (auquel son père s'opposait catégoriquement), elle a dû épouser un autre homme. Sa vie conjugale s'est passée d'une manière normale, mais elle n'a jamais oublié son premier fiancé. Au cours de son existence, elle a subi une série de deuils qu'elle interprète comme une sorte de châtiment. A la demande de Tehila, le narrateur rédige une lettre destinée au fiancé (pourtant mort depuis longtemps), juste avant le décès de la vieille femme.
Un récit qui met en scène une personne attachante dans un milieu juif pratiquant. Des personnes extérieures au judaïsme peuvent être surprises par l'omniprésence des devoirs religieux dans le discours et l'action des personnages.
Commenter  J’apprécie          20
Comment une femme éprouvée peut elle garder à ce point confiance en la vie ?. Agnon nous dévoile par touches successives ce qu' a été son existence et c'est d'une beauté à vous couper le souffle. Ce court récit est prolongé par 30 pages d'explications sur les symboles de la kabbale utilisés par l'auteur. Téhila signifie louange (on est plus habitué au pluriel Téhilim). L'acte de louer situe l'homme dans un rapport juste avec Dieu. Un livre qui donne envie de pratiquer les mitsvot en toute gratuité.
Commenter  J’apprécie          20
Samuel Joseph Agnon né en 1888 en Galicie, mort en 1970 à Jérusalem, a obtenu le prix Nobel de littérature en 1966.
Tehila est un très court récit. Il narre les rencontres du narrateur à Jérusalem avec trois personnages : Tehila, la veuve du rabbin, et un sage. le livre dit la vieillesse à travers la vie de l'héroïne Tehila dite Tili, une très vieille femme de 104 ans, une juste, dont la vie est liée au livre des Psaumes. La veuve du rabbin est elle aussi une vieille femme qui en sait beaucoup sur Tehila. le texte évoque des tensions au moment des fiançailles de Tehila, les oppositions entre les courants religieux sont vives au milieu du XIX ème siècle, les hassidim sont alors persécutés.
Le narrateur-auteur rencontre un jour à Jérusalem une très vieille femme à qui il demande son chemin. Elle l'accompagne pour faire sa mitsvah. Un autre jour, le narrateur rend visite à la veuve du rabbin à la demande de son petit-fils, Comme elle se plaint du froid, il veut faire une bonne action et lui achète un poêle. Il apprend que Tili a été très riche, qu'elle a fait oeuvre de charité en distribuant son argent, elle continue cette générosité en aidant de sa personne ; elle accomplit mitsvah après mitsvah. Tehila fait au narrateur en yiddish le récit des drames de sa vie et lui demande d'écrire une lettre à Shraga, décédé il y a trente ans, son premier fiancé, éconduit par le père de Tili. Elle emportera la lettre dans sa tombe espérant le pardon de Shraga suite à l'annulation du mariageLes déambulations dans les ruelles de la vieille ville de Jérusalem sont l'occasion de montrer la désertion par les Juifs de quartiers dans lesquels les Arabes ensuite s'installent.
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (74) Voir plus



Quiz Voir plus

Jésus qui est-il ?

Jésus était-il vraiment Juif ?

Oui
Non
Plutôt Zen
Catholique

10 questions
1836 lecteurs ont répondu
Thèmes : christianisme , religion , bibleCréer un quiz sur ce livre

{* *}