Terres promises

Après la guerre, Raffaele quitte Gênes pour revenir en Sardaigne, là où il est né. Ester, son épouse qui ne se plaît nulle part, accepte de le suivre sur le « Continent » pour fuir la misère de l'île. Mais Milan « la grise » n'a pas les faveurs de la jeune femme. Elle a le mal du pays et le couple retourne en Sardaigne. de cette union naîtra Felicita, prénommée ainsi en hommage à Felice, le frère d'Ester qui s'est suicidé. A l'inverse de son oncle, elle porte bien son nom. Douée pour le bonheur, gentille, empathique, bienveillante, adepte du sermon sur la montagne, elle voit toujours le bon côté des choses. Même dans ses amours. Alors qu'elle est issue d'une famille pauvre, elle s'amourache de Sisternes, le fils de Donna Dolores, dont la passion ne sera pas réciproque. Bien qu'elle soit enceinte, elle décide d'annuler son mariage et d'élever seule le petit Gregorio, un enfant fantasque qui devient un grand musicien de jazz.
Ce « feel good book », s'il en est, est un court roman qui m'a laissée un peu sur ma faim. J'aurais aimé que les personnages peuplant cette ode à la liberté qui souligne que le bonheur est à trouver en nous-mêmes et non dans la fuite soient davantage travaillés.
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De terre promise en terre promise, Milena Agus suit les déplacements d'une famille qui, partie de Sardaigne, passée par Milan, revenue au village natal, reparti à Cagliari et exilée à New York, cherche le périmètre de son bonheur. Dans Terres promises, le roman familial se construit sur les errements de personnages en quête de leur zone de quiétude dans une Sardaigne qui, coincée entre archaïsmes, traditions et superstitions, s'ouvre à la modernité au fil des époques. Malgré un sujet universel, Agus, avec ce texte magnifique, continue d'explorer l'âme sarde

Chaque page de ce livre dont la lecture s'achève trop tôt est un éblouissement. Les personnages dont la vie se déroule sur plusieurs années sont follement attachants. le rythme du récit est paisible mais si bouillonnant, si foisonnant. Milena Agus fait encore une fois la preuve de ce style si reconnaissable et si singulier qui procure tant de plaisir. Ce livre est notre terre promise.

De ce court roman de 175 pages, je n'en rédigerai aucun résumé pour la raison simple que les lecteurs précédents ont excellemment accompli cette tâche.
Qu'il me soit juste permis d'écrire tout le bien que je pense du récit conté avec finesse, réserve et justesse par Milena Angus. Mis à part les quelques passages érotiques qui semblent se plier à la mode du temps présent, je n'ai rien à reprocher au style de cette écrivaine italienne qui campe des personnages simples au moyen d'une écriture sobre, sans surcharge inutile et sans effet grossier. En cela, elle rejoint Louis Nucéra, ce chantre des petites gens qui sut si bien narrer le Nice de son enfance avec des personnages pétris d'humanité. Milena Angus se distingue de l'auteur français par le fait que, chez ce dernier, la morale est implicite alors que Mme Angus n'hésite pas à l'exprimer soit par la voix d'un personnage. Felicta : "c'est ce que l'on appelle la bonté". A quoi répond Marianna: "la bonté illogique des imbéciles". Soit par la voix narrative: "mais aucune terre promise n'était à la hauteur de sa réputation".
le lecteur comprendra que la terre promise se niche au fond du coeur par la volonté d'aimer sans retenu, sans calcul mesquin quitte à passer pour un benêt.
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Cette saga, se déroule après la seconde guerre mondiale jusqu'à aujourd'hui, Milena tricote sa galerie de portraits féminins, des femmes qui cherchent leur terre promise. Au départ, la matriarche, vieille femme aigrie et méchante, mère insultante à tel point que son fils aîné, le doux Felice mettra fin à ses jours. Puis sa fille Ester qui s'éprend de Rafaele, homme simpliste, rêveur et surtout amoureux d'une autre, qui éloignera de Cagliari car l'idée fantasmée de Gênes à pris trop de place dans la tête d'Esther. Leur fille Felicita qu'ils élèveront, de retour sur les terres originelles, car Gênes ville industrielle et bruyante n'est qu'un leurre, Felicita, fille fantasque, libre, communiste adepte de Leopardi, qui tombe amoureuse, malencontreusement du noble châtelain sur un simple regard. Leur fils aura lui aussi son lot de désillusions entre Sardaigne et Nouveau Monde, musicien accompli, il perdra sa fiancée, juive minée par le poids de ses origines et par sa terre promise perdue. Éprouvée par un cancer, Felicita va réaliser que la terre promise peut être n'importe où, peut être devant sa porte, sur la plage du Poetto .
Milena Agus écrit ses livres comme elle peindrait un tableau, par aplats successifs jusqu'à façonner ses personnages, leur donner ampleur et consistance. Des vies de papier pas complètement sombres, pas complètement perdues, souvent décalées et extravagantes. Dans ces romans, les héroïnes n'ont pas la vie facile, ce sont des vies âpres et calleuses à l'image de la Sardaigne que l'auteur connaît si bien, des amours contrariés, des rêves qui s'envolent…. Cependant, il y a beaucoup de fantaisie et de drôlerie chez Milena Agus, dans Terres Promises, le bonheur apparait dans les petites choses, mais c'est surtout un éloge à la gentillesse, incarné par la solaire Felicita. Une quête du bonheur optimiste et joyeuse.

Milena Agus est professeur de littérature et d'histoire, son univers enchante jusqu'au cinéma, " Mal de pierre" a été adapté il y a quelques années.

Saga Sarde ou les personnages mélange de Julietta Massina, " de la vie est belle" de Roberto Benigni voire de Saint François et même de Pee Wee avec le rejeton Jazzman en recherche de carrière à New York nous entrainent à parcourir leur vie chacun à la recherche de son bonheur... Des moments attachants, d'autres quelque peu ennuyants... une certaine façon d'aborder la vie tout en voulant à la fois se protéger du monde tout et rester en accord avec soi même...

Petit livre sympathique, mais superficiel. On fonce à toute allure de la grand-mère à la mère et au fils, sans s'attarder vraiment à aucun personnage, donc les figures sont juste esquissées. Mais la description de la Sardaigne et de ses habitants est intéressante, pour moi qui ne connais pas ce pays.

Il y a la grand-mère
Et Ester la mère qui attend pendant 5 ans son fiancé parti à la guerre. La seule chose qui l'intéresse c'est de partir sur le continent. Lorsqu'ils arrivent à Gènes, le quartier est sinitre, l'immeuble misérable. Heureusement avec la naissance de leur fille Félicia la vie va devenir plus gaie.
Et puis il y a Gregorio l'arrière petit-fils.
Chaque génération rêve à la terre promise.
D'un petit village sarde et jusqu'à New York en passant par Gênes, Milan, Cagliari. Milena Agus nous parle de trois générations d'une famille sarde qui rêvent d'une terre promise. Histoires de départs et de retours, de jazz, d'amours déçus,de désillusions une quête perpétuelle pour trouver un endroit où se poser, un endroit pour le bonheur. L'auteur sait parfaitement décrire les douleurs intérieures, les souffrances, les émotions fortes.
Mais où est –elle la terre promise ? Existe-t-elle ? N'est-ce pas celle où l'on s'affirme, où l'on s'équilibre ? N'est-elle pas tout simplement au bout de la rue ?

la terre promise n'est peut être pas si loin que cela et qu'elle est à notre portée c'est ce que nous dit Milena Agus . Elle nous le dit avec philosophie, elle nous le dit avec son écriture aérienne, elle nous le dit avec ses personnages à part, elle nous le dit avec le sentiment que tout acte n'est pas inutile et que le malheur ne nous empêche pas de rire

Histoire agréable, mais j'ai trouvé les personnages peu travaillé.