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EAN : 9782743620240
252 pages
Payot et Rivages (21/10/2009)
3/5   1 notes
Résumé :
Dans le bazar de Constantinople, au début de l'année 1698, une petite princesse circassienne fut vendue à un diplomate français. Ce dernier avait pensé en faire sa fille ou sa maîtresse, puis il choisit de faire coïncider les deux rôles. C'est ainsi que la belle Aïssé fut éduquée comme une aristocrate française et accueillie avec curiosité et bienveillance dans la plus haute société. Elle fut l'une des rares dames qui sut résister au Régent. À l'âge d'or du libertin... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Mademoiselle Aïssé, baptisée sous le nom d'Élisabeth-Charlotte après son arrivée en France à l'âge de quatre ans environ, avait été achetée sur le marché aux esclaves de Constantinople par Charles de Ferriol, un diplomate français chargé en 1696 d'une mission auprès du grand vizir. M. de Ferriol avait déjà, par le passé, ramené en France une enfant de cinq ans qu'il offrit à l'un de ses amis. À la fin d'un long séjour dans la même ville, en qualité d'ambassadeur cette fois, il revint au pays avec une autre esclave, arménienne, qui était sa maîtresse. Ce fut aussi la destinée d'Aïssé quand son protecteur s'établit à Paris, après la fin de sa carrière. La chose advint sans discussion, et lorsque le coeur de la jeune femme se mit à battre dix ans plus tard pour le chevalier d'Aydie – dont elle eut une fille – leur liaison resta secrète, de crainte d'encourir les foudres de M. de Ferriol. N'oublions pas que les mésaventures de la belle Circassienne ont lieu sous la Régence, période propice au libertinage.
Les lettres à Mme Calandrini évoquent souvent le chevalier mais surtout parce que cette amie genevoise, autoritaire, entichée de vertu, exigeait d'Aïssé qu'elle abandonnât son grand amour. Leur correspondance donne à la jeune femme l'occasion de lui raconter mille potins sur le cercle des Ferriol (Mme de Tencin était la soeur de Mme de Ferriol), sur des membres de la Cour ou encore sur le monde du théâtre. le ton des lettres est plein de spontanéité, d'élégance mais, si elles sont un témoignage intéressant sur les moeurs de l'époque, elles ne possèdent pas une grande profondeur. La charmante épistolière se montre parfois naïve, sans doute complexée par sa position sociale incertaine, et sa vision des êtres ne dépasse souvent pas l'anecdote.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Lorsque je vous retirai des mains des infidèles, et que je vous achetai, mon intention n’était pas de me préparer des chagrins, et de me rendre malheureux ; au contraire, je prétendis profiter de la décision du destin sur le sort des hommes pour disposer de vous à ma volonté, et pour en faire un jour ma fille ou ma maîtresse. Le même destin veut que vous en soyez l’une et l’autre, ne m’étant pas possible de séparer l’amour de l’amitié, et des désirs ardents d’une tendresse de père ; et tranquille, conformez-vous au destin, et ne séparez pas ce qu’il semble que le Ciel ait pris plaisir de joindre.
Lettre du comte de Ferriol à Mlle Aïssé
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Heureusement c’était aux délicatesses mêmes d’une passion que je devais l’envie de connaître la vertu. Je suis remplie de défauts mais je respecte et j’aime la vertu : ne m’ôtez pas par un soupçon ce mérite-là.
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