Shirayuki aux cheveux rouges, tome 23

Il y a des séries qu'on aime plus pour ses personnages et son univers que pour ce qu'elle raconte vraiment, c'est ce qui est en train de se passer avec Shirayuki, un shojo qui malheureusement traine trop en longueur et dont les intrigues inventées au fur et à mesure s'étirent à l'infini de manière parfois un peu artificielle où la parution espacée n'aide pas.

Ainsi, j'ai été heureuse de retrouver et suivre à nouveau Obi et Shirayuki dans ce tome, mais leur nouvelle aventure m'est largement passée au-dessus de la tête. Ils se retrouvent dans un comté étranger avec le comte Eisetz qui va vouloir se servir d'eux dans son propre intérêt pour tirer au clair une situation diplomatiquement problématique et compliquée avec la famille Bergatt, encore. J'ai trouvé l'ensemble inutilement long, compliqué et tortueux, et si je n'avais pas tant aimé les personnages j'aurais peut-être lâché l'affaire encore les relations tarabiscotées, les dialogues obscurs sans raison et la narration à l'aune de cela avec ses ellipses et aller-retour dans le temps. Vraiment, je ne suis pas fan.

Certes, ce n'était pas une mauvaise idée d'étoffer la politique du royaume de Zen avec l'ensemble de ces comtés en bisbille, mais quand cela sort un peu de nulle part et semble catapulter pour donner un rôle politique à des personnages qui n'en avaient pas jusqu'à présent, c'est lourd. Heureusement que c'est mis en scène avec des missions pour Obi, des mystères pour Shirayuki et un drôle de bal final où ils se faufilent, pour maintenant notre attention et curiosité, sinon ç'aurait été encore plus compliqué à suivre.

Pour ma part, même si j'adore les personnages, leurs relations et leur univers, ainsi que l'idée de l'autrice d'étoffer cela, je ne suis pas fan de sa façon de faire. Je ne peux pas dire que j'ai détesté ma lecture, j'ai passé un bon moment, mais comme l'autrice semble se perdre dans son récit, je me perds aussi un peu dans ce qu'elle veut raconter, qui pour moi manque de clarté depuis plusieurs tomes et je le regrette vraiment face au peu de shojo d'aventure qu'on a sur le marché. Mais il serait bon que Sorata Akiduki dégage une ligne claire pour sa saga.
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C'est toujours un plaisir de retrouver Shirayuki.
Tout est à base de discussion, de manipulations, de considérations politiques, mais il y a également du respect, des excuses, de la collaboration.
Le tout saupoudré de quelques surprises. Shirayuki et son groupe continue à jouer de façon différente et plaisante. Ils se retrouvent parfois dans des situations compliquées et pas toujours tous ensemble.
Le trait est toujours aussi agréable et ce tome met surtout en place une affaire étrange et complexe. Tout finit par se ramifier en quelque sorte.
Yozmi, un chevalier vient demander de l'aide. Il livre une partie de son histoire en taisant une autre partie. Il est question d'une dame, d'un dérapage incontrôlé mais surtout d'un mystérieux parfum.
Finalement, nous quittons un bal pour aller vers un autre, un masqué, nous en découvrons également son histoire.
Il va s'agir de savoir ce que cache réellement cette affaire. Notre plus gros problème étant que nous venons seulement de mettre les différents pions en place, qu'ils se questionnent, et vont se lancer dans le bal masqué, avec un plan qui semble réfléchi, mais nous sommes laissés en cours de route, et malheureusement maintenant bien lancés et intrigués, nous allons devoir attendre sagement et patiemment la sortie du prochain tome.

Ce tome continue sur les intrigues politiques initiés dans le précédent. le prince Zen n'apparait pas du tout (ce qui est bien dommage) et l'histoire se concentre donc sur la partie autour de Shirayuki et Obi, en proie à une enquête autour d'un mystérieux parfum...
L'ensemble est bien construit car il ménage suffisamment de suspens pour avoir très envie de découvrir la suite.
La mangaka élargit considérablement la base de sa trame et ce n'est pas pour me déplaire.
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