L'amant de la mort c'est avant tout le plaisir de retrouver ce cher Eraste Fandorine, enquêteur comparable à Sherlock Holmes, l'humilité en plus.
Avec ce polar, Akounine nous offre deux personnages profonds. C'est d'abord le jeune Senka Skorik, jeune orphelin et une splendide jeune femme surnommée La Mort, un surnom, comme un clin d'oeil adressé à tous ses amants morts pour l'avoir côtoyée.
Senka Skorik, jeune orphelin, a joué de malchance lorsqu'il a vu son éducation confiée à son oncle. En effet ce dernier, peu scrupuleux, se sert du jeune garçon pour les tâches besogneuses et omet quelque peu de parfaire son éducation. Qu'à cela ne tienne, Senka décide de s'enfuir afin de prendre son destin en main. Il sera pris sous l'aile d'une petite bande de délinquants, et fera la connaissance de la Mort. Cette dernière, bien malgré elle, le mettra en relation avec son Amant actuel, le Prince, un criminel notoire. D'ailleurs des criminels, ce n'est pas ce qui manque à Moscou, ils oeuvrent en bandes rivales et évoluent à coup de conflits de territoire. Quoi de plus naturel dans ce climat que l'apparition de crimes mémorables par leur atrocité ! Des crimes, c'est donc au tour d'Eraste Fandorine d'intervenir...
Une fois de plus, monsieur Akounine nous libre une photographie de la Russie du début du 20ième s qui n'a rien à envier aux bas fonds de l'Angleterre Victorienne : prostitution, policiers véreux, troquets infâmes, misère sociale.
Enfin, c'est aussi quelques réflexions pertinentes sur le progrès à l'heure du développement des chemins de fer et du moteur à explosion.
En bref : Lisez le !