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Eraste Pétrovitch Fandorine tome 9 sur 13

Paul Lequesne (Traducteur)
EAN : 9782264046314
448 pages
10-18 (04/12/2008)
3.84/5   46 notes
Résumé :

Eraste Fandorine, fin limier aux allures de dandy, est de retour à Moscou en cet été 1900, mais il n'aura guère le temps de flâner ! Cet incorrigible justicier n'a jamais pu résister aux charmes vénéneux d'un mystère criminel. Tout en enquêtant sur une série de suicides, il doit démêler une sordide affaire de meurtre: après la découverte des corps d'une famille sauvagement assassinée. Mais Fandorine doit se méfier, car, dans les hautes sphères du pouvoir, to... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
L'amant de la mort c'est avant tout le plaisir de retrouver ce cher Eraste Fandorine, enquêteur comparable à Sherlock Holmes, l'humilité en plus.
Avec ce polar, Akounine nous offre deux personnages profonds. C'est d'abord le jeune Senka Skorik, jeune orphelin et une splendide jeune femme surnommée La Mort, un surnom, comme un clin d'oeil adressé à tous ses amants morts pour l'avoir côtoyée.
Senka Skorik, jeune orphelin, a joué de malchance lorsqu'il a vu son éducation confiée à son oncle. En effet ce dernier, peu scrupuleux, se sert du jeune garçon pour les tâches besogneuses et omet quelque peu de parfaire son éducation. Qu'à cela ne tienne, Senka décide de s'enfuir afin de prendre son destin en main. Il sera pris sous l'aile d'une petite bande de délinquants, et fera la connaissance de la Mort. Cette dernière, bien malgré elle, le mettra en relation avec son Amant actuel, le Prince, un criminel notoire. D'ailleurs des criminels, ce n'est pas ce qui manque à Moscou, ils oeuvrent en bandes rivales et évoluent à coup de conflits de territoire. Quoi de plus naturel dans ce climat que l'apparition de crimes mémorables par leur atrocité ! Des crimes, c'est donc au tour d'Eraste Fandorine d'intervenir...
Une fois de plus, monsieur Akounine nous libre une photographie de la Russie du début du 20ième s qui n'a rien à envier aux bas fonds de l'Angleterre Victorienne : prostitution, policiers véreux, troquets infâmes, misère sociale.
Enfin, c'est aussi quelques réflexions pertinentes sur le progrès à l'heure du développement des chemins de fer et du moteur à explosion.
En bref : Lisez le !
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le roman vaut surtout par la description des moeurs de la pègre moscovite en début de siècle, dans les quartiers populaires et populeux de Moscou. A lire avec un plan sous les yeux et les souvenirs des dernières balades dans ces coins devenus chics ! Félicitations au traducteur pour sa parfaite maitrise de l'argot russe et français avec lequel beaucoup de nos compatriotes auront certainement quelques difficultés ! Se reporter à Auguste le Breton, Frédéric Dard pour les débutants…
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Roman miroir de la Maîtresse de la mort, l'Amant de la Mort nous plonge dans le Moscou de l'année 1900 dans lequel nous suivons la vie d'un jeune orphelin débrouillard d'un quartier malfamé de Moscou.
Roman très bien mené où l'on retrouve la qualité narrative de Boris Akounine et une description quasi sociologique des classes populaires et démunies de la Russie du tout début XXème siècle.
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Le jeune Senka est un orphelin qui vit d'expédients à Moscou à la fin du 19° siècle. Avec d'autres gamins des rues il dérobe leurs biens aux passants inattentifs. C'est ainsi qu'il met la main sur un chapelet de jade. Il se trouve cependant que ce chapelet appartient au héros de la série, Eraste Petrovitch Fandorine, qui y est sentimentalement attaché.

Fandorine récupère facilement son chapelet mais sa rencontre avec Senka l'entraîne dans une nouvelle aventure et l'emmène à faire connaissance avec la pègre de Moscou. Un assassin sans pitié est à la recherche d'un trésor caché et n'hésite pas à torturer ou à tuer des enfants pour parvenir à son but. Une mystérieuse jeune femme d'une grande beauté affole tous les hommes. On la surnomme la Mort. Comment ce joli-coeur de Fandorine pourrait-il lui résister ?

Ce huitième épisode des aventures de Fandorine est aussi réjouissant à lire que les précédents. Ici, l'histoire est racontée du point de vue du jeune Senka et ses commentaires sont généralement truffés de mots d'argot. On descend dans les bas-fonds de Moscou qui ressemblent beaucoup à ceux de Londres décrits par Anne Perry.

L'amant de la mort est accompagné d'un deuxième tome, La maîtresse de la mort. Boris Akounine nous informe que "quoique absolument distincts, ces deux romans créent, ensemble, un effet stéréo que seul le lecteur qui les lira tous les deux, dans l'ordre qu'il souhaite, entendra." Appétissant, non ? Je m'attèle donc à La maîtresse de la mort ayant eu la chance de mettre la main sur les deux en même temps à la bibliothèque.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Un début très laborieux, une fin un peu plus enthousiasmante, mais au final, c'est un roman qui ne me laissera pas un grand souvenir, et qui ne me donnera pas l'envie de lire "La maitresse de la mort", qui serait son roman miroir.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
La vie, c'est une plaine sillonnée d'une infinité de routes. A chaque pas se présente une nouvelle fourche, et l'on est toujours libre de choisir de prendre à gauche ou à droite. Et ensuite viendront une autre bifurcation et un autre choix. Chacun avance dans cette plaine, en établissant lui-même sa route et sa direction : qui au couchant, vers l'obscurité, qui au levant, vers la source de lumière. Et jamais, même à l'ultime instant de notre vie, il n'est trop tard pour prendre une direction totalement opposée à celle qu'on suivait jusqu'alors depuis de longues années.
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Qu’un étranger s’avisât d’y fourrer le nez, il était sûr de se retrouver cul nu dans l’instant, et il pouvait encore dire merci s’il s’en tirait vivant. Les asiles de nuit y étaient des lieux effrayants, avec caches et passages souterrains. C’était le royaume des forçats évadés et des assassins, et plus couramment de toute une faune de poivrots et de va-nu-pieds. On disait encore que lorsqu’un gosse par malheur s’y égarait, il disparaissait le plus souvent sans laisser de traces. Il y avait là des gens particuliers, qu’on appelait des khapounes. Et ces khapounes enlevaient les mioches qu’ils voyaient traîner tout seuls pour les revendre cinq roubles dans des maisons clandestines à des Juifs et des Tatars qui s’en servaient pour assouvir leurs passions monstrueuses.
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J'ai peur de connaître une fin ridicule. Qui soit le seul souvenir que l'on garde de moi. Du président français, Félix Faure, par exemple, on ne se rappelle déjà plus qu'il a soumis M-Madagascar et conclu une alliance avec la Russie, mais seulement que son Excellence a rendu le dernier souffle dans les bras de sa maîtresse. De l'ancien guide d'une nation ne subsiste qu'une anecdote vulgaire.
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Tout à coup s’arrête une calèche : bandages pneumatiques, rayons peints couleur dorée, capote en cuir jaune. Et en descend une fille comme Senka n’en avait encore jamais vu, ni rue Kouznetski Most, ni sur la place Rouge le jour de la fête du couronnement. Non pas une fille, une jeune fille ou, pour mieux dire, une demoiselle. Tresses noires nouées en couronne sur la tête, châle de soie multicolore sur les épaules, et robe, de soie également, aux reflets changeants, mais ce n’étaient pas le châle ni la robe qui comptaient. Elle avait surtout un visage tellement… ah ! ça ne peut même s’exprimer, comment il était. On le regardait, et on en restait médusé. C’est ce qui arriva à Senka : il en resta médusé.
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Au début, bien sûr, on ne l’appelait pas comme ça, elle avait un nom normal, comme tout le monde. Malania par exemple, ou peut-être bien Agrippina. Et elle avait aussi un nom de famille. Comment faire sans nom de famille ? C’est bon pour Joutchka, tenez, le chiot, là, qui galope dans la cour, il n’a pas de nom de famille, mais une vraie personne en a forcément un, c’est bien d’ailleurs ce qui fait d’elle une vraie personne.
Cependant quand Senka Skorik l’avait vue pour la première fois, elle portait déjà son surnom de maintenant. Personne ne parlait d’elle autrement, personne n’avait souvenir de son véritable état civil.
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Video de Boris Akounine (1) Voir plusAjouter une vidéo

Boris Akounine : Le Gambit turc
Depuis le canal Krioukov à Saint Pétersbourg en Russie, Olivier BARROT présente "Le Gambit turc" de Boris AKOUNINE. le présentateur lit un très court extrait du livre.
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