Quand le vent passe
comme un rideau
dans la lumière
où s’ouvriraient
deux lèvres rouges
la neige est tendre
comme un vertige
qui oublierait l’irréparable
pour effacer, voluptueux,
le froid rupestre
ou comme un cri libérateur
de ces tenailles
qui bloqueraient
le seul plaisir
de fondre en douce.
Au plus près de la terre…
extrait 2
Avec ou sans amour
lumière ou aventure
dans le chemin
si libre et retenu
dans l’éclaircie
qui chante entre les feuilles
Aussi quelques ratures
pour marquer une piste
qui conduirait
où l’herbe germe
où la pierre retient
son tremblement d’eau pure.
Mémoire imaginable
comme un bâton brisé
qui trace le sentier
de la parole
Sans éclairage que la lune
et sa passante solitaire
le long des perspectives
à l’aplomb de la terre
Telle la poésie
si confuse de loin
et de près si troublante.
Au plus près de la terre…
extrait 1
Au plus près de la terre
le vent
sentier d’abord
approchant au trajet
le vent
entre odeur et bourrasque
dans l’affection des arbres
Au plus près approchant
là où s’effrite
le mal d’absence
…