La Guerre des intelligences à l'heure de ChatGPT

[ « premier contact » ]

On pense souvent à un premier contact de communication extraterrestre comme étant court et simple : « Bonjour, ici la Terre, qui êtes-vous ? » ; mais surtout comme étant problématique : les distances interstellaires sont tellement immenses qu’il faudrait attendre des centaines d’années pour pouvoir faire l’équivalent d’une conversation humaine de quelques minutes. La communication est décalée, asynchrone. Alors pourquoi ne pas échanger plus d’information à chaque interaction ?

Il est logique de tout échanger et donc d’envoyer le porte-parole de la noosphère, ChatGPT.

Symétriquement, imaginez recevoir un ChatGPT d’une intelligence extraterrestre ! Les milliards d’êtres humains que nous sommes, curieux en tous genres, lui poserions des questions et apprendrions à connaître l’état de connaissance, d’avancement et les coutumes de cette civilisation extraterrestre. Le dialogue pourrait se poursuivre durant des dizaines d’années, même de manière locale. Puis, de manière interstellaire, la communication pourrait être mise à jour, par exemple tous les dix ans, dans une relation épistolaire planétaire. Des civilisations pourraient donc échanger et se parler d’une manière significative, en s’envoyant régulièrement toutes les données de leurs connaissances respectives, interfacées d’un modèle de langage interactif. Il s’agit d’une rupture fondamentale dans la méthode de communication, où la synchronie naturelle de la communication est rétablie de manière inattendue.

Envoyer un disque dur à des distances interstellaires peut sembler une idée saugrenue. ChatGPT a été entraîné sur énormément de données mais qui tiendront dans une carte microSD de 0,5 gramme qui pourrait être mise sur une sonde interstellaire. En effet, le projet Breakthrough Starshot propose d’envoyer des sondes accélérées à 20 % de la vitesse de la lumière vers l’étoile la plus proche, Alpha du Centaure.

Nous voyons clairement que la communication extraterrestre pourrait se faire non pas comme nous l’avions imaginé jusqu’à aujourd’hui, mais comme une communication extrêmement riche, d’un autre ordre : une communication de planète à planète, de noosphère à noosphère.

Avec ChatGPT, non seulement la noosphère a parlé, mais elle est sur le point de pouvoir dialoguer avec d’autres intelligences extraterrestres.

La gestion de la complexité cérébrale est essentielle

Il existe un certain nombre d’évaluations pédagogiques rigoureuses, notamment dans les pays anglo-saxons. Elles montrent plusieurs choses essentielles : il n’y a aucune solution miracle, beaucoup de bonnes intentions sont néfastes et les résultats sont souvent inattendus et décevants.

Il n’y aura aucune pédagogie miracle parce que les interactions entre éducation, structure et fonctionnement du cerveau sont innombrables et d’une complexité intimidante.

La complexité de l’éducation se résume en trois points clés. D’abord, l’apprentissage modifie dynamiquement l’organisation du cerveau : suivre un simple cours crée, détruit ou modifie des milliers de milliards de synapses et crée même de nouveaux neurones. Ensuite, l’architecture du cerveau à un moment donné – son câblage et sa dynamique électrochimique – influence massivement la capacité d’apprendre. Enfin, les méthodes pédagogiques modulent les effets de l’éducation sur l’organisation cérébrale.

Le cerveau est donc un ordinateur atypique : le hardware et le software5 sont fusionnés. Il n’y aura aucune réponse universelle, simple et intuitive. L’éducation personnalisée sera aussi complexe que la médecine personnalisée.

Les incroyables exemples chinois et toscan

On sait que les grandes familles viennent de loin. C’est particulièrement bien documenté pour la Toscane où un recensement fiscal très documenté a été réalisé en 1427, à l’occasion d’une grave crise financière. Les familles riches sont restées les mêmes en six siècles. Sur 25 générations, la mobilité sociale est insignifiante.

Dans le cas toscan, il est difficile de différencier la part de transmission qui revient à l’argent, à la culture, aux capacités intellectuelles héritées…

C’est pourquoi l’exemple chinois pose des questions fascinantes : 84 % des familles des élites chinoises de 2017 faisaient en effet déjà partie de l’élite avant la révolution maoïste. Alors même que leurs biens et leurs fortunes ont été confisqués en 1949 et que les bourgeois lettrés avaient beaucoup de difficultés à faire faire des études à leur progéniture. Une preuve stupéfiante de la force de la transmission des dominations sociales de certains groupes, qui comporte sans doute une large part d’origine génétique.

Il n’y a pas de médaille d’argent

La nouvelle économie s’explique en trois mots : prime au vainqueur. L’accès aux ressources numériques étant immédiat et illimité, le consommateur choisit le meilleur portail, le meilleur moteur de recherche, le meilleur réseau social. Pourquoi aller sur un moteur de recherche de second ordre quand on peut aller sur Google gratuitement ? Il se crée un monopole ou un oligopole qui laisse extrêmement peu de place aux acteurs marginaux. Les intermédiaires traditionnels sont tués. Asphyxiés. Dissous dans l’insignifiance, l’inexistence numérique puisqu’ils n’apparaissent pas dans les recherches. Le principal circuit de distribution sur terre devenant le téléphone portable qui est contrôlé par les géants numériques. Il n’y a quasiment pas de place pour le numéro 2 dans l’économie des data. Contrairement aux Jeux olympiques, il n’y a que des médailles d’or.

La question est donc de savoir si le cannabis détériore le QI ou si les adolescents moins intelligents deviennent plus facilement dépendants.

Une dernière publication de début 2017 a tranché et ne retrouve pas de baisse de QI chez les consommateurs de cannabis. Les consommateurs de cannabis avaient en réalité un QI inférieur avant même la première prise de haschich. Les adolescents avec une dépendance au cannabis avaient à douze ans des QI inférieurs de 5,61 points par rapport aux adolescents qui ne deviendront pas consommateurs. Ces études récentes semblent montrer que les gros consommateurs de cannabis sont moins intelligents avant même le début de leur toxicomanie.