À quoi auras-tu acquiescé…
À quoi auras-tu acquiescé
si ce n’est à sentir le temps
se fermer sur tes rêves,
à attendre de chaque saison un don furtif et sans espoir
Pourtant dans les lointains
tu auras approuvé les clairières,
les visages passagers,
les jours cléments
et les nuits de grande marée.
TU N’OSES PLUS NOMMER…
Extrait 1
Tu n’oses plus nommer
tous ces jours qui titubent
à l’abri d’une saison
enfouis dans ta mémoire,
jours de liesse si éphémères
que l’orage a dispersés,
jours dans lesquels
un clair visage se glissait
et qui n’est plus qu’une ombre dévoyée.
Tu cherches ces marques
presque effacées
témoignant d’une vie
que jamais le vertige ne quitta
et dont tu fus sans doute
l’hôte provisoire.
Devant soi on mesure…
Devant soi on mesure
cette étendue de terre
bleuissant dans le soir
et que l’on sait
ne jamais rejoindre,
comme une voix se perd
dans les sous-bois
et n’appartient à personne.
TU N’OSES PLUS NOMMER…
Extrait 2
Tu t’éloignes de toi,
de ton nom, de ton nombre.
Tu veux rejoindre le feu
qui jadis incendia
les vignes et les blés.
Tu voudrais que l’enfance
soit un miroir
réfléchissant le monde.
Tu t’es trompé de route
et c’est vers le désert
pourvoyeur de mirages
que tout s’accomplit
quoique l’on dise.
Neige qui force à la patience …
Neige qui force à la patience, sollicite le rêve
d’une saison future sans que le regard soit trompé
par les apparences.