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EAN : 9788401027475
400 pages
penguin random house (25/01/2022)
4.02/5   25 notes
Résumé :
Violeta viene al mundo un tormentoso día de 1920, siendo la primera niña de una familia de cinco bulliciosos hermanos. Desde el principio su vida estará marcada por acontecimientos extraordinarios, pues todavía se sienten las ondas expansivas de la Gran Guerra cuando la gripe española llega a las orillas de su país sudamericano natal, casi en el momento exacto de su nacimiento.

Gracias a la clarividencia del padre, la familia saldrá indemne de esta cr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
C'est avec un immense plaisir que j'ai fait mon retour aux sources, dans mon pays natal. L'histoire de Violeta rejoint celle de ma famille.

Ce livre est une lettre de Violeta à Camilo, quelqu'un qu'elle chérit par-dessus tout, dont on ne saura l'identité qu'aux deux tiers du livre.

Isabel Allende a rédigé Violeta dans sa maison au nord de San Francisco, pendant la pandémie. Elle s'est enfermée dans son bureau pour faire revivre son pays et ses proches. L'écriture s'est imposée comme celle d'un journal ou d'un conte oral. J'ai vécu cette lecture comme une conversation avec une amie compatriote.

Comme je suis bilingue, je ne peux absolument pas lire de livres espagnols en traduction, les mots n'existent que dans la langue originale. J'aime la voix mélodieuse d' Isabel Allende, c'est une musique douce, sensuelle, sentimentale, magique.

Le roman se passe au Chili, même si ce n'est jamais mentionné (comme dans La Maison aux Esprits). Il n'est pas question de Santiago, mais de la capitale. Nahuel, Sacramento et Santa Clara, où se déroule l'essentiel de l'intrigue, sont des noms inventés pour désigner des lieux indéfinis d'Amérique du sud. Par contre, l'Argentine est clairement citée.

Le récit est fidèle à la chronologie d'évènements marquants de l'histoire chilienne :
- Grippe espagnole (1920)
- Crise de 1929 (vers 1930)
- Tremblement de terre de 1960
- Présidence de Salvador Allende (3/11/1970 – 11/9/1973)
- Dictature de Pinochet (11/9/73 – 1990)

La grande histoire enlace la petite histoire mais ce n'est pas un roman historique, plutôt un roman humaniste, qui met à l'honneur la place des femmes, qui dénonce les violations des droits de l'homme, qui met en scène la singularité de la vie dans ces contrées australes, et surtout un roman intimiste, qui retrace le destin exceptionnel de Violeta, qui a vécu cent ans. Elle est née en 1920, avec la grippe espagnole, et est morte en 2020, avec la pandémie du COVID.

Isabel Allende construit ses fictions sur la réalité, non seulement historique, mais aussi à partir de vraies personnes.

Violeta est une idéalisation de la mère d'Isabel Allende, Francisca LLona Barros « Panchita » (1920 – 2018), qui était une femme extraordinaire dont les talents ont été étouffés dans l'oeuf.
Violeta, contrairement à Panchita, réussit à s'émanciper du joug patriarcal, de son carcan bourgeois et conservateur. Elle devient une puissante et riche femme d'affaires. Elle est à l'origine, avec son frère José Antonio, des premières maisons préfabriquées dans son pays.

Autour de Violeta, gravitent des personnages pittoresques.

Camilo, le destinataire de Violeta, est Felipe Berrios del Solar, le meilleur ami d'Isabel Allende, un curé jésuite révolutionnaire.

Une gouvernante anglaise de Panchita a servi de modèle au personnage de Miss Taylor. Il était d'usage dans la haute bourgeoisie chilienne de confier l'éducation des filles à des gouvernantes européennes. Violeta n'échappera pas à la règle avec Miss Taylor qui l'éduquera certes, mais pas dans les canons bien-pensants.

Etelvina, la loyale bonne qui a élevé Camilo comme son fils, est Berta Beltran avec qui Isabel Allende correspond régulièrement. A noter le rôle important, dans le passé des bonnes au Chili, qui vivaient chez leurs maîtres, faisaient tout et étaient considérées comme membres de la famille. Je me souviens, en 1989, j'étais hébergée chez ma marraine à Santiago, je jetais par terre mes habits sales ! Maintenant, c'est le drame, parce qu'on ne trouve plus de bonnes, et les femmes chiliennes de l'ancienne génération sont incapables d'assurer les tâches domestiques les plus élémentaires !

Violeta ne voit la société que par le prisme de la haute bourgeoisie, jusqu'à ce que son fils, Juan Martin, partisan d'Allende, lui dessille les yeux en l'amenant dans des bidonvilles, et lorsqu'il est contraint de s'exiler clandestinement lors du coup d'état de Pinochet – pendant quatre ans elle n'aura plus de ses nouvelles. Dans la quatrième et dernière partie du roman, intitulée « renaître » qui démarre par la macabre découverte d'une cave avec de nombreux cadavres de victimes de Pinochet, le discours change, et Violeta devient l'avocate des déshérités.

Je pense que Violeta c'est aussi Isabel qui tout en militant pour la gauche chilienne (Michelle Bachelet, puis le président actuel, Gabriel Boric), en ayant créé une fondation pour soutenir les femmes en difficulté, vit confortablement en Californie depuis trente-cinq ans.

Violeta est un récit foisonnant de personnages, d'anecdotes, de rebondissements, de réflexion profonde teintée d'humour, de poésie, de thèmes sociétaux, où se croisent la Unidad Popular (parti de Salvador Allende), la CIA, l'évasion fiscale, la drogue, les gays, l'insémination artificielle des vaches...

Nous retrouvons un zeste de « réalisme magique » – avec le folklore local, des dialogues avec les morts, la guérisseuse Yaima… -. Je n'aime pas cette expression fourre-tout qui met dans un même sac Isabel Allende, Luis Sepulveda, Garcia Marquez...

Si vous connaissez le Chili, vous allez vous sentir chez vous, et si vous ne connaissez pas, ce livre est une belle invitation au voyage pour ce merveilleux pays. Vous pouvez aussi commencer par La maison aux esprits, dont l'écriture est plus soutenue.

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Premier livre lu intégralement en espagnol (je ne pense pas qu'il soit déjà paru en français ?) et second livre que je lise de Isabel Allende, le premier étant bien entendu "La maison aux esprits", lu dans l'adolescence donc il y a très longtemps.
Seul petit reproche : le côté "marketing" consistant à faire naître son héroïne à l'époque d'une pandémie (celle de la grippe espagnole) et de la faire mourir lors d'une seconde (celle du coronavirus). La quatrième de couv insiste lourdement là-dessus et bof, les deux pandémies sont à peine évoquées et heureusement en un sens. Je craignais que l'autrice ne fasse de parallèle entre les mesures restrictives de liberté inhérentes à ces pandémies et les atrocités commises durant la dictature ayant régné des années dans le pays (jamais nommé mais le Chili est omniprésent dans les descriptions) de son héroïne. Heureusement ce ne fut pas le cas. Au contraire l'autrice insiste sur l'intelligence du père de Violeta lors de l'épidémie de grippe espagnole, consistant à s'informer et à se tenir à des mesures sanitaires qui permirent de sauver sa famille.
On suit donc l'histoire de Violeta, née en 1920 dans une famille plutôt aristo/bourgeoise mais qui ne tardera pas à connaître une sorte d'exil intérieur à la campagne, à la suite de la ruine du père au cours de la crise des années 30. Violeta grandira en ancrant ses racines à la fois dans la tradition familiale mais aussi et surtout bercée par les incantations, grigris et autres "superstitions" des peuples premiers et métisses de cette région du monde. Elle évoluera dans la vie comme une femme forte mais aussi victime des préjugés et mentalité profondément patriarcale de son pays. Progressivement et comme naturellement elle se retrouvera impliquée dans la lutte pour les droits des femmes, croisant celle pour les droits humains au cours des années de dictature....
Ce livre ressemble un peu à un livre testament pour son autrice, aujourd'hui âgée de 80 ans. Il y règne un peu de tout ce qu'on aime dans la littérature sud-américaine, une petite pincée de réalisme magique, le souffle de la Terre-mère et des splendeurs de la nature et aussi un humour subtil avec lequel l'héroïne fait face aux affres de l'extrême vieillesse sur les dernières pages du livre. Cet humour permet d'éviter de sombrer dans le larmoyant et confère à cette lecture un côté tonique des plus bienvenus.
Un chouette bouquin.

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C'est la dernière publication d'Isabel Allende, un roman avec une belle couverture flamboyante, oeuvre de l'artiste graphique Amanda Arlotta.

Les livres de Mme Allende sont de lecture aisée, agile, parce qu'elle est très amène et possède beaucoup d'humour, un humour bien à elle, avec beaucoup de sel.

Cette fois la lecture ne m'a pas emballé malgré un beau portrait de femme, Violeta del Valle, trouvant que le récit des 100 ans de sa vie défilaient comme un film en accéléré, en insistant plus sur des évènements que sur les personnages.
Au début de la lecture j'ai senti comme des réminiscences de la Maison des esprits, probablement avec le rôle important de la demeure familiale de Violeta

Violeta décide de raconter toute sa vie à Camilo, mais le lecteur ne sait rien sur lui et il faudra lire plus de la moitié du roman pour comprendre qui est Camilo. Cette intrigue littéraire est assez bien trouvée pour accrocher le lecteur et maintenir une tension.
Raconter un siècle de vie est une tâche plutôt lourde et je me suis posée la question : une femme centenaire, aussi impétueuse que Violeta, aurait-elle pu avoir la force physique d'un tel exploit?
Autre originalité du livre est de situer la tranche de vie de Violeta exactement entre deux pandémies : 1920 et la grippe espagnole et 2020 el le Covid. Les progrès de la Médecine rendent la chose plausible.

Sur le plan historique, il y a tellement de thèmes relatifs à l'histoire chilienne, mais pour moi, cela allait trop vite et ne servait qu'à encadrer le récit.
Beau personnage que cette Violeta del Valle, une maitresse femme accomplie, bien que j'ai trouvé que son rôle de mère était "délavé" envers ses deux enfants parce qu'elle avait d'autres priorités.

Un livre de lecture agréable mais qui ne m'a pas marqué en dehors d'une certaine admiration pour le trajet de vie de cette femme.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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J'ai toujours apprécié les romans de Isabel Allende qui nous racontent la force incroyable des femmes. Avec Violeta l'autrice reviens sur cette puissance, en mettant en lumière un personnage ancien et contemporain.
J'aime la rébellion, le courage, l'indépendance de l'héroïne. J'en suis fasciné.
J'aime le "compte" d'une dictature extrême. Et je sait qui cela est réel.
J'aime la naissance d'une nouvelle vie quand il semble trop tard.
En parcourant cette histoire j'ai également envie de parcourir 100 ans de ma vie!
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Pude despedirme, decirle adiós, besarla, pedirle perdón por los pecados de omisión y negligencia, darle las gracias por haber existido, prometerle que viviría en mi corazón y en el de su hijo, pedirle que no me abondonara, que me visitará en sueños, que me mandara signos y claves, que volviera incarnada en cada joven hermosa que veía en la calle, y que se me apareciera en espíritu a la hora más profunda de la noche y en la reverberación de la luz al mediodía
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- He tenido una vida banal, doctor Levy. Nada he hecho que valga la pena mencionarse, soy una persona mediocre-le dije en una sesión
Me respondió que todas las vidas son banales y todos somos mediocres, según con quién nos comparemos
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El anciano le mando las últimas instrucciones al espíritu de Facunda para ayudarla en su paso al plano de los antepasados mediante una gallina, a la que le soplo el humo de un cigarro y mojo con gotas de licor antes de torcerle el cuello y tirarla al fuego, donde se redujo a ceniza.
p. 373
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Les seuls péchés dont je me repens c'est ceux que je n'ai pas commis.
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Videos de Isabel Allende (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Isabel Allende
Film documentaire sur Isabel Allende - 2007 - en espagnol avec des sous-titres en anglais
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