« Rien ne vaut un bon vieux rasoir à main pour trancher une carotide… Penché sur la baignoire, il tenait la tête de sa femme par les cheveux et recueillait le sang dans un récipient. » Voici les premières phrases de ce roman Gore profondément immoral. Car ici, point de justice, le personnage principal, protégé par sa bonne étoile, vient à bout de tous les obstacles.
John Buck est un flic new-yorkais qui, après dix ans de mariage, décide de se débarrasser de sa femme, la jugeant trop possessive à l'égard de son unique rejeton, d'une timidité maladive. Quotidiennement, John fait boire à son fils deux verres de sang provenant du corps de sa mère pour faire de lui un homme, un vrai. le problème est que les effets de ce fortifiant vont dépasser les espérances de son père et se retourner contre lui…
La voisine de John, Mlle Jones, est une vieille fille quinquagénaire. Malgré la laideur de son visage et sa peau flasque, John la déflore. Ce sont ses deux seins curieusement fermes et ronds qui motivent le policier. Bonus, avec Mlle Jones (Rose), il ne risque pas d'attraper le Sida. Mais la bougresse en redemande. Après une période de frénésie sexuelle, John la rejette. Malheureusement, fouineuse et prenant de l'assurance, la vieille peau tient le policier par les c… Est-ce que John n'aurait pas oublié un détail ? Ne va-t-elle pas le faire chanter ? (du sexe ou le dénoncer). La réaction inattendue (et radicale) de l'officier de police, surprendra les lecteurs les plus blasés.
Contrairement aux apparences, Stephan Anderson est un auteur bien de chez nous. Malgré quelques facilités (le sérum de vérité), son style direct est efficace. Certaines scènes sont très gore. Notamment la façon dont le policier se débarrasse par petits morceaux du cadavre de sa femme. Mais finalement, l'absence totale de remords et les multiples mensonges vis-à-vis de son entourage sont tout aussi effrayants.
C'est un excellent roman Gore.
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