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Capricorne tome 16 sur 20
EAN : 9782803630868
46 pages
Le Lombard (31/08/2012)
4.28/5   9 notes
Résumé :
New York est enfin redevenue elle-même, à quelques détails près. Bien peu de gens savent que c’est au prix d’un marché que Capricorne a passé avec Dahmaloch. Pour honorer sa promesse, l’astrologue va devoir repartir, sans savoir s’il reviendra. Il lui faut alors nommer un remplaçant, un nouveau Capricorne !
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Il est peut-être temps que vous en sachiez un peu plus.
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Ce tome fait suite à Capricorne, tome 15 : New York (2011) qu'il faut avoir lu avant. Il est recommandé d'avoir commencé par le premier tome pour comprendre toutes les péripéties. Sa première parution date de 2012 et il compte 46 planches de bande dessinée. Il a été réalisé par Andreas Martens pour le scénario, les dessins et les couleurs. Il a été réédité en noir & blanc dans Intégrale Capricorne - Tome 4 qui regroupe les tomes 15 à 20, c'est-à-dire le quatrième et dernier cycle.

Capricorne est de retour à New York, et New York est de retour à son état normal, réparée et entière. Apparemment les choses ont repris leur cours. Tout est redevenu normal. Les machines fonctionnent. Les lignes de communication sont rétablies. Tout va bien. Apparemment. Mais vu de près ? Des détails. Pas tout à fait à leur place. Pas tout à fait dans l'ordre. Pas tout à fait. Comme des petits malaises. Pas un grand malaise, mais des petits, ici et là. Capricorne a des choses pas faciles à dire à Ash. À Astor. Et à Fay. Pour réunir les deux moitiés de New York, il a passé un marché avec Dahmaloch. Ce dernier a respecté son engagement. À lui Capricorne maintenant d'honorer le sien. Il ignore combien de temps il sera absent. Ou même s'il reviendra du tout. Ce qui l'a obligé de se trouver un remplaçant. Il annonce cette nouvelle à Astor qui le prend très mal. Il craint que son maître ne se fasse duper par une entourloupe de Dahmaloch. Ash Grey et le Passager se font face. Elle est toujours sous le choc des actions qu'elle a accomplies. Il lui indique qu'elle n'a rien à se reprocher : elle l'a fait pour lui sauver la vie. Elle répond qu'elle a besoin de retourner chez ses amis, ce qu'il comprend et accepte bien volontiers.

Fay O'Mara a apporté à Rhinestone, les clichés qu'elle a pris de New York avant sa restauration à son état antérieur. Il les prend bien volontiers. Elle fait remarquer qu'elle n'a pas été payée, en pointant un pistolet vers lui. Il repart sans les photographies et se fait conduire directement chez un individu aux mains abimées. Il lui propose de louer ses services de tueur à gages pour abattre le Passager. Son interlocuteur décline l'offre. Rhinestone sait ce qu'il lui reste à faire. Astor et le chat sont seuls dans le salon. Il parle à l'animal, lui demandant s'il l'entend aussi. Comme un cliquetis. Pas la première fois qu'il le remarque. Ash Grey entre dans la pièce. Il lui dit que Capricorne l'attend avec impatience dans son bureau. Elle y pénètre et ils se serrent fort dans les bras. Elle se confie à lui. C'est la première fois depuis des mois qu'elle se sent en sécurité. Elle sait qu'elle a changé. Elle a tué des gens. Certes en se défendant. Elle ne comprend pas ce qui lui arrive. Elle et Capricorne ont vécu des tellement de choses ensemble et toujours elle en est sortie entière et même plus forte. Et puis elle a rencontré le Passager. En quelques mois, elle change, elle s'effondre. Pour elle Capricorne donne, le Passager prend. Elle demande à Capricorne de lui promettre qu'il ne partira plus jamais.

Dans la première planche, une contreplongée en gros plan du visage de Capricorne, le personnage principal se fait la remarque que vu de près des détails ne sont pas tout à fait à leur place, pas tout à fait dans l'ordre. le lecteur ne s'attend pas à ce que cette notion de vu de près s'applique à la narration visuelle. À l'exception des planches 19 à 21, les pages ne comprennent que des gros plans, et même plus majoritairement des très gros plans, la plupart sur des visages, des portions de visage. C'est un pari osé à double titre. D'abord, cela limite singulièrement les possibilités de la narration visuelle. Par exemple, toute la place dans la case étant occupée par une portion de visage, le lecteur ne peut pas regarder les personnages se déplacer, ou accomplir une action, entrer ou sortir d'un lieu, changer d'environnement. Ses informations passent la plupart du temps par les dialogues, à l'exception de quelques gros plans sur des mains, parfois même un pied, ou un objet. Ensuite, les dessins d'Andreas ne relèvent pas d'un registre photoréaliste, mais d'un équilibre entre simplification des formes et exagérations des physionomies, ce qu'il accentue encore ici avec des très gros plans, ou des angles de vue très inclinés. À quelques reprises, il s'amuse avec ces déformations jusqu'à aboutir à un dessin abstrait ne devenant figuratif que par son lien avec la case précédente ou la suivante, qui permet de situer la portion de visage dessinée. du fait de ces deux caractéristiques, la narration visuelle perd une grande partie de ses atouts spectaculaires, de sa mise en scène, de l'intelligence des prises de vue.

Ce choix de très gros plans conduit à privilégier les dialogues, permettant d'alterner d'un personnage à un autre, sans avoir à montrer des actions ou des déplacements. Cela commence avec un échange entre Capricorne et Astor. L'artiste fait preuve d'une étonnante diversité dans les plans de prise de vue : alternance de champ et de contrechamp, mais aussi mouvement de caméra autour de la tête du personnage toujours en très, très gros plan, contreplongée accentuée jusqu'à donner l'impression que le visage tient dans une surface plane. Puis c'est une discussion entre Fay O'Mara et le riche homme d'affaire Rhinestone : des gros plans de photographies de gratte-ciels dont il manque une partie des étages, gros plan sur la main tenant le cigare, gros plan sur un pistolet, la prise de vue s'avère fort différente de celle de la première séquence. Puis Rhinestone va rencontrer le tueur à gage : gros plans sur la tête du chauffeur, sur la roue de la voiture, sur le phare de la voiture, sur un verre d'alcool. Retour à Astor et son chat, à Capricorne et Ash Grey, et retour à ces très gros plans avec des mèches de cheveux tout en angles vifs. Par la suite, la séquence consacrée aux souvenirs du Capitaine Oliver Durham et de Gordon Drake vient ramener une narration visuelle traditionnelle au milieu de l'ouvrage, avec une dimension spectaculaire qui ressort d'autant plus. Puis l'artiste revient aux gros plans avec une volonté de diversité : gros plans sur des mains, une étonnante course-poursuite en gros plans qui fonctionne grâce à la l'utilisation d'une partie des gouttières pour figurer différentes rues, la planche 35 qui raconte les gestes d'une personne avec un fort contraste entre noir & blanc, la planche 40 montrant Ash s'approchant de son avion, la planche 43 qui se compose de cases noires, de cases blanches et cases avec des cercles concentriques. Enfin, Andreas réalise cinq planches muettes toujours aussi facile à lire et à comprendre.

Sous réserve qu'il ne se crispe pas sur ce choix narratif visuel très singulier d'utiliser des gros plans et des très gros plans, le lecteur savoure le plaisir de retrouver les personnages et de progresser dans l'intrigue. Il continue d'être présent dans l'intimité très digne de Capricorne et Astor, le premier ayant accepté sa propension à se montrer honnête et altruiste, à tenir ses promesses, le second résigné à cet état fait et lui en tenant rigueur malgré lui, parce qu'ayant peur de perdre son ami du fait de son sens du devoir. Il souffre en voyant Ash Grey continuer à perdre pied, sa confiance en elle ayant été détruite, tout en étant consciente de ce qui lui arrive. Elle s'est rendu compte que dans sa relation Capricorne donne, alors que le Passager prend. Pour autant, elle ne sait pas comment faire évoluer sa relation avec ce dernier. le Passager apparaît alors comme un individu animé de mauvaises intentions, un manipulateur égocentré. le lecteur apprécie la ressource dont fait preuve Fay O'Mara. Il fait connaissance avec plaisir de madame Pinkra Core, la seconde propriétaire du 701 Seventh Avenue à New York, dont le propriétaire est maintenant Capricorne. Il éprouve plus ou moins d'émotion à revoir la mère putative de Capricorne.

L'auteur commence avec une gentille attention pour son lecteur : Capricorne synthétise la situation dans sa tête, rappelant ce qui s'est passé dans le tome précédent, avec un renvoi en bas de page audit tome. Par la suite, les personnages évoquent des événements de tomes passés, le numéro du tome correspondant étant indiqué en bas de page ou en bas de case. Sont ainsi référencés les tomes 5, 9, 13, 14 et 15. le lecteur perçoit également comme des échos, des phrases qui répondent à d'autres. Ainsi il comprend qu'après la réunification de New York, Gordon Drake s'est retrouvé au milieu de Central Park, sans savoir comment, exactement comme Capricorne y est apparu dans le premier tome de la série. Lorsqu'il évoque ses souvenirs avec le capitaine Duncan Onslow, Gordon Drake expose à son interlocuteur, sa conviction que le soi-disant destin n'existe pas sinon en tant que solution facile à laquelle doit s'opposer tout être désireux de vivre selon ses propres choix. Cela fait écho à Growth dans le tome précédent déclarant qu'il est maître de sa vie, qu'il le veuille ou non, une conviction très proche de celle des Mentors. Lors d'une séance de spiritisme, Capricorne voit apparaître le mot Terminus, en écho à Wattman Worm prononçant ce même terme après la réunification de New York dans le tome précédent. En outre, le lecteur en apprend plus sur la première apparition des pierres de l'apocalypse et sur la genèse de l'organisation des Mentors. Sans oublier le retour de deux personnages bien mystérieux. En prime, Astor pose à Capricorne des questions fondamentales. Où était-il avant de venir à New York ? Qu'est-il venu faire ici ? Pourquoi et surtout comment le fait d'avoir prononcé son nom a pu déclencher les bouleversements qu'ils viennent de vivre ? le lecteur prend chacune de ces interrogations comme une promesse de réponse de la part de l'auteur.

Andreas poursuit son intrigue au long court avec une narration visuelle toujours aussi inventive. Pour cet album, il raconte son histoire avec presque exclusivement des gros plans, ce qui est une contrainte très forte pour un récit où le spectaculaire constitue une part importante. Sous réserve de ne pas être rétif à ce choix, le lecteur se rend compte que l'artiste fait preuve de son inventivité habituelle pour la narration visuelle. Il retrouve avec plaisir le trio de personnages principaux, chacun attendrissant à leur manière. Il s'immerge dans les mystères qui se dévoilent progressivement et les schémas qui commencent à apparaître.
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critiques presse (2)
BulledEncre
21 janvier 2013
Dans Vu de près, l’auteur nous amène habillement là où il veut tout en agençant les dernières pièces de son puzzle géant. Le récit est toujours aussi dynamique et plaisant, autant que mystérieux et déroutant.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Sceneario
03 septembre 2012
L'amateur apprécie le récit, tout comme il admire le talent graphique de l'auteur. […] Il y a des pages qui sont grandioses, superbes, d'autres assez surprenantes.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
À l‘époque, Duncan et moi faisions partie de la marine britannique. On traversait l’océan Pacifique vers une destination connue seulement de nos supérieurs. La routine. Onslow et moi avions sympathisés. On s’était découvert des points communs : la même université, la même passion de l’exploration et du débat philosophique. Plus âgé que moi, Duncan avait entamé une carrière d’officier dans la Navy, après ses études, en accord avec les souhaits de son père, lui-même officier naval. Moi, Oliver Durham, je m’étais rebellé contre mes parents qui me voyaient dans le rôle d’un grand avocat et député, plutôt que quelqu’un qui sillonne les océans à la recherche de l’aventure. Privé du soutien de ma famille, je m’étais engagé comme simple marin. Après de belles journées paisibles sur une mer d’huile, de hautes vagues apparurent, comme venues de nulle part. la théorie privilégiée parmi les membres d’équipage était que la cause en fut l’activité sismique ou volcanique du fond marin. Et la réponse à nos interrogations ne se fit pas attendre. À peine avions-nous réalisé l’énormité de notre découverte qu’elle fut mise en péril par le phénomène même qui nous l’avait offerte. Impuissant nous assistâmes à la destruction de ce majestueux voilier et nous regrettâmes déjà la perte de mille trésors que, dans nos esprits, il renfermait. Mais quelque chose d’inattendu se produisit. Le voilier se consuma entièrement pour laisser à découvert son cargo étrange : sept plaques de pierre géantes auxquelles manquaient un fragment, et couvertes de symboles et de dessins. À cet instant et simultanément naquit une idée en Duncan Onslow et moi. Un hypothétique destin avait placé notre navire à côté de l’endroit précis où les forces de la planète même avaient choisi de révéler ces pierres qui – nous le sentions – avaient une importance cruciale pour l’avenir du monde. Et par un même réflexe, nous refusions l’apparent message que semblait nous adresser le ciel. Nos vies et nos itinéraires nous appartenaient. Aucune force extérieure n’allait nous priver du contrôle que tout homme exerce sur son parcours. En fait le soi-disant destin n’existe pas sinon en tant que solution facile à laquelle doit s’opposer tout être désireux de vivre selon ses propres choix. C’est ainsi que naquirent les mentors.
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Ça y est, je suis de retour. À New York. New York réparée, New York entière. Apparemment les choses ont repris leur cours. Tout est redevenu normal. Les machines fonctionnent. Les lignes de communication sont rétablies. Tout va bien. Apparemment. Mais vu de près ? Des détails. Pas tout à fait à leur place. Pas tout à fait dans l’ordre. Pas tout à fait. Comme des petits malaises. Pas un grand malaise, mais des petits, ici et là. J’ai des choses pas faciles à dire à Ash. À Astor. Et à Fay. Pour réunir les deux moitiés de New York, j’ai passé un marché avec Dahmaloch. Ila respecté son engagement. À moi maintenant d’honorer le mien. J’ignore combien de temps je serai absent. Ou même si je reviendrai du tout. Ce qui m’a obligé de me trouver un remplaçant.
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Quel serait mon intérêt dans cette association ? Les rapaces descendent sur vous. Vous êtes en train de perdre votre fortune. Avouez-le. Vous vous accrochez à des fétus de paille.
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La paix de l’âme. Je peux peut-être vous aider à la trouver.
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Vous Cap, vous donnez. Lui, il prend.
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