Tout d'abord, ce livre est très éloigné de mes lectures habituelles, et je n'aurai jamais pensé l'ouvrir si une collègue ne m'avait pas dit "tiens, un livre dont l'histoire se déroule là où tu as grandi". Curiosité piquée, je l'emporte chez moi. Et effectivement, les premières pages décrivent le petit village mon enfance (oui, Volvic n'est pas une très grande ville) ; j'y reconnais les noms de rue, même certains noms de famille. Forcément, je rentre sans difficultés dans ce livre.
Au-delà de cette première approche, c'est l'histoire d'un enfant que rien ne prédestinait à mener une carrière de médecin. Mais les aléas de la vie... On s'attache réellement à ce personnage, dont on suit la vie jusqu'à la fin. On découvre l'école, puis la formation des médecins de l'époque (quelle chance avons-nous aujourd'hui), la réalité de l'exercice de cette profession, la rudesse des territoires ruraux. Surtout, surtout, ce livre donne tout son sens à la dévotion, la conscience professionnelle, l'altruisme. Mais cela n'est pas présenté comme une qualité, mais simplement comme allant de soi dans ce contexte... Je ne dis pas qu'avant c'était mieux, ce n'est pas le sujet, mais ce texte met en relief la réalité de la vie d'antan, et parfois ça remet (un peu) l'église au milieu du village.
Belle histoire, beau texte, un peu cru parfois. Emouvant.
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Un roman qui suit la vie de Sylvain, fils d'un tailleur de pierre à Volvic, qui d'écureuil (qui tourne dans une cage pour faire tourner une poulie) va devenir officier de santé (pas tout à fait médecin) grâce à son asthme. C'est bien écrit, on ne s'ennuie pas. La vie pendant une époque difficile.
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Un roman régionaliste qui se passe en Auvergne, entre Volvic et Saint Gervais. Un livre érudit sur la médecine d'antan, les vieux métiers. de quoi retrouver mes souvenirs de vacances en Auvergne.
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J'ai passé un bon moment avec ce roman très bien documenté sur la médecine du XIXème dans le Massif Central.
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Seul le prieur connut son patronyme : Charles de Foucauld, ancien officier de cavalerie. Il choisit de s'appeler désormais père Albéric, en hommage au bienheureux Albéric, abbé de Cîteaux. Afin de préparer le sacerdoce, il passa plusieurs années à Notre Dame des Neiges. Ensuite, il quitta cette abbaye pour une autre Trappe, celle d'Akbès en Syrie. Il baissait en permanence la tête et les yeux, avec une mine de chien battu, n'osant regarder personne. Il se complaisait à recevoir les besognes les plus viles, à nettoyer la litière des vaches, à brosser les cochons.
Aimer vient du sanscrit kama, que vous retrouvez dans le Kama-sutra, le livre de l'amour. Les Latins en ont fait amare, qui exprime un transport quasi involontaire, une ardeur passionnelle presque irréfléchie un sentiment plus animal qu'humain. Pour marquer la différence entre l'amour d'instinct et l'amour de pensée, ils employaient le terme diligere, qui contient les mêmes sentiments et la même prudence qu'elegere, c'est à dire « choisir ». Le français « élire » a perdu ces notions, il ne s'emploie guère que dans un usage politique. Quand au verbe « aimer » qui fait l'objet de vos incertitudes, et à son dérivé « amour », ils contiennent ce que l'on met dedans. Certains auteurs ont dit : l'amour est riche en miel, l'amour est le délice du genre humain, l'amour triomphe de tout, l'amour est un grand maître, l'amour est plus précieux que la vie. D'autres affirment que l'amour est une fumée, que l'amour est aveugle, que l'amour est un quitte-raison, que l'amour est un mot vide, que l'amour n'a que faire dans le mariage, que l'amour ôte l'esprit. Cher Monsieur, vous n'avez que l'embarras du choix.
Certains auteurs ont dit : l'amour est riche en miel, l'amour est le délice du genre humain, l'amour triomphe de tout, l'amour est un grand maître, l'amour est plus précieux que la vie. D'autres affirment que l'amour est une fumée, que l'amour est aveugle, que l'amour est un quitte-raison, que l'amour est un mot vide, que l'amour n'a que faire dans le mariage, que l'amour ôte l'esprit. Cher Monsieur, vous n'avez que l'embarras du choix.
Mais je n'ai pas oublié comment là-bas on dit "Je t'aime" : Ti voglio bene. C'est-à-dire : "Je te veux du bien." Voilà donc, puisque vous me le demandez, la définition que je choisis : aimer quelqu'un, c'est avant tout lui vouloir du bien.
A l'occasion du centenaire de l'écrivain auvergnat Jean Anglade, les éditions Presses de la Cité proposent un cycle de lectures dans la régions. Elles ont confié à "Acteurs, Pupitres et Compagnie" la mise en place de ces lectures et la sélection des extraits de textes parmi les plus remarquables de Jean Anglade.
En savoir plus : http://bit.ly/1KPtMBy
Sa première ?période bleue? de romancier social des années 50 à 70, sera particulièrement mise en lumière avec ses oeuvres plus littéraires (Des chiens vivants) puis ses textes populaires dans sa veine auvergnate à partir de 1969 (La pomme oubliée). Ces lectures donneront à découvrir ou redécouvrir un grand auteur qui a su fédérer un public nombreux, fidèle, transgénérationnel. Il est un homme aux valeurs humanistes et son oeuvre considérable aborde des genres et des sujets très différents: romancier, essayiste, traducteur (de Boccace et de Machiavel), biographe, mais surtout intarissable conteur, Jean Anglade est l?auteur d?une centaine d?ouvrages.
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